"On a des collègues qui craquent… crises de nerf, altercations, crises de larmes, arrêts de travail, dépression..." : cette situation est assez courante dans les services en contact avec le public en direct ou à distance comme dans les centres d’appels mais aussi dans le privé tel que les entreprises pharmaceutiques et du transport soumis à des cadences infernales. Dans certains secteurs cela se traduira par une fatigue importante au point par exemple qu’un(e) salarié(e) estime être trop fatigué(e) pour poursuivre sa journée de travail. Dans d’autres secteurs, les relations sont tellement dégradées, y compris entre collègues, que des violences verbales et parfois physiques se développent…
C’est aussi la démotivation, la mise en retrait, la déprime qui devient dépression. Situation plus dramatique encore, les suicides qui sont le plus souvent cachés et occultés tant la situation est difficile... Il y a danger !
Quand l’organisation du travail fait péter les plombs aux salarié(e)s, il est très rare que ce soit pris en compte dans le cadre des conséquences du travail. Et pourtant, personne est à l'écoute !
Quoi qu'il en soit, si votre chef dérape : tracez la route et signalez-le au directeur mais si rien ne s'arrange, envoyez une lettre en RAR avec les toutes les vérités et preuves à l'appui à l'inspection du travail et l'entreprise risque de prendre très cher dans les fesses ! Si le problème persiste : quittez l'entreprise !
Carton rouge bien mérité aux entreprises qui exploitent au max les salariés au détriment de la santé et sécurité au boulot. De quoi voire rouge et monter au rouge surtout si votre chef est un CONNARD que vous avez la rage de lui mettre un pain ou le clavier dans sa gueule !!!
Message cadeau pour les patrons qui ont rien à foutre des salariés :
ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER !!!
- FLASH - Que faire quand un salarié "pète les plombs" ?
Lorsqu'un salarié craque sur le lieu de travail, ses collègues comme les représentants au CHSCT ont un rôle à jouer. Au-delà du soutien nécessaire, il demeure indispensable de déclarerces incidents en accidents du travail et d'enquêter sur leur origine professionnelle. Avec deux objectifs: préserver l'emploi et la santé du salarié et prévenir toute récidive. Crise de nerfs, de larmes, violence envers les autres ou contre soi-même, propos ou attitudes qui deviennent subitement anormaux, voire dangereux... Que faire quand un collègue de travail "pète les plombs"? Et quel rôle peuvent jouer les mêmes bres du CHSCT ?Craquer au travail est le signe d'une souffrance psychique qu'il ne faut jamais banaliser. La première attitude est donc de protéger le collègue en état de crise: l'entourer, le réconforter et lui éviter de commettre des gestes qu'il pourrait regretter, notamment des violences. C'est ce soutien immédiat, apporté par les collègues de proximité, qui s'avérera le plus précieux pour celui qui a "disjoncté". Si, malgré les efforts déployés par l'entourage professionnel, la situation est ingérable, mieux vaut alors appeler les secours (composer le 18 ou 112) avant que ça tourne au vinaigre. Dans tous les cas, il est prudent de conseiller au collègue de voir son médecin pour un éventuel arrêt de travail. Le fait que l'incident se soit produit sur le lieu de travail invite ensuite à considérer, jusqu'à preuve du contraire, qu'il est lié au travail. Il est donc nécessaire que cet événement soit déclaré en accident du travail (AT). L'employeur pourra peut-être contester le lien avec le travail, mais pas de refuser la déclaration ni licencier abusivement.
Qu'est-ce qu'un accident de travail ?
