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29 novembre 2019
L'Etat assiégée !
Partout en France, depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", on compte des dizaines d'actions contre les symboles de l'Etat. Cible numéro un, les centres des impôts : plus de 136 ont été touchés par des incidents. Des bâtiments publics vandalisés, des dégradations, et parfois des actes criminels, comme au Puy-en-Velay. Le 1er décembre 2018, des manifestants en colère ont mis le feu à la préfecture, alors occupée.
Les fonctionnaires sont encore sous le choc de l’incendie qui a ravagé une partie des bâtiments. Certains sont encore fermés au public. Dans cette annexe, les flammes sont montées au deuxième étage. Le directeur de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence et de l'emploi nous fait visiter des locaux entièrement saccagés. Vitres cassées, sièges détruits, téléphones qui ont fondu sous la chaleur... tout a été détruit par des cocktails Molotov projetés depuis l'extérieur. Le bâtiment était vide, mais depuis sa fenêtre, le préfet Yves Rousset a entendu ces cris : "Vous allez griller comme des poulets."
Incendie social
Des symboles de l'Etat visés, et des élus de la Nation menacés. La plupart sont issus de La République en marche, comme ce député qui a reçu un courrier contenant une cartouche de 7 centimètres de long et cette menace : "La prochaine fois, tu te la prends entre les deux yeux." Fonctionnaires, préfets, députés font le constat d'une confiance brisée. Rencontre de ces représentants de l'Etat désemparés.
Alors qu’Emmanuel Macron tente d’éteindre l’incendie social, ce documentaire vous fait revivre une semaine folle : celle de fonctionnaires, préfets ou députés mobilisés face à la rage de certains de leurs administrés.
28 novembre 2019
DOCU - Travail, salaire, profit
1. Certains mots sont d’un usage si courant qu’on finit par les utiliser sans en interroger le sens. Comme celui de "travail". Depuis la nuit des temps l’homme travaille : une activité qui n'a pourtant pas cessé d'évoluer depuis le paléolithique. Qu'est-ce que le travail aujourd’hui ? Est-il devenu une marchandise ? Qu'achète-t-on sur le marché du travail ? Pourquoi et comment est apparu le Code du travail ?
2. Le travail et l’emploi apparaissent souvent comme deux termes interchangeables. De façon ordinaire, aujourd’hui, c’est l’emploi qui est le plus souvent utilisé pour désigner le travail… Seraient-ils de faux jumeaux ? Étude des incroyables transformations du management contemporain, ainsi que de l’invention de l’autoentrepreneuriat comme forme moderne de l’emploi.
3. "Le salaire est la somme d’argent que le capitaliste paie pour un temps de travail déterminé ou pour la fourniture d’un travail déterminé." Cette citation de Marx est-elle encore valide aujourd’hui ? Après le salaire de subsistance et le salaire différé, l'on voit apparaître les notions de revenu universel ou de salaire à vie. Serait-ce la fin du salariat ?
4. Aujourd’hui, le marché occupe une place hégémonique dans les sciences économiques. D’Adam Smith et sa "main invisible" aux libéraux contemporains, tous y voient le principe central de l’économie. Forts d’un discours théologico-économique, ils en font un dieu incontestable. Pour les libéraux, le marché a toujours raison. Mais de la guerre commerciale à la guerre entre nations, il n’y a qu’un pas…
5. Comme tous les concepts économiques, le capital a une histoire ; une histoire singulière que l'on peut raconter de bien des manières. D'autant plus que la signification de ce terme s'est transformée au rythme du changement des modes de production... Plutôt que de faire une théorie du capital, la situation contemporaine de l'économie ne nous invite-t-elle pas à faire une théorie de l'actionnariat ?
6. D'où vient l'argent ? Au cours de l'histoire les thèses se sont succédées sans parvenir à conclure. Le profit est un concept fuyant. Pour Marx il était le produit d'un vol, le capitaliste volait au travailleur une part de son travail ; pour Milton Friedman, Prix Nobel d'économie, accroître les profits était l'unique responsabilité des entreprises. Entre l'enjeu financier et l'enjeu social, la querelle demeure.
26 novembre 2019
Fleury-Mérogis, les images interdites et ses secrets

Certains détenus de la maison d'arrêt la plus grande d'Europe ont réussi à introduire il y a plusieurs mois une mini-caméra, afin de filmer leur quotidien. C’est le journal Le Monde qui a pu visionner et qui a révélé il y a quelques jours un extrait de ces conditions de vie. L’ensemble du film a été confié par les prisonniers à la société de production I-Screen, afin que leurs réalisateurs conçoivent un documentaire sur leurs réelles conditions de détention. Selon un vidéaste-prisonnier “l'administration organise les visites et ne montre que les bâtiments en bon état […] il fallait montrer l'autre côté de la détention”. Ces prisonniers devraient toucher quelque chose si les réalisateurs réussissent à produire leur documentaire. Espérons que la justice ne condamne pas ces prisonniers à retourner en prison suite à ce documentaire tourné clandestinement...
25 novembre 2019
NO COMMENT - L'appel au réveil des consciences face à la surconsommation
Avez-vous déjà eu l'impression de vivre un cauchemar de la surconsommation ? Vous souhaitez pouvoir vous débrouiller et vous reconnecter avec une vie plus réelle et plus vivante? Dans ce cas, vous êtes peut-être prêt à écouter l'appel au réveil de la Terre.
Aujourd'hui, nous vivons à une époque où la compréhension de la manière dont les produits que nous consommons et que nous prenons pour acquis est apparue est très limitée. Sans cela, nous n'avons pas les connaissances nécessaires pour comprendre les coûts réels de notre consommation et le pouvoir d'agir. En conséquence, nous sommes déconnectés de la Terre - l’origine de notre santé, de notre richesse et de toutes les produits dont nous dépendons.
Wake Up Call nous présente un aperçu animé et rapide des coûts réels de certains de nos biens les plus précieux - nos gadgets électroniques. En reliant les points entre les étapes d’extraction, de surproduction, de surconsommation et de mise au rebut, il apparaît que, même si nos gadgets semblent lisses et brillants, leur apparence est trompeuse.
