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09 septembre 2020

EXPLOSIF - La France se dirige-t-elle vers une guerre civile d’ici 2030 ?

Insurrection islamiste, embrasement des banlieues, milices d’ultra droite… La guerre civile peut-elle éclater en France en 2030 ? Un scénario terrifiant de la part de l'un des principaux conseillers antiterroristes du pays

Je vous envoie une newsletter supplémentaire aujourd'hui car je viens de lire (en français) une interview époustouflante de Jean-Louis Sanchet qui a commandé la CRS n°8, l’unité d’élite de lutte contre les violences urbaines de la police nationale de 2021 à 2023. Cet ancien officier supérieur été confronté sur le terrain à une violence grandissante et désinhibée à travers le pays. Fort de son expérience dans les forces spéciales, reconverti comme consultant en sécurité privée et gestion de crise à l’international, il décrypte pour Valeurs actuelles les scénarios putatifs à haut risque sécuritaire pour la France à l’horizon 2030. Je le reproduis ci-dessous en traduction ; les italiques sont dans l'original :

La France est-elle sur le point de basculer ? “Avec 28 attaques au couteau par jour, le pays n’est plus sûr. Nous nous dirigeons directement vers le désastre,” Jean-Louis Sanchet répond sans détour. Ce consultant en sécurité privée a créé et commandé CRS No. 8, l'unité spécialisée de la police nationale pour la lutte contre la violence urbaine de 2021 à 2023.

“La France a connu sa dernière situation de “guerre civile” de son histoire en 1871, lors de la Commune de Paris,” présente Jean-Louis Sanchet. “C’était une situation mêlant chaos politique et révolte sociale.” Cependant, “les épiphénomènes insurrectionnels ont toujours été contrôlés, notamment lors du 68 mai ou des Gilets jaunes en 2018-19.” L'ancien commandant du CRS n°8 met en garde contre un climat de “violence de plus en plus croissante à travers le pays.”

Pour ce consultant privé en sécurité et spécialiste en gestion de crise, une question se pose : quels scénarios de sécurité à haut risque menacent la France d’ici 2030 ? “Les facteurs qui conduisent à une guerre civile sont multiples. Mais ce qu'ils ont tous en commun, c'est la violence et un sentiment de rejet de la part de la population des lois de la République,” commente Jean-Louis Sanchet.

La menace de “choc communautaire”

L'ancien policier souligne cinq critères qui peuvent provoquer et être les déclencheurs d'un glissement vers la guerre civile : ethnique, religieux, communautaire, politique, social et territorial.

Le “facteur ethnique” est lié à “tensions dans les quartiers entre groupes d'individus qui ne partagent pas la même origine ,” dit-il. Les affrontements peuvent commencer par des choses simples “revendications pour un pays, sentiment d'appartenance à un autre peuple.

Le commandant Sanchet soutient son argument en citant l’exemple des émeutes de Dijon en 2020 : “Cet affrontement est lié à des revendications territoriales dans des zones anarchiques entre groupes de jeunes d'origine tchétchène et maghrébine. Le trafic de drogue peut également être à l’origine ou associé au déclenchement de ces hostilités. La police a rencontré de grandes difficultés pour désamorcer cette situation, dans laquelle ces “étrangers” ne revendiquaient plus leur appartenance à la nationalité française mais à leur confession religieuse.” Dans ce cas, c'est une rencontre organisée entre les imams des deux communautés et leur accord qui a permis de mettre fin à ces violences.

Le “affrontement communautaire” est l’un de ses aspects qu’il ne faut pas sous-estimer. “C'est une des conséquences du facteur ethnique,” poursuit Jean-Louis Sanchet. “Ce sont des populations qui mettent en avant leur culture, afin de se replier sur elles-mêmes.” Comprendre : affrontements liés “à une certaine haine envers une autre communauté, que nous chercherons à tout prix à dominer .”

