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14 décembre 2022

DOCU - Automne 2018 : Gilets Jaunes, quand la France s'embrase !

Retour sur une fin d'année agitée qui a secouée la France dont le pouvoir a failli être renversé. Depuis le 18 octobre 2018, les Gilets jaunes, mouvement inédit né sur les réseaux sociaux pour protester contre une hausse des carburants, agitent la France.

Novembre 2018, cette "France des Oubliés" a décidé de se faire entendre en organisant une journée de blocages de routes. Mais les manifestations s'accompagnent de violences, plusieurs factions venant ternir l'image du rassemblement. 

Les samedis 1er et 8 décembre 2018, ces violences ont atteint un niveau inouï. Mais qui se cache derrière le Gilet jaune ? Rencontre sur le terrain avec ces Français qui se soulèvent comme Charly, routier dans le Nord de la France, ou Laurence, une mère de famille interpellée sous l'Arc de triomphe. La France n'avait pas connu de telles violences depuis des décennies... Comment les forces de l'ordre tentent-elles de gérer cette situation explosive ?

  • 4e anniversaire des Gilets Jaunes : leurs plus grandes réussites historiques

Le 1er décembre 2018, les Gilets Jaunes se sont annoncés à la France, au monde et aux livres d'histoire avec leur graffiti révolutionnaire taguant l'Arc de Triomphe.

"Les Gilets Jaunes vont gagner" était un slogan gazouillé dans le monde entier alors qu'ils allaient devenir la menace la plus grande, la plus organique, la plus dévouée et la plus véritablement révolutionnaire à laquelle tout pays occidental avait été confronté depuis 50 ans. C'était leur troisième semaine de protestation, et il n'y avait désormais plus de retour en arrière possible.

Le monde colonisé ne s'attendait pas à voir naître un véritable mouvement de résistance dans l'un des pires impérialismes de l'Occident moderne. Les Français étaient - beaucoup l'affirmaient - trop imbus d'eux-mêmes, trop gâtés, trop propagandés, etc., et pourtant, pendant les six mois suivants, chaque samedi était une zone de guerre dans toute la France. Et pourtant, pendant les six mois suivants, chaque samedi était une zone de guerre dans toute la France. La France était vraiment dans une situation révolutionnaire à l'époque, et c'était parce que le mode de vie français n'est pas aussi somptueux que les gens peuvent le penser.

Les Gilets jaunes n'ont pas supporté courageusement tout cela - au moins 11 000 arrestations, 1 000 prisonniers politiques, 5 000 manifestants grièvement blessés, 1 000 blessés graves, des dizaines de mutilés à vie et 11 morts - parce qu'ils ont un mode de vie luxueux.

Je ne sais pas ce qui est le pire : la répression exercée par le régime français ou la façon dont les médias occidentaux et les ONG ont dénigré et ignoré les bains de sang hebdomadaires, les gaz lacrymogènes et les arrestations massives. Les Gilets jaunes sont une réplique immédiate et permanente à tout Occidental qui prétend que ses gouvernements sont plus protecteurs de la démocratie et moins brutaux que ceux des pays non occidentaux. C'est l'un des trois grands héritages des Gilets jaunes.

La clé pour comprendre les Gilets Jaunes est la suivante, et elle est implicitement comprise par l'Européen moyen, totalement incomprise dans des endroits comme les États-Unis, et a été intellectuellement maîtrisée par les Gilets Jaunes d'avant-garde :

Depuis que le projet paneuropéen a été mis en ligne en 2009, il n'a fait qu'échouer. Prospérité, stabilité et démocratie - rien n'a été mis en œuvre. La France n'est plus vraiment la France - à moins que Bruxelles ne le dise - et elle ressemble de moins en moins à la France chaque jour qui passe, sous un système politique qui est en fait encore tout nouveau.

Les Gilets Jaunes ont donc vraiment attendu 10 ans avant de se manifester. Ils sont même arrivés après une décennie pleine de grands mouvements sociaux, car la première guerre de l'Union européenne n'était pas une guerre par procuration contre la Russie, mais la guerre sociale qu'elle a menée contre ses propres citoyens.

Le problème n'était pas seulement la grande récession de 2008, mais le fait que l'Union européenne/la zone euro était le seul bloc macroéconomique qui n'a mis en œuvre absolument aucun plan de relance majeur. Pire encore, sa réponse a été d'imposer de manière antidémocratique des politiques d'austérité d'extrême droite. Les Gilets jaunes étaient cette "classe ouvrière pauvre" cimentée par les changements de "Bruxelles", et leur adversaire était le "bloc bourgeois" hautement inégalitaire qui ne voyait le projet paneuropéen que dans la lueur arc-en-ciel d'un succès total.

Les Gilets jaunes ont réfuté l'insistance de l'anglosphère - dont les cultures sont toutes extrêmement conservatrices sur le plan politique - selon laquelle tous les groupes populistes en Occident sont nécessairement d'extrême droite. Dès décembre 2018, il était clair en France que les Gilets jaunes étaient imprégnés d'économie de gauche, d'anti-impérialisme et d'une conception non islamophobe et moderne d'un patriotisme sain. Cela explique leur taux d'approbation de près de 80 %, une popularité stupéfiante partout mais surtout dans une France devenue extrêmement cynique, en raison des échecs antidémocratiques du projet paneuropéen. .

Si l'on ne donne qu'un seul mot pour décrire les Gilets jaunes, je demande un trait d'union, s'il vous plaît : civisme. Le souci de leurs concitoyens et de la spirale descendante des masses non élites est ce qui a motivé toute révolution populaire, après tout.

Ces concepts simples, évidents et pro-communautaires sont interdits dans les grands médias occidentaux. Il n'y a pas de "classe de travailleurs pauvres" en France - il n'y a que des Français racistes, arriérés, paresseux et toujours en train de se plaindre. Il n'y a pas de "bloc bourgeois" - il n'y a qu'une élite de technocrates éclairés et méritants qui ont toutes les réponses pour décider à notre place de ce qui constitue la "réalité".

Ce sont véritablement les deux classes de l'Occident du 21e siècle - oubliez la "classe moyenne", car le projet paneuropéen a été (jusqu'à présent) le coup de grâce à ce que les Reaganomics/Thatcherism ont commencé. Comprendre pleinement la réalité actuelle des classes sociales de l'Occident et s'y opposer est la deuxième grande réalisation des Gilets Jaunes, mais bien sûr, on ne trouve pas de discussion sur les classes sociales dans les médias anglophones.

Cependant, il y a une autre réalisation qui est encore plus grande mais encore moins discutée, et probablement parce qu'elle nécessite une vue d'ensemble complète de la politique occidentale moderne, qui a commencé en 1789 avec la Révolution française anti-monarchie/anti-aristocrate/anti-privilège.

L'arrivée et la répression des Gilets Jaunes nous rappelle à tous l'échec indéniable du "libéralisme". Les Gilets Jaunes ne sont pas vraiment nouveaux, mais sont un véritable morceau de l'histoire révolutionnaire française transportée de 1848 à 1971 - la lutte d'aujourd'hui est la même que celle d'alors.

C'est une lutte contre le libéralisme toujours élitiste et son cortège : le parlementarisme oligarchique et antidémocratique, le chaos du marché libre, l'idéologie anti-gouvernementale résumée par les coupes d'austérité dans les services sociaux, et l'encouragement à la course au rat pour "devenir bourgeois". Les Gilets Jaunes ont ramené la France et l'Europe en 1848, lorsque la "2ème République" a rétabli la monarchie française et revendiqué le manteau de la "1ère République" révolutionnaire française. Le libéralisme a été installé pour la première fois et... a immédiatement prouvé qu'il était en proie à tous les problèmes décrits ci-dessus.

Le libéralisme a échoué depuis 1848, et les principes libéraux ("néolibéral" est plus couramment utilisé aujourd'hui, afin de se différencier du "libéralisme" originel discrédité) qui sous-tendent le projet paneuropéen ont échoué aujourd'hui. Ils échouent toujours. L'arrivée, la passion désespérée et la durabilité des Gilets jaunes en sont la preuve, et montrer l'hypocrisie, la brutalité et l'inefficacité du libéralisme toujours inégalitaire est la troisième et plus grande réalisation historique des Gilets jaunes.

Le libéralisme, tristement célèbre, ne promet à personne le droit à une existence décente. En 1848, Marx et d'autres socialistes ont démontré ces faits à propos des démocraties libérales occidentales - les Gilets Jaunes nous ont ramenés à ces vérités politiques et sociales inéluctables.

Pourquoi les Gilets Jaunes ont-ils "échoué" ? Tout simplement : Via la violence policière garantie, les amendes, les arrestations et les emprisonnements, le gouvernement français a effrayé la personne moyenne pour qu'elle ne manifeste pas. C'est pourquoi leurs protestations ont diminué - la peur d'une répression absolument certaine.

Cette peur a eu des conséquences dramatiques et durables : les Français sont passés du statut de nation la plus active politiquement en Occident à celui de nation apathique et non impliquée - typique des démocraties libérales occidentales. L'apathie qui a entouré la réélection d'Emmanuel Macron cette année était tout à fait atypique pour la France, mais la nation a vu très clairement que rien ne pouvait arrêter la volonté des 1% et de leurs lèches-bottes fanatiques du "bloc bourgeois".

Les Gilets jaunes ont défilé pour commémorer leur 4e anniversaire, mais vous n'en avez probablement pas entendu parler. Vous n'avez probablement pas entendu qu'ils défilent tous les samedis depuis le début de la "saison 2" en octobre 2021, après une pause de 1,5 an due au coronavirus - une pause qu'aucun dirigeant mondial n'a embrassé avec plus de joie et de soulagement que l'embastillé Emmanuel Macron. Cependant, le black-out médiatique a en réalité commencé en juin 2020.

La France n'est plus dans une situation révolutionnaire, mais les Gilets jaunes ne sont pas partis. Le citoyen moyen a rangé son gilet jaune réfléchissant là où la loi l'autorise - dans la voiture - mais le réseau, les relations et les expériences créés par le mouvement sans précédent des Gilets jaunes garantissent qu'ils reviendront un jour (et promettent une révolution pour tout faire péter).

Et ils reviendront - l'histoire du libéralisme occidental a prouvé à maintes reprises que le droit de la personne moyenne à vivre décemment ne sera jamais garanti.

Article traduit sur The Saker

11 décembre 2022

La montée en puissance des cyberattaques

AVERTISSSEMENT - La popularité croissante des ransomwares et la manière dont les cybercriminels ont développé leur approche. Europe 1 et Le Parisien mettent en garde, notamment les hôpitaux, comme quoi les cyberattaques parfois foudroyantes et virulentes explosent avec pour risque : le matériel pris pour cible alors vous voilà prévenus !

2020 a été une année étrange : des élections imprévisibles aux États-Unis, des incendies de forêt dans de nombreux pays et (bien sûr) la pandémie. Bien qu'elle soit moins connue du public, dans le monde de la cybersécurité, la pandémie a entraîné une augmentation rapide et spectaculaire du nombre de cyberattaques réussies.

De nombreux analystes craignent que cela n'ajoute à la dévastation économique que le virus a déjà causée à l'économie mondiale. Et pourtant, plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. La plupart des attaques que nous avons vues en 2020 étaient similaires, ou du moins d'un type similaire, à celles des dernières années. Les ransomwares, en particulier, deviennent lentement la menace numéro un pour les entreprises de toutes tailles, ce qui est devenu évident l'année dernière. Il est donc crucial de comprendre comment et pourquoi la menace des ransomwares augmente et se développe, et ce qu'elle pourrait signifier pour la cybersécurité en 2021.

Selon Microsoft, les pirates ont lancé des campagnes centrées sur le virus immédiatement après que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré une crise sanitaire mondiale en février. Microsoft a vu les attaques liées se multiplier par 11 ! Entre avril et mai 2020, les attaques se sont stabilisées entre 20 et 30000 par jour rien qu'aux États-Unis. Les avertissements de 2013 et 2017 sont toujours d'actualité

Malheureusement, le pic d'attaques de ransomwares fait partie d'une attaque encore plus importante contre la sécurité des entreprises. Selon le FBI, depuis que la pandémie de coronavirus a frappé, les acteurs malveillants ont augmenté de façon exponentielle leur activité, provoquant une augmentation multipliée par 4 de la cybercriminalité au cours de la même période l'année dernière. Et les attaques coûtent des vies humaines.

Pour le contexte : un ransomware est un type de cyberattaque dans lequel quelqu'un crypte les fichiers d'une victime via un malware ou virus. L'attaquant exige alors une rançon de la victime pour restaurer l'accès aux données lors du paiement. Les ransomwares peuvent toucher les entreprises et les particuliers. Dans les deux cas, les attaques de ransomware peuvent désactiver complètement la technologie de l'information jusqu'à ce que la rançon soit payée. Les ransomwares sont susceptibles d'être virulents parfois auto-répliquants, n'est-ce pas Wannacry en 2017, qui peuvent faire sauter les systèmes informatiques faisant rappeler le virus Tchernobyl qui a foudroyé de nombreuses cartes mères et disques durs à la fin des années 90. Oui, les cyberattaques peuvent foudroyer le matériel informatique et smartphones !

