Être constamment fatigué est une condition si courante qu'elle a engendré l'acronyme TATT : "Tired All The Time" (tout le temps fatigué). Il est normal de se sentir fatigué après un exercice intense ou une journée de travail bien remplie. Mais parfois, la fatigue peut être persistante et commencer à affecter vos performances tout au long de la journée.
Heureusement, il existe des moyens naturels pour restaurer votre niveau d'énergie et lutter contre la fatigue persistante.
Voici 4 conseils pour remonter votre niveau d'énergie
Les conseils suivants peuvent vous donner plus d'énergie et réduire les sensations de fatigue :
1. Mangez les bons aliments
En tant que principale source d'énergie du corps, la nourriture est une nécessité. Manger les bons aliments peut non seulement vous aider à rester en bonne santé, mais il peut également vous aider à éviter un épuisement constant et à améliorer vos performances tout au long de la journée. Les bons choix diététiques pour lutter contre la fatigue incluent les aliments riches en graisses saines, en protéines et en glucides complexes.
Les graisses saines font référence aux graisses insaturées, qui se trouvent couramment dans les noix, les graines et les huiles comme l'huile de tournesol et l'huile d'olive. Les glucides complexes, quant à eux, sont constitués de molécules de sucre enchaînées en longues chaînes complexes . On les trouve dans les pois , les haricots, les grains entiers et les légumes.
Lorsque vous recherchez des sources d'énergie saines, évitez les aliments transformés et emballés car ils ne contiennent que des calories vides.
2. Abordez votre stress
Les conflits familiaux, la pression du travail ou le déménagement dans une nouvelle maison peuvent tous être très stressants et vous fatiguer.
Pour gérer efficacement le stress, essayez de méditer et de faire de l'exercice régulièrement. L'exercice aide à réduire les niveaux d'hormones de stress et déclenche la libération d'endorphines, qui sont des produits chimiques qui aident à soulager le stress et la douleur.
Il existe également des herbes appelées adaptogènes qui peuvent aider votre corps à mieux s'adapter à divers facteurs de stress. Des exemples de grands adaptogènes comprennent la baie de goji , la racine de réglisse et le curcuma .
3. Demandez conseil si vous avez une carence en nutriments
La fatigue chronique peut être due à une condition sous-jacente. Consulter un professionnel de la santé vous aidera à déterminer si vous avez un problème de santé urgent qui doit être traité, comme une carence en nutriments.
Le manque de fer et de vitamine B12, en particulier, peut entraîner de faibles niveaux d'énergie. Ces deux nutriments jouent un rôle essentiel dans la santé du sang, et une carence en ces nutriments peut entraîner une anémie. Les symptômes de l'anémie comprennent une peau pâle, un essoufflement et une fatigue constante.
4. Dormez suffisamment
Pendant que vous dormez, vos cellules cérébrales reconstituent les réserves d'énergie qui étaient épuisées lorsque vous étiez éveillé. Le corps restaure également diverses fonctions, telles que la régulation de la température, des niveaux d'hormones stables et un bon appétit - des facteurs qui influencent la quantité d'énergie dont vous disposez.
En revanche, le manque de sommeil peut affecter vos capacités de prise de décision et de résolution de problèmes , entraînant une baisse de productivité. Cela augmente également votre risque d'obésité, car le sommeil aide à maintenir un équilibre sain entre les hormones de la faim et de la satiété, respectivement la ghréline et la leptine. Lorsque vous ne dormez pas suffisamment, les niveaux de ghréline augmentent tandis que les niveaux de leptine chutent. L'obésité, à son tour, peut causer une fatigue constante car votre corps doit travailler plus dur pour que vous puissiez faire vos activités quotidiennes.
Pour éviter cela, l'American Academy of Pediatrics recommande de dormir sept à huit heures par nuit si vous avez 18 ans et plus. Pendant ce temps, les personnes plus jeunes ont besoin de plus d'heures de sommeil.
Une fatigue constante peut vous empêcher de faire vos activités quotidiennes. Avec ces quatre conseils, vous pouvez augmenter votre niveau d'énergie et lutter naturellement contre la fatigue.
Pas facile de se balader incognito... Quoiqu’avec le port du masque depuis 5 mois, la surveillance organisée joue la fille de l’air ; les fous de l’espionite doivent en avaler leurs parapluies ; Parapluies d’ailleurs interdits durant les manifs car moyen illégal de protection et de dissimulation. Ah, ces bipèdes, jamais en reste de résistance à ceux qui veulent les rendre « heureux » malgré eux...
Depuis 40 ans la marotte des puissants est de fliquer et surveiller de près cette masse indisciplinée, voulant à toute force vivre sa vie sans entrave, sans contrainte. Pas bon ça, le troupeau comme le groupe ne doit posséder qu’un seul esprit. Fi des individualités trop anti formatage : tu bosses, consommes, procrées et crèves. Pas bon que chacun en fasse à sa guise non mais !
- Avec l’envol de l’informatique du début des années 80, les gouvernements ont multiplié les fichiers de toute sorte afin de stocker des infos personnelles concernant vous zé moi, ainsi que ceux n’existants pas. En recoupant tout, on peut dresser un portait robot des lubies, manies et autres perversions secrètes du quidam qui en a pas l’heur…Sachant que ça pourra toujours servir.
- Avec l’envol des télécommunications, genre NSA, le flicage/espionnage au niveau mondial devient le pain quotidien de ces agences gouvernementales qui tartinent « au cas où ». « Gouverner c’est prévoir » Phrase attribuée à Adolphe Thiers, responsable de la répression sanglante de la Commune de Paris en 1871.