Cette situation entraîne de violentes tensions communautaires, comme en 2005, à Perpignan, dans le quartier très sensible de Saint-Jacques : “La communauté des voyageurs a cherché à s'affronter après le meurtre de l'un des leurs par des jeunes locaux. Cet affrontement a pris des proportions difficiles à canaliser dans le rétablissement de l’ordre.”

À court terme, c'est le cas “la guerre des territoires” ça pourrait “plonger la France dans la guerre civile. Nous assistons à une mexicanisation de la France ,” assure-t-il. C’est-à-dire des territoires qui, du jour au lendemain, ne seraient plus sous le contrôle des lois et de l’autorité de la République. “Vous vous trouvez dans une situation où un territoire peut être revendiqué du jour au lendemain pour des raisons communautaires et/ou pénales. Et puis, vous êtes face à des gangs qui feront tout pour s'en emparer et imposer leur loi.”

Cette situation a déjà des précédents dans l’histoire, notamment au Kosovo, au Liban et au Brésil. “Chaque fois, ces zones sans loi sont contrôlées par des bandes criminelles qui n'hésitent pas à piller, extorquer de l'argent et éliminer quiconque leur résiste,” insiste notre policier. Et il prévient : “62 quartiers de reconquête républicaine ont actuellement été identifiés par les services de renseignement, sans omettre tous les autres classés comme zones urbaines sensibles (751 ZUS), dont beaucoup sont considérés comme dangereux.”

Exemple : “La fracture de Saint-Denis”

Au terme de cette réflexion analytique, le commandant Sanchet propose un premier scénario fictif de crise, impliquant des facteurs ethniques et communautaires, dans une zone prédéterminée : la Seine-Saint-Denis. L’intersection de ces paramètres de sécurité générerait notamment des violences urbaines et l’application d’un état d’urgence zonal par le gouvernement.

En 2030, une réforme gouvernementale propose de “dissoudre certaines associations considérées comme “communautaires” et renforcer les contrôles sur le financement étranger des lieux de culte ,” présente Jean-Louis Sanchet. La raison ? Les banlieues sont de plus en plus marginalisées. Les débats sur la laïcité, l’identité nationale et les droits des minorités deviennent explosifs. En réponse, “une coalition informelle se forme” contre cette décision gouvernementale.

Les groupes communautaires dénoncent “un universalisme républicain exclusif. “Groupes d'extrême gauche unissent leurs forces à ces revendications.” À ce mouvement de protestation s'ajoutent “Intellectuels et militants d'islamo-gauche, soutenant les minorités musulmanes et les mouvements anticapitalistes.” Cette coalition d'activistes d'extrême gauche, de groupes antiracistes et de groupes religieux “organisent une Marche de l'Invisible” à Saint-Denis.

Des drapeaux palestiniens et anarchistes flottaient côte à côte. Des slogans anticapitalistes et anti-islamophobes ont été scandés. La marche est devenue violente lorsque “des contre-manifestants se sont joints à nous.” La police débordée est intervenue brutalement. La situation s’est aggravée et a pris des proportions inattendues : “Une insurrection islamo-gauchiste incontrôlée éclate alors au cœur de Saint-Denis.” Le gouvernement a déclaré “un état d'urgence local.

L’État est contraint de redéfinir sa relation avec la diversité, la protestation et la laïcité. Le débat sur l’islamo-gauchisme, longtemps confiné aux téléviseurs, “devient une question constitutionnelle.” Ce scénario illustre comment les tensions autour du communautarisme, de l’extrême gauche et de l’islamo-gauchisme pourraient “se cristalliser dans une confrontation majeure. “Il ne s’agit pas d’une guerre civile immédiate ,” mais un profond choc idéologique qui pourrait redéfinir les fondements de la République.

