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15 avril 2018

Mai 68, les coulisses de la révolte

Il y a cinquante ans, Mai 68 voyait les étudiants de France se révolter à la suite de leurs pairs parisiens. En marge des manifestations de la jeunesse, des grèves générales éclatent un peu partout. Ces quelques semaines intenses, dont les slogans sont restés célèbres, marquent une rupture dans l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle. De nombreuses personnalités impliquées dans ces événements, parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit (Dany le Rouge), Edouard Balladur, Romain Goupil, le petit-fils du général de Gaulle, le fils de Georges Pompidou et des journalistes se souviennent de cette vraie-fausse révolution menée contre le capitalisme, le consumérisme, la rigidité de l'ancienne société et le pouvoir en place.

À l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, l’auteur de ce documentaire, Patrice Duhamel, retrace, à partir de témoignages inédits, les principaux épisodes de cette révolte historique. Ce film plonge dans les coulisses du pouvoir et interroge des leaders étudiants et lycéens, des envoyés spéciaux des radios périphériques et des journalistes en grève de l’ORTF.

Tout a commencé le 22 mars 1968, à la faculté de Nanterre, lorsque les militants ont décidé d’occuper l’administration. La jeunesse s’est aussitôt mobilisée autour de Daniel Cohn-Bendit, qui deviendra le grand leader de ce mouvement révolutionnaire. « On avait ensemble, dans notre groupe, une intelligence de l’événement qui faisait que, tous ces potentiels de révolte, on a su les animer », confie-t-il.


Patrice Duhamel recueille le témoignage de nombreuses personnalités, des acteurs ou des témoins majeurs de cette vraie-fausse révolution qui aurait pu faire basculer la France. Daniel Cohn-Bendit, Édouard Balladur, Romain Goupil, Yves de Gaulle, petit-fils du général, Valéry Giscard d’Estaing, Alain Pompidou, fils de l’ancien président, Jean-Louis Debré, Françoise de Panafieu, fille du ministre gaulliste François Missoffe, Roland Dumas, Alain Duhamel, Michel Drucker… Tous livrent leur vision des événements graves qui ont paralysé la France sur une période très courte, à peine un mois. Ce documentaire chronologique permet de comprendre que Mai 68 ne se résume pas à l’occupation de la Sorbonne, aux barricades, à la jeune génération dans la rue et à la grève générale. Il met aussi en lumière les doutes et les coups de colère de De Gaulle, la diplomatie et l’influence de Pompidou ou encore les appels à l’apaisement de Cohn-Bendit.

De quoi mesurer l’ampleur de ce mouvement intense et violent, qui, cinquante ans après, occupe encore une place à part dans la mémoire collective.


14 avril 2018

Hôpitaux publics, la loi du marché - Quand le personnel soignant est au bout du rouleau !

C'est l'alerte rouge générale et le personnel hospitalier, payé au lance-pierres et soumis à des cadences infernales, tirent la sonnette d'alarme en raison de la forte surcharge de travail et de l'explosion des erreurs médicaux qui peuvent être fatales !

"C’est de pire en pire, on n’en peut plus !" Combien de temps les médecins, chefs de service, infirmières, aides-soignantes de l’hôpital public vont-ils tenir ? Urgences débordées, patients parfois mal soignés et mal traités : le personnel est à bout. Il dénonce un hôpital de plus en plus soumis, selon lui, à la loi du marché, aux contraintes de budget et de productivité.

Le risque de décès en augmentation ?

Selon certaines études, le risque de décès aurait augmenté de 5% les jours où les services sont saturés. Parmi les soignants, les cas de suicide restent toujours aussi inquiétants : depuis janvier 2018, neuf d'entre eux ont mis fin à leurs jours. Six mois après une première enquête, en septembre 2017, "Envoyé spécial" a rencontré une infirmière qui accepte de raconter pourquoi elle a craqué et tenté d’en finir, épuisée après neuf jours de travail non stop.