Catastrophe nucléaire ou naturelle majeur, virus, crash économique, apocalypse zombie,... quelle que soit la cause d'une épidémie de zombie, le résultat serait le même : l'humanité ne tiendrait pas le coup. Selon une étude de l'université de Leicester, l'humanité ne compterait plus que 300 survivants sur une centaine de jours après que le premier cas d'infection soit déclaré. De quoi foutre les jetons !!!
Des étudiants britanniques ont utilisé un modèle mathématique pour évaluer la vitesse à laquelle une horde de zombies serait capable de faire disparaître l’humanité.
Dans la bande dessinée et série The Walking Dead, un groupe d'humains tente de survivre à une épidémie qui a transformé (l'on suppose) la quasi-totalité de la population en "rodeurs", depuis plus de deux ans. Un script réaliste ? Pas si sûr, selon deux petites études réalisées par des étudiants de l'université de Leicester (Grande-Bretagne). Selon le pire scénario envisagé dans leurs travaux, il ne faudrait guère plus d'une centaine de jours aux zombies pour anéantir l'humanité !
Depuis longtemps, les zombies intriguent les scientifiques
Les étudiants de l'université de Leicester ne sont pas les premiers à s'être intéressés à la question épineuse des zombies. À la fin des années 1980, par exemple, une étude portant sur les zombies haïtiens a été publiée dans le très sérieux magazine Science sous le titre Voodoo Science. Bien sûr, ces zombies n'avaient rien de véritables morts-vivants, tout juste le résultat d'un traitement combiné de tétrodotoxine (TTX) — un poison tiré du poisson-globe, première cause d'intoxication alimentaire mortelle au Japon —, d'atropine et de divers psychotropes.
Autre exemple plus récent, celui du docteur Steven Scholzman, enseignant à la Harvard Medical School. Depuis 2009, il cherche à répondre aux questions des fans de zombies en s'appuyant sur les connaissances de la neurobiologie. Ainsi, selon lui, le lobe frontal des morts-vivants serait défaillant, ce qui expliquerait pourquoi les zombies sont livrés à leurs seules émotions de base.
Quelques centaines de survivants au bout de 100 jours seulement...
Pour aboutir à cette conclusion, les étudiants ont choisi le modèle mathématique SIR, couramment utilisé pour étudier la propagation des épidémies virales. Logique, puisque la transformation d'hommes en morts-vivants, envisagée dans la série américaine mais aussi dans de nombreuses œuvres de science-fiction, se fait généralement par le biais d'un virus. Dans ce modèle, S désigne, au sein de la population concernée, les individus Sains (ou Susceptibles d'être infectés), I désigne ceux qui sont Infectés et R ceux qui sont Rétablis et ne peuvent plus être infectés, sous l'hypothèse, liée à ce premier modèle, qu'un individu guéri est définitivement immunisé. Le pire scénario possible suggéré par l'étude est le suivant: chaque zombie a une durée de vie de 20 jours et 90% de risque d'infecter un humain par jour. "Le virus serait donc deux fois plus contagieux que la peste noire (ndlr : qui a tué 30 à 50% des européens, soit plus de 4 millions de personnes au 14ème siècle)", précisent les étudiants dans leur étude. En seulement 20 jours, la planète serait en situation de pandémie. Ainsi, une population de 7,5 milliards de personnes pourrait être détruite en seulement 100 jours. Les chercheurs ont estimé que seules 181 personnes seraient épargnées. Mais pas longtemps, étant donné le nombre de zombies rodant près d'eux...
Dans un scénario bien plus optimiste, les étudiants ont accordé aux êtres humains des capacités de réaction face à la pandémie mondiale. En imaginant que chaque survivant parvienne à tuer un zombie par jour (en détruisant leur cerveau par exemple, comme dans The Walking Dead), et si les morts-vivants ont une durée de "vie" de 1 000 jours environ, l'humanité pourrait reprendre le dessus et repeupler la planète (si elle trouve du temps pour se reproduire) après 10 000 jours, soit un peu plus de 27 ans… Un scénario certes plus optimiste que le précédent mais qui reste effrayant !
Quand les autorités se prennent au jeu
Même du côté du Pentagone, il existerait un protocole de survie. Baptisé CONOP 8888, ce manuel d'instructions destiné aux hauts gradés de l'armée américaine détaillerait la conduite à suivre afin de contenir une attaque de zombies. Un protocole que l'état-major américain classe parmi les mesures à appliquer en cas d'autres invasions, peut-être plus réalistes...
Et c'est également dans cet état d'esprit que le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain a édité, en 2011, un guide anti-zombies intitulé "Get a kit, Make a plan, Be prepared" (comprenez « Obtenez un kit, faites un plan, soyez préparés) et dont l'objectif était de sensibiliser la population aux attitudes à adopter en cas de pandémie. Une initiative qui a eu pour effet secondaire de faire croire à certains Américains qu'une véritable épidémie de morts-vivants était en cours, alors que plusieurs faits sanglants à connotation cannibale frappaient le pays en 2012 !
Il faut donc considérer les 100 jours d'apocalypse en fonction de ces variables. À cela, il faut ajouter la possibilité que les humains comprennent comment se protéger, buter des zombies ou enrayer le phénomène. Ou même qu'ils parviennent à se reproduire durant la pandémie, ce qui pourrait augmenter le nombre de survivants. Mais quel que soit le scénario, la science ne donne pas cher de la peau de l'humanité.
Sources : Futura Sciences et Science Avenir
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