Selon le @FinancialTimes: "Il est temps de mettre fin à la Cinquième République, avec sa présidence toute puissante - la chose la plus proche d'un dictateur élu dans le monde développé - et d'inaugurer une Sixième République moins autocratique." https://t.co/a20NvHRPZ1
— @emiliano_grossman@polisci.network (@e_grossman_fr) March 29, 2023
Alors que la colère suscitée par la réforme des retraites passée au 49-3 s'est répandu comme une traînée de poudre dans les rues, il est peut-être temps pour le pays de repenser sa toute-puissante présidence."La France ne peut pas continuer ainsi. Il est temps de mettre fin à la Cinquième République, avec sa présidence toute-puissante - ce qui se rapproche le plus dans le monde développé d'un dictateur élu - et d'inaugurer une Sixième République moins autocratique. "
— Louise de Lannoy (@LoudL) April 1, 2023
Les manifestants de la place de la République à Paris scandaient, bizarrement, en italien : "Siamo tutti antifascisti", "Nous sommes tous antifascistes". En français, ils s'en prennent à leur principal ennemi, le président : "Nous sommes là, même si Macron ne le veut pas".
Ils étaient suivis par des rangs de policiers anti-émeutes qui, dans la tradition française, n'ont fait aucun effort pour se mêler à la foule et désamorcer les troubles, mais ont plutôt attendu le moment de lancer leurs gaz lacrymogènes et leurs matraques. La foule l'attendait aussi. "ACAB", scandaient-ils, abréviation anglaise de "All Cops Are Bastards" (tous les flics sont des connards). "A-ca-buh", a-t-on entendu en français.
Puis quelqu'un a mis le feu à une poubelle - l'image parfaite pour Instagram - et d'autres manifestants ont commencé à la filmer. Ils savaient qu'ils prenaient place dans une tradition parisienne glamour, qui s'étend de 1789 à 1968 en passant par 1944. Enfin, la police a avancé et les gens ont commencé à lancer des bouteilles.
La France était en ébullition avant même la décision unilatérale d'Emmanuel Macron, la semaine dernière, de relever l'âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans, alors qu'il n'avait pas réussi à faire voter cette mesure par le Parlement. À Paris, après un hiver de grèves reconductibles, le métro devient un concept théorique, tandis que les rats fouillent les tas d'ordures non ramassées.
Le pic parisien a sans doute été atteint samedi dernier, avec une manifestation pour les rats. "Non, les rats ne sont pas responsables de tout ce qui ne va pas en France", a déclaré le groupe organisateur, Paris Animaux Zoopolis.
La colère des Français transcende les retraites et l'autoritarisme de Macron. Il s'agit d'une rage généralisée et durable contre l'État et son incarnation, le président. Après 20 ans de vie ici, je me suis habitué à la présomption des Français selon laquelle celui qu'ils ont élu président est un méchant abruti, et que l'État, au lieu d'être leur émanation collective, est leur oppresseur. Mais l'adoption impopulaire par Macron d'un relèvement de l'âge de la retraite sans vote augmente le risque que les Français suivent les Américains, les Britanniques et les Italiens et votent populiste : Marine Le Pen en 2027. Le vote d'extrême droite au second tour des élections présidentielles a progressivement augmenté au cours de ce siècle, pour atteindre 41 % l'année dernière.
La France ne peut pas continuer ainsi. Il est temps de mettre fin à la Cinquième République, avec sa présidence toute puissante - la chose la plus proche d'un dictateur élu dans le monde développé - et d'inaugurer une Sixième République moins autocratique. Macron pourrait bien être la personne qu'il faut pour cela.
La Cinquième République a été proclamée en 1958, dans le chaos de la guerre d'Algérie et dans la crainte d'un coup d'État militaire. La constitution a été rédigée pour et en partie par Charles de Gaulle, le héros de guerre d'un mètre quatre-vingt-dix, "l'homme providentiel" dont le nom même en faisait l'incarnation de l'ancienne France. Il a accepté de revenir à la tête du pays si la France muselait les partis politiques et les parlementaires. (Il n'aimait même pas son propre parti, le RPF, le Rassemblement du peuple français).
