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21 février 2011

Ces nouveaux poisons qui nous entourent

Des particuliers brûlés par leurs fauteuils importés de Chine, des biberons toxiques, un tribunal qui ordonne le démontage d’une antenne relais au nom du principe de précaution…

Notre environnement quotidien est-il en train de nous empoisonner à petit feu ? Consommateurs inquiets, scientifiques alarmistes, lobbying des industriels... Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’autorités sanitaires chargées de nous protéger, Complément d’enquête sur ces nouvelles angoisses que suscite le progrès.

De la Chine au Canada, de nos magasins aux laboratoires, de l’infiniment petit aux ondes invisibles, faut-il avoir peur de ces nouveaux produits qui ont envahi nos vies ?

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20 février 2011

Crise mondiale - En route pour le monde d'après


Anticipolis - La première moitié de décennie marquée essentiellement par une dislocation géopolitique mondiale

La crise, parce qu’elle n’a pas été anticipée par les dirigeants de la planète, a acquis sa propre vitesse de développement. En 2009, les efforts financiers, sans précédent historique, des États-Unis, de l’Europe, de la Chine, du Japon et d’autres pays n’auront permis que deux choses : anesthésier les corps sociaux des différents pays afin de retarder une violente réaction politique et sociale et sauver les grands établissements financiers sans les réformer. Tout cela s’est effectué au prix d’un endettement insupportable des États, de la transformation d’une partie très importante (autour de 30 %) de l’économie mondiale en « économie-zombie » (c'est-à-dire ne survivant que grâce aux aides publiques directes ou indirectes ou bien grâce à la manipulation des règles comptables) et d’une méfiance croissante des opinions publiques occidentales vis-à-vis de l’ensemble des classes dirigeantes suspectées à juste titre de n’être que les représentants des intérêts financiers les plus puissants. Parallèlement à ces phénomènes très visibles, et in fine de court ou moyen terme, la crise incarne d’autres tendances séculaires modifiant profondément l’ordre du monde que nous connaissons comme en particulier cette (re)montée en puissance de la Chine et de l’Inde, et la fin d’un monde occidentalo-centré. La décennie qui s’ouvre va être le théâtre de l’interaction de ces deux « temps » de la crise qui, tout en étant bien entendu corrélés, ne sont pas identiques. Les tendances séculaires peuvent être considérées, à l’échelle d’une décennie, comme des données, c’est-à-dire comme des phénomènes auxquels on peut se préparer sans pouvoir réellement en affecter le déroulement alors que les autres phénomènes (dont les durées varient entre 2 à 5 ans en moyenne) peuvent au contraire être directement affectés par les décisions humaines (celles des dirigeants et/ou celles des peuples).

La première partie de la décennie qui s’ouvre va donc être essentiellement marquée, d’une part, par l’émergence grandissante de tendances séculaires marquant la fin de l’occidentalo-centrisme et, d’autre part, par les conséquences de la crise financière et surtout des réponses qui y ont été apportées en 2009. Réponses qui ont conduit au surendettement des États et en particulier au surendettement du pilier de l’ordre mondial de ces dernières décennies qu’étaient les États-Unis. La Chine étant le vecteur privilégié des tendances séculaires en action et les États-Unis étant à la fois le pays au coeur de la crise financière et de ses conséquences¹, on peut affirmer que ce sont les rapports sino-américains qui vont déterminer le rythme et l’ampleur des chocs que nous allons connaître d’ici le milieu des années 2010-2020. Parallèlement, les autres acteurs (puissances nouvelles, anciennes ou réinventées²) vont bien entendu agir et réagir au cours des prochaines années, soit en fonction de l’évolution du rapport USA-Chine et de ses conséquences, soit en fonction de leurs propres anticipations sur le monde des décennies à venir. C’est très probablement de ce groupe que peuvent naître les initiatives et les idées les plus fécondes pour éviter que la deuxième partie de la décennie ne se transforme en une descente aux enfers pour la plus grande partie de la planète et pour permettre que, d’ici 2020, un nouvel ordre du monde pérenne soit déjà en train de prendre forme. Au vu de ce qui se passe depuis le début avéré de la crise, le duo USA-Chine a en effet très peu de chance d’éviter une confrontation stérile. Ni les dirigeants chinois, ni les élites américaines ne paraissent en mesure de faire autre chose que défendre/promouvoir leurs propres intérêts directs. Leur conflit mutuel, et ses conséquences intérieures pour les deux pays, va également capter toute leur attention, leur laissant peu de place pour penser l’avenir du monde. Cela dit, rien n’assure bien entendu que les contributions des autres acteurs seront en mesure de détourner le monde d’une logique de jeu à somme nulle et donc de conflits entre blocs comme celle qui va s’imposer rapidement dans la relation USA-Chine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a bien deux chroniques du futur dans ce livre. La principale différence entre les deux tient à ce facteur, les divergences d’évolution induites apparaissant de plus en plus au cours de la seconde moitié de la décennie.

