Décryptage des évènements clés qui ont embrasé les banlieues de France en 2005. À Clichy sous Bois, nous avons reconstitué les évènements menant à la mort des deux jeunes dans le transformateur. Des témoignages inédits viennent infirmer la thèse officielle. De même, nous décryptons les incidents de la mosquée qui ont lieu deux jours après. Là aussi, nos éléments d’enquête et des images amateur inédites remettent en cause la version du Ministère de l’intérieur. Dans les jours qui suivent, l’émeute se généralise. Nous sommes allés au contact des jeunes, tenter de sonder leurs raisons. Nous avons rencontré des victimes de la violence qui voient leur environnement partir en fumée. À Epinay-sur-Seine, où un homme a été tué à coups de poings par des jeunes, nous montrons comment l’extrême droite tente de récupérer la colère légitime de la population. À Stains, la population se rassemble pour dénoncer la mort de l’homme de 61 ans agressé au pied de son immeuble vendredi. Nous avons aussi tenté de comprendre l’impact concret de la disparition de la police de proximité sur les évènements d’aujourd’hui avec des témoignages d’éducateurs et de responsables politiques. Nous avons interrogé une commissaire des Renseignements Généraux qui avait développé un logiciel sur les violences urbaines, un outil abandonné par la suite par le Ministère de l’Intérieur pour réduire la visibilité des violences en banlieue.
Pour la première fois, une équipe de télévision place, le même soir, dans la même cité, une caméra côté émeutiers et une caméra côté police. Cela se passait à Vaulx-en-Velin, deux jours avant le début des troubles à Clichy sous Bois. Côté cité, on voit les rodéos de voitures volées au milieu des populations lassées et fatiguées. Les jeunes, pour qui l’émeute est une étrange fête barbare, font exploser des feux d’artifices au milieu des autos qui brûlent. Leurs motivations ? Ils vengent un jeune de la cité renversé par une voiture de la BAC (Brigades Anti-Criminalité). Côté police, nous suivons les BAC.... De jeunes policiers et aussi remplis de testostérone que les émeutiers. Ils reconnaissent n’avoir aucune information sur le terrain où ils interviennent. Caillassés par les émeutiers, ils courent, à l’aveugle, derrière n’importe qui et ne parviennent à attraper qu’un jeune qui passait par là. On voit clairement l’échec d’une stratégie policière qui a éliminé la police de proximité et le renseignement au profit de la chasse à l’homme et son potentiel de bavures. “S’ils veulent le rapport de forces, on va leur donner”, dit un jeune.
Pour la première fois, une équipe de télévision place, le même soir, dans la même cité, une caméra côté émeutiers et une caméra côté police. Cela se passait à Vaulx-en-Velin, deux jours avant le début des troubles à Clichy sous Bois. Côté cité, on voit les rodéos de voitures volées au milieu des populations lassées et fatiguées. Les jeunes, pour qui l’émeute est une étrange fête barbare, font exploser des feux d’artifices au milieu des autos qui brûlent. Leurs motivations ? Ils vengent un jeune de la cité renversé par une voiture de la BAC (Brigades Anti-Criminalité). Côté police, nous suivons les BAC.... De jeunes policiers et aussi remplis de testostérone que les émeutiers. Ils reconnaissent n’avoir aucune information sur le terrain où ils interviennent. Caillassés par les émeutiers, ils courent, à l’aveugle, derrière n’importe qui et ne parviennent à attraper qu’un jeune qui passait par là. On voit clairement l’échec d’une stratégie policière qui a éliminé la police de proximité et le renseignement au profit de la chasse à l’homme et son potentiel de bavures. “S’ils veulent le rapport de forces, on va leur donner”, dit un jeune.
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