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30 mai 2019

FLASH - Gilets Jaunes, une répression d’État

Quand Macron tire sur son peuple et la police dérape ! Depuis six mois une répression inédite s’abat sur le mouvement des Gilets jaunes. À travers les témoignages de blessés, spécialistes et militants, le documentaire inédit hautement explosif décrypte les dérives du maintien de l’ordre.

La réponse policière et judiciaire au mouvement social des Gilets jaunes est un fait politique majeur. Rarement un mouvement social n’a été autant réprimé. Les chiffres officiels, forcément parcellaires, donnent le tournis : 3.830 blessés, 8.700 gardés à vue, 13.460 tirs de LBD 40 et 1.428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées explosives selon le ministère de l’Intérieur.

Dans ce documentaire inédit, Street Press décrypte le tournant opéré dans la stratégie de maintien de l’ordre grâce aux témoignages de blessés, de militants, de sociologues, de journalistes, d’un avocat, d’un policier et d’un ancien ministre de l’Intérieur. Une politique de gestion des foules en gestation depuis près de 50 ans dans les quartiers populaires, les ZAD et aux abords des stades.
  • Nous accusons !

Depuis le 17 novembre 2018, plusieurs centaines de milliers de citoyen·ne·s expriment leur inquiétude face à un pouvoir sourd à leurs revendications. Ils trouvent la force et le courage de prendre la parole en disant haut et clair qu’ils en ont assez et ne subiront plus les effets des politiques néfastes qui depuis plusieurs décennies pillent impunément leur travail et les biens communs.

Les voix des gilets jaunes ont permis de mettre à nu les mensonges et les pseudo-justifications « scientifiques » données par le pouvoir et la meute de ses courtisans pour couvrir l’ampleur et l’importance de la prédation. Leur soulèvement a montré le vrai sens d’une politique qui a sciemment organisé le transfert des biens laborieusement accumulés par 95 % de la population vers les 5 % des couches les plus aisées. Leur force a été de faire prendre conscience de la duplicité d’un pouvoir, osant se féliciter d’avoir multiplié par quatre les énormes richesses détenues par une infime minorité.

Avec la grande majorité des Français.es, nous nous sommes reconnu.e.s dans la prise de conscience des gilets jaunes. Chacun.e de nous a pu constater que, dans tous les secteurs de la société, nous étions confronté.e.s aux effets des mêmes politiques qui tendent à aggraver constamment les inégalités sociales.

D’emblée, les demandes et les attentes de changement nées avec ce soulèvement populaire ont été clairement développées. Elles se sont aussitôt heurtées à un pouvoir qui n’a cessé d’en ignorer le contenu pour en affadir la portée déstabilisante. Ce fut d’abord le silence assourdissant d’un président et de sa cour, murés dans leur palais. Ce fut ensuite la tentative de duper la foule avec les fausses promesses et les petites aumônes concédées en faisant encore payer les moins aisés et les services publics. Ce fut aussi la mise en place d’un simulacre de consultation d'où l'on avait très savamment extirpé toute possibilité d’interaction et de débat. Ce fut, surtout, la décision claire et réfléchie d’empêcher par tous les moyens l’expression publique des demandes et des revendications.

Tout a été fait pour réduire au silence les manifestants. Dès les premiers actes, le pouvoir a choisi la violence en demandant aux forces de l’ordre de dégager les péages d’autoroutes, les ronds-points, de bloquer l’accès aux points de convergence des manifestations et, surtout, d’intervenir avec « fermeté ». Nous avons tous vu la traduction de ces ordres sur le terrain : nous avons constaté de nos yeux les filtrages et les arrestations arbitraires aux entrées des villes, empêchant les manifestations de se dérouler et la parole de s’exprimer. Nous avons vu les cabanes des ronds-points détruites et toujours courageusement reconstruites. Les techniques d’intervention policière consciemment choisies (nassage, lancement de gaz lacrymogène dès le début des manifestations, tirs de LBD sans sommation) provoquaient elles-mêmes les rares actes de violence en cherchant délibérément l’affrontement avec les manifestants.

Semaine après semaine, cette technique meurtrière et liberticide a été appliquée avec une intensité croissante. Protégées par le pouvoir et couvertes par l’omerta d’une grande partie des médias, des troupes policières épuisées par le travail se laissent aller aux pires exactions. Des centaines d’hommes et de femmes manifestant pacifiquement ont été attaqués.e.s sans aucune raison et très souvent avec un acharnement insensé. Depuis le mois de décembre, le nombre des blessés graves augmente sans cesse : les personnes ayant subi de graves traumatismes se comptent par centaines. Aucune parole n’a été prononcée par le président de la République ou son gouvernement à l‘égard des victimes, et en particulier de Zineb Redouane, tuée après avoir été atteinte alors même qu’elle fermait sa fenêtre. Rien ne semble plus pouvoir arrêter cette dramatique escalade et nous avons honte de devoir assister à la mise en scène des auto-félicitations du pouvoir censé contenir une « foule haineuse ».

Le choix de la répression violente contre toutes celles et ceux qui osent se lever pour prendre la parole contre ces agissements n’est certes pas nouveau, il a notamment été mis en pratique dans les quartiers populaires et contre des groupes vulnérables comme les migrant.e.s et les roms ou encore contre d’autres mouvements sociaux, mais depuis novembre 2018 un seuil a été franchi. Cette stratégie de la répression violente a trouvé son apogée lors de la manifestation du 1er mai 2019 : non seulement on a assisté au déploiement de tout l’éventail de l’arsenal répressif de l’Etat, mais le gouvernement s’est rendu coupable une fois de plus de mensonge avéré en criant au scandale d’une supposée « attaque » de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière par des manifestants venu.e.s trouver refuge. Ce mensonge d’État est le mensonge de trop. Il révèle l’état de fébrilité et de panique d’un pouvoir aux abois.

Il faut que s’arrête cette violence d’État !

Nous accusons le ministère de l’Intérieur de provoquer sciemment les réactions de violence dans nos villes, sur les ronds-points et les lieux de discussions publiques, afin de criminaliser toute personne qui s'oppose à ses lois et à ses politiques funestes.

Nous accusons le gouvernement d’employer contre des civils des armes de guerre bannies dans l’ensemble des pays occidentaux en ignorant les mises en garde répétées de plusieurs organismes internationaux.

Nous accusons la hiérarchie de la magistrature d’avoir accepté de couvrir cette politique néfaste en appliquant aveuglément et servilement les ordres donnés par le pouvoir exécutif.

Nous accusons l’Inspection Générale de la Police Nationale d’avoir diligenté des enquêtes de façade et qui, à notre connaissance, n’ont débouché sur l'interpellation d’aucun membre des forces de « maintien de l’ordre ».

Nous accusons celles et ceux de la presse et des médias télévisuels qui ont accepté de se transformer en porte-voix du ministère de l’intérieur et de la préfecture sans accomplir aucun contrôle sur leurs sources.

Nous appelons l’ensemble des citoyens à se joindre au mouvement social pour dénoncer la dérive autoritaire du gouvernement et nous exigeons la démission de M. Castaner ainsi que l’ouverture d’une commission d’enquête indépendante afin de faire la lumière sur les dérives des vrais responsables de sorte qu’ils soient traduits en justice



Source : Street Press et Framasoft

26 mai 2019

Poids lourds : nos routes sont-elles saturées ?

La route : un espace social ou cohabitent des véhicules de toutes tailles. Depuis le début des années 2000, le nombre de poids lourds en circulation sur les routes de France a été quasiment triplé !

Notre région est particulièrement concernée, traversée notamment par de nombreux convois routiers en provenance de pays de l’union Européenne. Sécurité, dégradation accélérée des routes, échec du ferroutage, circulation de plus en plus difficile. Les rédactions de Nouvelle-Aquitaine ont enquêté.

• Nationale 10 : trop de camions - Bruno Pillet et Cécile Landais ont ausculté le bitume de la portion charentaise de la nationale 10. Trafic des poids lourds en constante augmentation, une chaussée qui se dégrade, baisse du niveau de sécurité au-delà d’une série de constats, ce document nous propose de découvrir celles et ceux (gendarmes, restaurateurs, agents d’entretien…) qui vivent et font vivre la Nationale 10.

• Chauffeur et transporteur - Franck Petit et Romain Bureau ont fait la route à bord du camion d’Éric. Avec quatre autres chauffeurs, ils ont fondé leur société de transport dans le Limousin. Enquête sur le quotidien de ces routiers-patrons qui font souvent la course contre le temps.

• L’école de la route - Former les futurs routiers aux bons comportements. Au-delà des enseignements théoriques, sensibiliser la nouvelle génération à travers des exercices de mise en situation. Jean-Claude Lacoste et Karim Jbali ont vécu deux journées de la vie d’apprentis chauffeurs.

• Lors de contrôles de police effectués sur la rocade de Bordeaux. Vitesses excessives, non respect des distances de sécurité, dépassements prohibés, surcharges sont traqués quotidiennement sur un axe de contournement particulièrement saturé, avec une forte proportion de camions étrangers.

24 mai 2019

Putains de camions - Les dégâts du transport routier et le ferroutage, c'est une option ?

En Europe, 80 % des marchandises sont transportées par voie routière. Mais à quel prix ? Enquête sur la folie des poids lourds.

