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05 mai 2023

AVERTISSEMENT - 4 personnes sur 10 redoutent une guerre civile en France face à la montée de l'islamisme et à l'effondrement de la cohésion sociale

Les inquiétudes concernant l'effondrement de la cohésion sociale, l'augmentation de la violence et la montée de l'islamisme ont atteint un « niveau sans précédent » en France, selon un sondage qui révèle que plus de quatre personnes sur dix pensent que le pays se dirige vers une guerre civile.

Un sondage de l'Ifop publié dans Le Figaro pour coïncider avec le 120e anniversaire de l'adoption de la loi sur la laïcité de 1905 et le 10e anniversaire des attaques terroristes islamistes du Bataclan à Paris en 2015, a révélé que le public français est de plus en plus sceptique à l'égard du projet multiculturel imposé à la nation, beaucoup craignant que leur société ne sombre dans un chaos total.

Selon ce sondage, un nombre record de 8 Français sur 10 estiment que le pays risque de connaître une « explosion sociale » dans les mois à venir.

Cette « explosion » pourrait prendre la forme d'émeutes telles que celles qui ont éclaté en 2023 à la suite de l'assassinat par la police d'un adolescent d'origine algérienne, ou de mouvements de protestation des Gilets jaunes ou des agriculteurs, mais 42 % des personnes interrogées craignent qu'elle ne prenne la forme d'une véritable guerre civile. L'enquête a également révélé que 39 % des personnes interrogées pourraient envisager une attaque contre le palais de l'Élysée (la résidence du président français) ou l'Assemblée nationale.

Quoi qu'il en soit, les Français semblent perdre confiance dans la capacité de leurs institutions publiques à résister à l'agitation croissante, 6 sur 10 exprimant des doutes sur la capacité du gouvernement à maintenir la stabilité dans le pays. Cette situation survient alors que l'Assemblée nationale est toujours divisée en trois parties et que trois gouvernements se sont effondrés depuis le début de l'année dernière.

La propagation de l'idéologie islamiste en France est l'un des principaux moteurs du sentiment croissant d'instabilité constaté par l'enquête. Le sondage révèle que 72 % des personnes interrogées s'inquiètent de la montée de l'islamisme dans les quartiers populaires, 70 % dans les prisons, 63 % dans les écoles, 56 % dans les universités et 52 % dans les clubs sportifs.

L'islamisme en général est de loin considéré comme la plus susceptible d'abriter des positions radicales (63 %), contre 23 % pour le judaïsme et 16 % pour le catholicisme.

Si le public se montre généralement tolérant à l'égard de certaines pratiques de la religion musulmane, comme le fait de prier 5 fois par jour et de s'abstenir de boire de l'alcool, d'autres, comme le fait d'obliger les jeunes filles à porter le voile ou de refuser de serrer la main d'une personne du sexe opposé, sont perçues comme des signes de radicalisation.

D'autres facteurs majeurs considérés comme contribuant à la rupture de la cohésion sociale entourent les questions de multiculturalisme, 88 % citant « l'évolution de la délinquance » dans les rues de France, 82 % la « concentration de populations de même culture ou de même origine dans les quartiers », et 75 % les espaces publics devenant « occupés par les religions ». En dehors du multiculturalisme, seule l'inégalité des revenus, avec 77 %, est considérée comme jouant un rôle significatif dans le déclin culturel.

L'inquiétude croissante suscitée par l'islamisme et le multiculturalisme semble avoir un impact sur la sphère politique. Selon l'enquête, plus de 8 personnes sur 10 considèrent que le parti d'extrême gauche La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon contribue aux divisions de la société.

Les partisans de la LFI, qui ont ouvertement défendu Gaza dans le conflit avec Israël, sont les plus susceptibles d'avoir une vision positive de l'islam radical, 36 % d'entre eux déclarant qu'ils soutiendraient l'islamisme, ce qui pourrait peut-être influencer cette perception.

À l'inverse, alors que les médias traditionnels et l'establishment politique ont longtemps tenté de tourner en dérision le Rassemblement National (RN) en le qualifiant de facteur de division et de politique inacceptable, 39 % du public considère désormais que le parti de Marine Le Pen, qui s'oppose à l'immigration de masse, est bénéfique pour la cohésion de la France.

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