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12 mai 2019

Vers une famine planétaire

Le XXe siècle a été celui de la voracité, le XXIe siècle sera celui de la faim. Ailleurs, bien sûr, en Afrique, mais aussi en Occident, ici même. La faim du monde est proche : L'humanité au bord d'une famine globale

Épuisement des énergies et minerais fossiles, dérèglement du climat, recul des terres arables, agonie des sols, raréfaction de l’eau douce, dépeuplement des océans, surpopulation, crise de l’agriculture : autant de facteurs porteurs de la faim et de ses conséquences dramatiques.

Des décennies d’expansion désinvolte ne nous laissent désormais qu’un détroit infime à franchir pour éviter l’effondrement et nous permettre de sortir sans dommages irrémédiables de l’ère fossile. Hugues Stoeckel nous convainc, sans complaisance et avec maints exemples, de la réalité du péril, pour mieux nous montrer la lueur d’espoir.

Vers une famine planétaire. Le pic mondial de production du phosphore devrait avoir lieu au milieu des années 2030, ce qui veut dire baisse de production alors qu’il faudrait nourrir les 9 milliards d’habitants prévus par les démographes en 2050. Le phosphate, n’a jamais été sauvegardé, mais au contraire gaspillé par l’agriculture productiviste. Des 15 millions de tonnes de phosphore épandues chaque année en France, seuls trois millions sont assimilé puis rejetés dans les égouts, solubilisées dans l’eau, se perdant dans les mers sans recyclage possible. Il en était autrement autrefois. Le fumier, récupérant les excréments des animaux et des hommes, était utilisé comme engrais et bouclait le cycle.



Nourrir des milliards d'humains est l'enjeu quotidien des agriculteurs de la planète. Pour y arriver, l'élevage et l'agriculture intensive sont apparus il y a cinquante ans. Mais aujourd'hui, ce système productiviste est dépassé. Trop de pesticides polluent nos sols et nous avons besoin de temps et de la nature pour élever correctement les animaux. Pour répondre aux dérives de l'élevage et de l'agriculture intensive, tour du monde du développement durable et de la protection de l'environnement. Du survol de Paris aux plaines cultivées de la Beauce, de la Camargue aux bananeraies des Antilles, en passant par le mont Blanc et l'Alsace, il part à la rencontre de ceux qui proposent des solutions pour pérenniser les modèles d'élevage et de culture.

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