24 novembre 2019
Sortir de la surconsommation et arrêter le gaspillage
De nombreux produits high-tech sont encore victimes de l'obsolescence programmée, faute de pièces de rechange et impossible d'ouvrir l'appareil pour le réparer vu que tout est collé ou soudé. Il est possible de faire réparer le produit sauf si ce dernier s'est auto-détruit (explosion ou incendie). Si vos produits ne vous servent plus : revendez ou donnez. Achetez occasion pour plus d'économies. Carton rouge pour les fabricants, enseignes tel que H&M et Go Sport et constructeurs pour destruction de masse mais aussi, aux surconsommateurs et au capitalisme.
🌍 Dès que c'est possible, achetons #madeinFrance pour donner de travail à nos salariés ET pour épargner du CO2 supplémentaire à la planète ! pic.twitter.com/kjLGq0P5HA— 🦓Bleu Blanc Zèbre (@leszebres) 29 octobre 2019
En France, 650 millions d'euros de produits neufs seraient ainsi détruits chaque année. Alors que de telles pratiques seront bientôt interdites par la loi, comment des enseignes de distribution ou des plateformes de vente sur internet peuvent-elles en arriver à de telles extrémités ? Quelles sont les solutions pour éviter ce gaspillage ?
23 novembre 2019
Au rythme des marais
21 novembre 2019
Un an des Gilets Jaunes en France - Le 5 décembre prochain s'annonce chaud bouillant !



Ainsi, après une année de résistance physique solitaire, de plus en plus dangereuse, aux contre-réformes néolibérales de l'arrogant et impopulaire "Président des riches", soudain de nouvelles perspectives s'ouvrent pour les Gilets jaunes dans leur lutte inégale avec les puissants, un Etat, de plus en plus autoritaire, Etat capitaliste et dictature. Nous nous tournerons vers cette possibilité alléchante dans un instant.

Aucun des événements ci-dessus n'a transpiré à travers les Français médias grand public, qui, comme d'habitude, se concentraient sur deux sujets : la violence et Paris. Dans la capitale ce samedi, comme tous les samedis, les brigades de robo-flics étaient plus nombreuses que les manifestants et les empêchaient de marcher le long de routes qui avaient été (pour une fois !) convenues auparavant, tandis que quelques bandes de casseurs vêtus de noir (des vandales qui, d'une certaine manière, ne semblent jamais se faire arrêter ou même tirer dessus) ont réussi à casser des vitres de banques et à mettre le feu à quelques voitures. Comme d'habitude. Malgré le fait, universellement reconnu par les sociologues, les historiens et les analystes, que les Gilets jaunes sont uniques parmi les mouvements révolutionnaires parce que basé dans les provinces plutôt que centrée à Paris, vous ne devineriez jamais cela à partir de la télé.
En effet, le point culminant de la couverture nocturne de Channel 3 de l'anniversaire national des Gilets Jaunes, était une journaliste filmée debout devant l'Arc de Triomphe, avec un Champs Elysées parfaitement vide en arrière-plan, en cours de route longue sur le grand réalisation des "forces de l'ordre" (comme on les appelle invariable) pour assurer la sécurité de ce riche quartier parisien en le vidant. Le lendemain, l'histoire principale citait un gangster voyou nommé Costner, ministre de l'Intérieur (police) de Macron, qualifiant les vandales de Paris de "voyous et de gangsters". Rien de nouveau.
Dimanche, Channel 5 a diffusé une rétrospective sérieuse, bien produite, d'une heure sur les Gilets jaunes. Les mots "convergence" et "Assemblée des Assemblées" (dont il y en a eu 4) n'ont jamais été prononcés. Des extraits de Gilets jaunes agissant avec violence n'ont pas été montrés, mais aucune image d'un autre sujet tabou : la violence excessive systématique du gouvernement contre les manifestants, vivement condamnée par les Commissions des droits de l'homme de l'ONU et de l'Union européenne. Pas étonnant que "Éteignez votre télé et sortez pour venir parler avec nous" a été parmi les premiers slogans des Gilets Jaunes.
- Nouvelles perspectives
Il y a deux week-ends, le mouvement auto-organisé des Gilets jaunes a tenu sa 4e assemblée générale (Assemblée des Assemblées) ici à Montpellier. Cette Assemblée a réuni 500 Gilets jaunes délégués par plus de 200 groupes locaux de toute la France. Réunis à la dernière minute dans un musée agricole abandonné et futuriste connu sous le nom de "Saucer" comme un squat, c'était un événement convivial, avec de la bouffe fournie par des soupes populaires locales, des discussions interminables en petits groupes et une bonne volonté sans fin, malgré une certaine quantité de controverse autour de la question de la "convergence" avec les syndicats, dont de nombreux Gilets jaunes se méfient, comme ils le sont des partis politiques.
Montpellier a été choisi lors de la 3e Assemblée des Assemblées pour accueillir la 4e, et les organisateurs locaux, un groupe quelque peu secret, ont conçu le format afin d'exclure les sessions plénières et les appels officiels, par exemple pour Convergence avec les syndicats, dont beaucoup de nous à Montpellier, comme ailleurs, avait travaillé pendant des mois. Il est vite devenu clair, au fur et à mesure que les résultats des discussions en petits groupes ont été synthétisés, que l'immense majorité des délégués, bien que ouvertement critiques à l'égard des dirigeants bureaucratiques des syndicats, étaient désireux de soutenir et de s'allier avec les travailleurs organisés et de converger vers les grèves illimitées à l'échelle nationale qui doivent commencer le 5 décembre. À la dernière minute, les efforts des organisateurs pour limiter le débat ont été dépassés, et une Assemblée quasi unanime a voté l'appel suivant :
Après une année de mobilisation inlassable, la situation a atteint un tournant. Le temps est venu de converger avec le monde du travail et son réseau de milliers de syndicalistes qui, comme nous, ne l'acceptent pas. Toutes les sections constituantes du peuple français doivent s'unir : paysans, retraités, jeunes, artistes, personnes handicapées, artisans, artistes, chômeurs, temps, travailleurs des secteurs public et privé...Interrogé sur BFM TV, Philippe Martinez, le leader de la fédération syndicale CGT, a immédiatement déclaré que l'appel des Gilets jaunes à rejoindre le mouvement de grève du 5 décembre "une très bonne chose". Il a ajouté : "Cela fait un an que nous essayons de trouver des convergences, et peu à peu nous y parvenons. Nous avons les mêmes préoccupations, le coût de la vie, l'environnement, le chômage."