La Constitution a donc créé un pouvoir exécutif fort, même s'il n'est pas centré sur le président. L'article 49.3 permettait à l'exécutif d'outrepasser le parlement et d'adopter des lois sans vote. Le déclenchement du 49.3 permet aux partis d'opposition de déposer une motion de défiance. Si la motion échoue, la loi est considérée comme adoptée. La manœuvre sur les retraites était la 11e fois qu'Élisabeth Borne, premier ministre de Macron, invoquait le 49.3 en 10 mois de pouvoir.
Dans la constitution de 1958, le président était encore un personnage relativement modeste, élu par environ 80 000 fonctionnaires. Mais en 1962, de Gaulle renforce le statut du président : il est élu au suffrage universel. Comme il l'expliquera plus tard : "L'autorité indivisible de l'État est entièrement confiée au président".
La philosophie de gouvernement de la Cinquième République est devenue une sorte de règle franco-confucianiste appliquée par les garçons les plus intelligents de la classe, issus de tous les rangs de la population. Le père du Premier ministre Pierre Mendès France vendait des vêtements pour dames à des prix abordables, celui du président Georges Pompidou était instituteur dans une petite ville et celui du président François Mitterrand était le chef de gare d'Angoulême. Lors des sommets du G7, c'est généralement le président français qui possède le QI le plus élevé et l'arrière-pays le plus vaste au-delà de la politique.
Les technocrates de la République ont progressivement étendu leur pouvoir aux villages les plus isolés. Presque tout ce qui bouge dans le plus grand pays d'Europe occidentale est administré depuis quelques kilomètres carrés à Paris. Les différentes vagues de "décentralisation" depuis 1982 n'ont jamais abouti. Selon l'écrivain libéral Gaspard Koenig, les technocrates parisiens sont guidés par l'"étatisme". Il note qu'ils sont typiquement décrits comme des "serviteurs de l'État", plutôt que du peuple.
L'idée était que les Français remettent une grande partie de leurs revenus à l'État, et naviguent dans une bureaucratie souvent cauchemardesque, en échange d'une éducation gratuite, de soins de santé, de pensions et souvent même de vacances subventionnées.
Jusqu'aux années 1990, le système a plus ou moins fonctionné. La France a connu ses Trente Glorieuses, de 1945 à 1975. Elle construit les trains les plus rapides d'Europe, les TGV, participe à la création de l'avion de ligne le plus rapide du monde, le Concorde, invente le proto-internet, le Minitel, que les Français utilisent pour réserver des courts de tennis et avoir des relations sexuelles par téléphone, pousse l'Allemagne à créer l'euro et devient un acteur indépendant dans les affaires du monde. La toute-puissance de la présidence a renforcé la position internationale de la France : l'administration parlait d'une seule voix et les dirigeants étrangers savaient toujours quel numéro français appeler.
Le moment où la Cinquième République a perdu son lustre a peut-être été le choc pétrolier de 1973, depuis lequel l'économie a pratiquement stagné. Ou peut-être est-ce le 21 avril 2002, lorsque le leader d'extrême droite Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour des élections présidentielles. Il a perdu contre Jacques Chirac, mais à partir de ce moment-là, sous l'impulsion de l'inquiétude des Français face à l'immigration et au chômage, une menace crédible pesait sur la république.
Le désenchantement à l'égard du président se traduit par des taux d'approbation. Mitterrand (président de 1981 à 1995) et Chirac (1995-2007) bénéficiaient généralement d'une cote de popularité comprise entre 40 et 60 %, selon l'institut de sondage Kantar Sofres. Mais les trois derniers présidents, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Macron, se situent généralement entre 20 et 40 %. Dans un sondage, la cote de François Hollande a atteint 4 % (ce n'est pas une faute de frappe). Ces chiffres de l'ère post-héroïque étaient trop faibles pour le travail de de Gaulle. Aujourd'hui, peu d'électeurs s'attendent à ce que le prochain président soit le sauveur de la nation. Marine Le Pen pourrait devenir présidente, mais elle aussi a perdu sa magie après des années de scandales. Il est difficile de lui associer des fantasmes aujourd'hui.
