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20 décembre 2017

8 m2 de solitude

Une plongée exceptionnelle dans une prison de haute sécurité en Virginie, au plus près des détenus et des gardiens, reflète un certain état de l'Amérique. Ouverte en 1998, au cœur des Appalaches, en Virginie, la prison de "Red Onion", dite "Super Max", est l'un des 40 centres américains de détention de très haute sécurité considérés comme "modèles".

La réalisatrice Kristi Jacobson a obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer longuement à l'intérieur de cet établissement ultramoderne, notamment dans le quartier d'isolement qui a fait sa réputation d'inviolabilité : les détenus les plus dangereux y sont enfermés dans la solitude la plus totale, parfois plusieurs années durant, à l'intérieur d'une cellule de 8 mètres carrés, 23 heures sur 24. Ils ont droit à une heure par jour à l'air "libre" – si l'on peut dire, car même dans la cour, chacun reste confiné dans une cage qui lui interdit là aussi tout contact humain. Avec une sobriété exemplaire, La réalisatrice recueille la parole des détenus, mais aussi des gardiens, offrant une plongée hallucinante dans un système carcéral inhumain, miroir déformant d'une société qui élève des murs de plus en plus hauts contre ses propres laissés-pour-compte...

19 décembre 2017

CARTON ROUGE - Quand les chauffards n'hésitent pas à prendre la fuite après un accident

Feux rouges grillés, piétons renversés, manoeuvres insensés, contre-sens, excès de vitesse,.... Lorsqu'un conducteur cause un accident mais prend la fuite avec en prime de la non-assistance en danger. Sur la vidéo qui suit, le motard prend en chasse une conductrice qui n'a pas hésité de griller un feu rouge et de renverser un piéton avant de prendre tous les risques pour le semer mais elle se fait choper par la police qui la met en joue. Fréquemment, les conducteurs qui prennent la fuite ont généralement quelque chose à se reprocher (défaut d'assurance, conduite sans permis, fausses plaques,....). En cas d'accident : assumez et ne cherchez pas à prendre la fuite sinon vous finirez au ballon avec les pinces !

Selon l'article 73 du code de procédure pénale : "Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche."



Suite à un accident, le conducteur de la Polo blanche prend la fuite et des motos se lancent à ses trousses à pleine vitesse (= non-assistance à personne en danger ou NAPD) parvenant à l'arrêter

17 décembre 2017

Les braqueurs de l'ombre

Vous êtes tranquillement installé derrière votre ordinateur, vous ouvrez un mail anodin… et soudain, un message d’alerte apparaît : votre ordinateur est bloqué, tous vos documents sont cryptés, vous devez payer une rançon pour en retrouver l’usage. Vous venez de vous faire braquer par un logiciel-rançon (ou ransomware en anglais), ces programmes informatiques qui diffusent des virus puissants et qui vous réclament de l’argent : 150 euros pour un particulier, 6 000 euros pour une PME, des millions d’euros pour une multinationale. Et vous n’avez que quelques heures pour payer, sinon vous perdez tout !

Derrière ces attaques, des hackers... ou des Etats

Qui sont ces nouveaux braqueurs ? De jeunes hackers sans états d’âme, comme Julien, qui rançonne ses victimes depuis sa chambre. Ou bien des Etats comme la Corée du Nord, pays soupçonné d’avoir diffusé le programme criminel WannaCry en mai dernier, paralysant 300 000 ordinateurs dans 150 pays. Et ces hold-up 2.0 se multiplient : en France, une entreprise sur deux aurait déjà été rançonnée. Enquête sur un fléau invisible en pleine explosion.

Rappelez-vous, ces virus ont fait de sérieux dégâts dans le passé tel que Tchernobyl à la fin des années 90 qui détruisait les cartes mères et Wanna Cry en 2017 qui rendait les ordinateurs inutilisables pouvant obliger le reformatage du disque dur et entraîner le changement de système d'exploitation. A vos sauvegardes et n'ouvrez pas les emails en provenance d'inconnus ni cliquer sur des publicités douteuses.