Cela n’aura pas échappé aux automobilistes : les autoroutes européennes sont encombrées par des files de poids lourds toujours plus interminables. Alors que près de 80 % des marchandises transitent par voie routière, le nombre de camions en circulation devrait augmenter de 40 % dans cinq ans. Pourquoi ce choix de la route au détriment du rail ou du transport maritime, qui présentent pourtant de nombreux avantages, notamment écologiques ? Pour quelle raison les camions sont-ils aussi nombreux – un tiers d’entre eux, selon les estimations – à rouler à vide ? Diesel bon marché, chauffeurs payés au lance-pierres, explosion des commandes sur Internet, production et livraison à flux tendu : cette folie des poids lourds, qui résulte d’une série de décisions politiques, notamment un investissement massif dans les autoroutes, sert des intérêts économiques. Si les entreprises privées profitent de ce système, les citoyens en subissent les conséquences : embouteillages monstres, forte pollution, accidents spectaculaires, risques sanitaires et usure précoce des infrastructures publiques. À l’échelle du continent, la Suisse offre pourtant un modèle plus vertueux : le pays a su s’affranchir du lobby automobile pour miser sur le transport ferroviaire.


Raymond Caillaud, de Bressuire (Deux-Sèvres), a été sidéré par un reportage sur la flotte de camions qui sillonnent les autoroutes françaises. « Prenant régulièrement l’autoroute entre Nantes et Bordeaux, je ne vois pratiquement plus de camions français, mais, des chauffeurs lituaniens, polonais, tchèques, etc., qui passent leurs week-ends dans leurs cabines, en touchant la moitié du salaire des conducteurs français ! Je les plains ! J’oublie de dire qu’ils font le plein du camion à Sarrebrück, avec des réservoirs supplémentaires, afin d’atteindre Irun ! Résultat, pas un centime pour les taxes françaises ! »

La volonté politique a laissé les améliorations d’infrastructures régionales au stade de belles intentions écologistes. « Sous la présidence de François Mitterrand, une ministre, originaire de Franche-Comté, a fait mettre au panier, afin de préserver l’environnement de sa région, le canal à grand calibre Rhin-Rhône. Depuis, de Strasbourg (ou Francfort), à Marseille, passent 3.000 camions par jour, dont l’on aurait pu éviter les consommations de gas-oil ! »

Clients et patrons trop exigeants !!

Il pourrait être fait des économies sur les voyages des semi-remorques. « J’ai été, de 1991 à 2000, responsable des approvisionnements de trois très importantes plateformes de la grande distribution. Un an après mon arrivée, je me suis posé la question de savoir pourquoi nous affrétions des camions pour livrer et qu’ils revenaient, à vide. Nous avons contacté tous nos fournisseurs, afin de savoir s’ils seraient intéressés afin que nous organisions un enlèvement chez eux, plutôt que de les charger et de trouver des camions pour nous livrer. Nous y avons énormément gagné, nos fournisseurs et nos transporteurs aussi ! Je n’avais rien inventé… Un concurrent national (Intermarché) le faisait déjà ».

Néanmoins, le ferroutage n’a pas vraiment décollé ! « En 1980, 90 % du fret de brasserie et eaux minérales était réalisé par le rail. Dix ans après, pour 80 %, nous étions repassés, malgré des coûts bien plus élevés, par route (y compris pour des transports Strasbourg-Toulouse). En 1990, notre entrepôt recevait, chaque semaine minimum, un train de 22 wagons de 60 palettes de la Brasserie strasbourgeoise. En 2001, tout venait par camion ! »


C’est le marché des grandes surfaces, notamment, qui dicte les délais et induit les conditions de transport. Sans organisation efficiente, les plateformes multimodales ne s’imposent pas. Le Grenelle de l’environnement prévoyait d’augmenter la part du fret ferroviaire de 14 à 22 %…

  • FLASH 2 - Fermeture imminente de la ligne ferroviaire Perpignan-Rungis, le train des primeurs va bientôt s'arrêter pour laisser place aux camions.

Si cette ligne ferme, le nombre de camions va augmenter de façon significative (20 à 25000 véhicules de +) qui va favoriser : bouchons, pollution, accidents, usure rapide des routes,.... Selon RT, la ligne fermera malgré les promesses du gouvernement et une pétition circule pour le sauvetage de la ligne des primeurs

23 mai 2019

Flic de choc contre trafiquants

Carrefour entre l'Allemagne et la Suisse dans le Grand Est, Mulhouse est devenue la plaque tournante de la drogue en France. Le développement du marché de l'héroïne, qui ne cesse d'alimenter la ville alsacienne avec des prix cassés, inquiète au plus haut point les enquêteurs de la Brigade anti-criminalité. Pour démanteler ces réseaux et pour traquer ces narcotrafiquants, qui sont très organisés et arrivent tout droit des pays de l'Est, David et son équipe de la BAC vont devoir redoubler d'imagination.

Mulhouse, ville située dans l'est de la France, près des frontières suisse et allemande, est devenue la plaque tournante de la drogue en France. L'héroïne à un prix cassé ne cesse d'alimenter la cité alsacienne. Un phénomène qui inquiète les membres de la Brigade anti-criminalité (BAC), unité de la police nationale. David et son équipe doivent redoubler d'imagination pour démanteler les réseaux et traquer des narcotrafiquants très organisés, venus des pays de l'Est. Plongée dans un marché obscur en plein essor compromettant la sécurité des habitants.


21 mai 2019

EXPLOSIF - Bayer découvre une division de "Black-Ops" gérée par Monsanto et ouvre une enquête interne alors que la police prépare des poursuites pénales contre le géant de la chimie

Depuis plus de dix ans, Monsanto s’emploie à créer et à maintenir des listes de journalistes, de législateurs et de régulateurs s’ils s’opposent au programme diabolique des OGM et des produits chimiques toxiques responsables du glyphosate qui détruisent l’approvisionnement alimentaire mondial. Toute personne influente qui s’est opposée à l’agenda de Monsanto a été soumise à un ou plusieurs des éléments suivants:
  • Tentative de corruption
  • Menaces de mort et intimidation
  • Assassinat de personnes par le biais de campagnes de relations publiques négatives bien financées
  • Diffamation via des attaques coordonnées sur Wikipedia dirigées par des agents de Monsanto
  • Destruction de carrière, par exemple obtenir la liste noire de scientifiques dans des revues scientifiques
  • Faire un doxxing, faire connaître leurs adresses personnelles et menacer leurs familles et leurs collègues
En d'autres termes, Monsanto gère une division de "Black-Ops" tenue secrète depuis plus de dix ans, consacrant peut-être 100 millions de dollars ou plus aux efforts déployés pour réduire au silence, détruire ou assassiner quiconque s'immisce dans la domination du marché par le géant agricole.

L’ activité criminelle mafieuse que mène Monsanto depuis des années est enfin dévoilée au moment où les forces de l’ordre se rapprochent des crimes de ce méchant géant agricole détenu maintenant par Bayer, une entreprise qui semble vouloir faire le ménage et mettre fin aux crimes de Monsanto qui ont visé des journalistes, des législateurs et des régulateurs avec des campagnes d'intimidation et de corruption.

Les forces de l'ordre préparent des poursuites pénales contre les membres de la division de Monsanto

"Les procureurs français ont déclaré vendredi avoir ouvert une enquête après que le journal Le Monde ait déposé une plainte alléguant que Monsanto - acquis par Bayer pour 63 milliards de dollars l'année dernière - avait conservé un fichier de 200 noms, comprenant des journalistes et des législateurs, dans l'espoir d'influencer les positions en matière de pesticides," rapporte Reuters .

Cette liste noire de journalistes et de législateurs a été directement traduite en action visant à intimider, menacer ou corrompre ces personnes, comme cela se produit aux États-Unis. En fait, un porte-parole de Monsanto a confirmé que la mafia de Monsanto avait utilisé cette liste pour éliminer quiconque faisait obstacle à l'agenda de Monsanto. "Il y a eu un certain nombre de cas où - comme on dit dans le football - le ballon n'a pas été joué mais l'homme ou la femme a été abordé", a admis Matthias Berninger à Reuters. Berninger est le responsable des affaires publiques et de la durabilité de Monsanto.

Plus loin dans la déclaration, Berninger admet que Monsanto a collecté "des données non publiques sur les individus" et a ensuite présenté des excuses à Bayer pour cette activité. "Après un premier examen, nous comprenons que cette initiative a suscité des préoccupations et des critiques", a déclaré Bayer dans une déclaration publique le 12 mai . "Ce n’est pas ainsi que Bayer cherche à dialoguer avec la société et les parties prenantes. Nous nous excusons pour ce comportement."

Ce que Natural News peut révéler, c’est que Monsanto a embauché des équipes de black-ops et des enquêteurs privés pour découvrir les lieux où se trouvent des personnes et leurs familles, puis s’est engagé dans des activités visant à menacer et à intimider ces personnes tout en les publiant publiquement en ligne au moyen d’assassinats coordonnés et bien financés. campagnes.

Cet auteur pense que, au cours de la dernière décennie, j'ai été personnellement recherché par des équipes de black-ops financées par Monsanto qui voulaient détruire ma crédibilité et me blesser physiquement afin de faire taire mes critiques publiques de Monsanto et de mettre fin à la publication de MonsantoMafia.com, GMO.news, Glyphosate.news et les dizaines d’autres sites Web que Monsanto ne souhaitait pas voir publiés.

Je suis disposé à partager des détails avec l'équipe d'enquête de Bayer en échange d'excuses publiques et d'une rétractation des frottis.

Je suis disposé à envisager la possibilité que Bayer soit sincère dans ses tentatives pour nettoyer le gâchis de la «mafia de Monsanto» dont elle a hérité. Il est possible que la culture de Bayer soit loin d'être aussi perverse et corrompue que celle de Monsanto. C'est pourquoi je suis prêt à rencontrer les enquêteurs internes de Bayer et à détailler en privé les tactiques illégales utilisées contre moi-même et les autres qui ont parlé. contre les multiples activités criminelles menées par les équipes de black-ops de Monsanto.

