POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART ET CA VA PETER ! Une loi qui risque de mettre le feu aux poudres en raison de sa dangerosité envers les libertés de chacun. Un pas de plus vers la dictature et attention au retour de flammes !
Des journalistes et des militants ont exprimé leurs préoccupations au sujet d’un nouveau projet de loi français gouvernement, visant à introduire la loi dite "Sécurité Globale", affirmant que les libertés civiles et la liberté de la presse pourraient finalement être compromises. En vertu de la loi, déposée par les députés du parti au pouvoir du président Emmanuel Macron La République en Marche (LREM), le partage d’images de policiers - autrement dit, des cow-boys - en service dans le but de porter atteinte à leur intégrité physique ou psychologique sera passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 1 an de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 euros.
Les autres mesures proposées sont de permettre à la police d’utiliser des drones équipés de caméras et de faciliter l’accès aux images de vidéosurveillance. Ces drones risquent d'être détruits à coups de fusil
"Le projet de loi, débattu cette semaine à l’Assemblée nationale, est de protéger ceux qui nous protègent", selon Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, en référence aux récentes attaques contre la police française. Le mois dernier, par exemple, une quarantaine de personnes ont tenté de prendre d’assaut un commissariat de Champigny-sur-Marne, dans la banlieue parisienne.
Mais une large coalition de critiques en France a averti que ces mesures pourraient porter atteinte à la liberté de la presse, au droit du public d’être informé et aux efforts croissants pour éradiquer la violence policière.
L'article 24 du projet de loi sur la sécurité globale ? atteintes aux libertés d'informer ? OUI
— Jean Chamoulaud (@jeanchamoulaud) November 19, 2020
2mn pour comprendre sur @franceinfo #Darmanin #PPLSecuriteGlobale #libertedelapresse pic.twitter.com/b49KZh8R4e
En janvier, par exemple, la vidéo d’un témoin a été utilisée comme preuve clé dans le cas de Cédric Chouviat, un livreur de 42 ans d’origine algérienne décédé en janvier après que la police continuait à le plaquer au sol en disant : "Je ne peux plus respirer !" Sept fois avant de mourir ; trois policiers ont par la suite été accusés d’homicide involontaire coupable.
Thomas Hochmann, professeur de droit public à l’Université paris Nanterre, a déclaré à Al Jazeera : "Il s’agit d’une grave atteinte à la liberté d’expression. Il y aura une grande réticence pour le public et les journalistes à diffuser des images ou même à filmer."
Dans un édito au vitriol, Le Monde affirme que le projet de loi risque d'empoisonner d'avantage les relations entre les citoyens et la police. L’Humanité a déclaré qu’il s’agissait d’une destruction autoritaire de la liberté.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a fait une intervention extraordinaire pour critiquer le projet de loi et a appelé les politiciens français à ne pas le soutenir.
Claire Hédon, la défenseure des droits de l’homme en France – une autorité administrative indépendante mais nommée par le président – a déclaré dans un communiqué que "la législation présente des risques considérables en violation de plusieurs droits fondamentaux, en particulier le droit à la vie privée et à la liberté d’information."
Des dizaines d’organisations de médias, dont Reporters sans frontières, ont appelé M. Darmanin à supprimer des dispositions du projet de loi qui pourraient porter atteinte à la liberté de l’information.
Chris Myant, président de la section du Syndicat national des journalistes de France, a déclaré : "C’est l’une des lois les plus dangereuses jamais proposées dans une grande démocratie."
Des affrontements ont éclaté mardi à Paris lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes et déployé des canons à eau alors que des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le projet de loi, avec des manifestations également signalées à Rennes, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Grenoble.
Les scènes ont été entachées par d’autres informations faisant état de violences policières et d’agressions contre des journalistes.
"Un policier m’a attrapé par ma capuche, m’a arraché les pieds et m’a traîné... être étranglé parce que mon collier était serré autour de mon cou. Je ne pouvais pas respirer du tout", a déclaré Hannah Nelson, journaliste et photographe, qui a été arrêté et libéré sans inculpation le lendemain.
"Je pense qu’ils ont eu recours à une force excessive et ont agi de façon disproportionnée parce que je ne m’opposais en aucune façon à la situation."
Clément Lanot, journaliste indépendant qui a couvert les manifestations, a déclaré qu’un policier "menaçait de l’arrêter s’il ne quittait pas les lieux", alors qu’il portait visiblement une carte de presse, un brassard et une caméra.
Un journaliste de France 3 en garde à vue après avoir filmé une manifestation, mardi à Paris!
— SNJFTV (@SNJ_FTV) November 18, 2020
Communiqué du SNJ France Télévisions: https://t.co/EbS2xkUBBE#libertédelapresse #nonàlaPPLSécuritéGlobale@SNJ_national @EFJEUROPE @FrancoisDesnoy1 @laurentguimier pic.twitter.com/22micNbgju
Les allégations de brutalités policières en France sont de plus en plus à l'honneur depuis l'émergence des manifestations des Gilets Jaunes en 2018. Le Conseil européen a appelé les autorités françaises à leur montrer plus de respect. L'année dernière, après avoir été témoin des graves blessures causées par les forces de police, le Parlement européen a condamné les interventions violentes et disproportionnées des autorités étatiques lors des manifestations.
Au moment de la publication, le ministère de l’Intérieur n’avait pas répondu à la demande de commentaires d’Al Jazeera.
AVERTISSEMENT : Si la police continue ses dérapages à gogo, comme il vient se passer hier sur la place de la République lors de l'évacuation forcée avec usage de la violence d'un camp de migrants : retour de flammes garanti et ça pète ! VOUS ETES PREVENUS !
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