Mais, n’anticipons pas (pour une fois) la fin de l’ouvrage. Regardons d’abord plus en détail les évolutions probables des principaux acteurs géopolitiques de la décennie 2010-2020 ainsi que celles du cadre général de leurs interactions.

Ces évolutions probables seront un enchaînement des évènements qui va aboutir à la décomposition du système international actuel, notamment à travers l'effondrement ou la paralysie des principales institutions internationales et des nœuds stratégiques du système financier et monétaire mondial et l’amorce d’un processus de restructuration structurelle des grands acteurs globaux comme les États-Unis, l'UE, la Russie, l’Asie et l’Amérique latine, oscillant entre début de dislocation pour certains et poursuite de réorganisation pour d’autres.
Cela peut surprendre mais je ne pense pas que les États-Unis soit un acteur central des tendances séculaires actuellement en train d’émerger. Ils n’auront finalement été au niveau global qu’un remplaçant de la puissance européenne le temps que celle-ci effectue au cours du XX° siècle sa mue douloureuse « des puissances européennes » à « la puissance européenne ». Ce sont bien les Européens, en tant qu’UE, qui constituent à côté de la Chine, de l’Inde, de la Russie l’une des nouvelles puissances potentielles du XXI° siècle, ne serait-ce que parce que c’est une entité qui n’existait pas dans l’ordre du monde jusqu’aux années 1990. Il a fallu la chute du Mur de Berlin pour que le projet communautaire sorte de son cocon expérimental. Nous y reviendrons plus loin dans le livre.

C’est dans cette dernière catégorie qu’on peut placer la Russie, la Chine, l’Inde … et l’UE. Sous d’autres formes, ces puissances furent déjà des acteurs historiques majeurs. Alors que le Brésil ou l’Afrique du Sud, par exemple, sont réellement des acteurs nouveaux. Les États-Unis sont eux indéniablement aujourd’hui une ancienne puissance.
Les États-Unis face au « perfectstorm » historique

Pour les États-Unis, le processus de dislocation stratégique à partir de 2010 est d'autant plus d'actualité que c'est même l'un des quatre thèmes d'un rapport présenté au Pentagone en Décembre 2008 par Nathan P. Freier du StrategicStudies Institute du ArmyWarCollege des États-Unis¹. Il y décrit le risque de dislocation du territoire des États-Unis et de ses frontières sous l'impact de la crise². En effet, si l'on considère les trois facteurs essentiels évoqués précédemment, les États-Unis sont au cœur d'un « perfectstorm » en la matière :

• Des quatre entités politiques considérées ils sont bien évidemment ceux qui reposent intégralement sur le socle « Dollar / Dettes ». C'est même ce qui a alimenté leur puissance et leur richesse ces dernières décennies. Et aujourd'hui c'est tout leur système financier qui est devenu insolvable pendant que la création de Dollars s'emballe.

• Le tissu socio-économique du pays est infiniment plus diversifié que ne voudrait le faire croire une vision idéalisée d'une Amérique uniforme d'Est en Ouest. Les tensions socio-ethniques sont immenses avec dorénavant une forte composante hispanique liée aux narco-trafiquants qui gangrènent la frontière sud du pays. Les intérêts économiques des différentes régions divergent de plus en plus face à la crise : par exemple, les problèmes de la Californie en quasi-faillite ne sont pas du tout les mêmes que ceux des États dont l'industrie automobile s'effondre et ils sont encore différents de ceux de la Floride. Le Texas n'a pas les mêmes problèmes que New-York et ainsi de suite. Et les États plus riches n'ont pas envie de payer pour ceux plus pauvres, phénomène classique conduisant à la sécession.

• Enfin, le quasi-monopole de Washington et de l'état fédéral dans la réponse à la crise impose l'utilisation de dispositifs très centralisés, standardisés et donc incapables de prendre en compte les situations très variables d'un État à l'autre. Ce simple fait porte déjà l'assurance d'une faible efficacité des mesures mises en place, comme on le constate d'ailleurs depuis plus d'un an.