- Arrive dans les années 90 Internet. Là, c’est le tonneau des danaïdes qui réussirait à se remplir. Une masse telle celle d’une nuée de hannetons qui s’abat sur le genre humain, et le surinforme tellement que : trop d’infos exterminent l’info et tout devient idiot !
- Arrivent les GAFA. Là, tout le monde se met en scène, ce qui pour ceux obsédés de savoir ce que chacun fait est l’aubaine du siècle : volontairement le fliqué expose ses photos de famille (et parfois ses bijoux), avec des clichés de vacances alors qu’il est en arrêt maladie, s’auto-espionnant inconsciemment ; Quant aux docs très perso jetés en pâture, si utilisés avec doigté, ça peut mettre en ruine la réputation d’une vie. L’intimité à tout vent, et vent debout, cul amure !
- Arrive les caméras de surveillance, implantées selon le bon vouloir des maires, préfets et gouvernements. Au nom de la sécurité, le citoyen des villes, villages est filmé X fois par jour dans ses déplacements. Ca n’a jamais fait arrêter les terroristes planifiant un attentat, mais au moins après le coup, on peut les voir sur les vidéos, en train de planifier l’attentat : super non ? La masse elle, est convaincue qu’il faut bien perdre de sa liberté au nom de sa sécurité et puis, « une personne qui n’a rien à se reprocher peut être filmée non ? »
- Arrive les Smartphones en 2009. L’engin du diable. Ce bidule négligemment glissé dans la poche fait suivre dans les moindres mouvements grâce aux antennes relais, qui soit dit en passant enlaidissent les toits d’immeubles et par leurs ondes, seraient néfastes à la santé. Mais surtout, tout ce qui est dit, écrit peut être enregistré et desservir en cas de litige. Il est même possible à l’insu du possesseur d’être enregistré en audio, tel le bon vieux magnétophone ou la webcam qui filme sans demander d’autorisation. Le quidam avec cet instrument s’installe un espion qui lui veut du bien et qui semble être son fidèle ami, même intime, alors qu’en fait sans le savoir, tous avons par notre naïveté mis un serpent dans le panier. Seul possibilité pour ne pas être suivi par ce mouchard : le coller dans un four micro-ondes, car cela fait cage de Faradays et ainsi bloque le rayonnement. Surtout ne pas allumer le four, car, les téléphones explosent !!!
- L’avènement des drones. Il fallait nous surveiller de haut, c’est fait ! De plus, ces joujoux peuvent envoyer des gaz lacrimo et même des missiles.
Jusqu’à là, même si c’est flippant, ça reste encore du domaine d’okee-dokee... Ce qui va suivre, envoie droit dans les mondes de Vernes, Orwell, Huxley et Asimov.
La reconnaissance faciale
A présent, que les données se sont interconnectées, permettant de retracer les itinéraires et de ficher à échelle globale. L'émergence de technologies de reconnaissances faciales, déjà testées en France lors du confinement, et beaucoup plus largement en Chine pour contrôler la population, risquent d'anéantir toute forme d'anonymat dans la citée. Et de réduire les libertés individuelles de façon inédite.
La reconnaissance faciale permet d'identifier un individu en le filmant (à son insu) avec une caméra, équipée d'un dispositif d'intelligence artificielle pour repérer les traits d'un visage et lui associer une identité. Utilisée aussi pour surveiller le comportement des promeneurs dans les lieux publics, les incivilités, pour tracer les criminels recherchés, mais aussi pour faciliter l'embarquement dans les avions ou les checking hôteliers.
En ce domaine la Chine est le précurseur, car, il ne faut pas oublier que c’est toujours un pays communiste, qui, historiquement comme ses frères du passé a l’obsession du contrôle absolu de sa pléthorique population de 1,4 milliards.
L’utilisation des cameras d’intelligence artificielle dans leur « basic » sert à suivre les mouvements d’individus perdus dans la foule et à reconnaître instantanément l’identité du marcheur, badaud et autres qui déambulent. Mais elles peuvent être utilisées aussi pour d'autres formes de surveillances bien plus pointues - Une université de pharmacie chinoise vient ainsi de mettre en place des caméras dans ses salles de cours pour identifier les élèves qui sèchent, qui somnolent ou qui consultent leurs téléphones pendant les cours. Par l’observation de ces caméras, rien que par les traits d’un individu on peut repérer certaines maladies sur son visage, comme le diabète ou lire sur ses lèvres. Sans parler de la détection des émotions ressenties, déjà utilisées dans certains magasins pour prévoir le comportement d'achat des consommateurs.
La Chine a poussé encore plus loin, en utilisant ces (ses) espions pour noter, tels des écoliers tous les citoyens du pays. Il y a les bons et les mauvais éléments. Cela se nomme « le crédit social ».
Appelé aussi localement « l’œil céleste ». Chaque chinois a un crédit qui s’échelonne de 350 à 954 points. Le pays est couvert de millions de cameras de surveillance, qui, par intelligence artificielle peuvent en instantané connaître l’identité du contrevenant : jeter un papier par terre, hop, des points en moins, griller un feu rouge, idem etc, etc. Si bien qu’après un certain nombre de point perdus, on peut être barré de la possibilité d’acheter un billet de train, donc de circuler librement, de postuler à un emploi ou s’attirer toutes autres punitions bonnet d’âne. Inversement, faire traverser la rue à une vieille dame, et hop, gain de points et donc gains en avantages. Là, nous ne parlons que de personnes sans histoire, mais il y a les opposants, les internautes, les dissidents qui eux aussi subissent cette censure à points et qui peut les envoyer en camps de rééducation par le travail.
Peut –on échapper à ces « curieux invasifs » ?