À compter du 5 décembre, des centaines de milliers de travailleurs seront en grève et se réuniront en assemblées générales pour ratifier sa poursuite jusqu'à la satisfaction de nos revendications. L'ADA de Montpellier appelle les Gilets jaunes à être au coeur du mouvement, avec leurs propres revendications et aspirations, à leur travail ou sur leurs cercles de circulation avec leurs Gilets Jaunes clairement visibles !
La défaite de la réforme des retraites du gouvernement ouvrirait la voie à d'autres victoires pour notre camp. Tout le monde dans la rue à partir du 5 décembre, en grève, sur les ronds-points ou dans les actions de blocage.
L'Assemblée des Gilets Jaunes a également voté à l'unanimité des appels à la solidarité internationale avec tous les mouvements sociaux spontanés et horizontaux et les soulèvements à travers le monde, y compris l'Algérie, Chili, Irak, Catalogne, Liban, Hong Kong, Équateur, Soudan, Colombie, Haïti et Guinée-Conakry, ainsi que les Kurdes syriens, tout en reconnaissant la lourde responsabilité de la France en tant que puissance impérialiste et producteur d'armes. Les Gilets jaunes étaient clairement fiers et encouragés que les peuples du monde entier suivaient, pour ainsi dire, leurs traces.
- Fissures dans le système
Depuis que les Gilets jaunes se sont levés il y a un an, à la suite de l'échec abject du travail organisé à monter une résistance crédible à la mise en place d'une loi par Macron, une série d'attaques néolibérales contre les services publics, les salaires et les services sociaux, la crise sociale en France n'a fait que s'approfondir. Les signes de fissures dans le système sont partout, comme les travailleurs s'organisent pour résister. Il y a déjà des difficultés dans les salles d'urgence des hôpitaux où les patients attendent des heures sur des civières dans les couloirs et où des médecins et des infirmières dévoués protestent contre le manque de lits et le manque de personnel ; dans les écoles, où les classes sont surpeuplées, où les aides-enseignants sont réduites et où de nouveaux programmes incompréhensibles sont imposés d'en haut, ce qui oblige les élèves à choisir leur avenir à l'âge de 15 ans ; sur les chemins de fer, où, pour la première fois en une génération, les cheminots ont spontanément quitté le travail après une urgence de sécurité sans demander la permission de la direction ou du syndicat ; et plus récemment parmi les pompiers, dont la manifestation a été gazée par la police à Paris et qui ont maintenant formé une alliance interprofessionnelle avec le personnel des urgences en grève.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été le dévoilement récent par Macron de sa proposition de "réforme" (hautement explosif) du système de retraite français qui, comme beaucoup de choses positives en France, remonte à 1945, lorsque la classe de propriétaires français était en disgrâce d'avoir collaboré avec les nazis et La résistance dirigée par les communistes et les socialistes était toujours puissante.
La "réforme" des retraites de Macron supprimerait la retraite anticipée des travailleurs dans des emplois dangereux ou pénibles (par exemple les cheminots) et remplacerait le système d'aujourd'hui, où le revenu de retraite est d'environ 75% de votre année dernière, à un sur la base de "points". Les points sont calculés sur le nombre total de semaines que vous avez travaillées dans votre vie. Cela pénalise, par exemple, les travailleurs qui ont été au chômage et les femmes qui ont pris des congés pour les enfants. Chaque point vaudrait une somme en euros à décider par le gouvernement au pouvoir lorsque vous prenez votre retraite ! Selon les estimations actuelles, les gens perdraient généralement environ 30% des avantages prévus dans le cadre du système proposé.
Dans leur arrogance, Macron et les groupes financiers qu'il représente franchissent enfin une ligne que même Trump et les républicains ont peur de franchir : couper la retraite, la goutte d'eau qui fait déborder le vase de leur destruction systématique du contrat social historique (admirable) de la France. Ils peuvent s'attendre à des problèmes.
La colère et le ressentiment populaires s'accumulent en France depuis le début de 2018, lorsque Macron a commencé à faire passer ses décrets réactionnaires et que le 50e anniversaire du grand soulèvement de 1968 et de la grève générale était dans tous les esprits. Lorsque les syndicats n'ont pas été à la hauteur, les gens ordinaires étaient tellement en colère et dégoûtés que le pot a bouilli et en novembre, le mouvement des gilets jaunes a éclaté sur la scène de nulle part.
Loin d'avoir "rien obtenu" en refusant de négocier, les Gilets jaunes ont obtenu plus de Macron que tous les syndicats: 1,7 milliard d'euros de concessions en décembre dernier, y compris des primes de fin d'année, des allégements fiscaux pour les pauvres et l'annulation de la taxe sur l'essence qui a mis le mouvement en marche. Quand ces concessions n'ont pas réussi à arrêter le mouvement, Macron a déclenché un "grand débat" de relations publiques où il a fait la plupart des discours et doublé vers le bas sur la répression policière, mais les Gilets jaunes, dont la chanson thème est "Nous sommes ici !", sont toujours là.
Aujourd'hui, Français travailleurs de presque tous les secteurs sont déjà en mouvement avant la grève générale prévue, et la question des départs à la retraite, ainsi que la santé, l'éducation, les services publics, unit l'ensemble de la population contre le gouvernement et l'étroitesse des finances intérêts qu'il représente. Les objectifs déclarés des Gilets jaunes - démission de Macron, justice fiscale, égalité économique et démocratie participative - sont franchement utopiques, et quand la grève générale commence, il est peu probable qu'ils soient prêts à s'arrêter à mi-chemin lorsque Martinez et le syndicat les bureaucrates décident de régler et de mettre fin à la grève comme ils l'ont fait en 1936, 1945, 1968 et 1995. De nouvelles perspectives ?
Article traduit sur Global Research
19 novembre 2019
CARTON ROUGE - Quand la police frappe ou tire sur tout ce qui bouge !