À ce stade il paraît utile de rappeler qu'en choisissant de s'inspirer d'Abraham Lincoln, le nouveau président américain a pris un risque historique non négligeable car Lincoln ça n'est pas que la fin de l'esclavage, c'est aussi la Guerre de Sécession et le Greenback, cette monnaie créée par le gouvernement sans contrepartie en or ou argent, destinée à financer l'effort de la Guerre de Sécession et qui déclencha par la suite une très forte inflation aux États-Unis. Barack Obama devrait se méfier de l'Histoire qui a tendance à être très ironique.

La zone Euro, seul moteur de l'intégration européenne

Heureusement il y a néanmoins eu une avancée institutionnelle réelle dans cette décennie perdue, c'est l'émergence lente (bien trop lente souvent) de la zone Euro comme moteur de l'intégration européenne. Conséquence naturelle de la création de l'Euro et de la communauté de destin qu'il entraîne pour ceux qui le partagent, l'Eurozone a permis de recentrer le projet communautaire sur le continent, en marginalisant le Royaume-Uni qui ne partage pas du tout (pour encore une décennie au moins) les objectifs continentaux. La crise actuelle a considérablement accéléré cette marginalisation et contribue même à renverser le processus. C'est désormais le continent, et la zone Euro, qui pèse de plus en plus sur Londres, la City et leurs évolutions. Ce phénomène va s'accélérer dans les dix ans à venir puisqu'en perdant à la fois le soutien américain et la puissance de la City, le Royaume-Uni va se retrouver bien faible et bien isolé. C'est en tout cas, l'occasion de reprendre une partie du projet européen là où il a commencé à être sérieusement détourné à la fin des années 1980, quand les équipes poussées par Margaret Thatcher ont été toutes opérationnelles. La Banque Centrale Européenne est ainsi devenue le pilier de l'indépendance de l'Europe et de la reprise du projet continental d'intégration. C'est donc bien autour de la zone Euro que doit se relancer la construction politique européenne. Gouvernance économique et contrôle démocratique de cette gouvernance en seront les deux composantes. C'est par ce biais que le défi historique de la démocratisation du projet européen pourra donc être relevé, pas en l'abordant directement via les vingt-sept.

Via l'Euro, désormais grande devise internationale, le lien se fait tout naturellement avec l'autre grand défi pour l'Europe dans la décennie 2010-2010, le rôle de l'Europe dans le monde. Comme indiquée précédemment, la crise constitue une opportunité historique unique pour que les Européens se repositionnent comme l'une des grandes forces façonnant le siècle à venir. Nous avons déjà passé en revue les atouts de l'Europe en la matière, et c'est certainement en ciblant la nécessaire reconstruction du système monétaire international que ce rôle pourra mûrir. Ensuite, vers le milieu de la décennie, du fait du repli américain hors d'Europe et de la montée des risques (plus ou moins graves selon le scénario envisagé), il sera temps d'intégrer le Royaume-Uni à un vrai bond en avant de la défense commune. D'ici là, le service diplomatique commun, une avancée utile du traité de Lisbonne, aura commencé à générer quotidiennement de « l'intérêt diplomatique commun », et ce, quelque soit la valeur du Haut Représentant qui est censé le diriger. Après le milieu de la décennie, il faudra bien entendu passer à la vitesse supérieure pour assumer le rôle européen dans le monde, si on veut éviter que la planète s'engage sur la voie tragique pour la décennie suivante.
Qui représente l'avenir du système institutionnel européen car non seulement elle est sortie du triptyque archaïque Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg, mais en plus son mode de recrutement interdit les carrières et immunités à vie comme celles du système communautaire traditionnel.

Un processus qui ne peut que venir d'en bas, des citoyens et qui est en gestation continue depuis le début des années 1990 : montée en puissance des générations Erasmus, développement de l'Internet et baisse connexe des coûts de développement d'organisation à l'échelle européenne, effondrement de la crédibilité des classes politiques nationales, perception généralisée de l'importance croissante des décisions européennes. Sur ce dernier point, la crise a rendu un grand service à la zone Euro.

C'est en cela que les institutions sont imbattables, elles créent automatiquement leur raison d'être.

18 février 2011

CAPITAL TERRE - J'achète, je jette : comment consommer sans piller la planète ? Du grand gaspillage, au grand recyclage ?

De Paris à Shanghai, de New York à Dubaï, notre mode de vie devient quasiment le même d’un bout à l’autre de la planète : nous achetons, nous jetons, et tout ce que nous consommons a un impact insoupçonné sur la planète.