Outre les masques de protection, quelques pistes pour saboter cette entreprise de surveillance qui va concerner l'humanité à brève échéance :
- Par le maquillage - En Russie, Grigory Bakunov, un employé de l’entreprise Yandex, a élaboré un algorithme permettant de créer un maquillage spécifique qui esquive les logiciels de reconnaissance faciale. Des traits ou des points rouges, noirs ou bleus sur la peau qui « trompent les caméras intelligentes avec juste quelques lignes sur le visage. ». Il y a aussi l'artiste berlinois Adam Harvey, qui a pensé à un dispositif de maquillage similaire baptisé « CV Dazzle ». Pour l'instant, cela semble suffire pour faire boguer les logiciels.
- Par un Projecteur - Alors que le gouvernement de Hong Kong, a fait passer une loi anti-masque pour mieux réprimer la contestation, une invention de l'artiste Jing-Cai Liu, élaborée et filmée en 2017, avait circulé parmi les manifestants : un bandeau projecteur fixé sur le dessus de la tête diffusant des images aléatoires sur le visage. L'identité visuelle projetée sur la personne portant ce petit projecteur change toutes les poignées de secondes, rendant impossible une identification, même à visage découvert.
- Par un T-Shirt - Les chercheurs de la North-eastern University, du MIT et d’IBM ont conçu un t-shirt qui permet de se dérober à la technologie de reconnaissance faciale. Les algorithmes de surveillance fonctionnent en reconnaissant une caractéristique dans une image par dessin autour de lui et en attribuant une étiquette à cet objet, c’est le « cube de visualisation » ou « bounding box » Pour interrompre ce processus, le t-shirt utilise des motifs colorés et pixélisés qui amènent la technologie à penser que vous n’existez pas. En d’autres termes, les grappes de pixels sont disposées pour plonger dans la confusion le système de classification et d’étiquetage de l’Intelligence Artificielle. Porter ce t-shirt rendrait 63% moins susceptible d’être détecté par la surveillance numérique.
La prochaine étape
Les nanotechs. Sous prétexte de vaccin, implanter sous la peau un espion moins gros qu’un grain de poussière par une piqure sous cutanée, ou encore mieux, par une autre piqure, entrer dans l’ADN, pour le transformer. Il est possible aujourd’hui dans la batterie de traitements du cancer d’injecter de l’ADN pour d’intervenir au niveau de la cellule. Mais là, c’est quand on veut soigner, imaginons du plus invasif ? Du moins friendly...
Méfiance ! Dès que les mots "terroristes" ou "criminels" entrent dans la balance, ces bonnes idées de « rock against the machine » sont torpillées. À mettre en rapport avec la future interdiction des VPN ou de l'utilisation de Tor en Russie.
Ces inventions sont la matérialisation du dédoublement sociétal qui s'opère au sein de la population du net : d'un côté les instruits connectés, les conseillés, les débrouillards et ceux ayant des moyens ; De l'autre, les cyberploucs, qui se font gruger leurs données pour une réduction chez Aldi, traquer au millimètre faute de régler leurs appareils, et ficher à la pelle par les logiciels d'Etat...
La novlangue est perversement novatrice : au lieu de dire « traqué », on dira « tracé » pourtant les mots associés sont : « effacé et gommé »... Evaporé, dissous ?
Bon, j’vous laisse ! Car je dois me jeter du haut de la tour Eiffel ; Et surtout ! Ne pas me louper, ou sinon à l’hosto « ils » vont me rafistoler et que sais-je ce qu’ils vont m’injecter ? Moritūrī tē salūtant !
Retour sur les super-tempêtes qui ont balayé la France de 1999 à 2017 et répond à une question que le changement climatique rend particulièrement urgente : sommes-nous prêts à faire face aux phénomènes météo extrêmes ? Depuis 20 ans, les défis posés par les catastrophes météorologiques sont connus, mais les réponses restent difficiles à mettre en oeuvre. Les alertes de Météo France, les consignes aux populations, la vulnérabilité des réseaux électriques et des moyens de communication, les habitations en zones inondables : à chaque tempête, la machine d'État se mobilise, mais souvent avec un temps de retard
En 2013, les répercussions du scandale de la surveillance par les services de renseignement américains des citoyens de leur propre pays et d‘autres pays du monde qui a éclaté il a quelques semaines tendent à s‘amplifier de plus en plus.
Comme l‘a déclaré un de ces jours dans le portail européen EurActiv l‘expert hollandais Peter Hustinx, commissaire européen en charge de la protection de données personnelles, les utilisateurs d‘internet sont illégalement surveillés même dans certains pays de l‘UE. En outre, les services de renseignement européens sont de plus en plus souvent tenus responsables de cette surveillance.
Comme le précise EurActiv, Peter Hustinx est un des auteurs de la réforme actuellement discutée en UE et visant à perfectionner la législation en matière de protection de données personnelles. Selon Hustinx, les prestataires de certains sites internet de l’UE pratiquent la collecte des soi-disant « cookies » ou fragments des données stockées dans la mémoire des ordinateurs et permettant de juger de la fréquentation de tels ou tels sites ainsi que des intérêts et des préférences des utilisateurs. La législation en vigueur interdit la collecte de ces données sans en avoir préalablement avisé les utilisateurs. Mais, toujours est-il, que selon Hustinx, cela se pratique uniquement concernant les visiteurs des sites de la Commission Européenne, du Parlement Européen ou du site EURES (Job Mobility Portal).