Quelques exemples récents incluent :

  • Cognizant a déclaré qu'il s'attend à perdre entre 50 et 70 millions de dollars suite à une attaque de ransomware.
  • Software AG se remet toujours d'une attaque d'octobre au cours de laquelle des cybercriminels ont exigé plus de 20 millions de dollars de rançon.
  • Le fabricant de jouets Mattel a révélé qu'il avait été touché par une attaque de ransomware qui avait perturbé ses opérations.
  • En Allemagne, un patient aurait été le premier décès d'une attaque de ransomware lorsque l'hôpital universitaire de Düsseldorf a été contraint de refuser des patients d'urgence alors que les systèmes informatiques de l'établissement ont sauté. Une femme souffrant d'une urgence mettant sa vie en danger a été réorientée vers un autre hôpital et est décédée des retards de traitement.

De plus, les attaques de ransomwares menacent le système de santé américain (et au niveau mondial) à un moment où les hôpitaux sont les plus vulnérables.

Selon un bulletin publié par le FBI, le Department of Homeland Security et le Department of Health and Human Services, les trois agences « ont des informations crédibles sur une menace de cybercriminalité accrue et imminente pour les hôpitaux et les prestataires de soins de santé américains ». Le bulletin fournit une description détaillée de la menace et des moyens de se prémunir contre une attaque de ransomware. Le bulletin rappelle également aux hôpitaux que « la rançon ne garantira pas que vos données seront déchiffrées ou que vos systèmes ou données ne seront plus compromis. CISA, FBI et HHS ne recommandent pas de payer une rançon. »

Les cyber-attaquants sont de plus en plus intelligents et recherchent des salaires plus importants. Que peuvent apprendre les entreprises de cette vague d'attaques de ransomwares ? Beaucoup :

  • Les cyberattaques se multiplient car la pandémie rend les organisations plus vulnérables. Les parties malveillantes responsables de ces actions malveillantes profitent du fait que les entreprises sont distraites pendant la pandémie. Ils laissent tomber leurs gardes.
  • Les parties malveillantes qui commettent des cyberattaques s'engagent sérieusement à obtenir ce qu'elles veulent.
  • Les cyberattaques telles que les ransomwares sont paralysantes et potentiellement mortelles (dans le cas des soins de santé).
  • Les cyberattaques peuvent être contrecarrées par des mesures appropriées. Mais toutes les organisations doivent être vigilantes et prendre des mesures proactives pour se protéger.
Les attaques de ransomwares explosent pendant la pandémie

Il ne fait aucun doute que les menaces de cybersécurité sont à la hausse ces dernières années, coûtant en moyenne 3,9 millions de dollars aux entreprises par violation de données selon IBM - et c'était avant que la pandémie de coronavirus ne provoque une augmentation encore plus importante des cyberattaques.

Popularité croissante

La tendance la plus claire des ransomwares est qu'ils sont à la hausse et devraient devenir une menace encore plus grande dans les années à venir. Nous constatons une augmentation du nombre d'attaques de ransomwares chaque année depuis une décennie maintenant, et cette forme d'attaque ne semble que devenir plus populaire.

Cela ne signifie pas que la menace des ransomwares n'évolue pas et ne devient plus sophistiquée. Les vecteurs d'infiltration et les mécanismes utilisés dans ces attaques se diversifient rapidement. Le phishing a longtemps été le principal moyen de charger des logiciels malveillants sur les machines cibles, par exemple, mais la montée du travail à distance au cours de l'année écoulée a également conduit à une augmentation du nombre d'attaques sur Remote Desktop Protocol, un système dont les antécédents de sécurité étaient médiocres. commencer avec.

Les types d'appareils exposés aux ransomwares se diversifient également. Aujourd'hui, plus de 50% des appareils informatiques professionnels sont mobiles, et de nombreuses entreprises ont également constaté une croissance considérable de leur infrastructure Internet des objets connectés tel que les enceintes audio, téléviseurs,.... (IoT). Ces changements posent désormais de nouveaux défis à la sécurité des réseaux d'entreprise, d'autant plus que les ingénieurs en cybersécurité tentent de sécuriser leurs terminaux dans des environnements BYOD.

Nouvelle menace pour les soins de santé et hôpitaux

Les tendances mentionnées ci-dessus seront bien connues des administrateurs système et des ingénieurs réseau du secteur privé. Cependant, au cours de l'année dernière, nous avons également constaté que les ransomwares ont commencé à affecter des systèmes et des organisations bien en dehors de l'entreprise privée.

L'une des tendances les plus inquiétantes de l'année dernière a été l'augmentation du niveau d'attaques de ransomwares contre le secteur de la santé. Rien qu'en 2020, plus de 750 prestataires de soins de santé ont été touchés avec des coûts de récupération collective proches de 4 milliards de dollars.

Ces attaques se déclinaient en plusieurs variantes, utilisant des mécanismes variés. Les acteurs de la menace sont également des victimes de ransomwares en exfiltrant leurs données cryptées. Cette tendance est particulièrement préoccupante car de nombreuses organisations du secteur de la santé ne sont tout simplement pas préparées à la sophistication de ces menaces. En d'autres termes, les pirates informatiques connaissent une cible douce et inexpérimentée lorsqu'ils en voient une, et il semble que le secteur de la santé devienne maintenant l'une de leurs victimes préférées.

Les attaques de ransomwares devraient connaître une énorme croissance en 2021

Plus de confiance, pas de conséquences

Les hackers de ransomware semblent avoir une confiance retrouvée dans leurs activités et dans leur capacité à échapper à la punition pour leurs crimes. Cela devrait être facile à croire si l'on considère qu'il faut en moyenne six mois aux entreprises pour se rendre compte qu'elles ont même été piratées au départ.

L'année dernière, nous avons vu un certain nombre de cyberattaques parrainées par l'État qui ont été facilement retracées à des auteurs spécifiques, et qui ont également été presque reconnues par eux. Nous aurions pu voir l'avenir de la cyberguerre : un monde dans lequel les États sont libres de cibler les infrastructures économiques de chacun sans crainte de conséquences.

Ce manque de peur s'est également traduit dans le monde des ransomwares. Les ransomwares en tant que service font désormais partie intégrante du paysage des menaces, et le « secteur » se développe. De même, il existe des signes inquiétants selon lesquels le passage généralisé aux villes intelligentes laissera les infrastructures critiques ouvertes aux attaques. Jusqu'à présent, les villes intelligentes étaient protégées par l'une des règles non écrites des pirates informatiques - que l'infrastructure civile était interdite. Alors que les États se ciblent mutuellement sur les infrastructures énergétiques et commerciales, ce n'est qu'une question de temps avant que nous assistions à une attaque réussie et de grande envergure contre une ville intelligente.

L'avenir

S'il est vrai que les ransomwares sont à la hausse et que nous voyons plus d'attaques réussies chaque année, il y a aussi des signes que les entreprises et les consommateurs sont mieux préparés que jamais. Le marché de la sécurité des smartphones est par exemple en plein essor. C'est pourquoi il est désormais largement admis dans de nombreux secteurs que des sauvegardes secondaires et cryptées de toutes les données critiques doivent être conservées afin de contrer la menace des ransomwares. En fin de compte, une approche plus complète et nuancée de la gestion des cyber-risques sera nécessaire si les organisations veulent continuer à fournir des services de qualité dans le nouveau monde.

Certains ransomwares peuvent cacher des wipers !

Une attaque de wiper consiste à supprimer des données de la victime. Contrairement aux cyberattaques typiques qui ont tendance à être destinées à un gain monétaire, les attaques par wiper sont de nature destructrice et n'impliquent souvent pas de rançon. Les wipers peuvent cependant être utilisés pour couvrir les traces d'un vol de données distinct.

Le wiper (effaceur en anglais) figure à l'un des types de virus les plus dangereux qu'on puisse trouver. C'est parce que cela met en danger les informations personnelles, documents, photos, vidéos, et tout type de fichiers que vous stockez chez vous. Son objectif n'est autre que d'effacer le contenu d'un disque dur n'est-ce pas Not Petya en 2017 qui détruisait les données à la volée.

Les utilisateurs peuvent sauvegarder leurs fichiers sur des disques durs externes, par exemple. Cependant, si cet ordinateur est infecté par ce type de virus, vous pouvez perdre tout le contenu instantanément.

La même chose se produirait si une clef USB ou autre est infecté. Le but de ce virus est de détruire tout sur son passage. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, car ce problème existe depuis bien longtemps. Bien sûr, on a vu comment il a été perfectionné ces dernières années pour ne pas être détecté et être encore plus virulent.

Comment reconnaître cette menace : si votre réseau est victime d'une attaque de wiper, il ne sera probablement pas secret. Étant donné que les wipers détruisent activement les données, ils ne sont pas censés rester tranquillement en arrière-plan.

Quelque chose de très commun en cas d'infection par un virus depuis l'email piégé. Il peut arriver, par exemple, de recevoir un email où qu'on est invités à ouvrir une pièce jointe qui est en fait, un piège ! Cependant, il s'agit en réalité d'une arnaque, d'une attaque qui tente de télécharger un virus pour ensuite mener ses attaques contre vous.
 
CONSEILS : Faire des sauvegardes régulières sur disque dur externe et clef USB en mode hors-ligne et de mettre à jour le système régulièrement mais aussi, ne JAMAIS ouvrir les emails douteux et de cliquer sur les publicités qui sont susceptibles d'être piégées (d'où l'importance d'utiliser un filtre anti-publicités tel que Ublock Origin).
 
En cas d'infection ou cyberattaque, la solution radicale est de reformater tout le disque dur pour repartir à zéro (si possible, sur XUbuntu ou Linux Mint XFCE) et restaurer vos données depuis les sauvegardes.

10 décembre 2022

Le Programme alimentaire mondial met en garde contre une "crise alimentaire mondiale sans précédent"

L'avertissement sur le front alimentaire - "Nous sommes confrontés à une crise alimentaire mondiale sans précédent, et tout porte à croire que nous n'avons pas encore vu le pire. Au cours des trois dernières années, les chiffres de la faim n'ont cessé d'atteindre de nouveaux sommets. Soyons clairs : les choses peuvent et vont empirer à moins qu'il n'y ait un effort coordonné et à grande échelle pour s'attaquer aux causes profondes de cette crise. Nous ne pouvons pas connaître une nouvelle année de famine record".

Tel est l'avertissement de David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial.

Nulle part ailleurs dans le monde la crise de la faim n'est plus grave qu'en Afrique. Ces dernières années, une combinaison de facteurs, dont le coronavirus, les conflits et les insurrections, les conditions climatiques difficiles et la guerre en Ukraine, ont aggravé la situation de la faim sur le continent.

Selon l'Indice mondial de la faim pour 2022 publié en octobre, huit des dix pays décrits comme les endroits les plus "affamés" du monde sont situés en Afrique. L'indice mondial de la faim a été publié par Concern Worldwide et Welthungerhilfe. Parmi les huit pays africains cités figurent la République centrafricaine, Madagascar, la République démocratique du Congo, le Tchad, le Niger, le Liberia, le Lesotho et la Sierra Leone.

Selon les organisations, l'Indice de la faim dans le monde "est un outil conçu pour mesurer et suivre de manière exhaustive la faim aux niveaux mondial, régional et national, en reflétant les multiples dimensions de la faim dans le temps".

L'objectif est de "faire connaître et comprendre la lutte contre la faim, de fournir un moyen de comparer les niveaux de la faim entre les pays et les régions, et d'attirer l'attention sur les régions du monde où les niveaux de la faim sont les plus élevés et où le besoin d'efforts supplémentaires pour éliminer la faim est le plus grand."

    "Si la plupart des personnes sous-alimentées dans le monde vivent en Asie, l'Afrique est la région où la prévalence est la plus élevée."
Un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture indique : "En 2021, la faim touchait 278 millions de personnes en Afrique, 425 millions en Asie et 56,5 millions en Amérique latine et dans les Caraïbes, soit respectivement 20,2%, 9,1% et 8,6% de la population". Si la plupart des personnes sous-alimentées dans le monde vivent en Asie, l'Afrique est la région où la prévalence est la plus élevée."

Il ajoute qu'"après avoir augmenté de 2019 à 2020 dans la plupart des régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine et des Caraïbes, la faim a continué d'augmenter dans la plupart des sous-régions en 2021, mais à un rythme plus lent. Par rapport à 2019, la plus forte augmentation a été observée en Afrique, tant en termes de pourcentage que de nombre de personnes."

D'autres recherches menées par l'Union africaine en collaboration avec le Programme alimentaire mondial montrent le niveau de la faim et de la sous-alimentation en Afrique dans un contexte de défis économiques : "Au cours des dernières années, l'augmentation des prix mondiaux des denrées alimentaires, suivie de la crise économique et financière, a poussé davantage de personnes dans la pauvreté, la vulnérabilité et la faim. Même si le nombre de personnes sous-alimentées a diminué de 13,2 % au niveau mondial, passant de 1 milliard à 868 millions au cours des 20 dernières années, la part de l'Afrique dans la population sous-alimentée mondiale est passée de 35,5 % en 1990 à 22 % en 2019".

