Des chercheurs de l’Université de Californie, Irvine (UCI) et l’Université de Copenhague ont identifié un trait bioactif commun parmi de nombreuses herbes. Ce trait, disent les chercheurs, est responsable des propriétés antihypertensives démontrées par ces herbes.
Leur conclusion, détaillée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, offre une stratégie alternative prometteuse pour le traitement de l’hypertension, une condition dans laquelle les niveaux de pression artérielle restent élevés sur une longue période.
Le trait clé de certaines herbes
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estime qu’environ un Américain sur trois souffre d’hypertension. Seulement un patient sur quatre, cependant, a la condition sous contrôle. Les médicaments modernes ne fonctionnent pas pour tout le monde alors que certaines personnes peuvent ne pas être en mesure de se permettre les coûts médicaux vertigineux. Entre 2003 et 2014, l’hypertension a coûté en moyenne aux Américains environ 131 milliards de dollars par an.
Pour ces raisons, les chercheurs sont impatients de chercher des moyens novateurs de s’attaquer au problème croissant de l’hypertension. Certains d’entre eux sont tournés vers les remèdes à base de plantes qui ont été utilisés par les guérisseurs traditionnels qui ont utilisé ces méthodes bien avant l’aube de la médecine moderne.
Pour l’étude, les chercheurs ont sélectionné des extraits de plantes provenant d’une gamme variée de plantes, dont la lavande, la camomille, le gingembre, l’extrait de graines de fenouil, le basilic, le thym et la marjolaine. L’analyse a montré que les herbes utilisées pour traiter l’hypertension activent un canal de potassium particulier, appelé KCNQ5. Ce canal de potassium se trouve dans les muscles lisses vasculaires qui tapissent les vaisseaux sanguins.
Les chercheurs ont découvert que l’activation du KCNQ5 aide à détendre ces muscles, en abaissant la pression artérielle. Cette action pourrait expliquer les propriétés antihypertensives de certaines herbes. En revanche, d’autres plantes que la recherche précédente n’a pas montré pour réduire la pression artérielle, comme le persil et l’herbe de blé, n’activent pas le KCNQ5.
"Nous avons trouvé que l’activation du KCNQ5 était un mécanisme moléculaire unificateur partagé par une gamme variée de médicaments populaires antitendus botaniques", a déclaré le co-auteur Geoff Abbott, professeur au Département de physiologie et de biophysique de l’École de médecine de l’UCI.
Une analyse plus poussée a révélé que l’alopérine, un composé chimique présent naturellement dans les herbes, est responsable de l’activation du canal de potassium. Il fonctionne en se liant au pied du canal de potassium.
L’équipe a noté que certaines herbes fonctionnent mieux que d’autres en raison des différents niveaux d’activité du KCNQ5. Parmi ceux étudiés, la lavande,l’extrait de graines de fenouil et la camomille semblent être les plus efficaces pour activer le KCNQ5.
Herbes pour abaisser la pression artérielle
Voici d’autres herbes qui peuvent aider à abaisser la pression artérielle:
- Ail – Cette herbe piquante aide à augmenter l’oxyde nitrique dans le corps, un vasodilatateur connu qui peut détendre vos vaisseaux sanguins et améliorer le flux sanguin.
- Cannelle – L’extrait de cannelle peut abaisser à la fois le début soudain et l’hypertension artérielle prolongée, selon une étude de rongeur.
- Basilic – Cette herbe contient l’eugénol chimique, qui peut bloquer certaines substances qui resserrent les vaisseaux sanguins.
- Cardamome – La recherche montre que la poudre de cardamome peut améliorer la dégradation des caillots sanguins et abaisser la pression artérielle.
- Gingembre – Des études sur les animaux ont montré que le gingembre peut améliorer la circulation sanguine et détendre les muscles entourant les vaisseaux sanguins.
- Aubépine – En plus d’aider à réduire la pression artérielle, l’aubépine peut également abaisser le cholestérol et prévenir le durcissement des artères.
Ces remèdes à base de plantes offrent une alternative prometteuse aux médicaments d’ordonnance, au profit des personnes qui ne répondent pas bien aux médicaments actuels. Toute personne qui cherche à essayer ces herbes, cependant, devrait consulter leur professionnel de la santé avant de le faire.
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