Sur des vidéos amateurs postés sur les réseaux sociaux, la police n'hésite pas à s'en prendre à n'importe qui tel que les retraités, journalistes, passants, touristes, handicapés en fauteuil roulant,.... mais aussi, aux pompiers. Ils tirent dans la tête au flash-ball, mutilent avec leurs grenades GLI-F4, placent des centaines de personnes en garde à vue sans raison valable et arrêtent systématiquement et arbitrairement des personnes y compris ceux qui manifestent pas alors où est la liberté de circuler et de s'exprimer dans la rue ? Si la police venait à franchir la ligne rouge : c'est le retour de flamme garanti et pourrait en prendre plein la gueule !

Cet acte 45 a marqué le retour en force des Gilets jaunes, mais aussi la convergence des contestations sociales et environnementales. la journée a été marquée par un déchaînement de brutalité des forces de police. Sous couvert de maintien de l’ordre, il s’agit de réduire au silence et de museler les oppositions et manifestations contre le pouvoir. Dictature macroniste et ça va péter !
- Acte 53 des Gilets Jaunes, les policiers tirent dans les yeux à coups de GLI-F4 !
Sur la vidéo qui suit - âmes sensibles, s'abstenir - un homme discutait tranquillement avec d'autres personnes se prend un tir de grenade de type GLI-F4 dans l'oeil avant de s'écrouler et a été évacué rapidement par d'autres manifestants
⚠️ Image très violente !!! Blessure à l'oeil un commentaire @CCastaner @prefpolice #PlaceItalie #16Novembre #Acte53 #Paris #GiletsJaunes #Manu #1AnDeColère Mais on imagine que #IGPN va pas réussir a identifier le tireur et ce sera classé sans suite ... pic.twitter.com/HGuJjwydzS— Altra (@AltraMale) 17 novembre 2019
Un journaliste a été blessé et son masque éclaté suite à un tir de GLI-F4
Sur les images fournis par Sputnik, le journaliste du Média Indépendant a été défiguré (vu l'état du masque) quand il s'est fait tirer dessus alors qu'il filmait la manifestation malgré la mention "Press" sur le dossard.
#SputnikVidéo | La vidéo montrant le moment où un homme portant une insigne PRESS a reçu un jet de projectile sur son masque, le blessant sérieusement au visage #placedItalie— Sputnik France (@sputnik_fr) 16 novembre 2019
Pour en savoir plus : https://t.co/NtwQ6gNS4e#Giletsjaunes #acte53 #Paris #ActeLIII #GJ #1anDeColere pic.twitter.com/urrdoNgCxS
Les policiers ne vont pas de main morte pour tirer à tout va sur tout ce qui bouge et l'IGPN qui se réfugie dans son silence alors c'est l'étincelle de trop ! Le 5 décembre sera chaud mais vraiment très chaud bouillant !!!
18 novembre 2019
Au coeur des urgences au service de la vie
Pendant plusieurs semaines, les caméras se sont installées dans l’un des plus grands centres hospitaliers de France à Paris. Des petits bobos aux cas les plus graves, découverte avec tous ceux qui se mobilisent chaque jour pour nous sauver la vie. Mais qui sont ces médecins pas comme les autres ? A quoi ressemble leur quotidien ? Quels sont les gestes qui sauvent ? Un document exceptionnel de Pierre-Alexandre Biasutti.
Carton rouge pour le SAMU qui n’intervient pas quand il y a urgence vitale, la preuve : plusieurs décès selon un grand nombre de sources et c'est même passé à la télé ! Quand une vie est en jeu, appelez directement les pompiers au 18 sans se poser de questions. En effet, le 15 est à reléguer à SOS Médecins que pour le SAMU

Près de 15 millions de français sont admis dans les services d’urgences chaque année. Un chiffre vertigineux. Des interventions bénignes aux sauvetages les plus spectaculaires, les caméras nous plongent dans le quotidien des urgences de Dreux. Qu’ils interviennent à l’extérieur ou au sein de l’hôpital, les urgentistes sont sur tous les fronts. Des hommes et des femmes qui très tôt se sont engagés dans cette médecine pas comme les autres. Bien souvent, plus qu’un métier, une véritable vocation. Car être urgentiste ce n’est pas seulement soigner, c’est aussi dialoguer, écouter pour aider au mieux les patients.
16 novembre 2019
Pompiers : leur vie en direct
24 heures sur 24, suivez le quotidiens des soldats du feu à travers les caméras installées aux 4 coins des casernes. Lille, caserne de Bouvines avec les pompiers professionnels, Paris, caserne de Ménilmontant avec les Sapeurs-pompiers de Paris, Marseille, caserne de Louvain avec le Bataillon des marins-pompiers. Trois corps d'élite des sapeurs-pompiers français dans trois casernes filmées en simultané par 60 caméras, pendant un mois. Des histoires fortes et humaines auxquelles les pompiers sont confrontés chaque jour partout en France. Ils vivent des situations extrêmes, racontent leur quotidien et le décryptent pour vous.
Carton rouge pour les personnes des quartiers sensibles qui s'amusent à tendre des pièges aux soldats du feu ou encombrent inutilement le 18. Appelez les pompiers quand une vie est en jeu sans passer par le 15 !
15 novembre 2019
La route de la mort

En cause, des infrastructures inadaptées : de longues portions ne comportant qu’une seule voie de circulation dans chaque sens malgré la fréquentation, pas de glissière de sécurité, peu d’aires d’arrêt d’urgence.
Pourquoi les travaux décidés depuis des années avancent-ils si lentement, malgré des accidents à répétition ? Pourquoi les investissements de l’Etat tardent-ils ? Comment vit-on le long de l’une des routes les plus dangereuses de France ? Les familles de victimes, les riverains et les politiques locaux se mobilisent. Ils ne comprennent pas la lenteur des pouvoirs publics alors que des vies sont en jeu.
13 novembre 2019
FLASH - Les sites de streaming ferment les uns après les autres !

Récemment, Openload & Streamango ont été fermés par un règlement anti-piratage américain et la France fait fermer Uptobox, le Megaupload à la française. Les trois sites avaient déjà prospéré à un moment où la diffusion en continu par abonnement est devenue plus populaire que jamais, les coûts des nombreux services continuant à évoluer.