15 décembre 2017

La découverte récente des civilisations anciennes

Partout dans le monde, les archéologues découvrent des objets qui suggèrent l'existence de civilisations méconnues anciennes, comme l'Atlantide. Parmi la communauté de scientifiques et d'archéologues, certains sont partisans de l'hypothèse selon laquelle il y a des dizaines de milliers d'années, la société humaine était déjà organisée en grandes villes et possédait le transport mécanisé, l'électricité, et des systèmes d'armes avancés. Les défenseurs de cette théorie pensent que ces civilisations ont disparu de la planète et que les preuves se trouvent enfouies sous la surface de la Terre. Ce documentaire voyage dans le temps, enquête sur ces croyances et cherche à comprendre les causes de la disparition de ces civilisations.

DOCU - Un oeil sur vous - Citoyens sous surveillance !

Le citoyen du XXIe siècle est au centre de tous les regards, qu'il y consente ou non. Une enquête au long cours recense enjeux et scandales de la surveillance globale et ouvre le débat sur les menaces qui pèsent sur nos libertés individuelles.

Existe-t-il encore un espace dans nos vies citoyennes qui échappe à la surveillance ? Observer, contrôler et analyser les comportements n'ont jamais été aussi aisés qu'aujourd'hui. Depuis une dizaine d'années, les avancées technologiques se sont accélérées, jusqu'à favoriser une révolution sociétale : la surveillance ciblée s’est transformée progressivement en une surveillance de masse à l’échelle planétaire. Jadis concentrée sur l’espace public, elle pénètre désormais notre vie privée. L'intimité est une notion de plus en plus floue, soumise à des attaques de moins en moins détectables. Plus sournois que les caméras de surveillance dont beaucoup aimeraient qu'elles couvrent chaque angle mort de l'espace public, le "regard invisible" joue les passe-muraille : jeux vidéo connectés, activité sur les réseaux sociaux, requêtes sur les moteurs de recherche ou géolocalisation via nos smartphones sont autant de constituants manipulables de notre seconde identité – l'alter ego numérique.

En fournissant, souvent sans y consentir ni en avoir conscience, un nombre important de données, le citoyen est devenu l'enjeu d'une bataille politico-économique sans précédent, entre les tenants du tout-sécuritaire, les multinationales du web ou les défenseurs des libertés individuelles.

Techno-dictature


Après deux ans d'une formidable enquête en Europe et en Amérique, ce document est une réflexion très argumentée sur les choix de civilisation qui se font parfois à notre insu. Alexandre Valenti brosse le portrait très fourni de cette techno-dictature qui semble se dessiner au rythme des scandales et des polémiques, des écoutes totalitaires de la NSA au traitement des données par Google ou Facebook. S'il annonce un futur problématique, le documentaire ne tombe pas dans la dénonciation systématique et trouve son équilibre dans la variété des témoignages : responsables des services de renseignements américains, anglais et français, hackers mondialement reconnus, lanceurs d’alertes, opposants associatifs, dirigeants du web, hauts responsables politiques européens et chercheurs enrichissent le regard porté sur cette nouvelle réalité aux contours encore flous.

Vidéo complète sur Odysee

13 décembre 2017

Les gangsters de la finance

Blanchiment, fraude fiscale, corruption, manipulation des cours... : depuis la crise de 2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus des lois.

Créée à Hong Kong, il y a un siècle et demi, par des commerçants écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation. Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale. Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité. Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont les coffres débordent d'argent liquide déposé par ses clients discrets et douteux, est devenue "too big to jail", "trop grosse pour aller en prison". La banque, riche de quelque 3 000 milliards de dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés occidentaux : HSBC navigue aujourd'hui sous pavillon rouge.

Nouvelles menaces

Cinq ans après "Goldman Sachs ""– La banque qui dirige le monde", Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa vitrine de banque de détail britannique. De Hong Kong aux États-Unis en passant par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité financière mondiale, dix ans après la crise des "subprimes".

5 décembre 2017

Sécurité nucléaire : le grand mensonge

Classée secret défense, la sécurité nucléaire reste aujourd’hui la zone opaque d’une industrie exposée au risque terroriste. Captivante autant qu’alarmante, cette enquête internationale révèle d'énormes failles en la matière.