Je ferai cela en échange des excuses publiques de Bayer, qui mentionnent moi-même, Food Babe, Jeffrey Smith et d’autres personnalités des médias indépendants (il y en a une vingtaine) qui ont été spécifiquement ciblées, diffamées et menacées par des agents de Monsanto au cours de la même période. années. Bayer peut contacter mon équipe juridique pour plus de détails sur ce que nous demandons.

C'est une occasion rare pour Bayer d'entendre directement des victimes de la division de "Black-Ops" de Monsanto qu'il n'était probablement pas au courant de son acquisition lors de l'acquisition de Monsanto, car toute la division opérait en secret et s'appuyait sur le blanchiment d'argent interne à une entreprise. obscurcir ses opérations.

Les avocats de Bayer peuvent contacter Natural News via notre page de contact publique. Nos avocats établissent également des contacts avec l'équipe juridique de Bayer afin d'entamer des discussions.

Bayer dit qu'il soutiendra les inculpations pénales des agents de Monsanto

Si vous lisez l'annonce faite par Bayer le 12 mai, vous constaterez que Bayer soutient ouvertement la mise en accusation des membres de Monsanto qui dirigeaient sa division d'opérations noires. "Bayer soutiendra pleinement le bureau du procureur en France dans son enquête", indique le communiqué.

Cette même déclaration explique également :
Dans l'immédiat, nous avons décidé de suspendre notre coopération avec les fournisseurs de services externes concernés pour le moment. Le responsable responsable de Monsanto a quitté la société peu de temps après l’acquisition.
Les "prestataires de services externes" étaient, a appris Natural News:

Des agences de relations publiques négatives embauchées pour se lancer dans l'assassinat de personnages en ligne.

Enquêteurs privés malhonnêtes chargés de la géolocalisation d'individus ciblés.
Des équipes d'intimidation / d'assassinat de type «travail humide» ont été mandatées pour menacer de commettre des actes de violence et / ou commettre des actes de violence directe contre des ennemis de Monsanto, notamment en prenant pour cible des membres innocents de la famille.

Bayer poursuit en expliquant : "Nous enquêtons également sur d’autres conséquences appropriées à la fois en interne et vis-à-vis de tiers. Bayer prône l'ouverture d'esprit et l'équité avec tous les groupes d'intérêts. Nous ne tolérons pas les comportements contraires à l'éthique dans notre entreprise."

Si cela est vrai, cela contraste avec Monsanto lui-même, qui est géré comme une organisation criminelle mafieuse, complétée par des bourreaux et des campagnes terroristes ciblant les détracteurs de l'entreprise de biotechnologie.

Peut-être que Bayer espère résoudre le cauchemar de Monsanto et entamer une nouvelle ère d'opérations où le débat public remplace les campagnes d'intimidation, de menaces et de meurtres dirigées par d'anciens agents de Monsanto. En tant que personne régulièrement ciblée, menacée et discréditée par Monsanto, je suis disposée à envisager la possibilité que Bayer cherche à redresser les torts causés par le passé. Même si je ne suis peut-être jamais d'accord avec l'utilisation généralisée des herbicides et des produits pharmaceutiques dans la société, je ne critique pas les entreprises à moins qu'elles ne soient impliquées dans les actes du mal extrême.

McDonald's, par exemple, vend toutes sortes de produits alimentaires vides qui sont malsains pour la société, mais McDonald's n’engage pas de personnel qualifié pour traquer et essayer d’assassiner des critiques, par exemple. McDonald's diffuse simplement des publicités et tente de faire en sorte que le public se concentre sur le bonheur social plutôt que sur les pesticides chimiques présents dans ses produits. Et pour la plupart, ça marche. Personne ne va chez McDonald's dans l'attente d'un régime entièrement organique. McDonald's est un «compromis volontaire» selon lequel un consommateur gagne en commodité et à faible coût en échange de l'abandon de sa santé à long terme. Mais personne de McDonald's ne se prend la tête et demande : "Venez manger ici et vous allez mourir", ce qui est essentiellement ainsi que Monsanto a été dirigé pendant plus de dix ans.

  • Enquête sur le projet commandé par Monsanto

Enfin, je voudrais attirer votre attention sur une dernière ligne du communiqué de presse de Bayer. Il fait référence au "projet commandé par Monsanto" et promet "d'évaluer les allégations".

Je peux vous dire que ce "projet" est l'unité de black-ops de Monsanto. Elle a été commandée par des dirigeants violents et méchants de Monsanto dont la haine et la violence personnelles ne sont dépassées que par la violence de la société Monsanto elle-même, qui a déchaîné l'agent Orange sur le monde, ainsi qu'une longue liste d'autres produits chimiques mortels utilisés contre des civils innocents. armes de guerre.

Monsanto était dirigé par certaines des personnes les plus perverses et les plus criminelles de l’histoire du monde. Je pense que ces personnes sont directement responsables d'actes de violence extrême - à la fois en ligne et hors ligne - visant spécifiquement les critiques de Monsanto comme moi. Ils appartiennent aux prisons et il semble que Bayer pourrait bien vouloir les aider.

Il est temps que Bayer termine le chapitre sur cette ère de désinformation, de destruction et de mort de Monsanto. Sinon, la colère contre Monsanto bien méritée et largement médiatisée au sein de la communauté activiste continuera de faire réfléchir sur Bayer et son cours de bourse. Monsanto a commis des actes d'une extrême perversité contre des personnes innocentes et bien intentionnées qui ne préconisaient qu'un approvisionnement alimentaire plus propre et un étiquetage honnête. Si Bayer n’ouvre pas de dialogue avec ces militants et n’aide pas à résoudre certains de ces problèmes, Bayer continuera de payer le prix des crimes dont elle a hérité lors de son acquisition de Monsanto, qui s’est déjà révélée désastreuse d’un point de vue financier.

Je pense que la seule façon pour Bayer de résoudre ce problème est de parler à ceux d'entre nous qui avons souffert de ces attaques malveillantes et qui ont réussi à s'en sortir vivants. Bayer doit s'excuser publiquement, mettre les choses au clair, reconnaître les crimes des responsables de la division de black-ops de Monsanto et retirer tous les articles sur la diffamation sur Wikipédia et les entrées qu'il a financés.

Il est temps que Bayer soit franc.

Article traduit sur Natural News

20 mai 2019

Petrole, cruel sera le réveil - Le crash pétrolier

Quel avenir pour le marché énergétique face à l'épuisement des réserves naturelles ?

Mieux que tout autre signal d'alarme, la flambée des prix de l'or noir a fait prendre conscience à la planète qu'elle vivait au-dessus de ses moyens. Et si cette redoutable crise s'avérait salutaire ?

En rassemblant des images d'archives, des documents de la NASA et des extraits de films, le réalisateur Ray McCormack et le journaliste Basil Gelpke prévoyaient déjà, il y a deux ans, la crise du pétrole dans laquelle nous sommes entrés. Dans un tour du monde d'experts, leur documentaire montre comment, en 150 ans, l'homme a presque épuisé des réserves qui ont mis plusieurs millions d'années à se constituer. Ce constat soulève des questions inquiétantes pour l'avenir proche : combien de pétrole reste-t-il ? Se pourrait-il qu'une guerre éclate entre des pays s'arrachant les dernières réserves ? La recherche se tourne vers de nouvelles sources d'énergie, pour que l'on puisse un jour pallier l'épuisement de ces ressources non renouvelables. Ainsi, au-delà de l'avenir du pétrole et de son histoire, le film s'interroge sur la question énergétique dans sa globalité, sans doute la plus importante et la plus complexe de notre époque, dont il expose avec clarté et rigueur les paramètres écologiques, économiques et politiques...

19 mai 2019

Pain, pétrole et corruption

Un grand documentaire d'investigation sur l'une des plus scandaleuses affaires de corruption de notre époque, perpétrée aux dépens d'un programme humanitaire mis en place par l'ONU. "Pétrole contre nourriture" est le nom d'un programme initié par l'ONU en 1996, qui visait à satisfaire les besoins humanitaires de la population irakienne soumise à un embargo depuis l'invasion du Koweït en 1990. Il devait permettre à l'Irak de vendre une quantité limitée de son pétrole, sous contrôle de l'ONU, et d'acheter en échange de la nourriture et des médicaments. Pendant près de sept ans, "Pétrole contre nourriture" va brasser près de 100 milliards de dollars. En janvier 2004, un quotidien irakien publie une liste de personnalités et d'entreprises ayant touché des pots-de-vin dans le cadre de cette opération humanitaire. Le scandale éclate. L'ONU constitue discrètement une commission d'enquête indépendante, présidée par Paul Volcker, qui rend un rapport édifiant en 2005, accusant près de 2 500 individus et sociétés internationales dans une trentaine de pays. Depuis, très peu de procès ont eu lieu et les mises en examen sont tout aussi rares...

18 mai 2019

Le pétrole dans tous ses états

Pourquoi le pétrole n'a pas d'avenir ? - Ce documentaire sur le pic pétrolier peut être assez déroutant pour les personnes non habituées à ce type de discours. Sans lendemain "There's no tomorrow" (version sous titrée en français) est une excellente animation retraçant l'histoire du pétrole et de son utilisation par l'espèce humaine. Elle montre comment l'humanité est devenue dépendante de cette énergie, et de l'impasse à laquelle elle conduit par l'intermédiaire du système économique en place : le capitalisme basé sur la croissance économique. Étant sur une planète finie, ce système ne pourra plus durer longtemps et les énergies renouvelables seront loin d'être "la solution miracle" car dépendante également du pétrole. Ce documentaire propose quelques solutions pour une approche locale de l'économie et d'atteindre l'autonomie en limitant les besoins en énergies, comme nos ancêtres, pour augmenter les chances de chacun de s'en sortir à l'avenir. Étant sur une planète finie, ce système ne pourra plus durer longtemps et les énergies renouvelables seront loin d'être "la solution miracle" car également dépendante du pétrole. Ce documentaire propose quelques solutions pour une approche locale de l'économie et d'atteindre l'autonomie en limitant les besoins en énergies, comme nos ancêtres, pour augmenter les chances de chacun de s'en sortir à l'avenir.