Toute porte à croire qu’il est difficile de savoir aujourd’hui qui surveille qui dans le web ou, du moins, dans sa partie européenne. Certes, estime le directeur exécutif du groupe allemand BITKOM Bernhard Rohleder, la coopération entre les services de renseignement s’impose aujourd’hui dans le domaine des communications électroniques contemporaines :
« Il est impossible de sécuriser du jour au lendemain internet à défaut de coopération entre les services de renseignements et les prestataires, - a dit Rohleder dans son interview à notre radio. – Mais toute la question est de savoir jusqu’où peuvent aller les décisions judiciaires et si les cas isolés tendent à se généraliser. »
Vladimir Anokhine, vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques, se montre, quant à lui, plus catégorique :
« Je pense que le terrorisme en tant que tel est le cas échéant un paravent très commode pour pratiquer une surveillance à grande échelle. Le but consiste à exclure les mouvements radicaux, à contrôler la vie sociale et j’en passe. En ce qui concerne les remous que cela provoque en Europe, il est, certes, humiliant de se sentir surveillé. Pourtant, la solidarité européenne et la prédominance des États-Unis ne permettront à personne d’esquisser une reculade. »
Tout porte à croire qu’il ne reste plus aux Européens qu’à se remémorer les sombres anti-utopies de l’écrivain britannique de SF Orwell compte tenu évidemment des acquis technologiques du XXIe siècle.
Peut-on échapper aux puissantes plateformes qui concentrent le trafic des informations et des interactions sur Internet ? Existe-t-il des alternatives, notamment à YouTube ? Pourquoi ces questions sont-elle cruciales pour l’avenir d’un réseau qui s’est historiquement construit en antithèse avec la tendance actuelle de concentration des pouvoirs ?
"Un documentaire passionnant" (Les Inrocks), "Riche, bien écrit et qui ouvre les yeux" (Forbes), "Captivant... et effrayant" (France 24).
Êtes-vous vraiment sûr de n'avoir "rien à cacher"? Que peuvent savoir Facebook ou Google de vous en seulement 30 jours ? Votre orientation sexuelle ? Vos heures de lever et de coucher ? Votre consommation d'alcool et vos infractions pénales ? Votre niveau de richesses et votre solvabilité ?
Marc Meillassoux et Mihaela Gladovic ont fait l'expérience en hackant l'Iphone et l'IMac d'un jeune artiste n'ayant « rien à cacher » pendant un mois. Un hacker et une analyste ont pour mission de deviner qui est ce jeune homme et s'il n'a véritablement "rien à cacher". Celui-ci est loin de se douter où l’expérience va le mener...
Mort subite, auto-destruction, trop vieux, incompatible, non-réparable,... Rien de tel pour voir rouge ! Selon une étude sortie récemment, les lave-linges ont perdu 30 % de leur durée de vie qui est passée de 10 ans à 7 ans entre 2010 et 2018. Pourtant depuis 2015, l'obsolescence programmée est un délit puni de 2 ans de prison et de 300 000 euros d'amende... Le problème est pourtant crucial. L'obsolescence programmée nous pousse à la surconsommation de ressources et les produits hors d'usage s'accumulent dans les décharges qui polluent l'environnement. Alors les industriels vont-ils finir par changer ? Passage au crible un échantillon de lave-linges, aspirateurs, fers à repasser, etc. pour évaluer leur durabilité. Les résultats ont de quoi choquer... Pour les industriels il est moins coûteux de souder des composants que de les visser et mettre pendant des années des pièces détachées à disposition coûte cher. Malgré tout, certaines marques comme Seb disent s'engager à proposer des produits qui durent plus longtemps. Que vaut cette promesse ? Pour le consommateur, la solution vient peut-être de nouveaux labels comme « Longtime » ou de l'indice de réparabilité des produits que le gouvernement dit vouloir mettre en place. De nouveaux entrepreneurs proposent aussi de mettre à disposition des réseaux de réparateurs qui garantissent de faire durer vos équipements sans pour autant vous ruiner.
Chaque jour, chaque supermarché ou hypermarché français jette en moyenne 20 kilos de nourriture encore consommable. Sur tout le territoire, cela représente 218 tonnes de denrées alimentaires gaspillées au quotidien. Face à ce scandale, deux entrepreneurs ont pris le problème à bras le corps et fondé les magasins « Nous anti-gaspi », dans lesquels les rayons sont uniquement remplis avec des aliments qui auraient été jetés ailleurs : fruits et légumes dont le calibre ne correspond pas à celui de la grande distribution, produits dont la "date limite de consommation" est dépassée, marchandises qui restent sur les bras des transporteurs suite à des problèmes de livraison… Tout est bon à prendre et tout est bon vendre… beaucoup moins cher ! Car toutes ces denrées sont revendues en moyenne à moins 30%. La solution écolo et économe séduit. Décryptage de ces supermarchés qui transforment le gaspillage alimentaire en aubaine pour le consommateur.
Le confinement du printemps de 2020 imposé par la pandémie du coronavirus limite nos interactions sociales habituelles, et l’usage du téléphone portable, des réseaux sociaux est peut-être plus important que d’habitude. Les informations relayées à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux engendrent et amplifient un climat angoissant, anxiogène, et s’ajoutent à d’autres facteurs de stress.
Au cours des dernières années, un hyper-usage des écrans a pu être observé, sans vouloir pour autant diaboliser ces derniers. Si je vous parle de « nomophobie », « d’athazagoraphobie » et de « fomophobie », savez-vous bien de quoi il s’agit ?
La nomophobie, c’est la contraction de l’expression « no mobile phone » et « phobia », c’est la peur ou l’inquiétude de se retrouver sans son téléphone mobile.
L’athazagoraphobie, c’est la peur écrasante d’être oublié ou ignoré dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux, par exemple.
La fomophobie, c’est la contraction de l’expression « fear of missing out » et « phobia », c’est la peur de passer à côté d’un évènement, d’une activité, l’anxiété sociale caractérisée par la peur constante de manquer une information, une expérience sociale gratifiante, enrichissante qu’ont les autres.