Crises transversales avec de multiples foyers de protestation

Après avoir analysé les facteurs, le commandant Sanchet présente le caractère transversal des liens de crise, depuis une simple protestation localisée jusqu'au point de basculement de la guerre civile : les banlieues, l'extrême droite et le soulèvement social. “Ils ont tous en commun cette ‘lutte’ contre l'injustice ,” notre policier se souvient : “Sous des prétextes idéologiques et politiques fallacieux, ces foyers se séparent volontairement des lois de la République. Ces foyers sont des menaces protéiformes et complexes que la police doit appréhender.”

Dans le cas des banlieues, “nous parlons de liens d’opportunité entre l’islam radical, l’immigration incontrôlée et le trafic de drogue .” Le point de convergence de cette protestation est l’islamisme, “renforcé par le portée politique de la Oumma , qui unira les salafistes et les musulmans sous la même bannière .” Cette déstabilisation “est renforcé” par “immigration illégale” et “argent” du trafic de drogue. À cela s’ajoute l’activisme d’extrême gauche qui, dans le “nom de sa lutte mondialiste”, contribuera à ce général “déstabilisation” .

La menace d'un “soulèvement d'extrême droite” serait lié à “culte religieux et violent” critères. Nous parlons ici de “Citoyens français” OMS “ne serait affilié à aucun parti et sans casier judiciaire” , qui pourrait prendre les armes pour “se protéger d'une menace extérieure” et défendre “une vision d'un certain patrimoine de la France.”

Ces profils ont la particularité de ne pas être connus des services de police et sont dans un “processus d'autoprotection extrême” . Ces citoyens s'organiseront pour “défendre leur quartier, leurs maisons contre les banlieues en particulier. Ils se sentent plus capables de se défendre et n’attendent plus rien de l’État et de la police.” Nous sommes dans un “phénomène des milices”, où seul le prétendue défense “de leurs biens et de leurs proches” compte. Jean-Louis Sanchet cite l’exemple des groupes Caldoches en Nouvelle-Calédonie : “Dans un réflexe d’autoprotection et en l’absence de la police, certains de nos citoyens ont déjà pris les armes dans le passé pour repousser les séparatistes kanaks.”

Enfin, le “soulèvement social” est l'expression “d'un peuple en désarroi et en décrépitude” . “Toutes ces crises transversales convergeront,” insiste Jean-Louis Sanchet. Ces multiples foyers de protestation chercheront alors à déstabiliser la République et l’État. Et ce désordre organisé combinera toutes ces menaces en une seule crise grave.

Exemple : “Insurrection islamiste”

Pour passer de l’analyse à l’application pratique, Jean-Louis Sanchet a développé un deuxième scénario : une insurrection islamiste, alimentée par le trafic de drogue et l’immigration incontrôlée. L’intersection de ces paramètres de sécurité générerait un chaos généralisé lié à l’insécurité, à l’identité et à la religion.

En 2030, les opérations policières contre les réseaux de drogue se sont intensifiées et ont provoqué “tensions dans plusieurs villes, notamment en Île-de-France, Marseille et Lyon” . Ces interventions, parfois énergiques, ont été perçues comme “agressions de certains habitants, alimentant un sentiment d’injustice.”

Les services de renseignement intensifient leur surveillance “zones identifiées comme foyers de radicalisation .” Ils ciblent les mosquées, les associations et les écoles liées à “Mouvements islamistes .” En réponse, localisée et sporadique “émeutes” va éclater. Cette violence est donc “exploités par des groupes extrémistes pour attiser la colère et recruter.

L’accumulation de tensions liées à l’insécurité, à l’identité et à la religion crée “un climat de méfiance entre l’État et une partie de la population des quartiers populaires.” Le sentiment de “islamophobie d'État” est immédiatement exploité par certains groupes pour “justifier la radicalisation et renforcer le rejet des institutions.