La Corne d'Afrique et la malédiction du pétrole - Les intérêts des plus grandes puissances mondiales dans une région en proie à la piraterie, où les gisements de pétrole et de gaz excitent les convoitises. Depuis la découverte d'hydrocarbures dans la Corne de l'Afrique, la région, déjà mise à mal par les conflits «internes» aiguisés par les appétits extérieurs, est devenue plus stratégique encore. Les pays occidentaux n'y règnent plus en maîtres. Depuis la découverte d'hydrocarbures dans la Corne de l'Afrique, la région, déjà mise à mal par les conflits "internes" aiguisés par les appétits extérieurs, est devenue plus stratégique encore. Les pays occidentaux n'y règnent plus en maîtres. De nouvelles puissances mondiales, notamment la Chine, entrent dans le jeu, attirées par les ressources disponibles de la région. Sur le pourtour de l'océan Indien, des mouvements politiques d'opposition se réveillent, tandis que les bouleversements politiques dans le monde arabe modifient les alliances et les forces en présence. Et la "communauté internationale" vient de reconnaître son échec relatif dans la lutte contre la piraterie qui sévit dans le golfe d'Aden et l'océan Indien. Dans un contexte d'insécurité généralisé, les réalisateurs canadiens Alexandre Trudeau et Jonathan Pedneault ont interrogé politiques et experts internationaux pour comprendre comment la course aux ressources énergétiques a forgé de nouvelles règles du jeu.


Et si le pétrole venait à manquer - Le pétrole est le moteur du monde actuel. Jusqu'à maintenant, nous l'avons utilisé pour nous déplacer sur terre, sur mer et dans les airs, nous chauffer et pour entrer de plein fouet dans l'industrialisation du XXIe siècle. Qu'arriverait-il si nos ressources en pétrole s'épuisaient ? Scénarios catastrophes nous présente le monde comme nous ne pouvons l'imaginer, sans pétrole. Jusqu'à quel point devrions-nous changer nos habitudes de vie pour faire face à cette pénurie ?

15 mai 2019

FLASH - L’Apocalypse de 2030 : Les raisons de s’inquiéter

« Dieu a dit, il faut partager : les riches auront la nourriture, les pauvres, l’appétit. » Coluche

Le monde actuel n’a jamais été aussi injuste et aussi inégal. 6 personnes ont une fortune égale à celle de 1, 8 milliard d’individus. Les inégalités sont devenues plus criardes sous l’effet de trois contraintes majeures : la raréfaction des ressources minières énergétiques, le coût élevé des matières premières dû notamment à la spéculation et, depuis une dizaine d’années, la crainte formelle des perturbations induites par les changements climatiques. Que l’on se rende compte du monde actuel ! 1 être humain sur 2 vit avec moins de deux dollars par jour, 1 être humain sur 3 n’a pas accès à l’électricité, 1 être humain sur 5 n’a pas accès à l’eau potable, 1 être humain sur 6 est analphabète, 1 être humain sur 7 souffre de malnutrition. Pour couronner le tout : l’équilibre écologique de la planète est en danger.

D’après le Rapport PNUD 2004 : « Au rythme actuel, l’Afrique sub-saharienne (600 millions d’habitants) respectera la scolarisation universelle dans le primaire en 2129, la réduction de la mortalité infantile de 2/3 en 2106. Pour la faim, la pauvreté et l’accès aux sanitaires, on ne peut pas fixer de date parce que la situation ne s’améliore pas, mais se dégrade. » Il peut sembler être une gageure que de prévoir l’avenir avec des paramètres aussi fluctuants et aussi peu linéaires. Il n’empêche que c’est justement cette incertitude des lendemains qui nous amène à échafauder des scénarii qui ont la particularité d’être démentis régulièrement par les grandes instances internationales et les centres de recherche sur l’énergie des Etats-Unis et de l’Europe.

Quels sont les défis prévisibles pour le futur ? Nous en distinguerons 5. La population augmentera à près de 8 milliards d’habitants (surtout dans les pays en voie de développement). La rareté de l’eau sera structurelle. Le déclin des énergies fossiles est daté. Le recours aux biocarburants participe à l’extension de la famine. Les changements climatiques sont annoncés. Les incertitudes du futur et les chocs civilisationnels qui sont latents. Ces défis, il en est qui sont de la responsabilité, à des degrés divers, des Etats. Un pays doit, pour « exister à cette échéance », tenir compte de tout ces défis et assurer son développement. Sur la base de toutes ces contraintes voire atouts, ils établissent des tendances d’approvisionnement et de consommation flexibles et constamment adaptables. Ce qu’on appelle, selon l’expression consacrée, « des bouquets énergétiques ».

On l’aura compris, les pays qui vivent au jour le jour n’ont aucune chance de survie dans la jungle annoncée, notamment à cause des nouveaux défis auxquels ils sont confrontés. Les émissions de CO2 ont atteint le seuil de 26 milliards de tonnes pour 15 milliards de tonnes équivalents pétrole. Le quart est dû aux Etats-Unis. Chaque Américain envoie dans l’atmosphère 20 tonnes de CO2, contre 10 tonnes pour l’Européen, 2,5 tonnes pour un Chinois ou un Algérien. Le cri d’alarme est lancé. Les émissions de CO2 ont atteint un niveau dangereux pour James Hansen, qui dirige l’Institut Goddard d’études spatiales de la Nasa. Il estime que le réchauffement climatique plonge la planète dans la crise et que le secteur énergétique tente d’en cacher l’ampleur au public. Les émissions de CO2 dans l’atmosphère ont d’ores et déjà atteint un niveau dangereux à 385 particules par million, ce qui représente un point critique, a expliqué le spécialiste du climat. Il ne se passe pas de semaines voire de jours sans que l’on nous annonce que la banquise dérive, que l’Arctique se dégèle, que l’ours blanc risque de devenir un SDF, ne pouvant nager indéfiniment, n’ayant plus de « glace ferme » pour se reposer. De plus, et alors que les effets sanitaires du changement climatique sont actuellement constatés, le Dr Nata Menadbe de l’Organisation mondiale de la santé s’explique : « Un certain nombre de conditions sanitaires seront aggravées par le changement climatique ». La famine au Sud, le 4x4 au Nord. Nous y voilà ! Il y aura en prime, une pénurie d’eau prévisible qui sera aggravée par la distraction de l’eau, source de vie, pour la production de biocarburant au détriment de la nourriture. Selon la FAO, la flambée des prix agricoles aura un impact dévastateur sur la sécurité d’au moins 37 pays. Face aux émeutes soulevées par la flambée des prix des denrées alimentaires, la FAO a tiré la sonnette d’alarme, vendredi. Son directeur général, Jacques Diouf, a lancé un appel le 11 avril 2008 aux chefs d’Etat et de gouvernement des 191 pays membres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Son souhait est de les amener à tenir une Conférence sur la sécurité alimentaire mondiale.

Par ailleurs, les biocarburants dont on nous dit tant de bien dans les pays industrialisés, commencent à amener à des questionnements. Le nouveau marché des biocarburants a fait monter le prix des céréales. George Bush veut que 15% des voitures américaines roulent aux biocarburants d’ici à 2017. Peter Brabeck le P-DG de Nestlé multinationale qui ne fait pas dans le sentiment et pour cause, s’agissant de ces biocarburants s’inquiétait du fait qu’aujourd’hui on soit déjà obligé d’avoir recours aux réserves fossiles d’eau, les réserves renouvelables ne suffisant plus. Selon le P-DG d’un des plus grands groupes agroalimentaires du monde, le développement des biocarburants serait en cause dans cette pénurie d’eau, l’eau étant la matière première la plus importante pour l’agriculture. La fabrication d’un litre de biocarburant nécessite quelque 9000 litres d’eau !!!

Les futures anciennes guerres de l’eau

Cinq fleuves majeurs de l’Asie qui s’écoulent sur 3 à 6000km chacun, le Brahmapoutre, le Mékong, l’Indus, le fleuve Jaune et le fleuve Bleu ou Yangtsé, ont un point en commun : tous prennent leur source sur le plateau tibétain. Voilà qui ajoute à l’importance géopolitique que la Chine accorde au Tibet. L’Empire du Milieu a pris pied sur le Toit du Monde parce qu’il a soif. Pas moins de trois milliards d’êtres humains sont concernés par l’eau qui provient du Tibet. La guerre de l’eau aura-t-elle pour autant lieu au Tibet ?

D’aucuns avaient prédit que « les guerres au XXIe siècle éclateront à cause de l’eau », déclaration que l’on attribue à Ismaïl Serageldin, vice-président de la Banque mondiale à l’époque, c’était en 1995, alors qu’au début de ce nouveau millénaire, des voix s’élevaient à contre-courant. « La seule vraie guerre de l’eau connue remonte à 4500 ans », remarquait dans une interview au Courrier de l’Unesco, paru en octobre 2001, le géographe américain Aaron Wolf qui ajoutait : « Elle a opposé deux cités mésopotamiennes à propos du Tigre et de l’Euphrate dans le sud de l’Irak actuel ». Le géographe américain note alors en 2001 : « Cependant, au cours des 50 dernières années, on ne s’est battu pour l’eau que 37 fois, dont 27 concernaient Israël et la Syrie, à propos du Jourdain et du Yarmouk ». On apprend aussi, que l’expansion des Etats-Unis a besoin de l’eau de la région amazonienne, dit Samir Amin. L’Irak pour le pétrole, l’Amazonie pour l’eau...Présent au IIe forum social pan-amazonien, à Bélem fin janvier 2008, l’économiste Samir Amin, auteur du terme guerres américaines, considère que la question énergétique est fondamentale dans le projet hégémonique des Etats-Unis : aujourd’hui c’est le pétrole, demain ce sera le minerai de fer et l’eau.