En 2013, Przybylski et Al., ont validé une échelle FoMO (peur de rater quelque chose) en 10 items (réponse sur une échelle de Likert en 5 points, allant de « en total désaccord » à « tout-à-fait d’accord »).
J’ai peur que les autres aient plus d’expériences gratifiantes que moi
J’ai peur que mes amis aient plus d’expériences gratifiantes que moi
Je m’inquiète quand je vois que mes amis s'amusent sans moi
Je suis anxieux quand je ne sais pas ce que font mes amis
C’est important pour moi de comprendre les plaisanteries de mes amis
Parfois, je me demande si je ne passe pas trop de temps à me tenir au courant de ce qui se passe
Cela me dérange quand je rate une occasion de retrouver mes amis
Quand je passe un bon moment, il est important pour moi de le partager en ligne (mise à jour de mon statut sur Facebook, par exemple)
Quand je rate un rendez-vous planifié avec les autres, cela me dérange
Quand je pars en vacances, je continue à garder un œil sur ce que font mes amis. Cette peur, cette anxiété sociale constitue l’une des composantes de l’hyper-usage des smartphones, une addiction comportementale.
Parmi les addictions comportementales, il y a l’usage problématique de smartphones (PSU) : les smartphones font partie de notre vie, c’est la réalité. Ils représentent notre e-Doudou (dixit Laurent Karila) dont on ne saurait pas se passer, permettent de communiquer avec nos proches, nos amis, de surfer sur internet, d’accéder aux réseaux sociaux, de jouer seul ou en réseau. Un hyperusage peut être constaté, avec des conséquences négatives. Cet usage problématique de smartphones se caractérise par :
Une perte de contrôle
Des conséquences négatives sur le bien-être, avec un retentissement sur la santé mentale (anxiété, dépression, baisse de l’estime de soi) et sur la santé physique (troubles du sommeil, baisse de l’activité physique).
Dans une étude publiée dans Addictive Behavior, Gianluca Lo Coco et Al. ont étudié le lien entre l’anxiété sociale (FoMO) et l’usage problématique de smartphones chez des collégiens et lycéens de 5 établissements en Italie (109 garçons et 133 filles, âgés de 14 ans en moyenne), à 2 reprises (espacées de 1 an). Ils ont aussi pris en compte les difficultés à réguler ses émotions (capacité à identifier, comprendre, et accepter ses expériences émotionnelles, le contrôle des comportements impulsifs quand on est stressé, et la flexibilité qui module les réponses émotionnelles dans des situations changeantes).
En utilisant un modèle auto-régressif sur séries temporelles, ils ont observé que les liens entre l’anxiété sociale (FoMO) et l’usage problématique de smartphone étaient stables dans le temps.
Cela signifie qu’il n’y a pas de lien causal entre l’anxiété sociale (FoMO) et l’usage problématique de smartphones, et vice-versa.
Par contre, la pré-existence de signes d’anxiété peut conduire à cette anxiété sociale (FoMO) caractérisée par la peur constante de manquer une information, une expérience sociale gratifiante, enrichissante qu’ont les autres.
Utilisation problématique du smartphone et relations avec un effet négatif, peur de passer à côté et peur d'une évaluation négative et positive
Pour de nombreuses personnes, l'utilisation excessive des smartphones interfère avec la vie quotidienne. Dans la présente étude, nous avons recruté un échantillon non clinique de 296 participants pour une enquête transversale sur l'utilisation problématique des smartphones, l'utilisation sociale et non sociale des smartphones et les constructions liées à la psychopathologie, y compris l'affect négatif, la peur d'une évaluation négative et positive, et la peur de passer à côté (FoMO).
Les résultats ont démontré que FoMO était le plus fortement lié à la fois à l'utilisation problématique des smartphones et à l'utilisation des smartphones sociaux par rapport à des effets négatifs et aux craintes d'une évaluation négative et positive, et ces relations se maintenaient lors du contrôle de l'âge et du sexe. En outre, FoMO (transversalement) a médiatisé les relations entre la peur d'une évaluation négative et positive avec une utilisation problématique et sociale des smartphones. Les implications théoriques sont prises en compte dans le développement de l'utilisation problématique des smartphones.
La recherche suggère que le comportement pourrait être lié à une santé mentale plus mauvaise, mais des études supplémentaires sont nécessaires
Un enfant et un jeune sur quatre pourrait avoir une utilisation problématique du smartphone, selon une étude qui suggère également qu'un tel comportement est associé à une santé mentale plus mauvaise.
Le temps que les enfants et les adolescents passent à utiliser leurs appareils est devenu un problème de plus en plus préoccupant, mais les experts disent qu'il y a encore peu de preuves quant à savoir si passer du temps sur les écrans est nocif en soi.
Les experts à l'origine de la dernière étude ont déclaré qu'ils voulaient regarder au-delà du temps que les jeunes passaient sur les smartphones et plutôt explorer le type de relation qu'ils entretenaient avec ces appareils.
Les résultats suggèrent que plus de 23% des jeunes ont une relation dysfonctionnelle avec leur smartphone, et que cela semble être associé à une santé mentale plus mauvaise - bien que la recherche ne puisse pas dire si l'utilisation du téléphone est à l'origine de tels problèmes.
« Il semble qu'une minorité substantielle d'adolescents et de jeunes de différents pays déclarent eux-mêmes un modèle de comportement que… nous reconnaissons d'autres dépendances », a déclaré le Dr Nicola Kalk du King's College de Londres, co-auteur de l'étude. « La qualité des preuves est médiocre, mais cela suffit pour justifier une enquête plus approfondie. »
Dans la revue BMC Psychiatry , l'équipe a rapporté comment elle a examiné les données de 41 études impliquant un total de près de 42 000 participants à travers l'Europe, l'Asie et l'Amérique, principalement dans l'adolescence ou au début de la vingtaine.