Face à cette menace majeure pour la sécurité, “les services de renseignement mettent en garde contre le risque d’une évolution vers des actions violentes coordonnées .” Le gouvernement s’inquiète des infiltrations locales et d’une menace pour la cohésion nationale. Cette poudrière sociale et sécuritaire aura donc pour vocation “amplificateur” “ trafic de drogue et terrorisme islamique qui provoqueront ces réactions violentes dans certaines banlieues . “

“France 2030 : l'effondrement d'une société”

Ces scénarios ne devraient pas “minimiser les impacts et les conséquences en cas de guerre civile .” Le policier énumère maintenant le “déroulement chronologique d'une société qui tombe définitivement dans le chaos...”

En 2030, la France est en proie à une “série de manifestations et de blocus” dénoncer l’immigration illégale et ses conséquences sur la cohésion nationale. En même temps, le “les banlieues sont en feu” dans le contexte de “la réaction des habitants de ces zones sans loi. “ “Groupes de migrants” converger ensuite, dénonçant leurs conditions précaires. Surtout, ils adhèrent “en fraternité avec le mouvement islamo-gauchiste séditieux.”

Les grandes villes (Nantes, Metz, Dijon, etc.) deviennent “ingérable et ingouvernable .” Des vagues de “violence décomplexée” frappent les grandes villes du pays. “Attaques physiques” sont monnaie courante. Des bâtiments symbolisant l'autorité du gouvernement républicain sont en cours “vandalisé . “ “Pillage et vol” sont en augmentation dans les centres-villes. En même temps, “les infrastructures énergétiques et les installations routières (stations, autoroutes, etc.) sont sabotées.”

En conséquence, significatif “déplacements de population” aura lieu “vers les zones non exposées” . Deux catégories de personnes se démarqueront alors : “Ceux qui ont les moyens de fuir à l’étranger et ceux qui peuvent éviter les conséquences de cette guerre civile en atteignant leurs foyers de campagne.” Pour ceux qui restent dans des zones exposées, ils n’ont d’autre choix que de “survivre par leurs propres moyens” .

Mais les horreurs de la guerre civile balayent ces “jusqu'alors zones protégées” . Indirectement, “les campagnes qui étaient protégées jusqu'alors verront les problèmes métastaser” . “Le pouvoir d’achat s’effondre” avec la guerre civile. A “pénurie alimentaire importante” fait rage dans tout le pays. “Troc” devient courant pour “se nourrir et donc survivre” . Conséquence directe : “Explosion du marché noir.”

Cette situation s'aggrave donc “inégalités sociales” et “désintégrer le lien social qui était le fondement de la Nation” . À “survivre” , “bandes armées de pillards” émergent aux quatre coins du pays : “Ce phénomène de ‘barrages routiers’, comme c'est actuellement le cas à Mayotte, profitera de cette période pour accroître le processus d'actions malveillantes et nuisibles dans les campagnes.”

Le “fracture territoriale” s'aggrave. À la manière d'un troupeau, “enclaves d'autoprotection” sont établis et “propagation en réponse à la multiplication des zones interdites.” Cette autarcie “renforce le retrait communautaire” de l'ensemble de la population française. Cela provoque “désintégration sociale” et, de facto, “la désintégration de la société.”

Solutions pour “sortir la France du chaos”

“Maintenant que le pire a été exposé de manière non exhaustive, peut-être devrions-nous penser à reconstruire,” remarques Jean-Louis Sanchet. Un tout “sécuritaire, politique, diplomatique et social” un plan doit être mis en place pour “sortir la France du chaos .” Pour surmonter cette crise, l'officier propose “solutions concrètes” pour calmer le pays et contrôler rapidement les conséquences d’une guerre civile.

La première priorité est une “déploiement massif de forces de police et de gendarmerie .” L'objectif est de “reconquérir les territoires perdus. Les forces de l’ordre devront patrouiller dans les quartiers, fouiller et arrêter tous les fauteurs de troubles.” Cette réponse policière, qui pourrait être menée avec “la combinaison de l'armée ,” vise principalement à “neutraliser les groupes armés les plus dangereux.