Voilà donc résumé en quelques lignes, l’état du monde et les conséquences d’un capitalisme sans états d’âme et d’une mondialisation-laminoir. Voyons maintenant comment se présente le monde du fait de la consommation débridée de l’énergie par les pays du Nord. Nous pouvons résumer en deux mots les changements climatiques De plus, la boulimie énergétique du monde industrialisé a abouti à des perturbations de la Terre qui n’arrive plus à supporter les perturbations anthropiques. Le climat se dérègle, c’est désormais une évidence. Il est très probable que bientôt la température moyenne à la surface du globe soit de 2 à 4 degrés supérieure à celle du XXe siècle. Les pays en développement (surtout les pays émergents) vont vouloir, à juste titre, se hisser au rang des puissances occidentales. L’affrontement risque de devenir inévitable. Si les ressources manquaient, qui sera le premier servi ? Huit cents millions de Terriens souffrent de famine et ce chiffre va probablement s’aggraver par pénurie d’eau prévisible, stérilisation et désertification de millions d’hectares chaque année, appauvrissement des ressources génétiques, migrations de réfugiés écologiques de plus en plus nombreux

En 1992, dans un livre devenu célèbre, le penseur américain Francis Fukuyama décrétait « la fin de l’Histoire ». Le communisme venait de s’effondrer et il ne restait plus, selon lui, de concurrent idéologique à la démocratie libérale et à l’économie de marché. Aujourd’hui, un autre signataire de cette fameuse lettre, Robert Kagan, proclame « le retour de l’Histoire ». Il en résume la substance dans le dernier numéro du magazine The New Republic. Contrairement aux grandes espérances de l’après-guerre froide, le monde n’est pas entré dans une ère de consensus idéologique, écrit-il. De fait, un nouveau combat se dessine entre démocraties et autocraties, au premier rang desquelles la Russie et la Chine, un combat qui sera un élément déterminant du monde du XXIe siècle.

« C’est donc officiel », écrit le professeur Michael Klare : « c’est une ère de guerres pour les ressources, qui nous attend ». John Reid, le secrétaire à la Défense britannique, a averti que le changement climatique global et l’épuisement des ressources naturelles se conjuguent pour accroître la probabilité de conflits violents portant sur la terre, l’eau et sur l’énergie. Selon lui, le changement climatique « rendra encore plus rares des ressources, l’eau propre, la terre agricole viable, qui sont déjà rares » et cela va « accroître plutôt que décroître la probabilité de conflits violents. » Dans un rapport de 2003, il écrivait : « La violence et les turbulences découlant des tensions créées par des changements abrupts du climat impliquent une menace pour la sécurité nationale, différente de ce que nous avons l’habitude de voir aujourd’hui. (...) Des confrontations militaires peuvent être déclenchées par un besoin désespéré de ressources naturelles comme l’énergie, la nourriture et l’eau plutôt que par des conflits autour de l’idéologie, de la religion ou de l’honneur national. Plus de 300 millions de personnes en Afrique manquent aujourd’hui d’accès à l’eau potable » a-t-il fait remarquer et « le changement climatique ne fera qu’aggraver encore cette situation terrible ».

Et même si ces désastres sociaux vont se produire principalement dans le monde en développement, les pays plus riches seront entraînés dans la spirale de tels troubles, soit en participant à des opérations de maintien de la paix et d’aide humanitaire, soit en ayant à repousser des immigrants non désirés ou encore en ayant à combattre outre-mer pour l’accès à des approvisionnements en nourriture, pétrole et minéraux.

« Dans ce monde d’Etats guerriers » prédisait en 2003 le Rapport du Pentagone, « la prolifération des armes nucléaires est inévitable ». Au fur et à mesure que le pétrole et le gaz naturel vont s’épuiser, de plus en plus de pays se rabattront sur l’énergie nucléaire pour satisfaire leurs besoins d’énergie, et cela « va accélérer la prolifération des armes nucléaires avec le développement par les pays de capacités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium dans le but de garantir leur sécurité nationale. La supériorité militaire peut apporter l’illusion d’un avantage dans les luttes pour les ressources vitales à venir, mais ne peut pas nous protéger des ravages du changement climatique mondial...En fin de compte, notre seul espoir d’un futur sûr et garanti réside dans une réduction substantielle de nos émissions de gaz à effet de serre et dans une collaboration avec le reste du monde pour ralentir le rythme du changement climatique mondial ».

Que sera le monde du futur ?

Face à toutes ces incertitudes dont certaines sont...certaines. Les sociétés du XXIe siècle, écrit Jérôme Bindé, se tâtent. Le XXe siècle a été l’époque des prévisions arrogantes, presque toujours démenties. Le XXIe siècle sera celle de l’incertitude, donc de la prospective. Moins que jamais, nous ne saurions prédire dans quel temps nous vivrons. Mesurons-nous assez la révolution que ces découvertes introduisent dans la notion du temps ? Voici venue la fin des certitudes : le temps n’a pas un avenir, mais des avenirs. Car la nature est désormais imprévisible : elle est historique. Selon Robert Musil : « La trajectoire de l’histoire n’est pas celle d’une bille de billard qui, une fois découlée, parcourt un chemin défini : elle ressemble plutôt au mouvement des nuages, au trajet d’un homme errant par les rues, dérouté ici par une ombre, là par un groupe de badauds ou une étrange combinaison de façades, et qui finit par échouer dans un endroit inconnu où il ne songeait pas à se rendre. La voie de l’histoire », conclut Robert Musil, « est assez souvent fourvoiement. » Le présent figure toujours la dernière maison d’une ville, celle qui d’une manière ou d’une autre ne fait déjà plus partie de l’agglomération.

Chaque génération nouvelle, étonnée, se demande : qui suis-je ? Qui étaient mes prédécesseurs ? Elle ferait mieux de se demander : où suis-je ? Et de supposer que ses prédécesseurs n’étaient pas autres qu’elle, mais simplement ailleurs. Ilya Prigogine résume ainsi l’ampleur du bouleversement introduit dans la sphère des savoirs : « Sur quelle branche s’engagera le XXIe siècle ? Quel futur pour le futur ? (...) Avec la notion de la probabilité, les idées de l’incertain et des futurs multiples font leur entrée même dans les sciences du microscopique. (...) Nous allons d’un monde de certitudes à un monde de probabilités. Nous devons trouver la voie étroite entre un déterminisme aliénant et un univers qui serait régi par le hasard et, dès lors, inaccessible à notre raison. »

Le développement, la qualité de la vie ne sont pas une ligne droite qui doit amener inexorablement à la croissance débridée occidentale. Il nous faut inventer un modus vivendi avec la nature. La planète sera invivable surtout pour ceux qui n’ont aucune façon de se défendre contre les anomalies du climat. Il est à espérer qu’une conscience supranationale émerge et contribue en vue de ce qui reste à sauver de cette Terre avant qu’il ne soit trop tard. Sinon ce sera l’Apocalypse si bien décrite dans les religions monothéistes et les sagesses orientales.

Source : Mille Babords

11 mai 2019

Vers une famine planétaire

Le XXe siècle a été celui de la voracité, le XXIe siècle sera celui de la faim. Ailleurs, bien sûr, en Afrique, mais aussi en Occident, ici même. La faim du monde est proche : L'humanité au bord d'une famine globale

Épuisement des énergies et minerais fossiles, dérèglement du climat, recul des terres arables, agonie des sols, raréfaction de l’eau douce, dépeuplement des océans, surpopulation, crise de l’agriculture : autant de facteurs porteurs de la faim et de ses conséquences dramatiques.

Des décennies d’expansion désinvolte ne nous laissent désormais qu’un détroit infime à franchir pour éviter l’effondrement et nous permettre de sortir sans dommages irrémédiables de l’ère fossile. Hugues Stoeckel nous convainc, sans complaisance et avec maints exemples, de la réalité du péril, pour mieux nous montrer la lueur d’espoir.

Vers une famine planétaire. Le pic mondial de production du phosphore devrait avoir lieu au milieu des années 2030, ce qui veut dire baisse de production alors qu’il faudrait nourrir les 9 milliards d’habitants prévus par les démographes en 2050. Le phosphate, n’a jamais été sauvegardé, mais au contraire gaspillé par l’agriculture productiviste. Des 15 millions de tonnes de phosphore épandues chaque année en France, seuls trois millions sont assimilé puis rejetés dans les égouts, solubilisées dans l’eau, se perdant dans les mers sans recyclage possible. Il en était autrement autrefois. Le fumier, récupérant les excréments des animaux et des hommes, était utilisé comme engrais et bouclait le cycle.



Nourrir des milliards d'humains est l'enjeu quotidien des agriculteurs de la planète. Pour y arriver, l'élevage et l'agriculture intensive sont apparus il y a cinquante ans. Mais aujourd'hui, ce système productiviste est dépassé. Trop de pesticides polluent nos sols et nous avons besoin de temps et de la nature pour élever correctement les animaux. Pour répondre aux dérives de l'élevage et de l'agriculture intensive, tour du monde du développement durable et de la protection de l'environnement. Du survol de Paris aux plaines cultivées de la Beauce, de la Camargue aux bananeraies des Antilles, en passant par le mont Blanc et l'Alsace, il part à la rencontre de ceux qui proposent des solutions pour pérenniser les modèles d'élevage et de culture.