Les sites de torrent et de streaming illégaux existent depuis des décennies et ont fait leur marque bien avant que les services de streaming légaux ne soient même une option. Des sites tels que LimeWire, Demonoid et The Pirate Bay ont tous été au centre des efforts des autorités compétentes à un moment ou à un autre, la pression exercée par les organisations anti-piratage devenant finalement beaucoup trop lourde pour que la plupart des sites illégaux réputés restent en vie. Même si des sites de télévision et de cinéma piratés existent encore - et dans certains cas, réussissent toujours à prospérer, la bataille des organisations gouvernementales et des studios hollywoodiens pour les fermer semble interminable. Au fil des ans, ce numéro a tourmenté les studios, avec des films prestigieux comme American Gangster, The Revenant, The Hateful Eight et même Star Wars : Épisode III - La vengeance des Sith ayant tous été divulgués en ligne avant ou au même moment que prévu. sorties en salles.
Les sites star du piratage tombent les uns après les autres
Un à un, les autorités font tomber les sites qui dominent, à un instant T, le monde du piratage audiovisuel. Streamiz, LibertyLand, Zone-téléchargement, The Pirate Bay, T411, Voirfilms.org, 123Movies : la liste est longue des stars du téléchargement ou du streaming illégal a avoir été éliminés par la justice.
Cela n’empêche pas des clones de réapparaître rapidement : si certains de ces sites sont de pures arnaques, d’autres parviennent rapidement à proposer un catalogue d’œuvres équivalent à leur prédécesseurs. Si bien que la pratique du streaming illégal demeure florissante.
Pour autant, ces coups de filet successifs laissent espérer qu’avec une législation plus réactive, ces clones ne tiendront pas longtemps. Et que les pratiques illégales deviendront de plus en plus dissimulées et occultes.
ATTENTION : Changer les DNS et passer par un VPN ne sert à rien, les autorités s'attaquent directement à la source en fermant les serveurs de streaming. "Ne payez jamais pour de l'illégal" a déclaré HDS lors de sa fermeture sur Twitter
NOTE : De plus en plus de sites de streaming exigent le captcha en affichant le message "One More Step" et en vérifiant l'adresse du site via Host-Tracker (option HTTPS) : plusieurs lignes rouges "403 FORBIDDEN" s'affichent à la volée ! La raison, suite aux cyberattaques à répétition contre ces sites : les administrateurs ont activé le captcha pour éviter les robots-spammeurs et autres attaques
FLASH du 25-04-2022 : Tirexo et Zone Téléchargement ont fermé leurs portes selon Just Geek et autres sources. De plus, les sites fermés refont surface, dont le lien se termine en .AL, diffusent des contenus payants ou redirigent vers des leurres (= sites dupliqués pour diffuser que des bandes-annonces)
Sources : Screan Rant et Rude Baguette
11 novembre 2019
Vers la démocratie et la fin de la mondialisation ?
09 novembre 2019
Police, au coeur du chaos et dans la tourmente

Une grande enquête sur le modèle français du maintien de l’ordre. Avec des témoignages inédits de forces de l’ordre et de manifestants, ce long-format revient sur la place de la police face à l’extrême violence d’un mouvement social inédit et citoyen. Pour répondre à cette violence, les forces de l’ordre ont-elles parfois franchi les limites voire la ligne rouge ?
Retour sur les journées chaudes qui ont fait trembler la France avec des événements ayant eu lieu à Paris, Narbonne, au Puy-en-Velay, Bordeaux et à Roanne, en marge ou dans le cadre des mobilisations des "gilets jaunes".
Ce 1er décembre 2018, ça a pété tellement fort que Paris était en feu et la police a battu en retraite face à la manifestation qui a dégénéré en quelques secondes avec en prime, de gros dégâts et plusieurs blessés.
- NO COMMENT - Retour sur le 3e acte à Paris transformé en champ de bataille
FLASH - Le 8 décembre 2018 à Marseille, un dispositif de guerre face aux Gilets Jaunes et Maria s'est fait lyncher !


AVERTISSEMENT - Si jamais le gouvernement français avec toute sa clique fait une étincelle : la France, une poudrière en puissance, explosera alors vous voilà prévenus !
Rouée de coups de pied par des policiers, Maria, 19 ans, a eu le crâne fracturé et le cerveau atteint. Dix mois plus tard, à Marseille, elle reste sous surveillance médicale. https://t.co/NoXO7nGsOf pic.twitter.com/wxT1TOi8L2
— Mediapart (@Mediapart) November 5, 2019




Aux alentours de 18 h 40, le 8 décembre 2018, à Marseille, à l’angle d’une ruelle du centre-ville, une dizaine d’hommes vêtus de noir, masqués, casqués et armés, matraquent et rouent de coups de pied une jeune fille à terre. Ils lui fracassent le crâne. Un des agresseurs lui lance même : « Tu en veux encore ? »
Cet escadron sauvage n’est autre qu’une brigade de policiers, créée pour renforcer le maintien de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes », dont Maria, 19 ans, a donc été victime.
Sept jours tôt, le 1er décembre, Zineb Redouane a été tuée à Marseille par un tir de policier. Le 5 décembre, le ministre de l’intérieur et le directeur général de la police nationale, Éric Morvan, envoient un télégramme, dont Mediapart a obtenu copie, qui décrit un dispositif inédit. Le RAID, une unité d'élite qui a l’habitude d’intervenir dans les opérations de terrorisme et de prise d’otages, est mobilisé. « La réserve d’intervention pourra être engagée dans le cadre des missions dévolues au RAID », précise le télégramme.
Lors de son audition, le chef d’état-major de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), Jean-Marc Luca, qui a préparé et dirigé les opérations depuis la salle de commandement, décrit un « engagement extraordinaire des forces de l’ordre ». Il confirme que le RAID était engagé, prêt à intervenir, « en réserve au service, à l’écoute radio », depuis l'hôtel de police de Marseille, l’Évêché.
Sans plus de rapport avec le maintien de l’ordre face à de simples manifestants, la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Marseille, qui a pour mission de lutter contre la grande criminalité (ou contre les terroristes, comme ce fut le cas pour les attentats de janvier 2015), est de son côté envoyée sur le terrain.
