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22 février 2018

FLASH - Linky : le courant passe mal !

Les doigts dans la prise ! Le Canard Enchaîné a publié un article hautement explosif qui fait des étincelles ! Carton rouge pour Enedis et toute sa clique qui fait du forcing et chantage mais si toutefois qu'un technicien débarque chez vous : virez-le sur-le-champ ! N'hésitez pas à appeler la police et déposer plainte si le technicien, faisant du forcing et chantage, persiste et signe à vouloir installer ce compteur de merde qui risque de foutre le feu à la baraque !

Merci l’Anses ! L’Agence nationale de sécurité sanitaire vient de décréter que le compteur Linky était aussi inoffensif qu’une plaque de cuisson électrique. Ça tombe bien : cette année, 2,3 millions de Linky, ont été installés, dans pas moins de 1 000 communes. Mais il en reste 35 millions à fourguer.

Or certains maires font de la résistance : 306 d’entre eux, qu’ils dirigent des trous perdus ou des villes comme Aix-en-Provence (140 habitants) ou Caen (110 000), ont refusé Linky. Du coup, Enedis, l’agence chargée de la campagne en cours, a, pour l’exemple, trainé devant le tribunal administratif les maires de Montpeyroux (460 habitants) et Monferrand-du-Perigord (160). « Ce n’est pas nous qui les avons assignés, mais la préfecture de Dordogne », plaide Gladys Staessens, chargée des relations externes relatives au projet Linky chez Enedis. Certes. Sauf qu’Enedis en a quand même profité pour leur réclamer à chacun 4 000 euros de frais de justice. Résultat : les deux délibérations ont été suspendues, et chaque commune a été priée de verser 1 200 euros à la filiale de distribution d’EDF. La liberté n’a pas de coût, mais elle a un prix…

Il y a pire : quand ce ne sont pas les communes qui s’opposent, ce sont les usagers qui se barricadent. A Pamiers, « une porte [a été] fracturée, visiblement par l’auteur de l’installation » (« La Dépèche », 8/12). A Niort, « une propriétaire a déposé une main courante et va porter plainte pour violation de domicile. Des plaintes pour harcèlement téléphonique et intimidations sont également envisagées » (France 3 Poitou-Charentes, 19/11). A Chartres-de-Bretagne, « plusieurs riverains se sont opposés, physiquement, à la pose de compteurs Linky par des prestataires de services. On a frôlé la bagarre » (« Ouest France », 10/11).

Pourquoi les installateurs se montrent-ils si peu diplomates ? « Plus on pose de compteurs et plus on a de primes. On peut se faire 400 euros de plus par mois, confie au 'Canard' un poseur de Linky qui préfère garder l’anonymat. Nous avons pour consigne de tout faire pour convaincre les récalcitrants. Ils ont droit à des SMS, à des courriers à répétition, à des visites de techniciens qui vont défiler toute la journée pour les faire craquer. » Charmant, non ? Surtout que si cette année les 1 800 poseurs employés par plus de 30 entreprises sous-traitantes ont installé environ 15 000 Linky par jour, l’an prochain ils devront en poser jusqu’à 35 000. Ça promet…

En outre, la pose de Linky entraîne quelques désagréments : des plaques de cuisson électriques et des box  Internet qui flanchent, des lampes qui deviennent folles en s’allumant ou en s’éteignant toutes seules… « Ces dysfonctionnements sont liés à la coupure électrique qui est effectuée le temps de remplacer le compteur, rassure Enedis. Quant aux lampes, ce sont celles qui sont tactiles qui sont concernées. Elles sont très sensibles au passage du flux électrique. Il suffit de les déplacer. » Fastoche… « Même si on ne le voit pas tout de suite, Linky a un vrai intérêt collectif. On veut tous des voitures électriques, eh bien, il faudra des compteurs pour gérer tout ça. » Comme Linky, la bagnole électrique sera obligatoire ?

Ah ! un détail… Si l’Anses a jugé que l’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par Linky n’était pas dangereuse, elle ne s’est pas vraiment avancée sur les effets à long terme : « Peu d’études expérimentales et épidémiologiques sont disponibles concernant les effets  des champs électromagnétiques des fréquences sur la santé. » Bah, on verra plus tard…

Le premier bilan à tirer de cet article, c’est que de nombreux lecteurs vont avoir une information différente sur le Linky de celle qui est habituellement fournie par la presse aux ordres des politiques et du CAC 40. Le Canard enchaîné diffuse entre 500 000 et 550 000 exemplaires par semaine.

Les principaux points évoqués :
  • Des communes font de la résistance au Linky en s’y opposant
  • Enedis attaque des toutes petites communes uniquement et tente de leur soutirer de l’argent
  • Enedis n’attaque pas les grosses agglomérations
  • Les sous-traitants d’Enedis utilisent des méthodes de voyous pour poser les compteurs (harcèlements, intimidations, fracturation de porte, poses forcées, visites fréquentes pour faire craquer …)
  • Les poseurs ont des primes s’ils posent les compteurs chez des opposants ou récalcitrants au compteur Linky
  • Pannes de matériel suite à l’installation des compteurs
  • Lampes folles
  • Compteurs qui prennent feu ou explosent !
  • Rapport de l’Anses peu convainquant sur le long terme, mais on verra plus tard les conséquences …
Enfin un Canard à gros tirage qui met les pieds dans le plat.

Pour information, sachez que des chiffres non officiels indiqueraient que le taux de refus du compteur Linky, qui était à 0,9% en début d’année serait désormais à 5%.

De plus, sur le terrain, le rendement journalier des poseurs prestataires à diminué de plus de 60 % sur les prévisions d’ENEDIS ceci malgré la forte augmentation du nombre de poseurs prestataires.

Les clauses de bonus/malus imposées par ENEDIS aux prestataires engendrent maintenant des tensions (impacts salaires), en conséquence le turnover des prestataires est lui aussi en forte hausse.

La conséquence directe de cette situation est que les coûts prévisionnels de la dépose et de la pose du Linky sont en train d’exploser.

Actuellement pour compenser l’effondrement des ratios du nombre journalier de poses des compteurs, la SA ENEDIS augmente fortement le nombre de recrutements de poseurs issus des sociétés prestataires notamment via des recrutements par les agences d’intérim dont les annonces fleurissent.

Néanmoins le calendrier de planification de pose ne pourra être respecté, en conséquence face à ce constat ENEDIS change actuellement sa stratégie de pose en privilégiant et en se concentrant sur la masse des clients « dociles » dits « constructifs » par ENEDIS qui ne s’opposent pas aux changements.

Source : Le Canard Enchaîné

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