10 mai 2019

Quand la justice se trompe !

Dossiers égarés, convocations hors délais, erreurs de date… Enquête sur ces ratés judiciaires.

Condamnée à vingt ans de prison pour violence ayant entraîné la mort de sa fille de 5 ans, Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona vient pourtant de retrouver la liberté… à cause d’une simple erreur de procédure.

A cause d'une erreur de lecture dans le bureau du juge des libertés et de la détention, la détention provisoire d'un meurtrier présumé, qui s'est lui-même rendu à la police, ne peut être prolongée... Il est donc libéré en attendant son procès. 

"Le meurtrier a avoué, mais il est libre…"

A Villefranche-sur-Saône, la famille de Mohamed, assassiné en 2001, désespère quant à elle d’obtenir un jour justice : le meurtrier présumé a avoué mais il est libre car des pièces essentielles du dossier ont tout bonnement été perdues.

Dossiers égarés, convocations hors délais, erreurs de date… A l’heure où magistrats et greffiers dénoncent le manque de moyens matériels et humains de la justice. Enquête sur ces incroyables dysfonctionnements qui conduisent à la remise en liberté de criminels présumés.

Pourquoi les ascenseurs dans les HLM sont souvent en rade ?

Pannes récurrentes, manque d’entretien, techniciens en sous-effectif en surcharge de travail,… Les défaillances dans les HLM sont-elles dues à des problèmes techniques ou proviennent-elles d’un mépris social ? Se retrouver coincé dans l'ascenseur devient infernal.

Certains habitants de Noisy-le-Sec vivent au rythme des pannes d’ascenseurs : 17 en moyenne chaque année. Un cauchemar dans une tour de 13 étages… Les familles n’en peuvent plus, les plus âgés sortent de moins en moins par peur de devoir remonter à pied.

A Grenoble, Djawad se bat depuis dix ans pour faire réparer son ascenseur continuellement bloqué. En vain. Courriers, coups de téléphone… Rien ne change. Les locataires ne se sentent plus en sécurité dans cet ascenseur vétuste, dont les portes se referment sur eux.

Ne plus être des laissés-pour-compte

Partout en France, souvent dans les logements destinés aux plus modestes, la maintenance des ascenseurs laisse parfois à désirer. Alors les locataires ont décidé de se révolter : manifestation au pied des immeubles, dénonciation des bailleurs sur les réseaux sociaux, appel aux politiques locaux… Ils ne veulent plus être les laissés-pour-compte.


Les ascenseurs en fin de vie sont légion dans les HLM. Entre bailleurs débordés ou délibérément passifs, la grogne monte chez certains locataires qui doivent parfois monter plusieurs étages par les escaliers. Des techniciens débordés et surchargés soumis à des cadences infernales. Les bailleurs sociaux gèrent 5 millions de logements et 50 000 ascenseurs. Chaque appareil fait l'objet d'un contrat de maintenance prévoyant son entretien. Pour chaque ascenseur, le temps est limité. Les gestes de réparation sont chronométrés à la seconde. "On procède comme si on était sur une chaîne", détaille Adrien Péttré, technicien. Chaque technicien gère entre 140 et 160 ascenseurs. La pression et le stress engendrés par les entreprises peut provoquer des erreurs à la clef compromettant la sécurité. Dans les grandes sociétés de maintenance, le nombre d'ascenseurs à gérer par technicien aurait doublé en dix ans.

08 mai 2019

FLASH - Quand le boulot tue !

EDITO AU VITRIOL - Harcèlement, management par la terreur, suicides, burn-out,... Quand les entreprises font un maximum de rendement au détriment de la santé et sécurité des salariés. En cas de dérapage, n'hésitez pas à envoyer une lettre en RAR avec toutes les vérités et preuves à l'Inspection du travail qui pourrait débarquer en force dans l'entreprise sans scrupules et le patron va chier dans son froc : effet garanti !

Le travail tue, et tout le monde s'en fout ! « Il y a trop de dégâts ». On devrait considérer le stress en entreprise comme l’une des plus grandes catastrophes mondiales. Jeffrey Pfeffer, professeur à Stanford rompu au management, à la psychologie et à la sociologie, lance l’alarme.

Aux États-Unis, on évalue le coût du stress à plus de 130 milliards de dollars, 120 000 décès y seraient liés en 2017. Selon des données compilées par le Forum Économique mondial, la part des dépenses de santé causées par des maladies chroniques contractées en milieu professionnel ne cessent d’augmenter.

Et pourtant, la très grande majorité des entreprises traitent la question du burn-out ou de la dépression de leurs collaborateurs sans réellement attaquer le problème par la bonne face. Non. Séances de yoga pour calmer l’esprit, power napping (siestes éclairs) pour rasséréner le corps ou team building pour resserrer les liens ne résolvent pas le problème des nuisances que la vie en entreprise peut provoquer chez les collaborateurs.

Dans son dernier livre, Jeffrey Pfeffer, reprend à son compte un calcul fait par Robert Chapman, PDG de Barry-Wehmiller. L’homme d’affaires accusait ses confrères d’être à la source du déficit des systèmes de santé public. Pourquoi ? Il s’appuyait sur les nombreuses études qui indiquent que la plus grande source de stress reste le lieu de travail...



Selon Jeffrey Pfeffer, les sociétés se doivent de comprendre qu’elles nouent avec leurs salariés des relations qui engagent leurs égos. « Lorsque une entreprise demande à l’un de ses collaborateurs ce qui ne va pas chez lui, elle retourne la responsabilité sur la personne. Jugeant que le problème vient de lui et non du groupe », explique le chercheur. Par ailleurs, la communication créée également des nuisances.
Quand une société prétend : « nous sommes une entreprise vraiment bonne, nous sommes en train de changer le monde et certains élus seulement sont nés pour faire ce travail avec nous »… qui refuserait de faire partie de ce corps d’élite ?
Il faut prendre en compte " la pollution sociale " du travail

L’expert, docteur en maux qui ne disent pas encore leurs noms, milite pour que soit reconnu le concept de « pollution sociale ». Pour lui, ce concept permet de circonscrire la dégradation du tissu familial, psychologique, amicale que le travail peut provoquer chez quelqu’un. Il souhaite à ce titre que les entreprises saisissent l’ampleur de leur responsabilité et n’ignorent plus les éventuels « dommages sociaux collatéraux » qu’elles peuvent causer dans la vie de leur salarié.

Comment lutter contre la " pollution sociale " ?

La revendication des collaborateurs n’est plus de saison insiste Pfeffer : « La conjoncture n’est pas idéale et ne pousse pas les personnes à se saisir du problème. Elles ont peur de perdre leur job. Elles préfèrent travailler de longues heures et demeurer misérables ». Mais côté entreprises, les remèdes existent : aménagement du temps de travail, télétravail, fin des open space géants… entre autres.

Et elles auraient intérêt à le faire, avant que les juristes ne s'en mêlent : « A l’image des grandes actions judiciaires conduites contre les fabricants de tabac, certaines entreprises tuent littéralement leurs employés. Des personnes ont été blessées et cela ne doit pas continuer. La médiatisation de certains procès pourrait faire pencher la balance », considère l’expert.


Message cadeau pour les patrons voyous et harceleurs :
ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER !!!
Sources : Le Monde et ADN

07 mai 2019

DOCU - La vague de suicides chez France Telecom - Orange au goût amer !

Après une vague de suicides longue et impressionnante, étalée sur plusieurs années et avec des "records" dépassés chaque année. Eenquête sur le mal-être au travail des salariés de France Telecom. Les pratiques et techniques de management sont entre autres ici mis en exemple, assez hallucinant surtout le management par la terreur

A signaler que le même malaise semble toucher aujourd'hui La Poste, mais que la communication soit plus efficace mais l'on y retrouve ce deni... Les clients ont décidé de boycotter France Telecom en résiliant en masse leurs abonnements pour passer à la concurrence en réponse à la vague de suicides. 

L'ancien PDG de l'opérateur historique, Didier Lombard, avec toute sa clique est attaqué en justice pour harcèlement moral et risque de prendre cher dans les fesses !

Ce documentaire a pour ambition d’établir un diagnostic de la crise de management qu’a traversée ce groupe (après la phase de suicides qui a bouleversé la France qui a entraîné le boycott) mais aussi d’observer les évolutions en cours et à venir, notamment des nouveaux dispositifs mis en place par la nouvelle direction en matière de ressources humaines.

Il s’agit d’analyser si un groupe logiquement soucieux de productivité et de rentabilité financière, dans un environnement très concurrentiel et en mutation permanente, peut rendre compatibles ses contraintes économiques avec un relatif bien-être au travail de ses salariés, et par quels moyens.



03 mai 2019

Chauffards contre justiciers de la route : la guerre est déclarée

Pendant plusieurs mois, le document suivi les gendarmes de Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Conduite sans permis ou sous l'emprise de l'alcool, délits de fuite, rodéos urbains, excès de vitesse... ils luttent contre la délinquance routière, confrontés à des automobilistes sans foi ni loi qui n'hésitent pas à mettre en péril la sécurité des autres usagers. Ils sont parfois aidés par des justiciers de la route, qui interpellent eux-mêmes les chauffards pour les livrer aux forces de l'ordre, agissant à moto, mais aussi à vélo.