Toutefois, ce taux alarmant appelle encore des efforts plus importants pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition sur le continent", indique le rapport, ajoutant que "le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans reste un défi majeur en Afrique. Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé pour évaluer la gravité de la malnutrition, la moitié des États membres africains ont une prévalence élevée à très élevée (plus de 30 %) de retard de croissance chez les enfants....".

Parmi la multiplicité des facteurs à l'origine de l'indice de la faim en Afrique figurent des conditions climatiques difficiles, telles que la sécheresse, qui ont un impact sur la production alimentaire. La sécheresse, à son tour, explique en partie pourquoi les affrontements entre agriculteurs et éleveurs sont monnaie courante en Afrique. En effet, les bergers à la recherche de pâturages rares se heurtent souvent à la résistance des agriculteurs désireux de préserver leurs cultures.

Ces affrontements ont fait d'innombrables victimes au cours des dernières années et ont entraîné une baisse de la production et de l'offre de cultures.

Ensuite, les sécheresses et les inondations induites par le changement climatique ont créé d'énormes problèmes dans des pays comme le Tchad, le Burkina Faso, le Nigeria, le Mali, le Niger et le Cameroun. Des inondations dévastatrices ont inondé des terres agricoles, déplacé des agriculteurs et tué de nombreuses personnes.

Selon l'ONU : "La crise climatique détruit les moyens de subsistance, perturbe la sécurité alimentaire, aggrave les conflits pour des ressources rares et provoque des déplacements de population. Plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées jusqu'à présent au Nigeria, et 2,8 millions ont été touchées par les inondations, avec des terres agricoles et des routes submergées. Dans les pays du Sahel central - Niger, Mali et Burkina Faso - les pluies supérieures à la moyenne et les inondations ont fait des centaines de morts, déplacé des milliers de personnes et décimé plus d'un million d'hectares de terres cultivées."

Les autres causes de la faim et des pénuries alimentaires sont l'insécurité régionale, les violences liées aux militants islamiques qui éloignent les agriculteurs de leurs exploitations, et les retombées de l'invasion russe en Ukraine qui ont entraîné une hausse des prix des produits pétroliers, du blé et d'autres matières premières.

Dans de nombreux pays africains, l'inflation a rendu les denrées alimentaires hors de portée d'un pourcentage important de la population. Une enquête récente menée par le Bureau national des statistiques a révélé que 113 millions de Nigérians, sur une population d'environ 216 millions d'habitants, sont classés comme "pauvres".

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a récemment déclaré que les défis sont énormes : "Nous sommes en crise ; je n'exagère pas quand je le dis. Je ne peux pas trouver un exemple dans l'histoire où autant de forces malveillantes se sont réunies en même temps."

Article traduit sur BNG

03 décembre 2022

Voici comment construire une cave à légumes pour votre stock alimentaire

Votre réserve de survie est un élément crucial de vos plans de préparation aux situations d'urgence, en particulier si vous voulez faire des réserves suffisantes de produits alimentaires, d'eau et d'autres fournitures pour votre famille.

Tirez le meilleur parti de votre sous-sol ou d'une pièce libre en la transformant en cave à légumes pour le stockage des produits alimentaires.

Qu'est-ce qu'une cave à légumes ?

Une cave à légumes est un lieu de stockage qui utilise les propriétés naturelles de refroidissement, d'isolation et d'humidification de la terre pour conserver les produits alimentaires. Vous pouvez stocker les fruits et légumes de votre jardin ou du marché local dans une cave à légumes, surtout si votre région connaît fréquemment des coupures de courant.

Avant la réfrigération, les survivalistes utilisaient une cave souterraine pour conserver efficacement les betteraves, carottes, oignons, panais, pommes de terre, navets et autres légumes racines qu'ils cultivaient dans leur jardin.

Aujourd'hui, les caves à légumes font leur retour parmi les survivalistes modernes, car elles permettent d'éviter que les produits alimentaires ne gèlent pendant l'hiver. Les caves à légumes peuvent également garder les produits alimentaires au frais pendant l'été, ce qui évite leur détérioration.

Vous pouvez également utiliser une cave à légumes pour stocker des bocaux de légumes en conserve ou marinés, des viandes en conserve et les bulbes ou rhizomes de fleurs vivaces pour votre jardin. En outre, une cave à légumes peut être utilisée pour stocker du vin, de la bière ou d'autres boissons alcoolisées faites maison.

Conseils pour créer une cave à légumes

Pour que votre cave à légumes fonctionne correctement, elle doit être capable de maintenir une température de 0 à 4,5 °C et un taux d'humidité de 85 à 95 %. Malheureusement, cela signifie que vous devrez peut-être envisager d'autres options si vous êtes dans un climat chaud et méridional, car la cave à légumes risque de ne pas fonctionner correctement.

Si vous disposez déjà d'une zone souterraine sombre sur votre propriété, votre travail est presque terminé. Si ce n'est pas le cas, vous devez construire votre cave à légumes dans un endroit éloigné des endroits où la nappe phréatique est élevée ou où il y a une fosse septique.

Recherchez un emplacement proche et facilement accessible. Si votre région connaît des hivers rigoureux, construisez votre cave à légumes sous un abri de jardin afin de ne pas avoir à déneiger pour y accéder une fois l'hiver venu.

Si vous construisez vous-même la cave à légumes, la meilleure méthode consiste à utiliser les murs de fondation de l'angle nord-est du site comme deux côtés de la cave à légumes. Ensuite, construisez les deux autres murs du sous-sol avec des montants et des planches.

Vous devez isoler les murs intérieurs, le plafond et la porte, ainsi que les tuyaux et les conduits, pour empêcher la chaleur d'entrer. La cave à légumes aura également besoin d'un système de ventilation qui permettra d'amener de l'air frais de l'extérieur dans la pièce et d'évacuer l'air vicié. Cela permettra d'éviter la formation de moisissures et de mildiou.

Si vous avez déjà un vide sanitaire, envisagez de l'utiliser pour une cave à légumes. Les fondations en béton constitueront les "murs" de la structure.

Utilisez ce que vous avez et si vous n'avez pas l'espace idéal, creusez horizontalement dans le flanc d'une colline sur votre propriété.

Creuser une cave à légumes

Si vous voulez creuser votre cave à légumes, faites-le dans un endroit bien drainé. Un sol sablonneux est plus propice et une pente élevée est utile car l'eau s'écoulera de la fosse en descendant.

Si vos températures hivernales descendent en dessous de -4 °C, creusez la fosse assez profondément pour que toutes les cultures soient sous la surface du sol. Parfois, cela peut être trop pour les produits, surtout pendant les mois froids de l'hiver.

Voici d'autres options à envisager si vous souhaitez construire une cave à légumes sur votre propriété :

  •     Cave à racines à ossature en A
  •     Cave à légumes pour congélateur dans l'arrière-cour
  •     Cave à légumes sur terrasse
  •     Cave à racines en forme de dôme en sacs de terre
  •     Cave à légumes en sacs de terre
  •     Cave à toit vert
  •     Mini cave à légumes
  •     Cave à légumes en couverture de jardin biologique

Même si vous n'avez qu'un sous-sol reconvertie en cave à légumes, les légumes racines se conservent bien dans cet environnement, même par temps très froid. Notez que certains légumes, comme les oignons, doivent être "séchés" avant d'être stockés dans votre cave à légumes.

Avant de stocker les oignons dans votre cave à légumes, faites-les sécher dans des températures plus chaudes.

Avant le SHTF, déterminez le type de cave à légumes qui répondra à vos besoins de préparation. Si vous n'avez de la place que pour une petite cave à légumes sur votre propriété, cela vaut la peine de stocker les récoltes excédentaires de votre jardin pour avoir plus de produits alimentaires à l'arrivée de l'hiver.

Comment transformer un vieux frigo en cave à légumes ?

Le stockage correct des produits cultivés à la maison est une compétence importante que tout jardinier devrait posséder s'il veut profiter des fruits de son travail. La congélation est un excellent moyen de profiter de produits frais toute l'année. Mais même si votre congélateur se casse après une longue utilisation, vous pouvez conserver son utilité pour la conservation des produits alimentaires en le transformant en une cave à légumes.

La bonne vieille méthode

Avant l'invention des réfrigérateurs et des congélateurs pour le stockage des produits alimentaires, les gens avaient des caves à légumes. Les pionniers y conservaient leurs produits alimentaires pendant des années. Ces caves sont des espaces de stockage souterrains utilisés pour conserver des produits comme les légumes frais, l'ail, les céréales et les pommes de terre. Ils n'avaient même pas besoin d'équipement de régulation de la température à l'époque, car la terre qui entoure la cave permet de maintenir des niveaux de température équilibrés tout au long de l'année.

Les gens supposent que la construction d'une cave à légumes est une tâche extrêmement ardue et qu'elle ne vaut pas le temps, les efforts et le fric qu'elle nécessite. C'est une préoccupation raisonnable lorsqu'on construit une grande cave à légumes. Heureusement, il existe des solutions moins coûteuses. Tout ce dont vous avez besoin, c'est d'un peu d'ingéniosité et de créativité, vous n'avez pas besoin d'imiter les pionniers pour avoir un système de stockage fait maison utile.

Il y a quatre facteurs que vous devez comprendre pour une cave à légumes pratique : L'obscurité, l'humidité, la température et la ventilation.

Une cave à légumes bien construite doit être facile à maintenir dans l'obscurité et doit être correctement isolée et gérer l'humidité. Elle doit également disposer d'une ventilation capable d'aspirer l'air froid tout en expulsant l'air chaud de la zone de stockage.

Voici comment créer votre cave à légumes fait maison à partir d'un congélateur cassé :

  1.     Tout d'abord, fixez une section en bois appelée collier au sommet du congélateur. Vous pouvez utiliser des planches de pin 2×12 pour fabriquer le collier.
  2.     Découpez des plaques de mousse de 1,5 pouce pour l'isolation. Fixez-les à l'intérieur de la collerette.
  3.     Ensuite, découpez des trous de ventilation à l'aide d'une scie sauteuse. Insérez deux coudes en PVC pour l'admission et l'évacuation.
  4.     À l'aide d'une colle silicone résistante à la moisissure, collez le collier au congélateur. Si nécessaire, placez le couvercle et un objet lesté sur le dessus pour le maintenir en place.
  5.     Enfin, vous pouvez rattacher le couvercle au collier.

Conseils pour conserver les produits alimentaires dans une cave à légumes

Maintenant que vous avez votre cave à légumes, vous devez savoir comment l'utiliser. Avoir la meilleure cave à légumes du monde n'empêchera pas vos produits alimentaires de pourrir si vous ne savez pas comment les stocker correctement. Voici quelques conseils que vous pouvez suivre pour éviter que cela ne se produise :

  •     Ne lavez jamais les légumes avant de les placer dans la cave. L'eau qui reste après le lavage peut affecter l'humidité de toute la cave et compromettre la fraîcheur de tout le stock. Vous pouvez plutôt secouer l'excédent de saleté.
  •     Manipulez vos fruits et légumes avec précaution. Les fruits meurtris ou coupés peuvent libérer une hormone appelée éthylène qui pourrait accélérer le processus de maturation des produits qui les entourent. Cela réduit la durée de conservation de tout ce qui se trouve dans la cave.
  •     Espacez les légumes pour éviter de générer une chaleur excessive. Assurez-vous qu'il y a suffisamment d'espace pour une bonne circulation de l'air dans la cave.
  •     Remplissez votre cave aussi tard que possible dans la saison.

Même si vous disposez déjà d'un réfrigérateur ou d'un congélateur en état de marche, une cave à légumes est un complément utile à votre maison car elle vous permet de stocker des produits alimentaires sans avoir besoin d'électricité.

Article traduit sur Natural News

01 décembre 2022

5 éléments de survie essentiels avant de prendre la route en voiture

Si vous avez l'intention de lever le camp en cas de catastrophe majeure (= SHTF), assurez-vous d'avoir les bons outils et équipements dans votre véhicule de secours. Vous aurez besoin des éléments de base tels qu'un kit de réparation de voiture et une trousse de premiers soins que vous garderez dans votre véhicule pour toute urgence médicale inattendue pendant que vous êtes sur la route.

En rangeant votre équipement dans votre véhicule de secours, vous aurez des outils à votre disposition si jamais vous perdez vos sacs de secours (BOB) en cas de catastrophe. Certains articles peuvent se recouper, mais les articles essentiels que vous voudrez avoir dans votre véhicule de secours seront différents de ceux de votre BOB.

Vous trouverez ci-dessous les cinq principaux articles dont vous avez besoin dans votre voiture de secours. Vous pouvez apporter d'autres articles, mais assurez-vous d'avoir ces éléments essentiels de secours déjà emballés.