Lors de son audition par l’IGPN, si le chef de la BRI marseillaise Pascal Bonnet reconnaît que « cela ne rentre pas dans [ses] prérogatives », il assure néanmoins que « la BRI participe à l’effort de guerre dans le cadre du mouvement des gilets jaunes ».
« La guerre », le mot est lancé, sans aucune retenue et sans complexe, parce que c’est effectivement dans cet esprit-là que la réponse policière est apportée aux citoyens qui manifestent le 8 décembre à Marseille.
« C’était la guerre », explique aussi le chef d’état-major Jean-Marc Luca, lors de son audition. Lorsqu’il commente la vidéo montrant des policiers qui frappent à coups de pied Maria, à terre, sa réponse est : « Moi, je ne vois pas de violences, la violence est partout ailleurs. »
Dans cette optique, la note du ministère de l’intérieur du 5 décembre a aussi prévu un dispositif particulier qui se traduira par la mobilisation de brigades singulières : les « compagnies de marche », créées initialement « en réponse » aux violences urbaines.
Ces compagnies constituent des groupes hétéroclites de policiers, entre huit et neuf, en tenue ou en civil et issus de différentes unités. On y retrouve des « fonctionnaires de bureaux », des agents du service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC) chargé de la sécurité ferroviaire, des membres de la police judiciaire ou encore des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC).
Ce 8 décembre, le dispositif comptait, pour l’après-midi, neuf compagnies de marche, dont quatre en civil.
Comme le précise lui-même le commissaire divisionnaire responsable des opérations sur le terrain, Philippe Combaz, ces compagnies « sont des gens non aguerris au maintien de l’ordre », avant d’ajouter : ils « bougent en cours de manifestation, donc on ne peut connaître précisément leur position ».
Un grand flou subsiste autour du mode de fonctionnement de ces brigades aux profils disparates, non rompues aux interventions pendant les manifestations et, semble-t-il, sans commandement. D’ailleurs, la major à la tête de l’une de ces compagnies, habituellement chargée des bureaux de plaintes, précise ne « pas avoir donné d’instruction particulière » à ses effectifs, dont elle ne peut retracer précisément le parcours lors de la manifestation. Le chef d’état-major, Jean-Marc Luca, reconnaît lui-même être « incapable de dire qui était où » lorsque Maria a été rouée de coups.
« C’est consternant et très inquiétant surtout d’entendre un chef d’état-major reconnaître qu’il ne sait pas qui fait quoi, alors que c’est sa mission. S’il n’y a pas de commandement, certains policiers s’autorisent n’importe quoi. Les compagnies de marche ont été décidées au niveau national et on voit le résultat », déplore une source policière, consternée par cette affaire et par l’impunité qui règne au sein de l’institution.
« Ce sont des agents qui n’ont aucune formation en maintien de l’ordre, qui sont laissés libres sur le terrain. En cas de problème, la hiérarchie peut dire : on ne sait pas, ce n’est pas nous. Mais bien au contraire, les responsables sont ceux qui ont autorisé la création de ces brigades hors la loi », conclut cette même source.
Les auditions confirment ce grand n’importe quoi. « Il n’y avait plus de règle, plus de limite », assène Jean-Marc Luca, comme pour justifier les actes des policiers, quel que soit leur statut. Mais quelle était la nature de la menace et de la panique pouvant expliquer la folie policière qui s’est abattue sur Maria et sur d’autres ce jour-là ?
« La BRI participe à l’effort de guerre dans le cadre du mouvement des gilets jaunes »
Cet acte IV des gilets jaunes, qui était également une journée de mobilisation contre les logements insalubres, présente un bilan bien plus léger qu’un 14-Juillet, selon le bataillon des marins pompiers, qui a dénombré 50 poubelles et une seule voiture brûlées. Et face à environ 2 000 manifestants, les 458 policiers et gendarmes ont tiré plus de 680 grenades lacrymogènes.
Plusieurs magasins ont été pillés mais, aux alentours de 18 h 40, lorsque des policiers brutalisent Maria, la rue où elle se trouve est calme, les affrontements se déroulant sur le Vieux-Port et la Canebière.
Dans son audition, le conseiller du préfet de l’époque, Jean-Michel Hornus, atteste lui-même que vers 17 heures le centre-ville, périmètre où Maria a été blessée, était, « un secteur plutôt calme ». Les photos prises par plusieurs témoins le prouvent.
Auprès de l’IGPN, le chef d’état-major Jean-Marc Luca a une tout autre lecture de cette journée. Il explique que la mobilisation de 458 effectifs, dont 300 policiers, l’utilisation de 680 grenades et les 80 tirs de LBD avaient pour but de limiter les « pillages des commerces et d’éviter que des barricades ne soient érigées dans un climat insurrectionnel et chaotique, l’objectif [étant] d’atteindre les forces de l’ordre dans leur chair. Il assure même que des policiers ont fait rempart de leur corps pour que cela ne dégénère pas ».
Certains ont surtout utilisé leur arme de façon frénétique. Sur 80 tirs de LBD, 70 sont le fait de trois policiers de la BAC en l’espace de six heures (soit 20 à 25 chacun).
À la fin de cette journée, deux policiers ont été légèrement blessés, dont un en chutant, tout seul, dans sa course. Neuf personnes, en revanche, ont été victimes des forces de l’ordre, parmi lesquelles un jeune de 14 ans, touché à la tête par un tir de LBD, et Maria.
Au fil de l’enquête, l’étau se resserre cependant sur des policiers d’une compagnie en civil, chargés habituellement des transports en commun (SISTC), trahis par leurs vêtements, leurs casques de « skateboard », l’attelle de l’un à la main gauche et le prénom d’un autre entendu dans la vidéo (Comment l’IGPN protège les siens). Près de dix mois après les faits, aucun n’a été entendu.