01 mai 2019

FLASH - Le dessous des cartes des violences policières

« Allô place Beauvau, c'est pour un bilan », une cartographie des violences policières

Cette collection de cartes montre l’étendue, semaine après semaine, des violences policières à l’encontre des Gilets jaunes. Ces derniers se mobilisent, depuis le mois de novembre 2018, pour dénoncer le mépris de la classe dirigeante (avec à sa tête le président de la République Emmanuel Macron), la vie chère et des taxes qui augmentent alors que les services publics n’assurent plus leur fonction.

De par son mode opératoire inhabituel (occupation des ronds-points et manifestations hebdomadaires sans dépôt de parcours en préfecture), ce mouvement social inédit a pris le gouvernement par surprise. La brutalité de la répression est illustrée par un bilan, provisoire mais déjà calamiteux, de centaines de blessé·es — dont près d’une vingtaine de personnes mutilées, ayant perdu un œil ou une main — et une personne décédée à Marseille.

Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » en novembre, le documentariste David Dufresne recense les violences policières, dont certaines présentent des manquements déontologiques graves. Pour Mediapart, il cartographie ses signalements auprès du ministère de l’intérieur, qui reste sourd à toutes critiques. Attention, certaines images sont choquantes... ( Lien 1  -  Lien 2 )

Parmi les quelque 80 000 policiers et gendarmes mobilisés, encouragés par le gouvernement d’Édouard Philippe à employer la force, les dérives n’ont pas manqué. D’autant que leurs auteurs pouvaient se sentir couverts par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Ce dernier, exploitant les images des agressions et dégradations provoquées par certains éléments venus en découdre avec la police, allait pouvoir dépeindre les manifestants comme des « factieux (…) venus pour tuer », et choisit en revanche d’ignorer les signalements des violences et irrégularités commises par son appareil de répression.

Brimades, provocations, tirs de gaz lacrymogène à tout-va — et surtout emploi massif et indiscriminé du lanceur de balles de défense (LBD), une arme dite « non létale » mais souvent employée sans aucun discernement et contre des manifestants pacifiques, des street médics ou de simples passants —, ont provoqué nombre d’incidents choquants, aux conséquences parfois tragiques, relayés sur les réseaux sociaux par les centaines d’observatrices et observateurs (manifestant·es, journalistes, passant·es…) qui filment l’action en continu sur leurs mobiles.

David Dufresne, journaliste indépendant, a recensé et recoupé ces vidéos et informations sur son fil Twitter et publie sur Mediapart une base de données de ces incidents, en tentant de les classer (par type de blessure occasionnée, par type d’arme, etc.), pour comprendre comment on a pu en arriver là.

Le pouvoir, qui commence tout juste, en cette fin janvier, à reconnaître du bout des lèvres quelques dysfonctionnements, porte la responsabilité politique de cette débâcle du « maintien de l’ordre à la française », un soi-disant « modèle » qui a désormais volé en éclats. Bon sujet pour un « grand débat » !

  • Pourquoi la police française est devenue la plus violente d’Europe occidentale ?

Police et gouvernement n’ont pas le savoir et l’expérience utiles à la répression violente qui pratiquent ? Ils sont maladroits ? Il n’y a pas de dérive autoritaire ou vers un Etat policier-militaire. C’est la logique dominante qui exclut toute négociation. Fascisme «démocratique» et soi-disant démocratie coexistent toujours. Mais cela n’aboutira qu’à provoquer des révoltes de plus en plus dures.

Après le G8 de Gênes ce sont les forces de police italiennes qui ont été considérées les plus violentes en Europe occidentale. Mais, force est de constater que dès lors un peu toutes les polices ont adopté des modalités, techniques et moyens de plus en plus violentes.

La dérive vers des pratiques violentes de la part de la police française commence avec Sarkozy. Ceci apparaît évident grâce aux différentes contributions au livre sous la direction de Laurent Mucchielli, La frénésie sécuritaire, en particulier par Christian Mouhanna, Serge Slama et Mathieu Rigouste, qui est aussi auteur de La domination policière, une violence industrielle, dans lequel montre la généalogie coloniale des BAC.

Mais, c’est surtout avec Valls et ensuite avec Collomb-Castaner-Macron que se développe la dérive musclée de la police française version XXI siècle. En particulier, le premier épisode flagrant de cette montée violente semble bien avoir été le 1er May 2016. J'y étais et j’ai vu, à l’auteur de Ledru Rollin, la police pénétrer violemment la manif pour couper le cortège avec des grilles de plus de 4 mètres, lançant des grenades de désencerclement et des lacrymogènes et coups de matraques). Une action que depuis longtemps était inimaginable lors d’une manif de 1er mai et qui encore plus a choqué lors du 1er Mai 2019 avec l’attaque direct meme sur la tête du cortège de la CGT. Après les premiers actes des gilets jaunes on a vu aussi la montée de la virulence policière, l’abus de ces nouveaux armes, notamment le flashball faisant des centaines de blessés meme graves, le matraquage systématique meme des manifestants pacifiques, des journalistes, et l’action de policiers en civile jusqu’au tentative d’assassinat comme a été le cas de la jeune à Marseille.

Selon quelques commentateurs la police française ne serait pas encore assez formée/entrainée dans la gestion des manifs et ce serait pour cela qu’elle fait un emploi «maladroit» des moyens dont elle vient d’être équipée. De meme, selon ces opinions l’action policière révèle l’improvisation et la confusion face à une mobilisation inédite telle que celle des gilets jaunes qui souvent se mêlent avec le black bloc ou adoptent les modalités d’action de cette composante des manifs (depuis Seattle et meme avant). Par ailleurs, on fait remarquer aussi que la dotation des flash ball tout comme des pistolets tazer a été adoptée pour éviter le recours à l’arme à feu, voir pour éviter des morts. Cela est vrai mais au prix d’un nombre désormais impressionnant de blessées meme graves.

Les quelques experts français de la police qui ont souvent exprimé leurs évaluations à ce propos (en particulier dans Médiapart, Le Monde, Libération et ailleurs) ne semblent pas avoir donné des explications convaincantes (notamment Fabienne Jobard et De Maillard).

Dans un article que propose plusieurs points de vue sur les violences policières on évoque aussi que meme les propos du Défenseur des droits Jacques Toubon, qui dans son rapport du 10/1/2018, avait préconisé l'interdiction des flash ball (LBD40) dans le cadre du maintien de l'ordre disant: "Annulons le risque qui existe de dangerosité de ces armes en suspendant leur utilisation … prévenir plutôt que soigner". Il est connu que la «police des polices (l'IGPN), a reçu des centaines de signalements d’actes très violents et de blessés graves de la parte de la police depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Mais les résultats des enquêtes de cette structure ne promettent rien que puisse freiner la dérive en cours. Et les enquêtes judiciaires ne promettent non plus rien d’apaisant vu les condamnations injustes voire carrément réactionnaires des manifestants dits violents. On l’a déjà évoqué : les modalités de l’action policière un peu partout dans les pays soi-disant démocratiques montrent une hybridation de pratiques policières et militaires ; voir par exemple, l’emploi des flashball comme une arme au calibre de guerre qui cependant est considérée comme «non létale» ; on est bien dans la conjoncture de l’inflation des oxymores («guerre humanitaires», «action proactive» qui justifierait le recours à l’action musclée pour prévenir ou meme pour « garantir la liberté de manifester»).

Selon quelque uns la police aurait été contrainte au recours à la violence parce que les manifestants seraient aujourd'hui plus violents : M.me Isabelle Sommier (dans Libération) cite le chiffre que seules 5% des manifestations étaient violentes dans les années 80-90 (dans la manie de donner des chiffres, n’importe quelle élucubration chiffrée passe par source fiable).

Rappelons juste que dans les années 1970 et meme 1980 on a eu en Italie et dans d’autres pays dits démocratiques des manifestations encore plus violentes qu’aujourd’hui (avec des manifestants qui arrivaient à soustraire les armes à feu aux policiers … et ce n’était pas les groupes armés genre brigades rouges). Et cela le rappelle aussi Christian Mouhanna (interviewé ici). Il est vrai que le durcissement de l’action policière correspond aussi au souci du pouvoir de « marquer le coup» pour montrer qu’il défend les quartiers des nantis, qui depuis très longtemps se croient à l’abris de cette «populace dangereuse». Mais on a vu que le résultat de cette action n’a pas de tout protégé les boutiques des riches. Cependant Castaner-Macron ont insisté à répéter et infléchir ce meme déploiement et cette meme pratique aboutissant à l’échec de ce qui serait le but de l’action répressive. En réalité, comme a été souligné dans nombre de commentaires, le mouvement des gilets jaunes et davantage le black bloc ont évidemment mis en échec la modalité traditionnelle de l’action répressive de la police parce qu’ils ne sont pas structurés, n’ont pas de leaders qui vont négocier avec la police, ni la modalité des manifs avec cortège encadré (mais les dirigeants de la CGT qui onr négocié ont été attaqué ...).

Quelques experts de police s’interrogeant sur la légitimité ou l’illégitimité de la violence policière pensent que c’est le fait du manque de négociation entre manifestants et police due aussi à l’attitude négative du gouvernement. Mais quel a été, entre autres, l’un des buts principaux que le gouvernement prétendait atteindre? Comme le dit Mouhanna: utiliser la rhétorique visant à dire que ça pouvait être dangereux d'aller manifester. (Alors) les gens ne se sentent pas écoutés et on a une instrumentalisation de la police pour ne pas négocier".

Contrairement à l’illusion de la doctrine du maintien de l'ordre dite de la "dé-escalade" (visant à chercher de minimiser les violences collatérales, inutiles ou dangereuses et donc le dialogue permanent avec la foule" -comme le rappellent les experts de police et protestations, Fillieule et Jobard), Castaner-Macron ont misé sur le déploiement d’un nombre énorme de flics par ailleurs pour les 2/3 meme pas formés au maintien de l’ordre auquel meme ceux formés s’y prenaient très maladroitement (du point de vue du professionnalisme répressif).