Il existe de nombreux choix en matière de véhicule de secours. Certains opteront pour une option plus rapide, comme une moto, tandis que d'autres opteront pour quelque chose de plus spacieux, comme un camping-car ou camion aménagé.

Kit de réparation automobile ou boîte à outils pour véhicules

Quel que soit votre choix, vous aurez besoin d'un kit de réparation automobile ou d'un kit d'outils pour véhicules pour la réparation et l'entretien de votre véhicule.

Savoir comment utiliser ces outils peut faire la différence entre arriver à votre lieu de secours et rester bloqué parce que votre véhicule est en panne.

Vous n'avez pas besoin d'alourdir votre voiture avec une tonne d'outils spécialisés. Gardez la trousse légère en n'emportant que les articles qui vous seront les plus utiles dans votre situation de survie. La trousse à outils de votre voiture devrait comprendre ces articles essentiels :

  • Clés Allen
  • Clé à molette
  • Marteau
  • Tournevis cruciforme et tournevis plat
  • Pinces
  • Clé à douille avec embouts de différentes tailles

Si possible, procurez-vous une trousse à outils spécialement conçue pour votre véhicule de secours afin d'obtenir des outils plus spécialisés qui répondront à vos besoins spécifiques.

Si vous avez une voiture, votre trousse contiendra probablement des câbles de démarrage. Mais si vous faites du secours à vélo, votre trousse contiendra d'autres articles, comme une chaîne supplémentaire.

Si vous ne pouvez pas supporter le poids supplémentaire d'une trousse à outils plus grande, apportez au moins une trousse plus petite avec un outil multifonction solide équipé de tournevis, de pinces et d'autres accessoires pratiques.

Trousse de premiers secours

Vous avez peut-être déjà une trousse de premiers soins dans vos sacs de secours, mais vous avez également besoin d'une trousse distincte pour votre voiture de secours. Avoir différentes trousses de premiers soins signifie que vous avez une solution de rechange au cas où vous perdriez votre voiture ou votre sac de survie au moment de la catastrophe.

Lorsque vous préparez la trousse de premiers soins pour votre voiture, vous pouvez inclure plus d'articles pour couvrir plus d'urgences médicales. Évitez les trousses préemballées, car certaines d'entre elles ne contiennent pas toujours des éléments utiles ou adaptés à vos besoins, ou ne contiennent que des éléments essentiels, comme des bandages, des lingettes désinfectantes et des médicaments courants.

Comme votre véhicule de secours est plus grand, vous pouvez préparer une trousse de premiers soins qui ressemble davantage à une trousse de traumatologie ou de premiers intervenants qu'à une trousse de base.

Voici quelques outils supplémentaires à ajouter à la trousse de premiers soins de votre voiture :

  • Inhalateurs d'ammoniac
  • Masque antiviral ou respirateur
  • Bouclier de RCP
  • Gaze et enveloppes
  • Pansement hémostatique comme QuikClot pour arrêter les saignements importants
  • Scalpel
  • Attelles
  • Ciseaux de traumatologie
  •  Couverture en laine

Ces articles viendront compléter les autres fournitures de votre trousse de premiers secours BOB. Vous aurez ainsi plus d'options si une urgence médicale survient et qu'aucune aide immédiate ou professionnelle n'est disponible.

Compresseur d'air portable

Un compresseur d'air portable ou un kit de compresseur d'air est indispensable pour votre véhicule de secours. Avec cet outil, vous n'avez pas à vous inquiéter de rester bloqué après une catastrophe naturelle à cause d'un pneu crevé.

Un compresseur d'air vous permet également de ne pas avoir à utiliser votre pneu de secours si le problème peut être rapidement résolu.

Si vous avez la place pour un kit de compresseur d'air, emportez-le plutôt qu'un outil autonome. Le bon kit comprendra également d'autres éléments essentiels, comme un bloc d'alimentation duo et un démarreur de secours, afin que vous n'ayez pas à attendre un autre véhicule pour démarrer votre voiture.

Pelle

Une pelle peut sembler être un article étrange à inclure dans votre voiture de secours, mais vous pouvez en avoir besoin lorsque les pneus de votre véhicule sont coincés dans la boue ou la neige.

Si vous avez un véhicule plus petit, une pelle a de nombreux usages autour d'un camping. Vous pouvez l'utiliser comme une arme d'autodéfense de fortune ou pour creuser et fixer votre tente.

Si l'espace est limité dans votre voiture, optez pour une pelle compacte et pliable que vous pourrez ranger sous un siège ou dans un sac à dos.

Pièces de rechange

Lors de la catastrophe majeure, certaines personnes peuvent être contraintes d'abandonner leur voiture à cause d'un composant endommagé. Mais si vous avez les pièces de rechange nécessaires et votre kit de réparation automobile, vous pouvez effectuer les réparations nécessaires tout en continuant à rouler vers votre cachette.

Pour que votre bagage reste léger, n'emportez pas toutes les pièces dont votre véhicule pourrait avoir besoin. Gardez de la place pour d'autres éléments essentiels et analysez les composants de votre véhicule qui sont les plus susceptibles de se briser et de vous ralentir.

Cela vous permettra d'avoir les pièces de rechange et les connaissances nécessaires pour être aussi autonome que possible. Même en cas de SHTF, vous pourrez réparer votre voiture sans avoir à chercher un mécanicien ou une quincaillerie.

Avant de lever le camp, préparez les pièces de rechange suivantes pour votre voiture :

  • Eclairage
  • Pneu(s) de rechange
  • Bougies d'allumage
  • Essuie-glace

Une fois que vous avez ces pièces de rechange essentielles, apprenez à les utiliser et à les installer dans diverses conditions, comme la nuit ou par mauvais temps. La pratique de l'entretien et de la réparation peut réduire le temps de réparation, ce qui peut parfois être crucial dans un scénario de survie et lorsque vous levez le camp pour vous mettre en sécurité.

5 autres éléments indispensables pour votre véhicule de secours

Lorsque la SHTF survient et que vous pensez que votre meilleure option pour survivre est de lever le camp dans votre camping-car, votre véhicule doit devenir votre maison loin de chez vous. Mais vous devez également vous assurer que votre maison sur roues est bien pourvue des éléments essentiels. Voici cinq choses dont vous avez absolument besoin pour que votre camping-car soit un véhicule de secours efficace.

Des vêtements supplémentaires

Il sera difficile de prévoir la météo dans un monde post-SHTF. À moins que vous ne vouliez être pris dans un ouragan ou une tempête de neige sans vêtements appropriés, vous devez emporter autant de vêtements que nécessaire. Tenez compte des conditions météorologiques auxquelles votre camping-car pourrait être confronté et préparez vos affaires en conséquence. Prenez quelques paires de chaussettes supplémentaires et faites des réserves de pulls ou d'imperméables pour les jours froids ou pluvieux. Pensez également à vous procurer des couvertures de secours au cas où le chauffage de votre camping-car tomberait en panne.

Produits alimentaires sains et non périssables

Vous ne savez pas combien de temps vous allez rester sur la route, c'est pourquoi vous devez vous procurer beaucoup de nourriture. Mais la nourriture que vous devez apporter doit également être nutritive, sinon vous risquez de voir votre état de santé se détériorer. Parmi les aliments naturels non périssables les plus sains figurent les noix, les graines, les haricots et les céréales complètes, ainsi que les fruits secs et les légumes. Vous pouvez même opter pour des conserves de viandes, de fruits et de légumes maison.

Eau potable

Si vous et votre famille devez apporter de la nourriture supplémentaire, vous devez absolument apporter aussi de l'eau potable. Un adulte doit généralement boire au moins deux litres d'eau par jour pour rester en bonne santé. Gardez de l'eau supplémentaire dans votre réservoir et pensez à emporter des bouteilles en plastique et d'autres récipients d'eau réutilisables. N'oubliez pas d'emporter des filtres et des purificateurs d'eau portables, afin de pouvoir remplir vos récipients d'eau à partir de l'eau de pluie ou de ruisseau.

Médicaments naturels et trousse de premiers soins

N'oubliez pas que vous devez également prendre soin de votre santé sur la route, surtout après une catastrophe. Cela signifie que vous devez faire des réserves de médicaments naturels. Il faut donc remplir des récipients avec des ingrédients naturels tels que le vinaigre de cidre de pomme, le miel, l'ail, l'aloe vera et l'huile de coco. N'oubliez pas que vous devez également vous préparer aux accidents, alors assurez-vous d'avoir une trousse de premiers soins bien garnie. Envisagez également de suivre une formation aux premiers secours. Suivre un cours ou lire un livre sur les premiers secours peut vous aider à acquérir des compétences essentielles, comme apprendre à faire un garrot.

Ordinateur portable et moyens de sauvegarde résistants à l'eau

Garder plusieurs dossiers remplis de vos fichiers personnels, juridiques et financiers peut ne pas être pratique dans un camping-car, où chaque centimètre d'espace compte et où une grande partie doit être utilisée pour les articles les plus essentiels, comme la nourriture, l'eau et les médicaments. Pour éviter cela, vous devriez plutôt faire des copies numériques de tous vos fichiers et les stocker sur des clés USB et des disques durs résistants à l'eau. Pensez également à stocker vos fichiers sur un ou deux disques de rechange afin de disposer de sauvegardes au cas où quelque chose arriverait à l'autre disque. Un disque dur peut durer longtemps et être capable de stocker une énorme quantité de données, mais il peut être un peu coûteux. Les petites clés USB sont généralement bon marché et devraient suffire à contenir de nombreux documents. Veillez à protéger l'accès à vos lecteurs flash et à vos disques durs par un mot de passe fort.

Votre camping-car est votre deuxième maison. Il vous permettra d'être en sécurité lorsque vous vous rendrez à votre lieu de secours. Si vous êtes bien approvisionné en éléments essentiels, votre voyage sera peut-être un peu plus facile.

Article traduit sur Natural News

27 novembre 2022

Les essentiels de la survie : voici pourquoi vous devez faire des réserves d'eau avant le désastre majeur

L'eau est essentielle à votre survie. Dans la plupart des scénarios de catastrophe, les gens meurent en trois jours s'ils n'ont pas accès à de l'eau potable.

Protégez votre famille de la déshydratation en stockant de l'eau, en utilisant des récipients de stockage solides et en sachant comment filtrer et purifier l'eau de diverses sources.

Une population croissante et la disponibilité de l'eau

La pollution de l'eau est en hausse en raison de diverses causes, comme les pesticides et les eaux usées humaines non traitées. Malheureusement, de nombreuses sources d'eau souterraine sont également de plus en plus contaminées car les produits chimiques industriels continuent de s'infiltrer dans les aquifères souterrains.

Des niveaux élevés de pollution peuvent vous rendre malade immédiatement et provoquer des épidémies massives. Leurs effets peuvent également être durables et passer inaperçus pendant des années, causant des dommages étendus et souvent irréparables à l'environnement et à la santé publique.

La population humaine a plus que doublé au cours des 50 dernières années, augmentant la pression sur les ressources de la planète en raison de l'industrialisation et de l'augmentation de la faim dans le monde.

La population mondiale a atteint les huit milliards d'habitants et de plus en plus de personnes se déplacent vers les villes, ce qui a donné naissance à des mégapoles qui sont maintenant plus grandes que New York et Londres. Cette évolution a également donné naissance à des bidonvilles périurbains où les gens vivent à proximité du bétail.

La croissance démographique en général et les décisions prises par les gens en matière d'aménagement du territoire ont entraîné un empiétement accru sur les espaces ouverts et une perturbation des écosystèmes. L'homme s'installant souvent à proximité des sources d'eau, la croissance démographique mondiale a mis à mal les bassins hydrographiques, réduisant ainsi la disponibilité d'eau douce sur la planète.

Cela souligne l'importance de mettre en place un approvisionnement en eau si vous voulez aider votre famille à survivre en cas de catastrophe.

Agriculture et catastrophes naturelles

L'agriculture utilise 70 % des réserves mondiales d'eau douce, mais au moins 60 % de cette eau est gaspillée en raison de facteurs tels que des méthodes d'application de l'eau inefficaces, des systèmes d'irrigation défectueux et la culture de plantes nécessitant trop d'eau dans des environnements inappropriés.

Cela assèche les rivières, les lacs et les aquifères souterrains du monde entier. Les pays risquent alors de manquer de ressources en eau.

Si les catastrophes naturelles n'entraînent pas toujours une pénurie d'eau à long terme, elles ont néanmoins un impact négatif sur les communautés à court terme, en provoquant souvent une augmentation de la transmission des maladies et de la pollution.

Les ouragans ne sont pas les seules catastrophes naturelles susceptibles de provoquer une crise de l'eau. Par exemple, Haïti a connu l'un des pires tremblements de terre au monde en 2010. Cette catastrophe a fait plus de 92 000 victimes.

Après le tremblement de terre, une épidémie de choléra liée à l'insalubrité de l'eau a tué près de 10 000 personnes. Au moins 890 000 Haïtiens ont été déplacés à cause de la catastrophe, mettant à rude épreuve les infrastructures d'eau douce déjà limitées.