Le commandant divisionnaire à la tête de leur service, Didier Delacolonge, en revanche, l’a été : il précise que 30 de ses agents, dont 9 en civil, participaient aux opérations ce jour-là. Mais il se dit dans l’incapacité d’apporter des précisions sur ces 9 policiers. Loin de les disculper, il répond souvent : « Je ne sais pas. » Impossible, par exemple, de savoir s’ils avaient des casques personnels. Ni de quel type d’armes ils disposaient. « C’est possible qu’ils aient été porteurs de grenades, mais je n’en suis pas sûr du tout. »
Le drame du 8 décembre ne l’a pas conduit à remettre en cause les pratiques de ses hommes, pas plus que son propre contrôle. Il reconnaît ainsi avoir répondu favorablement en février, soit deux mois après les faits, à une demande de ces fonctionnaires pour des casques de sport, pourtant non réglementaires, regrettant que l’administration n’y ait pas donné suite…
Dans ce courrier du 13 février 2019, que Mediapart a pu consulter, le brigadier-chef se justifie auprès du commandant Didier Delacolonge, en expliquant que ses agents « sont équipés pour certains de manière personnelle avec du matériel trouvé çà et là, dans le commerce ou sur Internet ».
Il souhaite passer commande, non pas de casques réglementaires, mais de « casques légers type “skate-VTT” permettant d’allier discrétion et protection », prenant soin de mettre la photo le représentant. Ce n’est pas tout, il agrémente cette liste de « lunettes type “masque” étanches, souvent issues de catalogues motos, ski ou bricolage », des gants de protections ou des « kits piétons “discrets” permettant une écoute secrète des ondes radio », tout cela pour pouvoir « déambuler au sein des cortèges ».
Attestant d’un haut niveau d’improvisation, il demande, alors que le dispositif est en place depuis plusieurs mois, « un stage de formation des unités en tenue civile lors de maintien de l’ordre ».
Commande de matériels non réglementaires validée par le commandant de police Didier Delacolonge à la tête de la sécurité des transports en communs.
Ce courrier est la preuve patente d’agents non formés, équipés de matériels non réglementaires, avec la bénédiction de leur hiérarchie, puisque la demande a reçu l’avis « favorable » de Didier Delacolonge, avec l’appréciation suivante : « L’engagement des effectifs sur les manifestations nécessite effectivement les équipements appropriés. »
Au cours de l’enquête, un courriel de la cheffe du service gestion adressé à l’IGPN signalera que la demande n’a pas abouti, ce type de matériel n’étant pas « homologué par l’administration centrale ». Un rattrapage a posteriori.
« Mes craintes ont été confirmées, explique l’avocat de Maria, Brice Grazzini. Les policiers qui ont tenté de tuer Maria ont agi illégalement, dans un accoutrement non réglementaire, mais surtout avec l’aval de leur hiérarchie, jusqu’au plus haut niveau décisionnaire. La lecture de ce dossier donne l’impression que le ministère de l’intérieur a galvanisé ses troupes, a validé une organisation explosive et qu’il s’agissait davantage d’un engagement de soldats dans une guerre civile que de la gestion d’une manifestation, c’est-à-dire, une opération de maintien de l’ordre. »
Contacté par Mediapart, le ministère de l’intérieur a refusé de répondre à nos questions.
- FLASH - Maria : « Les policiers m’ont enlevé ma vie »


À la suite de sa plainte, le 30 avril, une enquête préliminaire, suivie d’une information judiciaire, a été ouverte pour « violences aggravées par personnes dépositaires de l’autorité publique, en réunion, avec arme et non-assistance à personne en danger ».
La police, encore une fois, mérite le carton rouge pour violences volontaires aggravées et tentative d'homicide
« Je vais avoir 20 ans dans quelques jours et la situation empire. Si je reviens sur les faits, ce n’est pas pour qu’on pleure sur moi, mais je veux juste que ces policiers entendent ce qu’ils ont fait », prévient Maria avant de commencer l’entretien accordé à Mediapart.
Dans le cadre de la plainte, vous avez eu 30 jours d'incapacité totale de travail (ITT) au sens pénal, sous réserve de complication. Un expert précise qu'il faut attendre deux ans pour que votre état soit consolidé. Près de dix mois après les faits, où en êtes-vous ?
Maria : Après mon opération, je suis sortie de l’hôpital le 19 décembre et j’ai dû interrompre mes études pendant huit mois. Et j’ai dû également changer de travail parce qu’en tant que vendeuse, je ne parvenais plus à me rappeler ce que les clients me disaient et j’appréhendais le contact avec les autres, alors que j’adorais cela avant. Aujourd’hui, je travaille toujours dans un magasin mais je range des cartons.Quel souvenir gardez-vous du 8 décembre ?
En fait, cela fait presque un an et c’est de pire en pire. Au niveau physique, je suis encore sous surveillance médicale pour ma tête. Par chance, mes cheveux ont recouvert ma cicatrice, qui fait 18 centimètres. J’ai encore des restes d’un hématome sous le crâne qui provoque des maux de tête quasi quotidiens. Je dois passer des IRM de contrôle. J’ai encore des douleurs à la cuisse où j’ai reçu un tir de LBD [lanceur de balles de défense – ndlr].
Ce samedi, j’avais terminé plus tôt mon travail. Je suis vendeuse en alternance dans le cadre de la préparation de mon bac. Mon patron avait décidé de fermer plus tôt parce qu’il y avait la manifestation des gilets jaunes. J’ai rejoint mon ami et avant de rentrer au foyer où nous habitons, nous voulions acheter de quoi dîner. C’était la fin des manifestations mais sur le Vieux-Port, dont nous étions loin, il y avait des affrontements entre manifestants et policiers.Comment s’est passée votre audition ?
Nous étions dans la rue Saint-Ferréol, une rue commerçante, assez calme à ce moment-là. Lorsque des lacrymogènes ont été lancés. Je n'ai jamais participé à une manifestation. J’ai pris peur et j’ai donc couru lorsque j’ai reçu un tir de LBD dans la cuisse. Je me suis écroulée au sol. J’ai juste entendu mon ami qui tentait de venir m’aider mais des policiers l’ont alors retenu et frappé. Vous avez été auditionnée par l’IGPN dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 30 avril.
Avant d’aborder l’audition, je souhaite revenir sur les délais de ma plainte pour répondre au ministre de l’intérieur, monsieur Castaner, qui mettait en doute ce qui m’était arrivé parce que j’avais déposé plainte en avril 2019 pour des violences commises en décembre 2018.L’enquête préliminaire est terminée. Le procureur de la République de Marseille a requis l’ouverture d’une information judiciaire. Un juge d’instruction vient d’être nommé. Quel regard portez-vous désormais sur la police ?