Ces études ont utilisé des questionnaires pour sonder la prévalence de l'utilisation problématique du smartphone - des comportements tels que l'anxiété lorsque l'appareil n'est pas disponible ou le fait de négliger d'autres activités pour passer du temps sur le smartphone.
Prises ensemble, l'équipe a déclaré qu'en moyenne, ces études suggéraient que jusqu'à un enfant et jeune sur quatre avait une utilisation problématique du smartphone, les filles à la fin de l'adolescence étant les plus susceptibles de signaler un tel comportement.
Des sous-ensembles d'études ont montré que l'utilisation problématique des smartphones semble être plus courante chez les personnes plus riches, ce qui, selon l'équipe, pourrait être motivé par les premiers utilisateurs de nouvelles technologies, ainsi que par ceux qui ont une faible estime de soi et des niveaux plus élevés de solitude. Il s'est également avéré plus fréquent chez les personnes ayant une dépendance à Internet, une dépendance à Facebook, des achats compulsifs et des niveaux plus élevés de consommation d'alcool et de tabac.
Parmi les études qui ont sondé la santé mentale, les résultats suggèrent que les personnes ayant une utilisation problématique des smartphones étaient également plus susceptibles de souffrir de dépression - pour laquelle les chances étaient plus de trois fois pires - d'anxiété, de sentiments de stress et de manque de sommeil, ainsi que de moins bons résultats scolaires.
Bien que l'équipe ait déclaré qu'il était trop tôt pour qualifier l'utilisation problématique de smartphone de dépendance, elle a noté qu'elle semblait être liée à des schémas de comportement et d'émotion similaires.
Kalk a déclaré que des études supplémentaires étaient nécessaires pour explorer si ces comportements étaient difficiles à briser ou à causer des dommages - d'autres caractéristiques clés d'une dépendance.
Les auteurs ont fait valoir que la disponibilité et l'omniprésence des smartphones dans la vie quotidienne signifiaient que l'utilisation problématique des appareils posait un problème de santé publique différent et « sans doute beaucoup plus important » que les substances abusives ou les jeux sur Internet.
Kalk a déclaré que l'équipe cherchait maintenant à déterminer si les smartphones livraient simplement un contenu addictif ou s'il y avait quelque chose de intrinsèquement addictif à utiliser de tels appareils.
Elle a ajouté que l'utilisation du suivi, une fonctionnalité courante sur les téléphones, était utile. « Une fois que vous commencez à surveiller votre utilisation, vous vous engagez avec son impact et combien de temps cela prend et ce que vous ne faites pas parce que vous passez du temps sur votre téléphone », dit-elle.
Cependant, la recherche présente des limites, notamment le fait que les études reposaient sur l'auto-évaluation plutôt que sur des diagnostics de problèmes de santé mentale, alors que plus de la moitié d'entre elles étaient jugées de mauvaise qualité.
Le Dr Amy Orben, spécialiste du temps d'écran à l'Université de Cambridge, a fait part de ses préoccupations, notant que la définition de l'utilisation problématique d'Internet variait considérablement d'une étude à l'autre et que les mesures utilisées étaient contestées.
Elle a déclaré que les études révélant de petits signes d'utilisation problématique d'Internet auraient pu être négligées, tandis que la recherche ne pouvait pas dire si l'utilisation problématique des smartphones entraînait une détérioration de la santé mentale.
« Il a été montré précédemment que les effets des smartphones ne sont pas à sens unique, mais que cette humeur peut également avoir un impact sur la quantité d'utilisation des smartphones, rendant ces corrélations bidirectionnelles par nature», a-t-elle déclaré.
Le professeur Russell Viner, président du Collège royal de pédiatrie et de santé infantile, a déclaré que les parents naviguaient sur des eaux inexplorées en matière de technologie.
« L'une des choses les plus importantes dont les parents doivent tenir compte est de savoir si le temps passé devant un écran a un impact négatif sur d'autres activités comme l'école, les relations ou d'autres intérêts. Cette étude suggère que c'est le cas pour une minorité significative d'enfants et de jeunes », a-t-il déclaré.
Viner a déclaré que dans ces cas, les parents devraient calmement installer des limites adaptées à l'âge sur l'utilisation des smartphones et se demander si leurs enfants rencontraient d'autres problèmes.
« Bien que le temps passé devant un écran soit un nouveau problème, une partie de la solution est éprouvée - des conversations ouvertes et régulières basées sur le respect et la confiance », a-t-il déclaré.
EXCLUSIF – Le Figaro s’est procuré un édifiant état des lieux dressé par les services de police et de gendarmerie. Clinique, il détaille la chronique de trois jours de haine au cœur de l’été.
Théâtre d’un déferlement de violence quotidienne, la France semble au bord de l’implosion et de la guerre civile. Les indicibles bouffées qui s’emparent du pays s’enchaînent à un rythme devenu vertigineux. Témoins ou victimes de scènes insupportables empoisonnant leur quotidien et allant parfois jusqu’à la barbarie, nos concitoyens, livrés à eux-mêmes, sont au bord de l’asphyxie quitte à péter les plombs. Loin de vouloir euphémiser une situation qui vire au tragique, comme l’ont jadis fait certains de ses prédécesseurs à la Place Beauvau, Gérald Darmanin dégaine un discours cash et sans fard.
A savoir : un refus d’obtempérer en France toutes les 30 minuteset les chauffards n'hésitent pas à foncer sur les forces de l'ordre avec leurs véhicules. Dans le jargon policier, ça s'appelle un strike. Un tel mot utilisé pour définir que les chauffards se croient au bowling, la voiture fait office de boule et les forces de l'ordre pour des quilles. Pire encore, certains n'hésitent pas à éclater les voitures de police en provoquant un accident avec leurs véhicules.