Le tremblement de terre de 2010 en Haïti prouve que les migrations et les déplacements humains exacerbent la pénurie d'eau douce.

Faites des réserves d'eau douce pour vos besoins personnels et de jardinage.

Ne faites pas comme les civils qui ne donnent pas la priorité au stockage d'eau douce dans leur réserve de survie. Même s'il n'y a pas de catastrophe immédiate et à grande échelle, vous pouvez être confronté, lors de la SHTF, à un événement qui provoque des dommages collatéraux subtils et progressifs.

Vous devez également vous préparer à diverses catastrophes et à la pénurie d'eau qui peuvent affecter la région dans laquelle vous vivez. Comme le savent les survivalistes, il est préférable de planifier à l'avance car vous devriez déjà savoir quelles catastrophes peuvent vous toucher en fonction de l'endroit où vous vivez.

Faites des réserves d'eau suffisantes pour pouvoir faire face à des coupures de courant de longue durée ou à d'autres scénarios fréquents dans votre État.

Options de stockage de l'eau pour votre approvisionnement

Il existe de nombreuses façons de stocker l'eau sur votre propriété, en fonction de l'espace dont vous disposez, de votre budget et de votre connaissance des principes de stockage et de filtration.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recommandent de boire au moins deux litres d'eau par jour. Mais si vous faites le suivi de la quantité d'eau dont vous avez besoin pour d'autres tâches, comme le nettoyage et l'hygiène, vous aurez besoin de plus d'un gallon d'eau par jour.

Les considérations relatives au stockage de l'eau varient selon l'endroit où vous vivez. Si vous vivez dans un désert sans sources d'eau facilement accessibles, vous devrez stocker l'eau différemment que si vous vivez dans une zone rurale avec un ruisseau à proximité et des options pour filtrer cette eau.

Vous devrez également stocker davantage d'eau si vous vivez avec des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes et des animaux domestiques. D'après l'analyse de vos besoins, il vous faut au moins deux semaines d'eau potable.

Stockez l'eau propre dans des récipients spécifiques, comme des seaux ou des vessies conçus pour le stockage de l'eau. Choisissez des récipients fabriqués dans des matériaux robustes et de qualité alimentaire.

N'utilisez pas de récipients qui ont déjà servi à stocker des produits chimiques ou d'autres ingrédients ou odeurs potentiellement dangereux ou désagréables.

Voici quelques options de qualité alimentaire à envisager pour stocker correctement l'eau :

Conteneurs d'eau pliables

Les récipients d'eau pliables ont une grande capacité de stockage. Ils sont souvent équipés d'un robinet et d'une poignée.

Cependant, les matériaux utilisés dans ces récipients ne sont pas aussi rigides que ceux utilisés dans les récipients d'eau plus permanents, car ils sont pliables. La plupart des récipients d'eau pliables peuvent contenir de trois à cinq gallons, mais il vaut mieux éviter de les remplir excessivement, car l'augmentation de la pression peut entraîner leur rupture plus longtemps ils sont conservés dans votre réserve. 

Fûts ou cuves

Un fût de 55 gallons fabriqué en plastique rigide de qualité alimentaire peut stocker suffisamment d'eau pour une personne pendant au moins deux mois.

Si vous avez une famille nombreuse, vous pouvez vous procurer d'autres fûts ou acheter une version améliorée d'un cuve d'eau robuste pouvant contenir des centaines de gallons.

L'un des inconvénients de l'utilisation de ces cuves est qu'une fois que vous avez choisi un lieu de stockage, il est presque impossible de le déplacer une fois qu'il est rempli d'eau.

Barils de pluie

Bien que l'eau stockée ne soit pas potable à moins d'être correctement filtrée et purifiée, l'eau stockée dans des récipients comme les barils de pluie est idéale pour des usages non potables comme l'irrigation des plantes.

Si vous avez un jardin sur votre propriété et que vous vous inquiétez de ce que vous allez faire de vos plantes en cas de pénurie d'eau, vous pouvez les arroser avec l'eau de pluie collectée dans des barils.

Conteneurs d'eau empilables

La plupart des conteneurs d'eau empilables sont fabriqués en plastique foncé résistant, généralement de couleur bleue, et peuvent être empilés les uns sur les autres pour optimiser l'espace de stockage.

Les conteneurs sont généralement dotés d'un robinet et d'une poignée pour transporter et distribuer l'eau et ils peuvent stocker de cinq à sept gallons d'eau. Les conteneurs peuvent coûter entre 15 et 30 dollars la pièce.

Lorsque vous empilez ces types de récipients, évitez de le faire de manière excessive, car les récipients du bas peuvent se fissurer sous le poids.

Bouteilles de soda de 2 litres ou briques de jus d'orange (à la portée de tous)

Si vous n'avez pas le budget pour acheter des conteneurs de stockage coûteux, les bouteilles de soda de deux litres sont une option bon marché et facilement disponible.

Si vous vivez en ville ou dans un petit appartement, récupérez des bouteilles de soda de 2 litres. Après avoir soigneusement lavé les bouteilles, remplissez-les d'eau et stockez-les dans un placard ou un garde-manger.

Les stockeurs d'eau

Les grands stockeurs d'eau, comme la Water BOB, sont idéales à la maison si vous avez une baignoire ou de grands éviers.

Ces stockeurs peuvent contenir une grande quantité d'eau et certains produits peuvent même stocker jusqu'à 100 gallons d'eau (presque 400 litres). Elles peuvent également être livrées avec des kits de siphonnage.

Les stockeurs d'eau présentent également quelques inconvénients. Comme elles sont presque aussi grandes qu'une baignoire, vous ne pourrez pas les utiliser à moins d'avoir plus d'une baignoire ou d'une douche.

Une fois remplie, un stockeur d'eau est difficile à déplacer car un stockeur de baignoire pleine peut peser plus de 100 livres (presque 50 kg).

Vous pouvez acheter un stockeur d'eau résistant qui peut être stockée à l'extérieur, mais l'intégrité du matériau pourrait être compromise à cause de la chaleur ou des perforations.

Conseils pour le stockage de l'eau à long terme

Une fois que vous avez choisi vos options de stockage de l'eau, gardez ces conseils à l'esprit :

  •     Stockez l'eau dans un endroit sombre et frais pour empêcher la lumière de l'atteindre. Cela permet de garder l'eau aussi fraîche que possible, car l'eau se dégrade plus rapidement lorsqu'elle se réchauffe. Vous pouvez stocker l'eau sous une cage d'escalier ou dans un placard, mais le sous-sol est généralement le lieu de stockage idéal.
  •     Ne stockez pas l'eau dans un grenier ou un garage où elle peut facilement se réchauffer en raison de la hausse des températures.
  •     L'eau en bouteille non commerciale doit être remplacée tous les six mois.
  •     Vérifiez la date d'expiration de l'eau achetée pour vous assurer que le produit est propre à la consommation humaine.
  •     Si vous disposez d'un système de collecte des eaux de pluie à la maison, étiquetez clairement l'eau destinée à la consommation et l'eau destinée à des fins non potables.

Même si vous n'êtes pas un survivaliste, le stockage de l'eau à long terme est crucial pour votre survie en cas de catastrophe.

Article traduit sur Natural News

25 novembre 2022

Les indispensables de la survie : 9 articles à stocker en prévision de l'hyperinflation

De nombreux pays à travers le monde sont actuellement confrontés à l'inflation et les survivants se préparent à faire face à la menace imminente de l'hyperinflation aux États-Unis.

L'hyperinflation s'est déjà produite par le passé, et elle peut se reproduire. Des pays comme l'Argentine, l'Allemagne et le Zimbabwe ont connu des cas historiques d'hyperinflation qui ont dévasté les économies locales.

Malheureusement, il semble que les États-Unis se dirigent actuellement dans cette direction. Mais vous avez encore le temps de vous approvisionner en produits essentiels à la survie comme les conserves et le carburant avant que les prix ne s'envolent.


Alcool et tabac

Si vous vous préparez à un effondrement économique potentiel, il serait sage de vous défaire de toute dépendance ou habitude malsaine que vous pourriez avoir à l'égard de substances comme le tabac ou l'alcool.

Et si vous ne consommez pas d'alcool ou de tabac, ces articles méritent tout de même une place dans votre stock car vous pouvez les utiliser pour le troc après la SHTF, surtout si vous avez l'intention d'échanger des fournitures avec d'autres personnes dont vous savez qu'elles ont des vices.

Munitions et armes

Lors de la SHTF, vous aurez besoin d'armes à feu et de munitions pour protéger vos biens, vous-même et vos proches. Faites le plein de munitions maintenant, car lorsque l'hyperinflation frappera, le coût des munitions va exploser.

Cependant, les ressources comme les munitions s'épuisent aussi si vous voulez vous entraîner afin de pouvoir utiliser vos armes à feu de manière sûre et efficace lorsqu'une catastrophe surviendra et que vous devrez vous défendre. Si vous avez les moyens de le faire, rechargez vos munitions et faites le plein de fournitures de rechargement si vous voulez économiser sur les munitions pour vos armes à feu.

Produits secs et conserves

Dans le cadre d'un scénario de survie à long terme, vous aurez besoin de beaucoup de produits alimentaires et de fournitures pour alimenter votre famille.

Si vous disposez déjà d'un stock de survie à la maison, veillez à faire une rotation régulière de vos provisions pour éviter qu'elles ne se détériorent. Réapprovisionnez tous les articles que vous consommez afin de disposer de ce dont vous avez besoin en cas de catastrophe.

L'hyperinflation rendra de nombreux articles de votre réserve plutôt chers, alors faites vos réserves maintenant, tant que les prix sont encore abordables.

Si votre budget est serré, achetez une ou deux boîtes de conserve supplémentaires chaque fois que vous faites vos courses. Cela peut sembler peu, mais tous les articles finiront par s'additionner dans votre réserve.

Avec la flambée des prix des denrées alimentaires, rien n'indique que les prix vont baisser de sitôt. Si vous n'avez pas encore constitué de réserve chez vous, commencez dès aujourd'hui avant qu'il ne soit trop tard.

Carburant

Même sans inflation, le prix des carburants continue d'augmenter et de vous priver d'une partie de votre fric durement gagné. Au milieu de crises mondiales comme les pandémies et les guerres, les compagnies pétrolières sont prêtes à tout pour augmenter le coût de tous les carburants, l'hyperinflation étant l'une de ces excuses commodes.

Il n'est pas pratique pour tout le monde de stocker de grandes quantités de carburant, mais si vous avez de la place dans votre garage, vous pouvez bénéficier du stockage de plusieurs jerricans de carburant pour votre voiture ou votre générateur. Lorsque vous stockez du carburant pour votre réserve, veillez à le stabiliser avant de le stocker afin de prolonger sa durée de vie.

Comme pour les produits alimentaires de votre réserve, vous devez également faire une rotation de votre stockage de carburant en vidant le jerrican suivant dans le réservoir de votre voiture et en le remplissant d'essence fraîche. Essayez de faire vos réserves de carburant les jours où vous savez que le prix est le plus bas.

Or et argent

Si vous voulez avoir un avantage significatif pendant l'hyperinflation, essayez de faire des réserves de métaux précieux comme l'or et l'argent.

L'or, l'argent et les autres métaux précieux n'étant pas liés aux monnaies fiduciaires, ils sont immunisés contre la défaillance des monnaies comme le dollar.

Faites des réserves de pièces d'or pour vous protéger de l'inflation. L'argent est préférable pour les petites transactions quotidiennes que vous feriez après un effondrement économique causé par une inflation galopante.

À ce jour, l'argent oscille autour de 20 dollars, tandis que l'or avoisine les 1 750 dollars. Il serait difficile d'acheter des produits alimentaires avec de l'or en cas de SHTF, mais vous pouvez utiliser de l'argent car sa valeur serait plus proche.

Viande

Le coût de la viande, comme d'autres articles à l'épicerie, continue de monter en flèche en raison de l'inflation régulière. Imaginez combien la viande peut coûter après une hyperinflation.

Faites face à cette situation en faisant des réserves de viande lorsque les prix sont bas, comme pendant les soldes ou les promotions des magasins. Vous pouvez également profiter des bons de réduction des magasins pour économiser du fric en achetant de la viande en gros.

Une fois que vous avez obtenu de la viande à un bon prix, faites durer votre approvisionnement en mettant la viande sous vide pour la conserver à long terme dans le congélateur. Vous pouvez également utiliser la viande pour fabriquer du pemmican ou du bœuf séché afin de la conserver longtemps.

Si vous savez chasser, utilisez vos compétences pour trouver de la viande et remplir votre congélateur avant le SHTF.

Fournitures médicales

Si vous ou d'autres membres de votre famille prenez régulièrement des médicaments pour traiter des maladies chroniques et si vous n'avez pas de bonne assurance, ces coûts vont s'alourdir à mesure que l'inflation devient incontrôlable.

Avant qu'une catastrophe ne survienne, essayez de constituer une réserve de trois ou six mois de tous les médicaments sur ordonnance dont vous avez besoin.

