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29 mai 2010

AVERTISSEMENT - Risque d'embrasement des banlieues de France !

Pire que les emeutes de 2005 ? Les banlieues sont des bombes à retardement qui menacent d'exploser et les maires des communes tirent la sonnette d'alarme et mettent en garde !

Le Premier ministre, François Fillon, se donne un an de délai pour approuver la réforme de la politique urbaine sinon ça va péter ! Vous voilà prévenus !

Peu a changé dans les banlieues des grandes villes de la France depuis la révolte violente de 2005. Impatient de ce qu'ils considèrent une implication insuffisante du gouvernement et préoccupé par les problèmes de plus en plus graves, un groupe de 45 maires de différentes parties, dirigé par Clichy-sous-Bois. Claude Dilain a publié ce week-end, sur le Journal Du Dimanche (JDD), une lettre appelant l'exécutif à agir d'urgence "avant qu'il ne soit trop tard". "Aurez-vous besoin de nouvelles emeutes pour que les pouvoirs publics s'intéressent à nos villes et à ceux qui vivent entre eux ?" Ils demandent. Sidi Ahmed avait 11 ans quand, en juin 2005, a été mortellement blessé dans une fusillade dans la Cité des 4000 à La Courneuve, dans le nord banlieue de Paris.
 
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, a visité le site et a promis de "nettoyer (le quartier) au Kärcher", se référant aux nettoyeurs à haute pression. Presque cinq ans plus tard, le crime continue d'errer dans ce coin difficile de la banlieue parisienne. Le lundi, fraîchement sorti de prison, un jeune homme âgé de 19 ans a été tué dans le même quartier avec une balle dans le cœur. La veille, une femme a été blessée par une balle perdue dans un combat de gangs ...

La violence et l'insécurité demeurent ancrés à La Courneuve et dans la plupart des banlieues des villes françaises. Comme le chômage, l'échec scolaire, la misère urbaine et l'exclusion sociale, aggravée par la crise économique. Une partie de la population des banlieues s'est renfermé sur lui-même, certains cherchent refuge dans l'intégrisme religieux et observent avec une méfiance profonde au reste de société française, par laquelle elle se sent abandonnée et de celle qui court le risque de se séparer, comme en témoigne le taux faible de participation lors des dernières élections régionales. "Le sentiment de ne pas vivre dans le même monde (...) remet en cause non seulement la cohésion sociale, mais aussi de notre pacte républicain", avertissent les maires dans sa lettre.

Le Premier ministre, François Fillon, qui a présidé hier la constitution du nouveau Conseil National des Villes, a essayé d'apaiser l'inquiétude des maires, mais il est resté loin de l'obtenir. Son idée d'ouvrir une période de réflexion d'un an avant d'approuver la réforme de la politique urbaine n'a pas participé à cela. Si se plaignent de quelque chose justement les conseillers municipaux l'Espoir Banlieues est du retard dans l'application du plan approuvé en 2007 sous l'impulsion de la secrétaire de l'État pour la Ville, Fadela Amara.

Fillon a rappelé hier les avances en matière d'un renouvellement urbain qu'il touchera 500 quartiers d'ici à 2013, ainsi que les efforts dans l'amélioration des services publics surtout, les transports et d'une formation et d'une insertion de travail des jeunes hommes. Mais il a admis qu'il "reste encore beaucoup à faire ".

Article traduit sur Lavanguardia

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