Cette recrudescence entraîne des tragédies comme il y a eu au Mans ou encore dans le Lot-et-Garonne lorsqu’une gendarme a été tuée par un chauffard.
Les voitures deviennent de plus en plus des armes contre les forces de l’ordre. Les refus d'obtempérer se multiplient et poussent les forces de l'ordre à encore plus de vigilance.
La gendarme tuée dans le Lot-et-Garonne, comme le chauffeur de bus, en état de mort cérébral à la suite de son agression à Bayonne (décédé), ont été victimes de voyous exemptés du savoir-vivre, au profit du “vivre-ensemble”. Derrière l’émotion nationale, un échec décennal, celui de l’assimilation.##
Yann Moix : “En France, il y a une gratuité de la violence […] la prochaine étape c’est la guerre civile !”
AVERTISSEMENT : Si la flambée de violence se poursuit, ça va péter très fort et la France sombrera dans la guerre civile !
Une fille se fait péter la gueule pour avoir refusé de filer son numéro de portable à un mec en scooter et personne n'a bougé. La peur voire la terreur gagne du terrain alors que la France est une bombe à retardement en puissance prête à nous péter à la gueule ! Vous voilà prévenus !
N’hésitant pas à nommer les choses au risque de provoquer la polémique, le nouveau ministre de l’Intérieur, dans un entretien au Figaro, s’est inquiété dès le 24 juillet dernier de l’ensauvagement d’une partie de la société. Levée de boucliers et bronca dans la classe politique.
Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le nouveau locataire de Beauvau a enfoncé le clou cinq jours plus tard : « La France est malade de son insécurité. On ne peut pas toujours trouver des excuses à tout. » Le Figaro s’est procuré un édifiant état de lieux dressé par les services de police et de gendarmerie. Clinique, il détaille la chronique de 72 heures de haine ordinaire au cœur de l’été.
- Lundi 27 juillet, une demandeuse d’asile ukrainienne tente de décimer une association humanitaire et un maire est roué de coups.
La litanie commence dès 1 h 40 du matin : alors qu’un cambrioleur s’attaquant au domicile d’un retraité de 86 ans avec deux complices n’hésite pas à ouvrir le feu sur une patrouille de police à Avermes (Allier), des incendiaires livrent aux flammes trois véhicules de gendarmerie et endommagent un bâtiment de la compagnie départementale de Pornic (Loire-Atlantique). À 10 heures, à Lingolsheim (Bas-Rhin), la police intercepte une femme de 22 ans qui vient de poignarder quatre personnes, dont l’une se trouve dans un état grave, au sein d’une association d’entraide humanitaire. L’agresseuse, une demandeuse d’asile ukrainienne de 22 ans, souffrirait de « troubles psychiatriques ».
Des membres du groupe de sécurité de proximité territorialisée (GSPT) patrouillent dans la cité des Merisiers de Trappes (Yvelines), quartier de reconquête républicaine.
Sur le front du banditisme, Toulon enregistre son septième règlement de comptes depuis le début de l’année 2020 quand, à la nuit tombée, la police retrouve le corps d’un garçon de 18 ans, tué en pleine rue de quatre balles dans le dos et plusieurs dans la tête. À Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), berceau de violences urbaines endémiques, une quarantaine d’inconnus tendent une embuscade aux forces de l’ordre en leur jetant une pluie de bouteilles de verre et de pavés. Lors du guet-apens, un garçonnet de 2 ans, qui passait non loin avec sa mère, est blessé à l’œil par un des projectiles sans que personne ne puisse être interpellé. Alors que la Place Beauvau apprend que le cimetière communal de Lézignan-Corbières (Aude) est profané et pillé pour la troisième fois depuis le 14 juillet. Vers 21 heures, la sauvage agression du maire de Miribel-les-Echelles (Isère) provoque un émoi national : pour avoir osé demander à un groupe de jeunes de cesser leurs tirs de mortiers sur la place du village, l’élu est roué de coups de poing au visage et brûlé à la main par un engin incendiaire. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, condamne alors sur Twitter « avec fermeté des violences inacceptables » avant de prévenir, une fois de plus: « agresser un maire, c’est s’attaquer à la République ».
- Mardi 28 juillet, un gendarme est traîné par une voiture et un dealer se fait couper une main à la machette.
Encore endeuillées par la mort de Mélanie Lemée, gendarme de 25 ans fauchée près d’Agen (Lot-et-Garonne) lors d’un contrôle routier par un voyou roulant sans permis et transportant de la cocaïne, les forces de l’ordre sont sous le choc en apprenant qu’un autre gendarme a été traîné sur plusieurs mètres par un conducteur qui roulait dans une voiture volée avant de prendre la fuite, à Saint-Paul, sur l’île de La Réunion. Le militaire, hospitalisé pour de graves abrasions aux bras et aux jambes, s’en est tiré par miracle. En métropole, la journée commence à peine et la tension est déjà à son comble. À Vaison-la-Romaine, au sortir de la messe de 9 h 30, les fidèles découvrent stupéfaits les murs de la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth souillés par des inscriptions appelant à la sorcellerie tandis que des bâtiments voisins sont tagués par des slogans anarchistes qui scandent « feu aux prisons » et « ACAB », pour « All cops are bastards » (les flics sont des connards).