Vêtements, objets ménagers, jouets ou écrans plats, pour arriver dans nos rayons, tous ces produits ont réalisé un parcours mondialisé. Il a fallu des matières premières pour les fabriquer et aller puiser dans les ressources de notre planète aux 4 coins du globe. Et après s’en être servis, les produits que nous jetons vont encore connaître un sort en grande partie méconnu. Pour ce deuxième documentaire, Capital Terre décrypte l’impact de notre consommation sur la planète à l’ère du tout-jetable.

Le jean par exemple, c’est devenu l’uniforme mondial, il s’en vend 2 milliards par an. Mais pour fournir la planète, cela veut dire cultiver en masse du coton, la plante la plus gourmande en eau de la planète : 11 000 litres pour un seul kilo de coton. Quels bouleversements majeurs cette culture entraîne-t-elle sur l’environnement et la vie de millions de gens ? Quelles alternatives se mettent en place ?

Une autre matière a conquis notre époque : le plastique. Emballages ou objets du quotidien, il est partout dans nos vies. Au point de l’envahir. Car une fois jetés, seule une petite partie est recyclée. Le reste se retrouve dans la nature. Que faire de tous ces déchets ? Et face à cette menace, quels nouveaux produits plus « propres » les industriels inventent-ils ?

Nous craquons aussi de plus en plus pour des appareils high-tech : ordinateurs, écrans plats ou téléphones portables. Seul souci : à force d’en changer de plus en plus souvent, on en oublie qu’il faut toujours plus de matières premières pour les fabriquer, des matières qui s’épuisent et parfois extraites au détriment de populations entières. Le recyclage de nos vieux appareils est-il une réponse satisfaisante ?

De la France au Congo, de la Chine à l’Irlande ou l’Italie, Capital Terre est parti enquêter pour comprendre dans quelles conditions, souvent extrêmes, nos ressources naturelles sont exploitées… Quelles répercussions toute cette production a sur l’environnement et la vie des hommes… Et quelles solutions existent déjà pour que nous puissions consommer tout en respectant la planète.

Un grand voyage pour enquêter sur les effets de notre mode de vie mondialisé mais aussi découvrir les innovations déjà à notre portée face à ces enjeux.
  • Pause déjeuner : la fin du plastique jetable
Avez-vous déjà remarqué le volume de plastique utilisé lorsque vous déjeunez sur le pouce ? Gobelets, couverts, barquettes crudités, emballages sandwichs, coupelles dessert : impossible d’échapper à ce matériau roi dans les enseignes de vente à emporter. Du coup, les poubelles des snacks débordent de plastique. Mais à partir du 1er janvier prochain, la vaisselle jetable ainsi que les pailles en plastique seront interdites en France. De nouveaux matériaux prendront alors la relève : couverts en bois, assiettes en pulpe de canne à sucre, et produits en carton. Des alternatives certes plus écologiques, mais qui n’ont pas forcément tous les avantages du plastique, à commencer par son prix imbattable. Un gobelet en carton coûte trois fois plus cher que son équivalent en plastique. Et le prix d’une paille en carton également est jusqu’à six fois plus élevé. Comment les fast-food chassent-ils le plastique de leurs établissements ? Comment les industriels du plastique s’adaptent-ils à cette nouvelle demande ? Capital vous révèle que si ces alternatives sont meilleures pour l’environnement, elles ne le sont pas forcément pour votre santé.
  • Tri des déchets : le grand gâchis ?
Tous les jours à la maison, c’est le même dilemme devant sa poubelle : comment bien trier ses déchets ? Tel pot, telle barquette direction bac jaune ou pas ? Plus d’un tiers des Français avoue ne pas savoir trier correctement. Et dans presque autant de foyers, cela crée des scènes de ménage ! Face à ce casse-tête, un nouveau système s’étend progressivement à travers toute la France : l’extension des consignes de tri. En clair : tous les emballages sont bons à jeter dans le bac jaune. Un geste de tri simplifié, mais est-ce la garantie que tout sera recyclé ? Que deviennent vraiment nos déchets, notamment ceux en plastique ? Car en la matière, la France est l’un des cancres en Europe pour son taux de recyclage : 25e sur 28 ! En partant de la poubelle jaune au coin de la rue, nous avons retracé le circuit de nos déchets pour découvrir quel traitement leur est réservé et ce qui est vraiment récupéré au final. Un parcours qui nous a conduit de surprise en surprise, de nos centres de tri jusqu’au fin fond de l’Asie, en passant par des usines aux procédés étonnants ! Combien payez-vous réellement pour ce système de tri ? Quel marché incroyable génère-t-il Et surtout, vos efforts pour trier soigneusement sont-ils bien récompensés ?
  • Amazon : retour sur un scandale
Il y a un an, Capital dévoilait un incroyable secret : Amazon, le géant du e-commerce détruisait des produits neufs invendus. Trois millions d’unités envoyées à la poubelle selon des estimations. Témoignages, infiltrations, traceurs GPS, documents internes, drones, l’enquête approfondie a suscité une grande émotion des clients et une réaction immédiate du gouvernement qui annonçait une loi pour interdire ces pratiques. Un an après, ces révélations ont eu un impact considérable : elles ont fait bouger le groupe américain jusque sur ses terres. Aux États-Unis et en Grande Bretagne, les invendus ne sont désormais plus détruits mais donnés. À qui ? Dans quelles conditions ? Mais en France, qu’en est-il ?