Si votre budget le permet, vous pouvez également faire des réserves de médicaments en vente libre pour votre famille. Cela peut également être utile si l'approvisionnement en médicaments anti-douleur en vente libre se raréfie après la SHTF ou si l'hyperinflation affecte les prix.

Produits en papier

Pendant la pandémie de coronavirus de Wuhan (COVID-19), les personnes qui n'avaient pas de réserve de survie ont eu du mal à s'approvisionner, car beaucoup d'autres personnes ont souvent vidé les rayons des magasins des articles les plus inattendus, comme le PQ et les serviettes en papier.

Avant que les prix n'augmentent, procurez-vous des produits en papier comme le papier toilette et les serviettes en papier pour votre réserve de survie.

Graines

Avant le SHTF, commencer un jardin familial et cultiver des fruits, des légumes, des herbes et des plantes médicinales est l'un des meilleurs moyens de faire face à la hausse des coûts alimentaires. Cependant, cela peut s'avérer assez difficile si vous n'avez pas de semences anciennes de haute qualité pour votre jardin.

Si vous n'avez pas encore de jardin, commencez à vous préparer dès maintenant et achetez des graines en prévision d'une éventuelle hyperinflation qui pourrait toucher votre région après un effondrement économique de grande ampleur. Les semences constituent également un excellent article de troc.

Voici quelques graines à stocker avant le SHTF :

  •     Haricots
  •     Betteraves
  •     Brocoli
  •     Choux
  •     Carottes
  •     Maïs
  •     Aubergine
  •     Chou frisé
  •     Laitue
  •     Oignons
  •     Cacahuètes
  •     Pois
  •     Poivrons
  •     Citrouille
  •     Radis
  •     Soja
  •     Epinards
  •     Tournesol
  •     Bette à carde
  •     Tomates

Bien que vous ne puissiez pas éviter l'hyperinflation, vous pouvez vous préparer à l'avance afin d'avoir des provisions dans votre réserve. Mettez du fric de côté et commencez à acheter des fournitures comme des munitions, armes du carburant et des produits alimentaires dès maintenant afin de pouvoir approvisionner votre famille avant que les prix ne s'envolent.

Article traduit sur Food Supply News

20 novembre 2022

FLASH - Immigration et guerre civile : faut-il s'en inquiéter ?

Certains partisans modernes de la restriction de l'immigration affirment que l'immigration provoquera une guerre civile aux États-Unis et en Europe ou dans d'autres pays si elle n'est pas limitée ou radicalement modifiée. Le récent livre de Reihan Salam, "Pot aux roses ou guerre civile ?", en est l'exemple le plus flagrant. Outre le titre, il souligne que l'immigration est un problème en soi qui accroît également la gravité d'autres questions qui divisent la société américaine. Le résultat pourrait être une guerre civile. Salam écrit que "les divisions qui définissent ce moment de l'histoire américaine ne sont pas encore aussi inquiétantes que celles qui ont conduit à la guerre de Sécession ou aux batailles sanglantes opposant les ouvriers aux industriels à l'aube du siècle dernier... nous pouvons néanmoins nous défaire du sentiment que notre chance pourrait bientôt tourner."

David Frum fait allusion à la possibilité d'une guerre civile racialisée en affirmant que les jeunes électeurs s'inquiètent également des changements démographiques provoqués par les immigrants, ce qui a conduit à la montée (une fois de plus) des partis politiques nationalistes en Europe qui se présentent sur des programmes visant à restreindre l'immigration. Les problèmes de l'immigration sont apparemment si connus que même des pays qui ne sont pas les destinations des immigrants, comme la Hongrie et la Pologne, se tournent vers des politiciens nationalistes - parfois. L'idée d'une guerre civile racialisée causée par les immigrants ou en réaction à ceux-ci a même fait son entrée dans la culture populaire. Le roman de Michel Houellebecq, "Soumission", qui traite de la victoire d'un parti politique musulman aux élections présidentielles en France dans un avenir proche et de la mise en œuvre de politiques visant à transformer ce pays en une théocratie islamique qui provoquera un exode massif de la population française vers d'autres pays, comprend des conversations entre les personnages sur une guerre civile en France.

Mais l'immigration pourrait-elle provoquer une guerre civile ? La plupart des recherches que j'ai menées ces dernières années portent sur la manière dont les immigrants influencent les institutions économiques et politiques des pays où ils s'installent, avec des effets positifs ou nuls. Mais si les immigrés provoquaient des guerres civiles, qui sont généralement les types de guerre les plus meurtriers, il s'agirait d'un coût très important que nous devrions prendre en compte.

Heureusement, il existe un vaste ensemble de publications évaluées par des pairs sur les causes des guerres civiles qui devraient atténuer les craintes des partisans de la restriction de l'immigration qui pensent que les États-Unis ou d'autres pays occidentaux pourraient sombrer dans des guerres civiles racialisées à cause de l'immigration. Selon une merveilleuse étude publiée dans le Journal of Economic Literature par Christopher Blattman et Edward Miguel, les guerres civiles sont plus susceptibles de se produire dans les pays pauvres, soumis à des chocs de revenus négatifs, dotés d'institutions étatiques faibles, dont les régions périphériques sont peu peuplées et qui possèdent des montagnes. Les pays développés modernes ne possèdent pas la plupart de ces caractéristiques.

Les guerres civiles ont probablement des causes à la fois au niveau microéconomique et au niveau macroéconomique. Au niveau micro, un modèle théorique de jeu multijoueur développé par Joan Esteban et Debraj Ray, dans lequel chaque joueur dispose d'informations imparfaites sur les coûts du conflit, montre que la prise de décision sociale améliorée par Pareto devient impossible et que le conflit est certain à partir de quatre joueurs. D'après les recherches supplémentaires de Ray, le conflit peut être inévitable même avec des contrats exécutoires entre les coalitions. Ainsi, dans une situation où la société se divise selon de multiples lignes - par la géographie, la religion, la race, l'ethnicité ou la classe économique - il peut être impossible pour le gouvernement d'organiser un ensemble de transferts ou de politiques qui empêchent les conflits entre toutes les divisions simultanément. Si l'immigration augmente le nombre de divisions dans la société, il est théoriquement possible qu'elle augmente le risque de guerre civile selon ces modèles.

Au niveau macro, le degré de fractionnement ethnique d'un pays réduit le risque de guerre civile, l'inégalité des revenus n'a pas d'effet, et le gouvernement démocratique n'est pas un facteur prédictif significatif du risque de conflit, sous réserve de l'existence de la pauvreté, de chocs de revenus négatifs, d'institutions étatiques faibles, de régions périphériques peu peuplées ou de montagnes. La conclusion selon laquelle un fractionnement ethnique plus important n'entraîne pas de guerre civile semble contre-intuitive, mais cela est dû à un biais d'observation. L'économiste Paul Collier a observé que "les conflits dans des pays ethniquement diversifiés peuvent présenter des caractéristiques ethniques sans être causés par l'ethnie. La couverture médiatique internationale des guerres civiles se concentre souvent sur l'histoire et l'ethnicité parce que les chefs rebelles adoptent ce type de discours. Les griefs sont à une organisation rebelle ce que l'image est à une entreprise. Le groupe rebelle a besoin de stimuler un sentiment de grief collectif pour renforcer la cohésion de son armée et pour attirer des fonds de sa diaspora vivant dans les pays riches."

En outre, les institutions républicaines réduisent le risque de guerre civile car elles contribuent à faire respecter les engagements intertemporels et à réduire les coûts de transaction. Par conséquent, les immigrants seraient plus susceptibles de provoquer une guerre civile s'ils affaiblissaient les institutions politiques républicaines, mais il n'y a aucune preuve de cela, aucune preuve que les institutions politiques démocratiques attirent les immigrants (indépendamment d'autres facteurs), et de nombreuses preuves que les immigrants se déplacent entre les pays ayant des niveaux similaires de démocratie.

L'exception à cette règle est que les flux de réfugiés augmentent le risque de guerres civiles dans des circonstances très spécifiques qui n'existent pas dans les pays développés. De 1951 à 2001, Salehyan et Gleditsch ont constaté que le risque de base qu'un pays se livre à une guerre civile, en l'absence de réfugiés et de guerre civile dans un pays voisin, était d'environ 3,5 % par an. Ce pourcentage passe à 4,5 % par an si le rapport entre le nombre de réfugiés et la population atteint la moyenne mondiale. Une augmentation similaire du nombre de réfugiés, combinée à une guerre civile dans un pays voisin, fait encore grimper le risque annuel de guerre civile à 6,2 %. Si l'on passe de zéro réfugié et d'une absence de guerre civile dans le pays voisin à un nombre moyen de réfugiés et à une guerre civile dans le pays voisin, le risque de guerre civile augmente de 2,7 points de pourcentage, soit 77 %. Des gouvernements démocratiques plus forts et un commerce interrégional plus important diminuent le risque de guerre civile, même en présence d'une guerre civile dans un pays voisin et de flux de réfugiés appartenant à des groupes ethniques transfrontaliers.

Étant donné qu'une guerre civile n'a jamais été provoquée par des immigrants dans un pays développé et que les flux de réfugiés n'augmentent le risque de guerre civile que dans des circonstances très spécifiques dans les pays en développement entre 1951 et 2001, les partisans de la restriction de l'immigration devraient se sentir soulagés. D'autre part, le risque extrême de l'élection de gouvernements nationalistes dans le monde développé est très élevé. Le risque extrême de guerre civile causée par l'afflux de réfugiés ou d'immigrants dans un pays développé a toujours été nul. Ces deux constatations, ou l'une d'entre elles, pourraient changer à l'avenir et il est possible que l'immigration conduise à l'élection de nationalistes, mais le nationalisme est une menace bien plus grande pour ceux qui s'inquiètent d'une guerre civile ou d'autres changements radicaux qui pourraient nuire à notre civilisation. Dans un cas comme dans l'autre, gérer la réaction nationaliste ou l'immigration semble plus facile et plus susceptible de réussir que d'accéder à leurs demandes politiques avant leur élection.

  • Pierre Brochand (ex-DGSE) : « Nous subissons une immigration sans précédent »

ENTRETIEN EXCLUSIF (HAUTEMENT EXPLOSIF) – L’immigration de masse que vit la France depuis des décennies a créé des groupes culturels distincts dans notre pays, estime Pierre Brochand. Il juge que l’Europe est la seule partie du monde à nier l’importance de l’homogénéité culturelle, et plaide pour un changement de cap complet de nos politiques publiques.

Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël. Il est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème : « Pour une véritable politique de l’immigration ».

LE FIGARO - A l’automne dernier, l’immigration semblait prendre une place centrale dans la campagne présidentielle. Le sujet est aujourd’hui éclipsé par la guerre en Ukraine et le pouvoir d’achat. Pourquoi selon vous ce thème de l’immigration avait-il réussi à se frayer un passage dans le débat ?

Pierre BROCHAND - Il est vrai que, pendant quelques mois, à la fin de l’année dernière, on a davantage « parlé » d’immigration. A mon sens, pour deux raisons. D’une part, le temps passant et le phénomène s’amplifiant, il s’est avéré de plus en plus difficile – selon la formule de Péguy, désormais consacrée – d’empêcher les Français de « voir ce qu’ils voient ». D’autre part, une personnalité de rupture a brusquement surgi dans le champ convenu de la politique pour les inciter à ouvrir leurs yeux.

Passée une masse critique, les interactions individuelles – jamais irréparables – cèdent la place à des forces collectives, qui n’obéissent en rien aux mêmes lois

Pour autant, les choses n’ont pas tardé à « rentrer dans l’ordre » et tout indique qu’une fois encore, l’immigration ne tiendra pas, dans la campagne actuelle, une place à la hauteur des enjeux qu’elle porte. Dans un premier temps, les pratiques coutumières de diversion ont fait florès. La principale a consisté en la mise en avant systématique d’inquiétudes présentées comme concurrentes : le « pouvoir d’achat », la crise sanitaire, le changement climatique. Aujourd’hui, la guerre à l’Est a pris le relais. Non que ces préoccupations soient infondées, loin s’en faut, mais le fait de les opposer les unes aux autres, à coup de sondages, au sein d’une seule et même échelle de valeurs, de priorités et de temporalités, comme si elles étaient commensurables entre elles, s’apparente, je le redoute, à une énième façon de « noyer le poisson ».

D’ailleurs, même lorsque, presque par hasard, le sujet est mis sur la table, tous les moyens sont bons pour l’escamoter à nouveau, soit en le détournant vers des impasses sémantiques (le « Grand Remplacement »), soit en accolant à ses promoteurs les étiquettes disqualifiantes habituelles, soit en reprenant les mêmes artifices éculés (accent mis sur les courants [d’immigration] « illégaux »).

Or, pour ma part, vous le savez, je tiens le type d’immigration, que nous subissons depuis un demi-siècle, pour un événement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire. Et, très honnêtement, j’avoue ne pas comprendre comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité.