À Bordeaux, en pleine journée, un différend lié à la drogue tourne à la barbarie dans le quartier de la gare : appliquant la méthode de la « charia », deux « caïds » originaires du Maghreb tranchent la main d’un petit dealer, à la machette. L’expédition punitive s’est déroulée au beau milieu de la rue, tout comme l’assassinat d’une femme de 37 ans à La Mulatière, dans le Rhône. Vers 21 h 30, des cris éclatent de son logement. À l’intérieur, les policiers vont retrouver la victime lardée de coups de couteau. Après l’avoir frappée à l’arme blanche dehors, son ex-compagnon, pourtant condamné à rester à distance, l’a traînée à l’abri des regards pour l’égorger.
À la tombée du jour, la préfecture de police de Paris recense, pour sa part, des épisodes de violences urbaines sur 14 communes ou arrondissements parisiens, dont huit perpétrés dans la marmite du « 9-3 ». « La routine », grince, fataliste, un gradé de la BAC. Côté gendarmes, deux militaires sont blessés par des projectiles, l’un à Villefontaine dans le quartier de reconquête républicaine (QRR) situé en Isère et l’autre à Ouistreham, pourtant pas connue pour figurer parmi les communes plus criminogènes de France.
- Mercredi 29 juillet, les policiers ripostent à plus de 110 reprises pour se tirer d’un guêpier, et Orange mécanique se rejoue dans un village des Deux-Sèvres.
Dès 3 h 30 du matin, une note électrise les états-majors. À Séquedin (Nord), une main criminelle a incendié pas moins de sept voitures sur le parking de la maison d’arrêt, six appartenant à l’Administration pénitentiaire et une à l’un de ses agents. Peu avant, pour raison indéterminée, une déferlante de violences visant une fois encore les forces de l’ordre éclate simultanément dans des quartiers à Nice, Mulhouse, Mantes-la-Jolie et à Rillieux-la-Pape (Rhône), où la veille déjà, les policiers, pris à partie pendant près de deux heures par une trentaine de casseurs, avaient été obligés de riposter à 114 reprises pour sortir du véritable guêpier dans lequel ils se sont retrouvés.
À Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), la brigade criminelle est saisie d’une énigme, après la macabre découverte d’un couple dénudé et tué par balles au domicile de la jeune femme. C’est la mère de la victime qui a alerté après avoir été avertie de son absence un peu plus tôt par son employeur. Quasiment au même instant, un délinquant de 28 ans blessé à la jambe sur la voie publique est déposé aux urgences hospitalières de Nantes (Loire-Atlantique) par deux inconnus qui prennent la fuite tandis que, à 400 kilomètres de là, à Vert-Saint-Denis (Seine-et-Marne), un homme est blessé par balle lors d’une rixe impliquant une dizaine d’individus.
Il y a une perte des repères, une perte des valeurs
À 22 heures, à Fomperron, village de 270 âmes dans les Deux-Sèvres, un quinquagénaire a vécu quant à lui une agression à domicile digne d’Orange mécanique: quatre malfrats armés et encagoulés ont surgi chez lui à 22 heures avant de tuer l’un de ses chiens et de le molester jusqu’à ce qu’il révèle sa cache de bijoux et de numéraires. Le même jour, devant la commission des lois, Gérald Darmanin prévient que « les Français ne vivent pas toujours dans le monde d’Alice au pays des merveilles », avant de brandir le risque de voir la « population se protéger par communautés, c’est-à-dire en dehors des lois de la République ». Voire tomber dans les affres de l’autodéfense. Sans reprendre le vocable d’ensauvagement, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a, quant à lui, renchéri : « Quand j’étais gamin, il y a longtemps, (…) on se levait quand l’instituteur rentrait en classe, on laissait sa place aux dames, on n’insultait pas le policier, le chauffeur de bus ou le juge. Il y a une perte des repères, une perte des valeurs. »
L’un des derniers faits en date remonte à mercredi soir, à L’Étang-la-Ville (Yvelines). Vers 22 h 30, un individu d’origine roumaine, défavorablement connu des services de police, s’est jeté en pleine rue sur une quinquagénaire avant de la frapper puis de la faire chuter dans des bosquets pour la violer. La victime, qui s’est débattue et dont les vêtements ont été arrachés, n’a dû son salut qu’à l’intervention de riverains.
À travers le pays, tous les voyants ont viré au rouge et la mise en place de la police de sécurité du quotidien, qu’Emmanuel Macron a appelée de ses vœux, tarde encore à donner ses fruits.
Le risque d’attentats terroristes en France reste extrêmement élevé, selon le ministre de l’Intérieur
La menace « reste extrêmement élevée dans le pays », a déclaré Darmanin dans un discours lors d’une visite au service de sécurité intérieure français, la DGSI.
Rappelant que 61 projets d'attentat ont été déjoués depuis 2013 en France, dont 32 depuis 2017,le ministre a indiqué que plus de 8 000 personnes sont fichées pour radicalisation à caractère terroriste.
Pour lutter contre la menace terroriste, il a ajouté que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) verra ses effectifs renforcés de 1 200 agents d'ici la fin du quinquennat. Un "risque terroriste encore très important." Invité de France Info ce matin, le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard, a déclaré qu "une demi-douzaine au moins" d'attentats avaient été "déjoués" sur le sol français ces derniers mois. "Le niveau du risque terroriste est encore très important" dans le pays, a-t-il ajouté, évoquant "une menace exportée (...) principalement de la zone irako-syrienne", mais aussi " des anciens de l'État islamique, qui ont pu passer les frontières et rejoindre le territoire français", ainsi qu'une "menace endogène".
« Le risque de terreur d’origine sunnite est la principale menace à laquelle notre pays est confronté », a-t-il ajouté, promettant un combat « sans relâche ».
Il a déclaré que 8 132 personnes avaient été enregistrées dans la base de données française de radicaux islamistes présumés considérés comme une menace potentielle pour la sécurité.