Or, au-delà des spécificités et particularités du contexte français, comme on peut le déduire aussi à travers les divers reportages et dossiers publiés par Médiapart depuis des mois, il apparaît évident que le problème n’est pas que la gestion Castaner-Macron et la police ne soient pas dotées d’un savoir et de moyens appropriés pour la gestion de l’ordre. Le fait est que ce gouvernement a choisi le «MUR», la négation de toute négociation, ce qui est évident dans le dernier discours par lequel Macron prétendait boucler l’histoire des gilets jaunes, et le baratin de son prétendu écouter les gens.

Or, cela était bien prévisible non seulement parce que ce gouvernement croit tenir sans risque le «couteau par le manche» avec la majorité absolue dont dispose au Parlement et le soutien de tous les grands et petits dominants. Le choix du gouvernement est propre à la logique libériste qui use et abuse de la force de l’Etat au service des lobbies prêtes à tout faire pour le soutenir. Une logique qui exclue précisément la négociation qui veut éroder et meme faire disparaitre les syndicats et les oppositions (comme le montre matériellement l’attaque à la tête du cortège de la CGT, et il est stupéfiant que les dirigeants de ce syndicat ne se rendent pas compte que c’est ça le libérisme).

Il faut aussi rappeler que la question n’est pas qu’on est en face à une dérive autoritaire ou allant vers un Etat policier ou d’exception. Autoritarisme et pseudo-démocratie, exception et gestion pacifique des conflits que les pouvoir provoquent, coexistent toujours. Qu’on le demande aux jeunes des banlieues ou aux gens de la Zad et à bien d’autres victimes de tous les maux et tout d’abord d’une mortalité due aux pollutions et qui quand ils réagissent sont massacrés ou traités comme des terroristes, voir en ennemis de l’Etat.

On est dans ce qui déjà par le passé on a appelé le «fascisme démocratique», mais qui passe sans besoin de coup d’Etat ou d’involution à coups de parades policière-militaires. Et cela davantage car est consubstantielle à la montée du soi-disant souverainisme-populisme. Les populations des pays dits démocratiques seront contraintes à choisir entre les Macron et les autres pseudo-démocrates ou les Trump, les Le Pen, les Salvini, voir entre deux faces de ma meme médaille.

Comme le montre l’Histoire populaire de la France de Gérard Noiriel, ainsi que toute l’histoire de l’humanité, on a toujours vu des conjonctures de défaites des luttes des travailleurs et en général des dominés, et quelques leurs victoires mais éphémères. Mais l’instinct meme de survie et la violence du pouvoir ne peuvent que repousser à la révolte et aux Résistances. La tendance des dominants à profiter de l’asymétrie de pouvoir et refuser toute négociation et concession aux dominés ne pourra que pousser à des révoltes de plus en plus dures et il est probable que la modalité black bloc sera généralisé parmi tous les révoltés. Et, hélas, il ne faudra pas s’étonner si à l’avenir on verra resurgir aussi le recours aux armes à feu de la part des polices et meme de la part des manifestants.

  • Mediapart accuse !

Face à la dérive autoritaire du gouvernement, un très large collectif d'universitaires et de membres de la société civile s'insurge contre la «criminalisation» de toute personne s'opposant «à ses lois et à ses politiques funestes» et contre une «violence d'État» servie par l'usage d'armes de guerre. Ils appellent l’ensemble des citoyens «à se joindre au mouvement social».

Depuis le 17 novembre 2018, plusieurs centaines de milliers de citoyen·ne·s expriment leur inquiétude face à un pouvoir sourd à leurs revendications. Ils trouvent la force et le courage de prendre la parole en disant haut et clair qu’ils en ont assez et ne subiront plus les effets des politiques néfastes qui depuis plusieurs décennies pillent impunément leur travail et les biens communs.

Les voix des gilets jaunes ont permis de mettre à nu les mensonges et les pseudo-justifications « scientifiques » données par le pouvoir et la meute de ses courtisans pour couvrir l’ampleur et l’importance de la prédation. Leur soulèvement a montré le vrai sens d’une politique qui a sciemment organisé le transfert des biens laborieusement accumulés par 95 % de la population vers les 5 % des couches les plus aisées. Leur force a été de faire prendre conscience de la duplicité d’un pouvoir, osant se féliciter d’avoir multiplié par quatre les énormes richesses détenues par une infime minorité. Avec la grande majorité des Français.es, nous nous sommes reconnu.e.s dans la prise de conscience des gilets jaunes. Chacun.e de nous a pu constater que, dans tous les secteurs de la société, nous étions confronté.e.s aux effets des mêmes politiques qui tendent à aggraver constamment les inégalités sociales.

D’emblée, les demandes et les attentes de changement nées avec ce soulèvement populaire ont été clairement développées. Elles se sont aussitôt heurtées à un pouvoir qui n’a cessé d’en ignorer le contenu pour en affadir la portée déstabilisante. Ce fut d’abord le silence assourdissant d’un président et de sa cour, murés dans leur palais. Ce fut ensuite la tentative de duper la foule avec les fausses promesses et les petites aumônes concédées en faisant encore payer les moins aisés et les services publics. Ce fut aussi la mise en place d’un simulacre de consultation d'où l'on avait avait très savamment extirpé toute possibilité d’interaction et de débat. Ce fut, surtout, la décision claire et réfléchie d’empêcher par tous les moyens l’expression publique des demandes et des revendications.

Tout a été fait pour réduire au silence les manifestants. Dès les premiers actes, le pouvoir a choisi la violence en demandant aux forces de l’ordre de dégager les péages d’autoroutes, les ronds-points, de bloquer l’accès aux points de convergence des manifestations et, surtout, d’intervenir avec « fermeté ». Nous avons tou.te.s vu la traduction de ces ordres sur le terrain : nous avons constaté de nos yeux les filtrages et les arrestations arbitraires aux entrées des villes, empêchant les manifestations de se dérouler et la parole de s’exprimer. Nous avons vu les cabanes des ronds-points détruites et toujours courageusement reconstruites. Les techniques d’intervention policière consciemment choisies (nassage, lancement de gaz lacrymogène dès le début des manifestations, tirs de LBD sans sommation) provoquaient elles-mêmes les rares actes de violence en cherchant délibérément l’affrontement avec les manifestants.

Semaine après semaine, cette technique meurtrière et liberticide a été appliquée avec une intensité croissante. Protégées par le pouvoir et couvertes par l’omerta d’une grande partie des médias, des troupes policières épuisées par le travail se laissent aller aux pires exactions. Des centaines d’hommes et de femmes manifestant pacifiquement ont été attaqué.e.s sans aucune raison et très souvent avec un acharnement insensé. Depuis le mois de décembre, le nombre des blessés graves augmente sans cesse : les personnes ayant subi de graves traumatismes se comptent par centaines. Aucune parole n’a été prononcée par le président de la République ou son gouvernement à l‘égard des victimes, et en particulier de Zineb Redouane, tuée après avoir été atteinte alors même qu’elle fermait sa fenêtre. Rien ne semble plus pouvoir arrêter cette dramatique escalade et nous avons honte de devoir assister à la mise en scène des autofélicitations du pouvoir censé contenir une « foule haineuse ».

Le choix de la répression violente contre toutes celles et ceux qui osent se lever pour prendre la parole contre ces agissements n’est certes pas nouveau, il a notamment été mis en pratique dans les quartiers populaires et contre des groupes vulnérables comme les migrant.e.s et les roms ou encore contre les mouvements sociaux, mais depuis novembre 2018 un seuil a été franchi. Cette stratégie de la répression violente a trouvé son apogée lors de la manifestation du 1er mai 2019 : non seulement on a assisté au déploiement de tout l’éventail de l’arsenal répressif de l’État, mais le gouvernement s’est rendu coupable une fois de plus de mensonge avéré en criant au scandale d’une supposée « attaque » de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière par des manifestant.e.s venu.e.s trouver refuge. Ce mensonge d’État est le mensonge de trop. Il révèle l’état de fébrilité et de panique d’un pouvoir aux abois.

Il faut que s’arrête cette violence d’État !

Nous accusons le ministère de l’Intérieur de provoquer sciemment les réactions de violence dans nos villes, sur les ronds-points et les lieux de discussions publiques, afin de criminaliser toute personne qui s'oppose à ses lois et à ses politiques funestes.

Nous accusons le gouvernement d’employer contre des civils des armes de guerre bannies dans l’ensemble des pays occidentaux en ignorant les mises en garde répétées de plusieurs organismes internationaux.

Nous accusons la hiérarchie de la magistrature d’avoir accepté de couvrir cette politique néfaste en appliquant aveuglément et servilement les ordres donnés par le pouvoir exécutif.

Nous accusons l’Inspection Générale de la Police Nationale d’avoir diligenté des enquêtes de façade et qui, à notre connaissance, n’ont débouché sur l'interpellation d’aucun membre des forces de « maintien de l’ordre ».

Nous accusons celles et ceux de la presse et des médias télévisuels qui ont accepté de se transformer en porte-voix du ministère de l’Intérieur et de la préfecture sans accomplir aucun contrôle sur leurs sources.

Nous appelons l’ensemble des citoyens à se joindre au mouvement social pour dénoncer la dérive autoritaire du gouvernement et nous exigeons la démission de M. Castaner ainsi que l’ouverture d’une commission d’enquête indépendante afin de faire la lumière sur les dérives des vrais responsables de sorte qu’ils soient traduits en justice.

Source : Mediapart