Est considéré comme accident du travail "tout accident survenu du fait ou à l'occasion du travail". C'est l'existence d'un lien de subordination avec l'employeur au moment des faits qui est déterminant (temps et lieux du travail). Il faut identifier un élément déclenchant soudain (par exemple, un entretien avec la hiérarchie, l'agressivité d'un client...) et qu'il en résulte une "lésion" soudaine (par exemple, un choc psychologique, une réaction émotionnelle aiguë, des troubles du comportement...). Dans le cas où l'employeur et le salarié sont en désaccord sur le lien qui existe entre le travail et l'accident, c'est la caisse de Sécurité sociale qui tranchera le litige. Cette déclaration permettra au salarié de bénéficier de soins gratuits, d'une meilleure indemnisation en cas d'arrêt de travail, et d'une meilleure protection en cas d'impossibilité à occuper à nouveau son poste. Elle permettra aussi au CHSCT de s'emparer de la problématique, et de discuter du lien entre la décompensation psychique et le travail (art. L.236-2-1 du Code du travail). Sa contribution est en effet légalement requise en matière de protection de la santé mentale des salariés et la réalisation d'enquêtes après AT fait partie de ses missions (art. L. 236-2 du Code du travail).
La gestion par le CHSCT de ces situations de crise doit répondre à plusieurs enjeux. En premier lieu, il doit veiller à préserver l'emploi et la santé du salarié concerné. Ce dernier peut-il continuer à travailler au même endroit sans risque grave pour sa santé mentale? Comment lui permettre de revenir à son poste de travail dans les meilleures conditions?
Les enjeux sont également collectifs: à partir du moment où l'on considère que l'origine du"pétage de plomb" se situe dans le travail, c'est tout le collectif professionnel qui est concerné. Le CHSCT devra donc s'atteler à comprendre ce qui, dans le travail, a pu entraîner cette crise, afin de prévenir toute récidive.
A cet égard, il est important: de situer l'accident dans le contexte et les évolutions professionnels récents: réorganisation, arrivée d'une nouvelle machine, changement des procédures d'évaluation... d'articuler ce qui vient de se passer avec les rôles professionnels de chacun: qui doit faire quoi, comment?
de bien écouter ce que disent les collègues concernant le rapport entre l'accident et le travail: y a-t-il déjà eu des événements du même type? En quoi le travail a-t-il pu les favoriser?
Attention toutefois, les pièges sont nombreux au stade de la compréhension. Tout d'abord, le "pétage de plomb" prend souvent l'allure d'un conflit entre deux ou plusieurs personnes. Cette apparence-là est trompeuse. La véritable question n'est pas celle des personnalités, mais celle du travail: quel est le rôle de chacun ? En quoi le travail des uns retentit sur celui des autres ? Quels sont les obstacles, dans le travail, à leur coopération ? Qu'est-ce qui, auparavant, permettait cette coopération et qui a disparu?
Ensuite, il faut éviter de se focaliser sur la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Certes, il est important de comprendre l'événement ayant déclenché la crise... Mais il faut surtout savoir pourquoi, et de quoi, le vase était si plein. Autrement dit : quelles sont les difficultés professionnelles accumulées qui ont abouti à cette situation ?
Enfin, tout le monde a parfois "intérêt" à penser que le travail n'est pas en cause. C'est le cas de l'employeur, dans la mesure où sa responsabilité peut être en jeu, mais aussi des collègues, qui ne sont pas toujours en capacité de parler de ce qui est pénible dans le travail et de la façon dont ils s'en débrouillent. Raison de plus pour essayer de comprendre ce qui s'est passé.
S'ils se sentent désarmés face à ces situations, les membres du CHSCT peuvent faire appel à des personnes ressources. A commencer par le médecin du travail, dont la mission est de préserver la santé au travail des salariés. Ce dernier a un rôle de conseil auprès de l'employeur, des salariés et de leurs représentants et participe au CHSCT. Il peut faire des propositions, y compris sur l'organisation, afin de faciliter le retour au travail du salarié en crise et d'adapter le travail dans un sens moins risqué pour la santé psychique de tous. Le CHSCT peut requérir son avis sur le lien possible entre la crise et le travail ou lui demander de participer à une enquête sur l'accident. L'inspecteur du travail est lui aussi membre de droit du CHSCT. Il peut apporter un conseil juridique aux représentants du personnel, appuyer leurs demandes de moyens pour analyser
Source : Santé & Travail (2008)
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