Mais les technocrates semblent également ternis, d'autant plus qu'ils se sont fondus dans une caste qui s'auto-perpétue. La classe dirigeante d'aujourd'hui est composée de manière disproportionnée de cols blancs de la haute bourgeoisie bouquiniste, qui ont voyagé ensemble de l'école maternelle parisienne de la rive gauche à l'école préparatoire de la rive gauche, où ils ont bachoté pour les examens des grandes écoles, avant d'acquérir leur propre appartement de la rive gauche. S'ils ne sont pas originaires de Paris, ils s'y installent généralement à l'adolescence, comme Hollande, fils d'un riche médecin normand, ou Macron, fils d'un neurologue picard.
Comme le sociologue Pierre Bourdieu, fils de facteur du sud-ouest, l'avait annoncé des décennies plus tôt, l'élite française se reproduisait elle-même. (Et personne ne maîtrisait mieux l'autoreproduction des élites que Bourdieu lui-même : ses trois fils l'ont suivi dans la grande école la plus intellectuelle, l'École normale supérieure de la rive gauche, qui forme les spécialistes des sciences sociales).
Les technocrates français passent leur vie professionnelle dans quelques arrondissements à l'intérieur du Périphérique, le boulevard périphérique qui entoure la cour de Paris comme un fossé. Ils traitent le reste de la France presque comme une colonie, habitée par des paysans malodorants qui n'ont pas réussi à assimiler la culture parisienne qu'on leur a enseignée à l'école et qui votent à l'extrême droite ou à l'extrême gauche.
Les faits fondamentaux de la vie en dehors de Paris échappent à de nombreux décideurs. Jean-Pierre Jouyet, ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA) et bras droit de M. Hollande, s'est rendu compte que de larges pans de la campagne n'avaient pas d'accès à l'internet à haut débit uniquement parce qu'il en a fait l'expérience dans sa résidence secondaire (l'ancienne maison de ses parents) en Normandie. Il n'a jamais pris le temps d'alerter M. Hollande. "À ma décharge, note-t-il dans ses mémoires 'L'Envers du décor', personne au gouvernement ne s'intéressait au sujet. Lorsque Macron a décidé d'ajouter quelques centimes à la taxe sur les carburants en 2018, il ne se doutait pas que cela déclencherait un soulèvement national de plusieurs mois de la part des gilets jaunes, car lui et les technocrates qui l'entouraient n'avaient pas compris à quel point les gens au-delà du Périphérique dépendaient de leurs voitures."
Quand les conditions ne sont pas réunies, les Français rejettent la faute sur les technocrates - et surtout sur le président, qui décide sans les consulter. La vie des gens ordinaires se sent déterminée, jusqu'au jour de leur retraite, par une prétendue méritocratie parisienne dont ils ont été exclus à la naissance. Les trois quarts des personnes qui s'identifient comme appartenant aux "classes populaires" disent se sentir l'objet d'un mépris social et d'un manque de reconnaissance, rapporte Luc Rouban, expert en politique à Sciences Po, une université d'élite parisienne. C'est d'autant plus rageant que la promesse du pays est proclamée sur les façades de tous les bureaux de poste et de toutes les écoles primaires : "Liberté, égalité, fraternité" (mon cul). La France n'est pas le Royaume-Uni ou les États-Unis, où le pouvoir de la classe sociale ou de l'argent est franc.
Si la population française se défie des technocrates, les technocrates se défient de la population, diagnostique Chantal Jouanno, qui vient de passer cinq ans à la tête de la Commission nationale du débat public. Les "décideurs" français décrivent souvent la société comme "conflictuelle, incontrôlable, irréformable", explique-t-elle au Monde. Peut-être pensait-elle à la plaisanterie de Macron sur les "Gaulois réfractaires". Mercredi, il a déploré : "Nous n'avons pas réussi à faire partager [...] la nécessité de faire cette réforme", comme si le problème était l'incapacité du public à comprendre la réalité.
