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19 septembre 2020

FLASH - Souriez ! Car vous serez tracé pour toujours !

Pas facile de se balader incognito... Quoiqu’avec le port du masque depuis 5 mois, la surveillance organisée joue la fille de l’air ; les fous de l’espionite doivent en avaler leurs parapluies ; Parapluies d’ailleurs interdits durant les manifs car moyen illégal de protection et de dissimulation. Ah, ces bipèdes, jamais en reste de résistance à ceux qui veulent les rendre « heureux » malgré eux...

Depuis 40 ans la marotte des puissants est de fliquer et surveiller de près cette masse indisciplinée, voulant à toute force vivre sa vie sans entrave, sans contrainte. Pas bon ça, le troupeau comme le groupe ne doit posséder qu’un seul esprit. Fi des individualités trop anti formatage : tu bosses, consommes, procrées et crèves. Pas bon que chacun en fasse à sa guise non mais !

- Avec l’envol de l’informatique du début des années 80, les gouvernements ont multiplié les fichiers de toute sorte afin de stocker des infos personnelles concernant vous zé moi, ainsi que ceux n’existants pas. En recoupant tout, on peut dresser un portait robot des lubies, manies et autres perversions secrètes du quidam qui en a pas l’heur…Sachant que ça pourra toujours servir.

- Avec l’envol des télécommunications, genre NSA, le flicage/espionnage au niveau mondial devient le pain quotidien de ces agences gouvernementales qui tartinent « au cas où ». « Gouverner c’est prévoir » Phrase attribuée à Adolphe Thiers, responsable de la répression sanglante de la Commune de Paris en 1871.

- Arrive dans les années 90 Internet. Là, c’est le tonneau des danaïdes qui réussirait à se remplir. Une masse telle celle d’une nuée de hannetons qui s’abat sur le genre humain, et le surinforme tellement que : trop d’infos exterminent l’info et tout devient idiot !

- Arrivent les GAFA. Là, tout le monde se met en scène, ce qui pour ceux obsédés de savoir ce que chacun fait est l’aubaine du siècle : volontairement le fliqué expose ses photos de famille (et parfois ses bijoux), avec des clichés de vacances alors qu’il est en arrêt maladie, s’auto-espionnant inconsciemment ; Quant aux docs très perso jetés en pâture, si utilisés avec doigté, ça peut mettre en ruine la réputation d’une vie. L’intimité à tout vent, et vent debout, cul amure !

- Arrive les caméras de surveillance, implantées selon le bon vouloir des maires, préfets et gouvernements. Au nom de la sécurité, le citoyen des villes, villages est filmé X fois par jour dans ses déplacements. Ca n’a jamais fait arrêter les terroristes planifiant un attentat, mais au moins après le coup, on peut les voir sur les vidéos, en train de planifier l’attentat : super non ? La masse elle, est convaincue qu’il faut bien perdre de sa liberté au nom de sa sécurité et puis, « une personne qui n’a rien à se reprocher peut être filmée non ? »

- Arrive les Smartphones en 2009. L’engin du diable. Ce bidule négligemment glissé dans la poche fait suivre dans les moindres mouvements grâce aux antennes relais, qui soit dit en passant enlaidissent les toits d’immeubles et par leurs ondes, seraient néfastes à la santé. Mais surtout, tout ce qui est dit, écrit peut être enregistré et desservir en cas de litige. Il est même possible à l’insu du possesseur d’être enregistré en audio, tel le bon vieux magnétophone ou la webcam qui filme sans demander d’autorisation. Le quidam avec cet instrument s’installe un espion qui lui veut du bien et qui semble être son fidèle ami, même intime, alors qu’en fait sans le savoir, tous avons par notre naïveté mis un serpent dans le panier. Seul possibilité pour ne pas être suivi par ce mouchard : le coller dans un four micro-ondes, car cela fait cage de Faradays et ainsi bloque le rayonnement. Surtout ne pas allumer le four, car, les téléphones explosent !!!

- L’avènement des drones. Il fallait nous surveiller de haut, c’est fait ! De plus, ces joujoux peuvent envoyer des gaz lacrimo et même des missiles.

Jusqu’à là, même si c’est flippant, ça reste encore du domaine d’okee-dokee... Ce qui va suivre, envoie droit dans les mondes de Vernes, Orwell, Huxley et Asimov.

La reconnaissance faciale

A présent, que les données se sont interconnectées, permettant de retracer les itinéraires et de ficher à échelle globale. L'émergence de technologies de reconnaissances faciales, déjà testées en France lors du confinement, et beaucoup plus largement en Chine pour contrôler la population, risquent d'anéantir toute forme d'anonymat dans la citée. Et de réduire les libertés individuelles de façon inédite.

La reconnaissance faciale permet d'identifier un individu en le filmant (à son insu) avec une caméra, équipée d'un dispositif d'intelligence artificielle pour repérer les traits d'un visage et lui associer une identité. Utilisée aussi pour surveiller le comportement des promeneurs dans les lieux publics, les incivilités, pour tracer les criminels recherchés, mais aussi pour faciliter l'embarquement dans les avions ou les checking hôteliers.

En ce domaine la Chine est le précurseur, car, il ne faut pas oublier que c’est toujours un pays communiste, qui, historiquement comme ses frères du passé a l’obsession du contrôle absolu de sa pléthorique population de 1,4 milliards.