Pourquoi cet enjeu est-il, à vos yeux, particulièrement grave ?

Il suffit pourtant d’en énumérer froidement les caractéristiques, pour mesurer l’impact de ce qui nous arrive: volume massif des flux, vocation de peuplement, absence de régulation politique et économique, majorité de civilisation extra-européenne et musulmane, esprit de revanche post-colonial, réticence à la mixité, préférence pour l’endogamie, cristallisation en diasporas, taux de fécondité supérieur à celui du peuple d’accueil, et surtout – novation inouïe – évolution non-convergente au fil des générations.

A mes yeux, ce bouleversement progressif de la population française, s’il n’est pas l’unique défi auxquels nous sommes confrontés, est le seul qui menace directement la paix civile sur notre territoire.

Vous avez été ambassadeur, puis directeur général de la DGSE. Comment avez-vous été amené à formuler un jugement aussi sévère sur la question de l’immigration ?

J’ai entièrement consacré ma vie à l’étranger. Ce qui me vaudra, je l’espère, l’indulgence du jury et, notamment, d’échapper à l’accusation – classique mais rédhibitoire – de « repli frileux sur un hexagone rabougri ». D’abord, je rappelle que, dans l’exercice des deux métiers que vous avez cités, le déni du réel et son corollaire, le « wishful thinking », constituent des fautes lourdes, de nature à se voir montrer la sortie. Si, donc, je mets les « pieds dans le plat », c’est au nom de ces décennies d’expérience, qui m’ont appris à lire le monde tel qu’il est, et maintenant qu’il est entré chez nous, à regarder mon pays tel qu’il devient. Et, à ce titre, je crains de devoir tempérer quelque peu les nouvelles rassurantes, que l’on nous sert, à longueur de journée, sur la généralité humaine.

En effet, au contact des milliers d’étrangers que j’ai côtoyés, j’ai pu vérifier la validité lancinante de constats, autrefois banals, aujourd’hui tabous. A savoir que, si la nature nous réunit, la culture impose entre les groupes que nous formons, une distance qui peut aller jusqu’à exclure leur cohabitation. De même, passée une masse critique, les interactions individuelles – jamais irréparables – cèdent la place à des forces collectives, qui n’obéissent en rien aux mêmes lois. Soit un effet de seuil, qui commande, entre autres, l’acculturation: possible en deçà, irréalisable au-delà. Si bien que ce que l’on dénonce avec horreur sous le nom d’amalgame n’est, au fond, que l’observation d’un fait, déterminé par le nombre.

De sorte que le monde que dessinent ces « collectivités en action » n’est ni plaisant, ni souriant. D’un côté, ne nous le cachons pas, nul sentiment n’y est plus répandu que la xénophobie, en particulier au sein des pays dont nous recevons les immigrants. D’un autre côté, toutes – je dis bien toutes – les sociétés «multi» sont vouées à des déchirements plus ou moins profonds. Et dans ce cadre, il arrive que les minorités soient violentes et gagnantes, les majorités placides et perdantes, voire que les victimes n’en soient pas, car responsables de leurs malheurs.

Enfin, il faut admettre que l’Occident, dont la France ne saurait s’exclure, est une exception, dont la domination écrasante sur les affaires de la planète – couronnée par la Globalisation – a partout semé envie et ressentiment.

Dans ce contexte, l’islam, entré en ébullition en réaction à cet ultime avatar de notre suprématie, est devenu le porte-drapeau des « humiliés et offensés », l’emblème du refus, voire du rejet, de ce que nous sommes, alors que la Chine et l’Asie, pareillement outragées, choisissaient de nous défier sur notre créneau de la compétition économique: le fait que l’arc musulman ne compte aucune démocratie mais concentre au moins 80 % des crises « chaudes » de la planète, le fait aussi que ses formes de contestation (jihadisme, salafisme, islamisme) se retrouvent à l’identique sur notre sol, en disent long sur l’insatisfaction d’un acteur historique de première grandeur, à la fois dynamique et rétrograde, dont il est clair qu’après des siècles d’absence, il a repris – via l’immigration – sa marche en avant sur la rive nord de la Méditerranée.

Dernier enseignement, franco-français celui-ci: en conversant avec nombre de personnalités politiques dans la quiétude des salons d’ambassade, j’ai pu mesurer le fossé qui séparait leurs propos publics des jugements, moins amènes, qu’ils émettaient en privé, sur les effets de l’immigration dans leurs fiefs électoraux.

Quelles conclusions en tirez-vous ?

La première est que, si la coopération entre les civilisations est désirable, elle reste moins probable que leur rivalité, proportionnelle à leurs disparités culturelles, imbrications territoriales et conflits antérieurs. La deuxième est qu’il n’y a aucune raison que les désastres observés ailleurs ne se reproduisent pas chez nous, pour peu que les mêmes ingrédients y soient réunis : ne nous prétendons pas plus intelligents que les Libanais ou les Yougoslaves. La troisième est qu’il vaut mieux prévoir le pire pour avoir une chance de le prévenir et qu’au fond telle est la fonction du régalien, auquel j’ai consacré ma vie.

J’en ai conclu que, derrière la générosité des discours, personne ici-bas ne faisait de cadeau à personne, qu’en conséquence l’émotion et la compassion n’étaient pas les plus fiables des outils d’analyse, que les conseilleurs – fussent-ils le New York Times ou d’honorables ONG – n’étaient pas les payeurs et que, si nos dirigeants renonçaient à défendre nos intérêts vitaux, sur notre propre territoire, personne ne le ferait à leur place.

C’est ce corpus ultra-réaliste et, je le reconnais, désenchanté – mais, vous en conviendrez, pas vraiment réfuté par les événements du moment -, qui a servi de trame à mes réflexions, non sur l’immigration en général, inévitable et parfois souhaitable, mais sur le ressac des vagues « anormales » qui s’abattent sur nous depuis les années 70 et dont seuls des rêveurs ou des hypocrites peuvent tirer un bilan « globalement positif ».

Plusieurs candidats à la présidentielle ont avancé des solutions pour maîtriser les flux migratoires. Celles-ci sont-elles satisfaisantes ?

Nous n’avons d’autre choix, si nous voulons vraiment reprendre le contrôle de notre démographie, que d’opérer un renversement de cap à 180 degrés, c’est à dire envoyer le message, urbi et orbi, « loud and clear », que la France ne sera plus, pour l’avenir prévisible, une terre d’accueil. Ce qui suppose une approche globale du problème et une intransigeance de tous les instants pour la mettre en oeuvre.

Si la coopération entre les civilisations est désirable, elle reste moins probable que leur rivalité, proportionnelle à leurs disparités culturelles, imbrications territoriales et conflits antérieurs.

Toute émigration est, en effet, activée, à la fois, par un facteur « push » (qui incite à quitter le pays d’origine) et un facteur « pull » (qui attire vers le pays de destination), autrement dit le push-pull. N’ayant guère le moyen d’agir sur le premier – l’invocation rituelle du « co-développement » ne dupant plus personne - nous n’avons d’autre solution que de réduire notre attractivité à zéro.

Je ne perçois pas, chez nos néophytes – et, soit dit en passant, encore moins chez le Président-candidat, pour qui l’immigration reste un angle mort – la féroce inflexibilité qu’appelle l’urgence absolue. Sans compter le colossal travail de « rétropédalage » historique, qu’exige la restauration du « pouvoir de faire et d’empêcher » de l’Etat National, aux lieux et place du « laissez aller, laissez passer », que nous proposent la Société des Individus et son extension européenne.

Il serait donc, selon vous, trop tard ?

En tous cas, il est bien tard. Car voyons les choses en face. Nous avons désormais à faire non plus à des individus dispersés, soit autant de « cas particuliers », en quête chacun d’avenir meilleur, mais à des « diasporas », c’est à dire des réalités collectives, solidement ancrées dans notre sol, fermement décidées à y persévérer dans leur être et dont la dynamique holiste dépasse et emporte la destinée particulière de leurs membres. Pour moi, c’est une circonstance a priori banale – la rencontre de football France-Algérie en 2001, déjà bien oubliée – qui a marqué symboliquement ce basculement.

Pour être plus explicite, une « diaspora » est une entité, formée d’immigrés et de leurs descendants – y compris, fait capital, de nationalité française -, dont les effectifs, regroupés dans l’espace, atteignent une masse critique suffisante pour que la pression sociale y favorise la pérennisation des croyances et modes de vie des pays d’origine, avec lesquels les relations demeurent intenses: ainsi se forment spontanément des enclaves étrangères, plus ou moins fermées, tournant le dos au pays d’accueil et à ses mœurs.

Maintenant que ces noyaux durs sont fermement incrustés, il est bien naïf de croire que les clivages qu’ils portent comme la nuée l’orage, soient exclusivement de nature économique et, donc, solubles dans la quantité. En fait, ces différences sont, d’abord et surtout, de type qualitatif, donc a priori non négociables. Elles recoupent même très exactement les conflits indécidables qui ont causé nos pires malheurs dans le passé: le dissentiment religieux (en l’occurrence, celui, millénaire, entre l’islam et le christianisme, de part et d’autre de la Méditerranée), l’antagonisme colonial (autrement dit, la guerre des mémoires, pas davantage monnayable que celle des croyances), le prisme racial (qui tend insidieusement à rapprocher le statut de nos immigrés de celui des descendants d’esclaves noirs américains, avec les mêmes effets calamiteux qu’outre-Atlantique).

Ne nous cachons pas la vérité. Un tel triptyque est voué à provoquer des enchaînements quasi-mécaniques, dont nous voyons poindre les prémices, ainsi que je l’ai déjà indiqué: progression accélérée de la défiance sociale, séparation des ethnies (preuve par neuf de la faillite du « multi »), rivalité pour le contrôle des enclaves (en parodie des guerres coloniales), propension multiforme à la violence.

Oui, il est très tard. Si l’on veut éviter qu’il ne soit trop tard, écoutons Monsieur de La Palice, quand il nous rappelle qu’il n’est pas d’effets sans causes et que, pour contrecarrer les premiers, il faut au minimum commencer par s’attaquer aux secondes.

Cet hiver à la frontière polonaise se pressaient des migrants d’origine syrienne envoyés par la Biélorusse pour faire pression sur l’Union européenne. Ce printemps, ce sont des réfugiés ukrainiens fuyant les bombes russes qui se sont rués vers les frontières européennes. Que vous inspirent ces deux évènements ?

Ce qui s’est passé à la frontière polonaise, au cours des derniers six mois, illustre la complexité et la variété des problèmes que posent les flux de population aujourd’hui. Nous avons à faire, en effet, à deux cas de figure diamétralement opposés, qui ne nous concerneraient qu’indirectement, s’ils ne mettaient, une nouvelle fois, en cause l’Union Européenne.

Au cours du premier épisode, les migrants ont été l’objet d’une lutte entre États, donc sans rapport avec les flux auto-générés d’outre-Méditerranée, auxquels nous sommes abonnés. En l’occurrence, ils ont été le jouet des relations entre la Russie, la Biélorussie et la Pologne, pimentés d’un zeste d’activisme ottoman, l’Union européenne ne faisant que réagir à ces interactions. Ce qui est clair, néanmoins, à la lumière de cet exemple, c’est que l’émigration vers notre continent est aussi devenue une arme de guerre contre lui, aux mains d’Etats qui la manipulent au gré de leurs intérêts. La Turquie est passée maître dans cet art du chantage, mais d’autres (les milices libyennes, le Maroc) s’y emploient à l’occasion, tout comme, donc, en dernier lieu, la Biélorussie.

Ce à quoi nous assistons depuis l’invasion de l’Ukraine, est un phénomène radicalement différent. Il s’agit là d’un afflux massif, non pas d’immigrés, ni de migrants, mais d’authentiques réfugiés de guerre, principalement de femmes, d’enfants et de vieillards, dont l’intention, semble-t-il très majoritaire, est de ne pas s’installer définitivement dans les pays qui les accueillent.

Néanmoins, ces deux séries d’évènements ont en commun de se dérouler aux pseudo-frontières de l’Union Européenne, laquelle est devenue la cible privilégiée des mouvements de population, pour deux raisons: d’abord, à l’évidence, du fait de son haut niveau de revenus, mais aussi parce que les sociétés qui la composent vivent toutes, désormais, sous le régime de la « Société des Individus ».

Qu’est-ce que cette société des individus, et en quoi est-elle selon vous une particularité européenne ?

La Société des Individus présente, entre autres, deux caractéristiques. D’une part, elle fait de chaque être humain vivant, quelle que soit son origine et sa nationalité, européen ou non, l’ultime décideur de son sort, à commencer par le choix de ses déplacements et lieux d’existence, au sein d’un espace mondial indifférencié. D’autre part, en se prétendant la pointe avancée d’une émancipation humaine, gouvernée par les lois de la dialectique, elle est amenée à condamner le modèle immédiatement antérieur de l’Etat National, symbole et gardien de son antithèse, à savoir un espace cloisonné par le politique.