Depuis que Macron est devenu président en 2017, la colère populaire l'a pris pour cible. On disait du président américain George HW Bush qu'il rappelait à chaque femme son premier mari. Macron rappelle à chaque Français son patron : un je-sais-tout cultivé qui méprise son personnel. Il a compris que Hollande avait manqué de grandeur présidentielle et s'est présenté comme "jupitérien" ; mais la plupart des électeurs n'ont vu qu'un petit ex-banquier sautillant se déguisant en roi. Même ceux qui ont voté pour lui ne l'ont jamais aimé et n'ont pas eu l'impression d'approuver son programme, avec sa promesse d'augmenter l'âge de la retraite. Lors des scrutins de 2017 et de 2022, l'autre choix était Marine Le Pen. En 60 ans, le président français est passé d'"homme providentiel" à "pas le diable".
Le bref emploi de M. Macron chez Rothschild a inévitablement donné lieu à des théories antisémites de conspiration parmi les personnes qui confondent la banque d'investissement parisienne d'aujourd'hui avec le mastodonte européen du XIXe siècle. On entend souvent dire que Macron est "néolibéral" ou, pire encore, "ultralibéral" : il est occupé à démanteler le filet de sécurité sociale français au profit des forces obscures du capital mondial.
Cette accusation est ridicule : La France reste l'endroit le moins néolibéral de la planète. En 2021, les dépenses publiques représentaient 59 % du PIB, soit le taux le plus élevé de l'OCDE, le club des pays riches. L'éternelle crainte des Français de perdre leurs droits - surtout leur retraite de 25 ans - trahit la qualité de leur vie. En revanche, les Français paient tellement à l'État que beaucoup d'entre eux se retrouvent à court d'argent à la fin du mois. Le revenu médian net français - 22 732 euros en 2021 - est inférieur à celui des pays d'Europe du Nord que la France aime à considérer comme ses homologues.
Surtout après les gilets jaunes, Macron a tenté de limiter les privilèges de l'élite. Sarkozy et son ancien premier ministre François Fillon ont tous deux été condamnés pour corruption, bien qu'aucun d'entre eux ne soit encore allé en prison et qu'ils fassent tous deux appel. Une nouvelle sobriété a été imposée au Parlement : l'époque où les députés emmenaient de jolies stagiaires déjeuner au Château Lafite sans que leurs dépenses soient réglementées est révolue.
Les ministres de Macron ont été retirés des dossiers où ils présentaient des conflits d'intérêts - bien que cela ait mis en évidence le nombre considérable de ces conflits au sein de la minuscule caste dirigeante parisienne : Marlène Schiappa, ministre déléguée à l'économie sociale et solidaire, a dû céder une grande partie de son portefeuille après s'être acoquinée avec le patron d'une grande mutuelle de santé. La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ne peut pas toucher aux affaires de la compagnie pétrolière Perenco, que son père dirigeait, ni à celles de l'entreprise énergétique Engie, dont son ex-mari est l'un des principaux directeurs. Quant à Jean-Noël Barrot, ministre délégué à l'économie numérique, il ne peut s'occuper d'affaires concernant Uber, où sa sœur est responsable de la communication.
Ces concessions n'ont pas apaisé la population. Pas plus que la résorption du fléau français qu'est le chômage. Il atteint aujourd'hui 7,2 %, son niveau le plus bas depuis 2008, sans que Macron ne reçoive le moindre remerciement. La colère suscitée par l'adoption sans vote du nouvel âge de la retraite est telle qu'il pourrait avoir du mal à faire passer des lois au cours des quatre prochaines années, à moins qu'il n'ose à nouveau les faire adopter sans vote.