Sur le plan politique, la deuxième priorité est la “déclaration de l'état d'urgence” avec “l’instauration de la loi martiale” . Ce sera également nécessaire de “fermer et rétablir les contrôles aux frontières, afin d'éviter l'escalade des problèmes à gérer.” Le problème principal est de “restaurer nos politiques et nos institutions et légitimer impérativement le retour de la République” . Cela impliquera notamment “une révision de la Constitution” et “la création d'un gouvernement provisoire d'unité nationale, basé sur le modèle du gouvernement provisoire de la République française de 1944.”

Ceci “normalisation politique” doit être accompagné par “une réforme de notre système éducatif et une nouvelle valorisation du concept de citoyenneté .” À “lutter contre la fracture sociale ,” nos dirigeants devront faire “la lutte contre les inégalités un impératif politique.” En agissant dans ces domaines, “tout notre pacte républicain et nos valeurs seront sauvés .” Et ainsi, “redonner vie à notre pays.

Comme je ne cesse de le dire, de hauts responsables de l’appareil de sécurité français affirment en privé que la situation est désormais si mauvaise qu’un scénario comme celui ci-dessus est inévitable. C'est l'avertissement de David Betz pour la France, la Grande-Bretagne et toute l’Europe occidentale. Je ne vois rien à ce sujet dans les médias américains. Comme je vous l’ai déjà dit, lorsque je visite les États-Unis, même des amis américains raisonnablement bien informés sont complètement choqués lorsque je leur parle de cela. J'envoie ceci à tous les abonnés de cette newsletter ce matin, mais si vous souhaitez rester informé, pensez à souscrire un abonnement payant. J'écris quotidiennement et je prête souvent attention à cette histoire en développement.

Au cours du week-end, j’ai entendu le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’adresser aux membres de son parti. Un ami hongrois m’a envoyé cette traduction de son discours d’ouverture :

Si vous pensez au président américain, considérez simplement ceci : il y a seulement un an, ils voulaient lui tirer dessus. Sa richesse lui a été confisquée et, en janvier, il faisait toujours face à des accusations criminelles pour des crimes prétendument commis contre les États-Unis. Tout cela s’est produit il y a seulement 8–10 mois. Je vous dis cela parce que le fait que le débat politique en Hongrie soit vif, parfois brutal et implacable, n'est pas unique — c'est la réalité dans tout le monde occidental.

La politique européenne est devenue ainsi aussi. Un jour, quand nous aurons le temps, nous pourrons discuter des raisons pour lesquelles il en est ainsi. Mais pour l’instant, permettez-moi simplement de noter que si un système de gouvernance est incapable d’apporter des réponses aux questions que les gens considèrent comme les plus importantes, le résultat inévitable est la crise — et la crise engendre l’agressivité, la peur de perdre le pouvoir, une lutte désespérée pour conserver le pouvoir. Notre monde occidental vit désormais cela.

Comme l’a dit à juste titre le président américain, la Hongrie n’est pas confrontée au genre de problèmes dont souffrent d’autres pays, nous ne ressentons donc pas vraiment les défis profonds et civilisationnels auxquels l’Occident est confronté — des défis auxquels les gouvernements et les institutions occidentales n’ont pas réussi à trouver de réponses. Et s’ils n’y parviennent pas, la crise s’ensuit. Nous ne le ressentons peut-être pas ici, mais pour eux, c'est une réalité quotidienne. Nous devrons terminer notre discours aujourd'hui quelques minutes avant l'heure parce que le chancelier allemand appelle — et sûrement pas parce que les choses vont bien chez nous. Ils n'appellent jamais quand c'est le cas.