Alors que les accidents de Tchernobyl ou de Fukushima ont alerté sur la sûreté nucléaire, la sécurité des installations, classée secret défense, reste encore entourée d’un épais mystère. Pourtant, au-delà de la vulnérabilité des sites mise en lumière par les opérations de militants écologistes, l’enquête sur les attentats de Bruxelles de mars 2016 a révélé que le nucléaire belge constituait bien une cible potentielle pour des terroristes en quête d’armes de destruction massive. De l’attentat-suicide et la chute d’un avion de ligne sur un réacteur aux cyberattaques en passant par les drones, les actes de sabotage ou la fabrication artisanale de bombes sales – un mélange d’explosifs et de matières radioactives –, les menaces, reconnues par les experts, sont réelles. Dès lors, comment nos installations sont-elles protégées pour affronter ces risques multiples et comment la communauté internationale s’organise-t-elle pour sécuriser les matières et éviter les trafics ?
  • Glaçant
Des États-Unis à l'Allemagne en passant par la France et la Belgique, cette enquête révèle les failles abyssales des systèmes de protection de sites nucléaires, conçus pour la plupart avant les attaques du 11-Septembre. Interrogeant experts, politiques et activistes de Greenpeace, le film montre aussi comment l’industrie nucléaire, aujourd’hui souvent déficitaire et surendettée, peine à mettre en œuvre des mesures efficaces – et forcément coûteuses – face au risque terroriste. On découvre ainsi qu'aucune norme internationale n'est imposée aux États nucléarisés, notamment pour ce qui concerne la sécurisation des matières les plus dangereuses, malgré les tentatives de Barack Obama, initiateur du Sommet mondial sur la sécurité nucléaire... Le silence qui entoure cette menace au nom de la confidentialité face à un ennemi potentiel prive de surcroît la société civile du légitime débat sur sa sécurité, quand les décisions pour la garantir relèvent du politique. Une investigation glaçante sur l’un des secrets les mieux gardés au monde.

4 décembre 2017

DOCU - Une longue peine de prison

Une prison, centre de détention ou pénitencier est un lieu d'emprisonnement.

Par extension, le terme « prison » désigne également la peine d'incarcération.

Les fonctions des prisons varient selon les époques et les sociétés. La plupart du temps, il s'agit :

  • de punir une personne reconnue coupable d'une faute d'une certaine gravité ;
  • de protéger la société des personnes dangereuses ; de décourager les gens de commettre des actes interdits par la loi ;
  • d’obliger le détenu à faire pénitence ;
  • d'inciter le détenu à poursuivre des études ou une activité destinées à le réinsérer ou le réhabiliter ;
  • de neutraliser les opposants politiques (dans les régimes dictatoriaux) ;
  • d'empêcher des prévenus de prendre la fuite ou de compromettre leur futur procès (on parle alors de détention provisoire).

Le « paradoxe pénitentiaire » exprime la contradiction entre les fonctions de répression et de réhabilitation. Autrefois, la prison servait également à enfermer les malades mentaux de manière à les isoler de la société. Depuis, la majorité des pays disposent d'hôpitaux psychiatriques mais les prisons contiennent une population relativement importante de personnes souffrant de troubles mentaux. On attribue principalement sept principes à la prison :

  • correction : amendement, remplacement social ;
  • classification : répartition dans des établissements pénitentiaires selon différents critères (âge, sexe, gravité de l'acte, etc.) ;
  • modulation : où le déroulement de la peine passe par différentes étapes (privation de liberté, assignation à résidence suivie de libération conditionnelle avant la liberté) ;
  • travail : comme obligation et comme droit (tout condamné a le droit de travailler plus que l'obligation de travailler), le travail pénitentiaire pourrait contribuer à la réinsertion professionnelle des détenus ;
  • éducation : le traitement d'un condamné a pour but sa resocialisation (Erving Goffman prétendra que, au contraire, ces institutions totales loin de resocialiser les individus, pouvaient provoquer chez lui une déculturation entraînant son incapacité à se réadapter à la société ambiante) ;
  • contrôle : nécessite un personnel spécialisé ;
  • institutions annexes : il faut une assistance apportée au détenu lors de sa sortie de prison, au moment de la réelle resocialisation.

