
Chaleur intense, les systèmes de climatisation réglés au maximum ! Nous sommes le lundi 11 août 2003 à Paris. Depuis maintenant plus d'une semaine, une vague de chaleur sans précédent frappe une France en vacances. Équipes de secours, pompiers, médecins, se retrouvent confrontés à une situation inhabituelle. Rapidement, les services d’urgence sont débordés, et les morts commencent à s’accumuler... Dans les hôpitaux, médecins et personnel administratif livrent un combat inégal. Jour et nuit. Sans relâche. Et seuls. Car le gouvernement est lui aussi en vacances... De sanitaire, la crise devient funéraire. Les pompes funèbres sont à leur tour dépassées. À la fin du mois d'août, la France compte ses morts : la canicule vient de faucher près de 15 000 personnes. Alors pourquoi n'a-t-on pas su éviter ce drame ? Pour quelles raisons les premiers signaux d’alarme n’ont-ils pas été entendus ? Qu'a révélé de notre société ce tragique épisode ? Pour le savoir, il faut remonter le fil des événements...
FLASH - La vigilance rouge est déclenchée sur 4 départements du sud-est, une première dans l'histoire de la météo en France. En effet, les températures peuvent grimper au-delà des 45° C dans cette zone entraînant la fermeture des écoles, surconsommation d'électricité en raison des clims poussées à fond, piscines et centres aquatiques prises d'assaut (= Pool-Run), coupures d'électricité quand les transformateurs disjonctent à cause de la chaleur, voies ferrées qui se dilatent, explosion de ventes de ventilateurs et climatiseurs, feux de forêt,....
FLASH 2 - Selon Infoclimat, 45,6° C enregistrée au Triadou dans l'Hérault (température relevée à l'ombre à 16 heures). Autrement dit, la France est en train de griller !
En raison du réchauffement climatique et dans un futur proche, les températures pourraient dépasser les 50°C notamment en Europe du Sud et la France n'échappera pas à cette chaleur extrême.
FLASH 3 - Vigilance rouge déclenchée dans le Nord en raison de températures extrêmes (entre 40 et 43° C) et concerne 20 départements notamment les Haut-de-France et la région parisienne soit le quart de la population, du jamais vu dans l'histoire de la météo. 42,6° C enregistrée à Paris faisant le record absolu.
Voici une liste non exhaustive des records absolus de chaleur battus en ce 25 juillet 2019 dans le Nord : Paris 42,6°C (40,4°C en 1947), Melun 41,9°C ( 39,4°C en 2015), Romorantin 41,9°C (41,2°C en 2003), Orly 41,8°C (40°C en 2003), Troyes 41,6°C (40,6°C en 2003), Beauvais 41,5°C (39°C en 2003), Lille 41,4°C (37,6°C en 2018), Rouen 41,3°C (38,1°c en 2003), Dunkerque 40,9°C (38,3°C en 2006), Dieppe 40,1°C (38,3°C en 2015).
A qui la faute ? C'est le blocage en omega qui est responsable des canicules intenses de ces dernières années. Sur le montage ci-dessous, la France est en plein milieu du bloc omega - sous l'anticyclone pris en sandwich entre les dépressions - donc les températures s'envolent avec l'air très chaud qui remonte depuis l'Afrique lors des canicules (cliquez pour agrandir le montage)