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14 mai 2021

FLASH - Après les militaires, la police lance une tribune au vitriol

Et de 3 ! Cette tribune des policiers a pour but de dénoncer la situation actuelle en France qui est à deux doigts de sombrer dans la guerre civile. De plus, un Français s'est fait péter la gueule sans raison valable vient de mettre en garde comme quoi il est déconseillé de sortir dans les rues désertes à des heures tardives sur Twitter. Certains habitants ou riverains, excédés, ont décidé de chasser dealers et toxicos de leur quartier à coups de mortier alors que la prochaine étape sera la chasse à coups de fusil !

Leur missive s’inscrit dans la droite ligne des deux tribunes récemment publiées par des militaires d’active ou anciens militaires dénonçant l'inaction des pouvoirs publics face à "l'insécurité et le communautarisme". Une centaine d’anciens commissaires, officiers et gardiens de la paix signent de leur nom une lettre ouverte assortie d’une pétition mise en ligne sur plusieurs sites internet dans laquelle ils appellent les élus à "tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique". Le directeur général de la police nationale leur répond dans un courrier dont Europe 1 s’est procuré la copie.

Certains d’entre eux ont quitté la police depuis une vingtaine d’années. Mais le regard qu’ils portent sur l’insécurité et la délinquance les pousse à alerter directement le chef de l’Etat, le gouvernement et les parlementaires. Dans cette pétition qui a déjà reçu plus de 23.000 signatures de soutien, 93 anciens fonctionnaires de police de tous grades appellent à "prendre des mesures efficaces pour reconquérir notre pays". Tout en refusant que "les forces armées remplacent (la police) pour éviter une guerre civile", ces ex-policiers estiment que "la peur doit changer de camp" et demandent une réponse pénale "adaptée de telle manière que les condamnations soient réellement exécutées à la hauteur des faits commis".

Dans un courrier daté du 12 mai et dont Europe 1 a obtenu la copie, le directeur général de la police nationale a tenu à répondre à ces anciens policiers. Ainsi, Frédéric Veaux leur rappelle que leur statut de retraités ne les "exonère pas de l’obligation de réserve qui s’impose à tous dans l’expression publique". Le DGPN poursuit en incitant les signataires de cette lettre à prendre connaissance des dernières mesures gouvernementales, qualifiées "d’avancées importantes tant en terme de protection des policiers que d’équipements".

Concernant la réponse pénale pointée par les ex-fonctionnaires dans leur missive, le directeur général de la police les "renvoie aux annonces récentes (…) qui sont de nature à faire évoluer positivement les choses et répondre aux attentes de nos concitoyens et des policiers", écrit le DGPN.

Enfin, Frédéric Veaux estime dans sa réponse écrite que l’initiative – "quelle que soit la motivation" de ces anciens policiers - "fragilise notre institution plus qu’elle ne la renforce". Le grand patron des fonctionnaires de police souligne encore que "la police nationale a plus que jamais besoin de confiance en elle, d’unité et de cohésion dans ses rangs, sans esprit partisan." Et le DGPN de conclure à l’adresse des retraités signataires : "Il me semble que nos aînés pourraient y contribuer par un discours constructif et fédérateur".
Monsieur le Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires

Conscients de vos prérogatives constitutionnelles et de vos obligations, nous vous demandons solennellement de tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique.

Aujourd’hui, l’autorité de l’État est battue en brèche par des minorités violentes. Les lois ne sont plus appliquées dans les territoires perdus de la République.

Or, les policiers et les gendarmes sont les gardiens de la paix et les protecteurs de nos institutions. Ils sont la clé de voûte de toutes nos libertés. Sans sécurité, il n’y a point de libertés.

La multiplication des attentats et des agressions violentes dirigées contre nos gardiens de la paix publique démontrent un refus de nos valeurs républicaines, de nos coutumes et de notre modèle de société dans des pans entiers de notre nation. Le meurtre sauvage à Avignon d’un de nos policiers gardiens de la paix en est la tragique illustration.

Les attaques de commissariats, à force ouverte, par des hordes d’individus armés et cagoulés se propagent sur notre territoire en toute impunité, les violences aux personnes se répandent jusque dans l’intimité des résidences familiales et la seule réponse à ces crimes contre les forces de l’ordre réside dans des incantations compassionnelles qui demeurent sans effet sur le quotidien des Français.

Comme l’a souligné un ministre de l’Intérieur en quittant son poste, le pays s’est fragmenté en enclaves où l’on vivait jadis côte à côte et où l’on vit désormais face à face. Un face à face qui nourrit le communautarisme et menace la paix civile.

Comme les deux fonctionnaires lâchement assassinés récemment, nous avons contribué à combattre sans relâche la criminalité et à rétablir l’ordre public durant des décennies.

Le ministre de l’Intérieur a déclaré à Avignon que les forces de l’ordre devaient mener une « guerre » sans merci contre les trafiquants de stupéfiants et d’armes, et que les policiers étaient des « soldats ».

Certes, mais des soldats désarmés sont de simples cibles. Voilà pourquoi il convient de les réarmer matériellement, moralement et juridiquement pour leur permettre de mener à bien leurs missions sans risquer leur vie à tous les coins de rue.

Les policiers se heurtent aujourd’hui à l’hostilité d’une partie de la population et de certains politiciens dévoyés, ils doivent se justifier en permanence devant leur hiérarchie, les magistrats, les préfets et s’incliner devant le tribunal de l’opinion publique.

Il est temps de prendre des mesures efficaces pour reconquérir notre propre pays et rétablir l’autorité de l’État partout où elle est défaillante.

Il est temps de faire respecter les valeurs de la France et de ne plus accepter l’inacceptable.

Il est temps de réagir.

Les policiers et gendarmes ont déjà payé un lourd tribut en vies humaines et en blessures irrémédiables : la peur doit changer de camp.

Les familles des policiers et gendarmes doivent être protégées et les policiers doivent retrouver leur fierté d’exercer le plus noble métier qui soit : celui de protéger les citoyens et de les défendre.
Drame de Furiani

La réponse pénale doit être adaptée de telle manière que les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis.

L’urgence commande également de contrôler l’immigration clandestine qui gangrène de nombreux quartiers et contribue à alimenter désordre et délinquance.

L’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part.

La France ne doit pas basculer dans le chaos. La police française ne peut pas tolérer que demain les forces armées la remplacent pour éviter une guerre civile.

Nous formons le vœu que notre appel au sursaut national soit entendu par les pouvoirs publics et nous joignons nos voix à celles de nos camarades militaires qui se sont exprimés en premier.

Les défis à venir sont cruciaux. Nous sommes déterminés à aider nos collègues en activité à faire face et à recouvrer leur considération perdu

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