La migration, par exemple, est une question de civilisation. Elle s’accompagne de nombreux problèmes : son fardeau économique et l’arrivée d’une civilisation musulmane dans un espace chrétien européen. Rappelez-vous, nous étions habitués à la dynamique opposée. La dernière grande vague migratoire en Europe a été l’effondrement des peuples il y a des siècles. Depuis lors, aucun afflux important de populations culturellement différentes n’a eu lieu — en grande partie parce que nous avons arrêté les Ottomans à Nándorfehérvár, plus tard à Vienne. Depuis lors, l’Europe n’a pas connu l’arrivée massive de populations culturellement étrangères. Maintenant, c'est le cas. L’islamisation, les sociétés mixtes — et les gouvernements ne peuvent pas faire face aux conséquences. En attendant, c’est la question la plus importante pour la population.

Cela signifie qu’au-delà des capacités institutionnelles, le talent —ou son absence— des dirigeants est également important si les gouvernements veulent réagir. Il en va de même pour la compétitivité. Le fait que les constructeurs automobiles allemands soient en difficulté, que les marques autrefois considérées comme inébranlables dans leur position mondiale faiblissent désormais — ce sont des phénomènes entièrement nouveaux. L’incapacité de l’Europe à produire des produits technologiques de pointe à des prix et une qualité compétitifs constitue une autre crise, qui persiste depuis des années. Et pas seulement en Allemagne — même à Bruxelles — aucune solution adéquate n’a été trouvée. Il en va de même pour la guerre : il s’agit là aussi d’un défi pour la gouvernance démocratique, et ils ne peuvent pas non plus y trouver de réponses.

Nous ne sommes pas ici aujourd’hui pour trouver des solutions à leurs problèmes, mais pour comprendre pourquoi ces problèmes n’existent pas pour nous. La communauté nationale hongroise est capable de trouver des réponses à ces questions. La raison pour laquelle nous avons réussi est que notre système parlementaire, soutenu par une majorité des deux tiers, peut produire des gouvernements qui apportent ces réponses. Ce ne sont pas des solutions compliquées — ce ne sont pas des énigmes de niveau prix Nobel. La migration, par exemple, n’est pas une question compliquée si vous les arrêtez à la frontière.

Mais quand vous devez arrêter une masse de gens et que vous ne pouvez pas le faire pacifiquement, la question se pose : que ferez-vous ? Et si vous voulez les arrêter, vous devez prendre cette décision à l’avance. Il est impossible de parvenir à un consensus politique sur une telle décision entre des partis concurrents — cela n’est possible qu’avec un gouvernement fort et unifié soutenu par une large majorité, comme le nôtre. Jusqu’à présent, Dieu nous a épargnés. Tu te souviens Röszke [une violente émeute de migrants en 2015 à un poste frontière — RD] — mais Röszke n'était qu'un thé léger l'après-midi comparé à ce qui se passerait s'ils essayaient de franchir notre frontière non pas sur 100 mètres mais sur un tronçon de deux kilomètres. Il existe toutes sortes de mesures techniques en place — que vous n'avez pas besoin de connaître et que nous n'utilisons pas actuellement— mais comme ce n'est pas une question anodine, nous devons être prêts à les utiliser si nécessaire.

La Hongrie n’a pas ces problèmes parce que le gouvernement Orban a toujours adopté une ligne dure en matière de migration. Je pense depuis longtemps que l’une des raisons pour lesquelles les responsables de l’Union européenne le diabolisent est qu’il sert de bon contrepoids pour détourner l’attention de leur échec total à gérer leurs propres sociétés profondément problématiques, en ce qui concerne l’islamisation et la migration.

Lorsqu'il s'est exprimé le mois dernier à Budapest, David Betz a déclaré que si tout cela démarre, “des millions de personnes mourront et qu'il faudra près d'un siècle à l'Europe pour se rétablir. Il a prédit qu’il y aurait partout remigration forcée” — un terme stérile qui signifie que les gouvernements rassembleraient les étrangers issus de groupes ethniques problématiques, même les citoyens naturalisés, et les expulseraient. Il est important de se rappeler que Betz ne recommande rien de tout cela, il dit simplement ce que les données lui indiquent.

Article traduit sur RDD