Aussi cette configuration est-elle spontanément « immigrationiste ». En premier lieu, parce que, se voulant universaliste, elle répugne à faire la différence entre l’autochtone et l’étranger, et, par extension, à admettre l’existence de limites entre un dedans et un dehors. En deuxième lieu, parce que, logiquement, elle n’interprète la matière sociale que comme une somme de relations interpersonnelles, de « cas particuliers » et de « faits divers » sans liens entre eux, ce qui réduit, de fait, la sphère du collectif aux registres folkloriques du divertissement et de l’art culinaire, et plus généralement du « tourisme », comme Nietzsche l’avait si génialement entrevu. Enfin, parce que, je l’ai dit, tout en érigeant le rempart de l’Etat National en contre-modèle, la Société des Individus porte un regard paradoxalement indulgent sur l’antépénultième strate des Communautés Naturelles, dans la mesure où, prééminente chez les immigrés, celle-ci est considérée comme la victime historique dudit État dans sa version « coloniale », lequel se retrouve pris en sandwich par cet improbable duo.

Or, la superstructure bruxelloise, loin de contredire ce schéma, en est devenu l’accomplissement le plus pur, transformant notre « petit cap » de l’Asie en zone -unique au monde- d’aplatissement étatique, d’auto-désarmement politique et d’effacement frontalier. Soit ce que l’on appelle l’espace Schengen, perméable à tous les courants, alors même que la géographie l’encercle d’étendues turbulentes et vengeresses, ainsi que d’entités rapaces, prêtes à tout pour exploiter ses faiblesses.

Comme si la maîtrise de l’immigration contemporaine n’était pas, en elle-même, une tâche herculéenne, nous l’avons entravée, compliquée et envenimée à plaisir, en plaquant, sur la couche des Etats, rendus à l’impuissance, un dispositif « accélérationniste ». Pire, nos dirigeants semblent attendre de ce dispositif qu’il joue le rôle d’un filtre, alors qu’il a été précisément conçu, calibré et programmé pour l’inverse. Cet entêtement à creuser davantage, afin de sortir d’un trou où l’on s’est soi-même enfoui, serait comique, si les conséquences n’en étaient dramatiques.

Vous dites que la société des individus, qui se veut ouverte, est paradoxalement celle qui a le plus besoin de fermeture. Pouvez-vous expliquer ce paradoxe ?

Ce n’est là qu’une des très nombreuses contradictions de notre société, qui en font, à bien des égards, un voyage en Absurdistan.

En effet, nous ne nous interrogerons jamais assez, non seulement sur la radicale nouveauté de la Société des Individus, mais aussi sur l’arrogance de son ambition, qui prétend transférer la souveraineté – le pouvoir du « dernier mot » – aux milliards d’individus vivant sur la planète à un instant donné, chacun d’eux étant sommé de « choisir » sa vie, que cela lui plaise ou non. Le tout en jetant un voile pudique sur l’appartenance à des groupes circonscrits, en rivalité (ou en coopération) pour leur survie, leur indépendance et leur puissance. En d’autres termes, un modèle qui refuse de faire la différence entre les aspirations du comptable suédois et du guerrier pachtoun, du geek californien et du berger sahélien, du paysan béarnais et du jeune « harrag » algérien, comme si tous étaient interchangeables et disposés à jouer le même jeu.

Il va de soi que ce paradigme est frappé, d’emblée, d’une vulnérabilité à la mesure de son irréalité.

En effet, même pour les tenants du système, la marge de viabilité est étroite : leur comportement ne doit à aucun prix sortir du couloir exigu défini par « l’Etat de droit », autrement dit le « politiquement correct », mais sans y être contraint par la coercition. En pratique, il s’agit pour eux, d’une part, de souscrire inconditionnellement à des valeurs « enveloppes » (tolérance, transparence, « respect ») et, d’autre part, de participer à des mécanismes de conciliation de leurs « contenus » (marché, contrat, communication). A cette « ceinture » officielle, s’ajoutent les « bretelles » officieuses, plus sûres, d’un verrouillage par l’affect: d’un côté, la culpabilité (seconde guerre mondiale, colonisation, climat), de l’autre, la peur (là encore le climat, la sécurité sanitaire, la « guerre à nos portes »). Enfin, dernier rebouclage, on place le système sous le magistère moral et la surveillance active des juges et des media, devenus les chiens de garde d’un ordre social et « moral », prétendument horizontal. En bref, au nom même de leur liberté, et pour ne pas basculer dans l’anarchie qui les guette, les convaincus de la Société des Individus se doivent d’observer une discipline de tous les instants, à base de travail sur soi, d’auto-censure et d’intériorisation des interdits. Pour délivrer leurs corps, il leur faut accepter d’enfermer leurs esprit, sauf à « déraper » hors du corridor, véritable catastrophe qui met en péril tout l’édifice.

On aura compris que ce modèle est réservé à une catégorie restreinte, celle du « Gentil Bobo », petit bourgeois des métropoles et de la « nouvelle ruralité », qui réussit à cumuler tout à la fois un conformisme cool, un haut degré d’ignorance ou de lassitude historique, le refus unilatéral de la culture de l’honneur, la disposition à tendre l’autre joue, la pratique généralisée de l’euphémisme, en un mot la bienveillance et la non-violence de principe envers l’Autre (aussi longtemps que les enfants de celui-ci ne fréquentent pas la même école que les siens).

Or, nous sommes là en présence d’une « espèce à protéger », tellement antinomique de tout ce que l’espèce humaine a produit jusqu’ici, qu’elle ne peut survivre et prospérer que dans l’enceinte d’une sorte de zoo, coupé de tout ce qui ne lui ressemble pas. Pour faire court, une société « ouverte » qui a besoin d’être « fermée » pour rester « ouverte » : la quadrature du cercle.

Nous sommes les seuls à avoir ce modèle ?

En effet, cette approche angélique ne se rencontre nulle part ailleurs qu’en Occident, lequel n’y est parvenu qu’à la suite d’un long cheminement solitaire. De notre point de vue, ce périple modernisateur a vu se succéder, je l’ai dit, les Communautés Naturelles (présentes partout), l’Etat National Moderne (première de nos inventions, répandue par la colonisation), enfin la Société des Individus (zénith de l’occidentalisation, diffusé par la Globalisation).

De fait, cette utopie est encore largement minoritaire, non seulement au loin de nos frontières, mais aussi – ce qui est plus grave – à l’intérieur. Toujours en résumant beaucoup, on peut avancer que les immigrants ont massivement réimplanté sur notre sol les Communautés Naturelles, tandis que l’imaginaire des Français, autochtones et assimilés, reste profondément attaché à l’Etat National. D’où un espace au minimum tripartite, mais en pratique infiniment plus fragmenté, où l’oligarchie qui se donne le monde pour horizon et l’Humanité pour boussole, entend formater les mentalités sans y parvenir vraiment: celles-ci, même fortement perfusées par les séductions de l’individualisme, lui résistent encore au nom de la « persistance des agrégats » et de « l’inertie des affections ».

Donc, c’est vrai, nous vivons dans une sorte de magasin de porcelaine, où se meuvent, avec des docilités inégales, ces vieux éléphants remuants que sont les nostalgies nationales et communautaires. Ou, si vous préférez, la Société des individus est tellement « en avance » par rapport au ressenti de la majorité de la population, qu’elle flirte en permanence avec le chaos et, à la limite, la « guerre de tous contre tous ». Sans autre filet de sécurité que l’espoir de voir le virus du narcissisme finir par pénétrer suffisamment les cerveaux, pour qu’ils perdent à jamais l’idée saugrenue de fomenter des projets alternatifs.

La crise du coronavirus a été l’occasion d’un retour du « politique sur l’économique » dans les démocraties libérales. Celui-ci peut-il selon vous s’avérer pérenne, et permettre de reprendre à bras-le corps les sujets régaliens comme la maîtrise de nos frontières ?

Il est exact que la crise du coronavirus aurait pu être l’occasion théorique d’un « retour » du politique, sous un régime qui a renié sa légitimité, au point d’en oublier l’existence. On aurait, d’ailleurs, pu en attendre autant du terrorisme de masse et, maintenant, de l’invasion de l’Ukraine (quoique à un degré moindre, n’y étant pas en première ligne). De même, l’immigration aurait pu et dû offrir un champ privilégié à un telle remise en question.

Le retour du politique nous a été imposé par les évènements, sans qu’il y ait eu, au départ, la moindre volonté de nos dirigeants de remonter le cours du temps

Au fond, qu’est-ce que le Politique ? Beaucoup d’autres avant moi, infiniment plus qualifiés, se sont risqués à répondre à la question. Pour ma part, je le définirai comme l’activité qui vise à assurer la pérennité des groupes humains. Il est donc inséparable d’une aventure collective, située dans l’espace et dans le temps, dont il assume la responsabilité de la continuité. Dans notre sphère de civilisation, ce projet collectif a fini par se confondre avec l’Etat National. Par temps calme, le Politique ne fait qu’affleurer en surface. Il n’émerge en pleine lumière, dans toute sa singularité, que lorsque la tempête se lève et que la mort redevient l’enjeu déterminant. Ou encore, selon Carl Schmitt, quand l’on est obligé de distinguer entre l’ami et l’ennemi. Dans ces circonstances, foin de tergiversations, il devient impératif de prendre des décisions tranchées, c’est à dire non-juridiques, discrétionnaires et souvent négatives, la plus haute manifestation du politique étant, à mes yeux, de dire non à la facilité. La Raison et le Secret d’Etat deviennent alors des armes justifiables, dussent la morale et le sentiment en souffrir.

On voit par là en quoi notre Société des Individus, en prenant le contrepied de l’Etat National, se révèle anti-politique par essence, puisqu’elle contredit tout ce que je viens d’énoncer : les appartenances, la verticalité, le discrétionnaire, et même l’éventualité de la mort, considérée comme un scandale, dès lors que, pour l’individu isolé, « né orphelin, mort célibataire », la vie est une occasion unique à prolonger le plus longtemps possible.

C’est dans ce contexte que nous est « tombée dessus » l’épidémie. En fait, ce que vous appelez le retour du politique nous a été imposé par les évènements, sans qu’il y ait eu, au départ, la moindre volonté de nos dirigeants de remonter le cours du temps.

Plongés dans cette situation, ces mêmes dirigeants, mais aussi, avec eux, beaucoup de nos compatriotes, se sont retrouvés comme une poule devant un couteau: les premiers avaient perdu jusqu’au souvenir du commandement, les seconds de l’obéissance. Il s’en est suivi une grande désorientation de la société, prise au dépourvu par ce « flash-back » inattendu. D’où une invraisemblable série de pataquès : d’un côté, un pouvoir, qui, loin de retrouver une authentique inspiration politique, s’est abrité derrière son contraire, id est la tyrannie des experts, et, de l’autre, une opinion tourneboulée, où les habituels défenseurs de la loi et l’ordre se sont révélés les plus insoumis des individus.

En bref, une expérience peu concluante, pleine d’impréparation et d’improvisation, qui a confirmé la fameuse expression de Marx, selon laquelle les évènements, d’abord vécus en tragédie, se répètent en farce, ou le non moins célèbre aphorisme d’Héraclite, qui veut que l’on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau d’un fleuve.

Êtes-vous optimiste ?

Si je refuse de perdre espoir, je ne nourris pas non plus d’illusions excessives quant à la possibilité d’une reprise en mains « politique » des courants d’immigration. Quand on constate que le programme de l’actuel chef de l’Etat, candidat à sa réélection, continue d’ignorer superbement le sujet, on se prend à réfléchir sur ce que l’Histoire peut comporter d’inéluctable et d’irréversible, même si, ce faisant, elle nous conduit droit vers les plus grands des malheurs. Pour conclure, tout en essayant d’éviter la paranoïa, j’avoue sans ambages être obsédé par la menace que l’immigration, telle que nous la connaissons, fait peser sur l’avenir de notre pays. Si rien n’est décidé pour la réduire à sa plus simple expression, toute mes expériences accumulées me font prévoir un futur sombre, et même très sombre, pour nos enfants et petits-enfants. Au mieux, s’achemineront-ils vers un effondrement insoupçonné de leur qualité de vie (l’implosion) ; au pire, c’est vers de terribles affrontements que nous les dirigeons (l’explosion). Le plus probable étant une combinaison des deux, dans une confusion croissante.

Tous nos gouvernants sans exception, mais aussi beaucoup de nos compatriotes, ont préféré regarder ailleurs. Les premiers par lâcheté, puisqu’ils n’en pensaient pas moins. Les seconds par naïveté, insouciance ou idéologie. Ce comportement d’autruche m’angoisse encore davantage qu’il ne m’exaspère. Pour nos jeunes, intellectuellement désarmés par la scolarité compatissante qui leur a été servie, les réveils risquent d’être terriblement difficiles. Mais, alors, quelle responsabilité pour tous ceux qui, bien qu’ayant eu la possibilité de l’empêcher, auront laissé s’installer cette bombe à mèche lente et ne seront plus là pour en subir la déflagration.

Sources : Cato Institute et Figaro