Le nombre de personnels d'encadrement est passé de 5 % du nombre des détenus au milieu du XIXe siècle à près de 30 % de nos jours.

Dans l'Empire romain la prison n'existe pas en tant que telle : s'il y a privation de liberté, la détention ne s'effectue qu'à titre accessoire, c'est-à-dire en l'attente d'un jugement ou d'une exécution. En règle générale, l'enfermement est de courte durée, de quelques jours à quelques mois (bien qu'en droit romain, le juge étant chargé de fixer la date de l'exécution en cas de peine capitale, celle-ci peut de facto se transformer en sorte de peine de prison à perpétuité, non prévue par les textes).

Le système pénal prévoit la réduction en esclavage pour dettes ; c'est aussi le sort qui attend les prisonniers de guerre.

Ainsi, durant toute cette période et jusqu'au Haut Moyen-Âge la prison n'existe ni comme peine, ni comme institution : elle n'est pas prévue dans les budgets, et son existence se limite au carcer romain à quelques donjons et à la célèbre « prison pour dettes », laquelle constitue une détention préventive visant à contraindre le condamné à payer ses dettes et non en un châtiment. La Coutume de Normandie prévoit ainsi la « prison ouverte », c'est-à-dire l'assignation à résidence dans un quartier ou une ville en cas de non-paiement des dettes ; si le sujet désobéit à cette assignation, il peut faire l'objet d'une détention réelle. Certains historiens du droit ont néanmoins relevé quelques exceptions, certains textes, dont la Coutume de Bretagne, mentionnant la possibilité, pour des affaires exceptionnelles, d'une peine de « prison de longue durée » à titre répressif. Par ailleurs, des « maisons de force » sont parfois utilisées mais il s'agit de peines de sûreté pour les fous...

VIDEO 1 - VIDEO 2

2 décembre 2017

Le coton dans tous ses états

Dans le monde, le business du coton pèse près de 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année. En Asie, au Bangladesh, en Inde, ce document explosif enquête sur la face sombre de cet or blanc. Dans les filatures du Bangladesh notamment, des ouvrières - souvent très jeunes - vivent et travaillent dans les usines comme des prisonnières jusqu'à 100 heures par semaine. En 2013, la tragédie de l’effondrement de Rana Plaza (qui a fait plus d'un millier de victimes) avait mis en lumière les conditions effroyables des ouvrières du textile dans le pays. Des situations sur lesquelles de grandes enseignes françaises semblent fermer les yeux. Un nouveau label promet aussi un coton plus équitable et respectueux de l’environnement. Mais il n'y a aucune traçabilité. Plus grave, il est en train de mettre en péril la filière du coton bio qui propose une fibre textile sans pesticides. Enquête sur une industrie textile qui file un mauvais coton...

Le coton, c’est doux, chaleureux, naturel… Cette matière première présente partout dans notre quotidien est devenue l’un des produits les plus utilisés de la planète. Et son business affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires mondial de 37 milliards d’euros par an. Sur les routes du coton, en Asie centrale, au Bangladesh, en Inde… pour enquêter et mettre au jour la face sombre de cet or blanc.

Ce document a notamment remonté la chaîne d'approvisionnement des tee-shirts jusqu’en Ouzbékistan, l’un des plus gros producteurs dans le monde. Un régime autoritaire très secret qui envoie tous les ans un million de personnes dans les champs au moment de la récolte. La piste de ce coton est suivie jusqu’aux filatures du Bangladesh, où des ouvrières, souvent très jeunes, vivent et travaillent dans les usines, comme des prisonnières ! Et de grandes enseignes françaises semblent fermer les yeux…

Un nouveau label plus équitable ?

A découvrir également, un nouveau label qui promet un coton plus équitable et plus respectueux de l’environnement. Celui-là, les grandes marques l’adorent. Pourtant, derrière le marketing, aucune garantie de traçabilité. Plus grave encore, il est en train de mettre en péril la filière du coton bio, qui propose vraiment un coton sans pesticides, non agressif pour la planète.

Des champs de coton jusqu’aux armoires, c’est la longue et parfois noire saga du coton. Ce document vous révèle ce qui se cache derrière l’étiquette des vêtements.