L’utilisation des cameras d’intelligence artificielle dans leur « basic » sert à suivre les mouvements d’individus perdus dans la foule et à reconnaître instantanément l’identité du marcheur, badaud et autres qui déambulent. Mais elles peuvent être utilisées aussi pour d'autres formes de surveillances bien plus pointues - Une université de pharmacie chinoise vient ainsi de mettre en place des caméras dans ses salles de cours pour identifier les élèves qui sèchent, qui somnolent ou qui consultent leurs téléphones pendant les cours. Par l’observation de ces caméras, rien que par les traits d’un individu on peut repérer certaines maladies sur son visage, comme le diabète ou lire sur ses lèvres. Sans parler de la détection des émotions ressenties, déjà utilisées dans certains magasins pour prévoir le comportement d'achat des consommateurs.

La Chine a poussé encore plus loin, en utilisant ces (ses) espions pour noter, tels des écoliers tous les citoyens du pays. Il y a les bons et les mauvais éléments. Cela se nomme « le crédit social ».

Appelé aussi localement « l’œil céleste ». Chaque chinois a un crédit qui s’échelonne de 350 à 954 points. Le pays est couvert de millions de cameras de surveillance, qui, par intelligence artificielle peuvent en instantané connaître l’identité du contrevenant : jeter un papier par terre, hop, des points en moins, griller un feu rouge, idem etc, etc. Si bien qu’après un certain nombre de point perdus, on peut être barré de la possibilité d’acheter un billet de train, donc de circuler librement, de postuler à un emploi ou s’attirer toutes autres punitions bonnet d’âne. Inversement, faire traverser la rue à une vieille dame, et hop, gain de points et donc gains en avantages. Là, nous ne parlons que de personnes sans histoire, mais il y a les opposants, les internautes, les dissidents qui eux aussi subissent cette censure à points et qui peut les envoyer en camps de rééducation par le travail.

Peut –on échapper à ces « curieux invasifs » ?

Outre les masques de protection, quelques pistes pour saboter cette entreprise de surveillance qui va concerner l'humanité à brève échéance :

- Par le maquillage - En Russie, Grigory Bakunov, un employé de l’entreprise Yandex, a élaboré un algorithme permettant de créer un maquillage spécifique qui esquive les logiciels de reconnaissance faciale. Des traits ou des points rouges, noirs ou bleus sur la peau qui « trompent les caméras intelligentes avec juste quelques lignes sur le visage. ». Il y a aussi l'artiste berlinois Adam Harvey, qui a pensé à un dispositif de maquillage similaire baptisé « CV Dazzle ». Pour l'instant, cela semble suffire pour faire boguer les logiciels.

- Par un Projecteur - Alors que le gouvernement de Hong Kong, a fait passer une loi anti-masque pour mieux réprimer la contestation, une invention de l'artiste Jing-Cai Liu, élaborée et filmée en 2017, avait circulé parmi les manifestants : un bandeau projecteur fixé sur le dessus de la tête diffusant des images aléatoires sur le visage. L'identité visuelle projetée sur la personne portant ce petit projecteur change toutes les poignées de secondes, rendant impossible une identification, même à visage découvert.

- Par un T-Shirt - Les chercheurs de la North-eastern University, du MIT et d’IBM ont conçu un t-shirt qui permet de se dérober à la technologie de reconnaissance faciale. Les algorithmes de surveillance fonctionnent en reconnaissant une caractéristique dans une image par dessin autour de lui et en attribuant une étiquette à cet objet, c’est le « cube de visualisation » ou « bounding box » Pour interrompre ce processus, le t-shirt utilise des motifs colorés et pixélisés qui amènent la technologie à penser que vous n’existez pas. En d’autres termes, les grappes de pixels sont disposées pour plonger dans la confusion le système de classification et d’étiquetage de l’Intelligence Artificielle. Porter ce t-shirt rendrait 63% moins susceptible d’être détecté par la surveillance numérique.

La prochaine étape

Les nanotechs. Sous prétexte de vaccin, implanter sous la peau un espion moins gros qu’un grain de poussière par une piqure sous cutanée, ou encore mieux, par une autre piqure, entrer dans l’ADN, pour le transformer. Il est possible aujourd’hui dans la batterie de traitements du cancer d’injecter de l’ADN pour d’intervenir au niveau de la cellule. Mais là, c’est quand on veut soigner, imaginons du plus invasif ? Du moins friendly...

Méfiance ! Dès que les mots "terroristes" ou "criminels" entrent dans la balance, ces bonnes idées de « rock against the machine » sont torpillées. À mettre en rapport avec la future interdiction des VPN ou de l'utilisation de Tor en Russie.

Ces inventions sont la matérialisation du dédoublement sociétal qui s'opère au sein de la population du net : d'un côté les instruits connectés, les conseillés, les débrouillards et ceux ayant des moyens ; De l'autre, les cyberploucs, qui se font gruger leurs données pour une réduction chez Aldi, traquer au millimètre faute de régler leurs appareils, et ficher à la pelle par les logiciels d'Etat...

La novlangue est perversement novatrice : au lieu de dire « traqué », on dira « tracé » pourtant les mots associés sont : « effacé et gommé »... Evaporé, dissous ?

Bon, j’vous laisse ! Car je dois me jeter du haut de la tour Eiffel ; Et surtout ! Ne pas me louper, ou sinon à l’hosto « ils » vont me rafistoler et que sais-je ce qu’ils vont m’injecter ? Moritūrī tē salūtant !

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