Les fruits de la Cinquième République ne sont pas si mauvais. Mais le système lui-même est devenu obsolète, estime Catherine Fieschi, fondatrice du groupe de réflexion Counterpoint. La nature autocratique de l'État explique en partie pourquoi les Français sont si en colère alors qu'ils vivent relativement bien. On pourrait décrire le fonctionnement de la République sans parler du Parlement, qui n'a pratiquement aucune importance. La France dispose aujourd'hui de trois pouvoirs : la présidence, le pouvoir judiciaire et la rue. Si le président décide de faire quelque chose, seule la rue peut l'en empêcher - en arrêtant le pays par des manifestations et des grèves. La rue et le président cherchent rarement un compromis. L'un gagne, l'autre perd.
Historiquement, les syndicats contrôlent la rue. Mais à mesure qu'ils perdent de leur importance - Macron les a à peine consultés sur les retraites - la rue est devenue de plus en plus violente et incontrôlée, depuis les gilets jaunes sans leader jusqu'aux poubelles en feu d'aujourd'hui. Le lycée de ma fille est bloqué par intermittence par des élèves brandissant des banderoles avec des slogans tels que "Contre le capital". Dans une école voisine, un groupe d'élèves et d'enseignants conspirent pour transformer leur propre blocus en une occupation d'une semaine, une soirée pyjama avec des activités amusantes telles que la conception de banderoles et la peinture de bâtiments. L'amie de ma fille prévoit d'y participer jusqu'à samedi : "Ensuite, je prendrai mon week-end".
Ce n'est pas une façon de gérer un pays. Lors des élections présidentielles de l'année dernière, le candidat d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a fait campagne en promettant une "Sixième République". Il souhaitait une nouvelle constitution qui réduise les pouvoirs du "monarque-président".
Mais la personne la mieux placée pour inaugurer la Sixième République est Macron lui-même. C'est un homme politique qui chasse le gros gibier, note M. Fieschi. Il a déjà essayé de charmer Donald Trump et Vladimir Poutine, et de refaire le marché du travail français, la défense européenne et l'UE. Ses projets échouent généralement, mais au moins il vise haut. Une Sixième République est une idée à l'échelle macronienne. Elle pourrait être son héritage, suggère M. Fieschi. Cela pourrait remettre le train français sur les rails.
Lundi, son parti, actuellement appelé Renaissance, a envoyé un courriel à ses membres intitulé "Sur la réforme des institutions". Les membres étaient invités à donner leur avis sur les élections parlementaires, l'utilisation ou non des référendums et les pouvoirs locaux. Une question ouverte était posée : "En quelques mots, sur quel(s) sujet(s) pensez-vous qu'il serait utile d'organiser une convention de citoyens ?"
C'est une force de la France que de pouvoir s'actualiser en révisant sa constitution, comme elle l'a fait 24 fois sous la Cinquième République. À quoi pourrait ressembler une Sixième République, ou du moins une Cinquième République réformée ? Koenig recommande d'abandonner l'innovation de Gaulle, à savoir un président élu. Cela permettrait de dégonfler le rôle du président et de renforcer le statut du parlement. M. Koenig est également favorable à la délégation de pouvoirs aux 35 000 communes de France, c'est-à-dire aux autorités locales. Des enquêtes répétées montrent que les Français font beaucoup plus confiance à leurs représentants locaux qu'à leurs représentants nationaux.
L'année dernière, M. Koenig s'est présenté symboliquement à l'élection présidentielle, sur la base d'un programme libéral visant à réduire la taille de la présidence. En parcourant le pays, il s'est montré enthousiaste : de nombreux Français vivent dans des endroits magnifiques, près des montagnes, des plages ou des prairies à moutons. Ils sont raisonnablement bien lotis, mangent bien et ont le temps de développer des passions en dehors de leur travail.
Ils pourraient même fonctionner encore mieux sans qu'un type à Paris ne vienne contrôler leur vie.
A savoir, le président de la République peut se faire virer via l'article 68 de la Constitution mais peut prendre les pleins pouvoirs via l'article 36 de la Constitution (= état de siège / dictature militaire)
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