Voici pourquoi : j’ai, dès le 19 décembre, signalé à l’IGPN, sur leur plateforme, les violences que j’avais subies. Ma mère est venue et m’a aidée, lorsque j’étais hospitalisée, à constituer mon dossier. Il y a au moins sept personnes que je ne connais pas qui ont témoigné et l’une des témoins, qui a été très choquée, m’a convaincue, avec ma mère, de le faire. Ma mère est allée déposer plainte une première fois au commissariat. Du moins, elle a essayé parce que le policier a refusé en lui disant : « Vous croyez qu’on va prendre une plainte contre nous ? »
Elle n’a pas osé m’en parler parce que j’étais encore très mal physiquement. Elle m’a juste dit d’y aller une fois remise. C’est ce que j’ai fait deux semaines après ma sortie d’hôpital. C’était dans un autre commissariat. La policière a appelé son chef. Et là, il m’a prise pour une idiote en me disant que le signalement que j’avais fait sur la plateforme de l’IGPN suffisait. Je lui ai dit que non. Il a refusé ma plainte. Vu mon état, je n’ai pas insisté. Après j’ai surtout essayé de surmonter mon état physique et mon traumatisme avant de trouver un avocat pour faire les démarches.
Je me battais pendant les cinq mois pour aller mieux et ma priorité était mon état de santé. On a finalement déposé plainte en avril et au début du mois de mai, j’ai été auditionnée par l’IGPN.
Je me demande sans cesse : pourquoi ? Pourquoi m’avoir frappée à terre ? Ces hommes ont-ils encore une conscience pour être aussi violents gratuitement ?Qu’attendez-vous de la justice ?
J’appréhende un peu la suite parce que depuis que mon affaire a été rendue publique, j’ai lu sur les réseaux sociaux des réactions très violentes à mon encontre et des mensonges effrayants. On a dit que je portais un couteau ou que je méritais ce que j’avais eu. C’est très dur d’entendre cela.
La seule chose que j’avais, et je l’ai tout de suite précisé, c’est des « claque-doigt » qui, comme leur nom l’indique, sont des petits pétards pour enfants avec lesquels on s’amuse les soirs de match.
Et ce soir-là, je m’en suis débarrassée bien avant de me faire taper. Aucun policier n’était présent lorsque je les ai jetés par terre parce qu’avec mon ami, on ne voulait justement pas avoir d’histoire, on voulait rentrer tranquillement et on savait que sur le Vieux-Port, c’était la panique.
D’ailleurs, si j’avais fait quelque chose, pourquoi ne pas m’avoir arrêtée le soir même, lorsque j’étais à terre ?
J’ai découvert que lorsqu’on se fait taper par la police, on se retrouve finalement accusé soi-même. Je me sens obligée de déballer tout mon passé, c’est une deuxième violence.
J’ai eu des problèmes quand j’étais mineure, j’ai fait quelques bêtises. Et c’est aussi pour cela que je ne veux plus avoir de souci. Cela fait trois ans que j’ai repris mes études et tout se passe bien. Je vis à Marseille, dans un foyer pour jeunes travailleurs. Je me débrouille toute seule et je fais tout pour m’en sortir. Alors, lire certains commentaires m’accusant de tous les maux, alors que des policiers se sont acharnés sur moi, sans raison, cela est difficile à dépasser.
Je veux y croire bien sûr, même si je lis tous les jours que les violences policières restent impunies. Ce n’est pas l’argent qui me rendra ma vie, hélas. Mais que les responsables soient identifiés et punis, cela me semblerait normal dans un pays qui se dit démocratique devenue une dictature.
J’espère qu’il y aura un procès, même si j’en doute. Et en même temps, j’ai peur de croiser le regard de ces policiers, de leur réaction ou des représailles. C’est terrible d’en arriver là.
Quel est ce pays où la police, garant de notre protection, insulte, humilie, écroue sans jugement, mutile, crève les yeux, arrache des mains, fracasse des crânes aux citoyens qui veulent simplement exercer leur droit de dire « je ne suis pas d’accord ! » ? On se croirait revenu au Moyen-Age !
Ce pays, c’est la France, devenue indigne des droits de l’homme qu’elle a enfantés du temps où elle représentait une force reconnue et redoutée ; et ce peuple, qui laisse ses concitoyens se faire massacrer, c’est le peuple français !
Alors où est la république, où est la liberté, l’égalité et surtout la fraternité dans tout ça ? Où sont les parlementaires de l’opposition ou, tout simplement, les républicains, pour condamner unanimement et sans détour le dévoiement de nos institutions ? Où est la justice, où sont les juges qui sont nos garants d’une justice équitable ? En fait, où est la république ?
Il n’y a plus de république française, non, il y a autre chose, mais ce n’est certainement pas la république telle que définie dans notre constitution.
Quel ce régime dans lequel nous vivons ? LA DICTATURE !
Sources : Agoravox, Mediapart et Nantes Révoltée (pièces jointes à faire froid dans le dos)
07 novembre 2019
Macron et les gilets jaunes, l'histoire secrète - Quand le Président a failli se faire envoyer au tapis !

C'est une crise d'une forme sans précédent qui a touché la France à la fin de l'année 2018, et qui subsiste encore un peu chaque week-end depuis près d'un an. Mais comment l'émergence du mouvement des gilets jaunes et les violences qui se sont produites en marge de leurs manifestations ont-elles été vécues par Emmanuel Macron? Les dessous d'une révolte populaire, vues depuis les coulisses de l'Élysée.
La République a-t-elle failli être renversé au plus dur de la crise des gilets jaunes? Jusqu'où auraient pu aller les manifestants en colère, ce samedi 1er décembre 2018 ? Quand Paris s'embrasait, que les Champs-Élysées étaient défigurés et que l'Arc de Triomphe, attaqué en son sein, devenait le symbole d'une contestation incontrôlable. A quelques jours du premier anniversaire du complexe mouvement, notre long format Macron - Ce document va dans les coulisses de l'Élysée pour ce qui constitue à ce jour la pire séquence du quinquennat d'Emmanuel Macron.