VIDEO 1 - VIDEO 2

15 février 2011

Prêt à jeter - L'obsolescence programmée

"Prêt à jeter" raconte la fascinante histoire de l'obsolescence programmée, un concept largement appliqué par l'industrie et qui consiste à raccourcir délibérément la vie d'un produit pour en augmenter la consommation. L'Obsolescence Programmée est une idée qui ne date pas d'hier. En 1928, une revue de publicité influente en envisageait le besoin sans détournements : " Un article qui ne s'abîme pas est une tragédie pour les affaires ". C'est une tragédie également pour la société moderne de la croissance, laquelle se base sur un cycle de plus en plus accéléré de production, de consommation et de gaspillage. Sur base d'une recherche approfondie de plus de trois ans et d'images d'archive très peu connues, Prêt à jeter raconte l'histoire de l'Obsolescence Programmée depuis ses débuts en 1920 (lorsqu'un cartel fut formé pour limiter la durée de vue utile des ampoules électriques) jusqu'à des cas actuels touchant des produits électroniques de dernière génération (iPods, imprimantes...), en passant par la mystérieuse disparition des bas nylon mis à l'épreuve des échelles. Ce documentaire, tourné en Catalogne, en France, en Allemagne, aux États-Unis et au Ghana recueille les témoignages d'une pratique d'entreprise qui est devenue la base de l'économie moderne et dévoile les terribles conséquences environnementales qui en découlent - tels que les énormes dépotoirs de "déchets électroniques" qui émanent aux alentours de villes comme celle d'Accra. Il présente également plusieurs exemples de l'esprit de résistance qui est en train de naître parmi les consommateurs, comme ces deux artistes de New York qui sont parvenus à entreprendre une révolte qui a permis de prolonger la vie de trois millions d'iPods.

... quitte à dégrader volontairement les produits pour produire plus. L’obsolescence programmée est étudiée par nos chers ingénieurs des temps modernes. La nature finie du monde ne comblera jamais la cupidité infinie des capitalistes. La croissance à tout prix, comment y parvenir :
- créer un besoin, un manque, une attirance (publicité)
- le crédit, permettre aux pauvres de consommer pour devenir encore plus esclave du système
- obsolescence programmée pour remplacer un produit mort par programmation anticipée
- gaspillage volontaire et étudié ou l’on croit à une pseudo recyclage dans les pays en voie de développement.

Vive la liberté de consommer dans nos consocraties !

- La fragilité des bas nylons DUPONT, ...
- Adieu les réfrigérateurs et lave-linge durant 25 ans, ..
- Cahier des charges de renouvellement du produit, ...
- Les ampoules de plus en plus fragiles (les nouvelles ampoules fluo-compacte emettent un champs électro-magnétique contrairement aux ampoules au filamment de tungstène dites à incandescence).
- La batterie de l’iPod d’APPLE qui ne dure que 18 mois. Réponse d’APPLE : "Acheter un nouvel iPod".
- Les imprimantes programmées pour ne plus imprimer aucune page après un certain temps, les écrans s'auto-détruiront au bout de quelques dizaines de semaines, un lave-linge mort après 1.000 cycles,..... Les constructeurs limitent la durée de vie des appareils a quelques années ou dizaines de mois genre 5 ans ou 36 mois. Joli bluff, n'est-ce pas ?
- Pays du tiers-monde = Décharges de nos biens "usés".

La liste de leur destruction programmée est encore longue !

Note : Le logiciel pour débloquer les imprimantes EPSON Stylus est SSC Service Utility développé par un jeune russe. Espérons que de tels logiciels puissent apparaitre pour les imprimantes HP, CANON, BROTHER, ... et aussi pour les écrans, lave-linge,... de toutes marques.