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4 décembre 2016

L'obsolescence programmée et ses conséquences inquiétantes - Produire pour jeter et flinguer la planète !

Lave-linges, ordinateurs, téléviseurs, smartphones, la durée de vie de ces objets du quotidien ne cesse de diminuer. Suivre la mode, les avancées technologiques ou simplement se défaire d'un objet qui ne fonctionne plus (ou s'auto-détruit) et dont la garantie est échue : les raisons sont nombreuses pour changer sans cesse son matériel.

Cela vous est certainement déjà arrivé plus d’une fois : un appareil qui tombe en panne sans raison, juste après le délai de garantie. Dans ces cas-là, on ne peut s’empêcher de pester contre le fabricant. Un mouvement de mauvaise humeur qui peut se transformer en grosse colère si l’appareil en question est impossible à réparer, faute de pouvoir l’ouvrir ou parce qu’il n’y a pas de pièces de rechange !

L'obsolescence programmée et ses conséquences inquiétantes

Lave-linges, ordinateurs, téléviseurs, smartphones... combien de fois ces appareils nous ont-ils lâchés juste après leur date d’expiration de garantie. Et très souvent tout est fait pour que la réparation soit impossible. Du coup, on change presque d’appareils comme de chemise. On appelle cela l'obsolescence induite ou programmée. Un terme qui désigne une stratégie industrielle nous poussant à consommer toujours plus et toujours plus vite en rendant les objets obsolètes par la mode ou la technologie.

Pour tenter d'endiguer cette surconsommation provoquée, certains politiques helvétiques, à l’image d’Adèle Thorens Goumaz, co-présidente Les Verts suisses, demandent des mesures concrètes.

Le cas des appareils numériques

Réservé à une élite, le téléphone portable est devenu un objet de consommation de masse. Aujourd'hui, en Suisse, on en compte plus de 10 millions en fonction pour 8 millions d'habitants. Soit près d'un portable et demi par habitant, bébé compris... En moyenne, on en change tous les 18 mois. Un délai qui risque bien de se raccourcir.

Nouveaux modèles sortant à un rythme effréné, changement de connectique et démultiplication des fonctionnalités ne sont pas les seules armes pour inciter au remplacement d'un appareil. Car lorsque ce dernier s’abîme, la réparation est volontairement rendue difficile. Rares sont les smartphones, baladeurs numériques et autres tablettes tactiles qui s'ouvrent sans un outillage spécial.

Par ailleurs, les conséquences environnemental et social de cette surconsommation sont inquiétantes: l’extraction des métaux nécessaires à nos appareils se fait dans des conditions déplorables; les cadences imposées aux ouvriers qui les fabriquent sont infernales. En Suisse, qui est pourtant le pays champion en matière de recyclage notamment en raison de l’existence d’une taxe anticipée de recyclage (TAR), 20 % des produits électroniques finissent tout de même par des voies détournées dans l’océan des déchets électroniques.

Le bon sens et les nouvelles technologies contre la surconsommation

La surconsommation à laquelle nous poussent le marketing et les stratagèmes conduit à l'épuisement des ressources telles que le lithium, qui compose nos batteries de portables ou d'ordinateur. Sa demande est en train d'exploser. Selon certains spécialistes, au vu des réserves actuellement connues, il en resterait pour un peu plus de dix ans. C'est dire l'urgence à allonger la durée de vie de nos objets pour économiser nos ressources. C'est là que le bon sens et les nouvelles technologies pourraient nous être d'un grand secours: exemples d’une cordonnerie qui bannit la notion d’obsolescence, et d’une imprimante 3D qui permet de re-modeliser un objet cassé.

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